Impérialisme

Troubles au Liban, déstabilisation des territoires de l'ex-URSS : Une nouvelle étape des tensions guerrières

Aujourd’hui, les médias occidentaux nous claironnent qu’un vent de changement démocratique souffle dans le monde. De l’Irak au Liban, en passant par les pays de l’ancien glacis «soviétique» jusqu’aux républiques du Caucase et d’Asie centrale, la poussée impérieuse vers un monde «libre» connaîtrait un essor inédit.

République démocratique du Congo, Soudan, Côte d'Ivoire : L'Afrique dévastée par les rivalités impérialistes

Depuis une quinzaine d’années, l’Afrique, en permanence à feu et à sang, paie un lourd tribu à l'impasse mondiale du capitalisme. Destruction des vies et de l’environnement, maladies terribles, misère absolue de la population et du prolétariat sont la conséquence de guerres impliquant directement les grandes puissances et dont elles sont responsables au premier chef. Bien qu'il n'existe aucun havre de paix sur ce continent, la situation est actuellement particulièrement dramatique en RDC, au Soudan, en Côte d’Ivoire, au Togo.

Notes sur l'histoire des conflits impérialistes au Moyen-Orient (III)

Les deux premiers articles de cette série sur les conflits impérialistes au Moyen-Orient mettaient en évidence la manipulation par les grandes puissances, la Grand-Bretagne en particulier, des nationalismes sioniste et arabe en vue de dominer la région, mais également ceux-ci furent utilisés comme arme contre la menace repésentée par la classe ouvière dans la période qui a suivi la révolution russe.

Notes sur l'histoire des conflits impérialistes au Moyen-Orient, 2e partie

Comme nous l'avons vu à la fin de l'article précédent de cette série (cf. Revue internationale n°115), le développement du nationalisme sioniste et sa manipulation par l'Angleterre dans sa lutte contre ses rivaux impérialistes pour la domination du Moyen-Orient à la fin de la Première Guerre mondiale, ont représenté un nouveau facteur de déstabilisation de la région. Dans cet article, nous voulons montrer comment les nationalismes sioniste et arabe ont tous deux été amenés à jouer un rôle de plus en plus important au Moyen-Orient en tant que pions dans l'équilibre complexe des forces entre les grandes puissances impérialistes et en tant qu'armes contre la menace représentée par la classe ouvrière dans la période qui a suivi la révolution russe.

Côte d'Ivoire : L'impérialisme français défend ses intérêts

Les 4 et 5 novembre, impatient de rompre le statu quo imposé par la France qui limite son autorité sur le Sud du pays depuis janvier 2003 à travers les accords de Marcoussis, le président ivoirien Gbagbo a fait bombarder les deux villes du Nord (Bouaké et Korhogo) contrôlées par les forces rebelles. Le président ivoirien pensait bénéficier de la complicité du gouvernement français qui avait pendant des mois délibérément fermé les yeux sur l’accélération de ses préparatifs guerriers.

Un débat entre révolutionnaires à Berlin - Les causes de la guerre impérialiste (2)


Nous publions ci-dessous la deuxième partie du compte-rendu d’une réunion publique du Bureau International pour le Parti Révolutionnaire (BIPR) qui s’est tenu le 15 mai à Berlin, à laquelle le CCI a participé, et qui portait sur les causes de la guerre impérialiste.

Après la victoire américaine, le Moyen-Orient demeure un enjeu impérialiste mondial

Les Etats-Unis sont contraint en permanence d'affirmer sur le plan militaire leur leadership mondial que leur contestent leurs anciens alliés. Les principaux conflits où ont été impliquées ces puissances depuis l'effondrement du bloc de l'Est relèvent de cette logique. C'est avec plus de netteté encore que celle-ci s'est affirmée en Afghanistan et en Irak. Dans ces deux pays, les Etats-Unis jouent un rôle majeur de maintien de l'ordre et connaissent des difficultés croissantes face à une situation que l'on peut déjà qualifier d'enlisement.

Les rivalités entre grandes puissances ne peuvent plus être dissimulées

En fait, déjà avant la crise actuelle, les antagonismes entre ces grandes puissances étaient présents, mais ils se sont considérablement aggravés, au point que se déchire aujourd'hui le voile d'hypocrisie qui a pu donner à ces guerres l'apparence de la respectabilité. Ainsi, s'il devient difficile à la bourgeoisie de cacher "qui est le véritable ennemi de qui", sa propagande belliciste ne peut pas non plus s'empêcher d'invoquer l'enjeu réel de la guerre : le contrôle de positions stratégiques essentielles dans le rapport de force entre ces puissances.

L'élargissement de l'Union européenne

L'Europe: alliance économique et champ de manoeuvre des rivalités impérialistes

Cela fait un peu moins d'un demi siècle maintenant que la bourgeoisie nous parle de construction européenne. L'introduc­tion d'une monnaie commune - l'Euro - nous a été présentée comme une étape fondamentale dans ce processus dont l'ho­rizon serait la mise en place des États-Unis d'Europe. Processus qui serait en bonne voie puisqu'il est prévu un premier élargis­sement de 15 à 25 pays au premier mai 2004 et qu'un projet de Constitution européenne est en cours d'élaboration.

La bourgeoisie serait-elle capable de dépasser le cadre étriqué de la nation ? Serait-elle à même de surmonter la concur­rence économique et ses antagonismes impérialistes ? Pourrait-elle mettre fin à la guerre économique et à la guerre tout court qui a tant de fois déchiré le continent? En d'autres termes, la bourgeoisie serait-elle capable de donner un début de solution à la question de la division capitaliste du monde en nations concurrentes, source de dizaines de millions de morts et qui a en­sanglanté la planète entière, particulière­ment depuis le début du 20e siècle ? Ou encore, la bourgeoisie serait-elle capable de renoncer à l'idéologie nationaliste fer­ment et base constitutive de sa propre existence en tant que classe et source de toutes ses légitimations économiques, politiques, idéologiques et impérialistes ?

Bilan de 70 années de luttes de « libération nationale » 3e partie

Des nations mort-nées

Tout au long du 20e siècle, toutes les « nouvelles nations », à peine née, sont déjà moribondes.

Au début de ce siècle, il y avait à peine 40 Etats indépen­dants dans le monde. Aujourd'hui, ils sont 169, aux­quels il faut ajouter les quelques 20 nouveaux Etats surgis dernièrement de l'explosion de l'URSS et de la Yougoslavie.

Bilan de 70 années de luttes de « libération nationale » 2eme partie

II. Au 20e siècle, la « libération nationale », maillon fort de la chaîne impérialiste

Marx disait que la validité d'une théorie se démontre dans la pratique. Soixante dix ans d'expériences tragiques pour le prolétariat ont tranché clairement le débat sur la question natio­nale en faveur de la position de Rosa Luxemburg, développée par la suite par les groupes de la Gauche Communiste et surtout par Bilan, Internationalisme et notre Courant.

Bilan de 70 années de luttes de « libération nationale » 1ere partie

I. La vague révolutionnaire mondiale de 1917-23 affaiblie par le soutien aux mouvements de « libération nationale »

La tragédie kurde est la énième manifestation de la barbarie sanglante déchaînée au nom de la soi-disant « libération nationale des peuples ». Des Etats-Unis à la Grande-Bretagne, de la Turquie à l'Iran, tous les di­vers impérialismes qui ont participé à la bou­cherie guerrière du Golfe ont, peu ou prou, poussé les Kurdes au soulèvement armé au nom de la « libération nationale », et nous pou­vons aujourd'hui voir comment ils laissent Saddam Hussein les massacrer, les précipiter dans l'exil et perpétrer un nouveau génocide.

Le pacifisme : un poison distillé par la gauche du capital

Tandis que les bruits de bottes se font de jour en jour plus assourdissants et que tous les gouvernements, de droite comme de gauche, sont sur le pied de guerre, on peut voir s’agiter depuis un certain temps, comme s’ils se situaient en dehors et en opposition radicale à ce vacarme belliciste, ce qu’il reste des PC et leurs séides gauchistes jouant les pacifistes et déployant force énergie dans l’organisation de manifestations "pour la paix", "pour la négociation", "pour le retrait des troupes occidentales".

Petites ou grandes, pauvres ou riches : Toutes les nations sont impérialistes

Ah ça, non ! La gauche stalinienne et surtout l’extrémisme gauchiste (trotskistes, maoïstes, anarchistes, tiers-mondistes...) du capital ne font pas preuve d’indifférence face à la situation de guerre générale qui pèse sur le Moyen-Orient. Sont-ce les misères, les souffrances et les destructions que provoquerait le feu des armes qui leur font prendre parti ? Très peu.

Affaire "Gladio" : Les bourgeoisies européennes se dégagent de la tutelle américaine

1983, gare de Bologne en Italie. Des centaines de gens affairés se trouvent là quand éclate la bombe ; œuvre d’un dément, d’un fou dangereux, d’un terroriste sanguinaire... On se rappelle les images horribles des nombreuses victimes et aussi la réaction indignée, dégoûtée, des médias, la chasse effrénée aux terroristes par tous les gouvernements des pays de l’Ouest européen dont celui de l’Italie n’était pas le moins zélé. Ce ne fut qu’un épisode parmi les plus odieux de toute la violence terroriste qui sévissait en Europe ces années-là.

Les communistes et la question nationale 3ème partie

Le débat pendant la vague révolutionnaire et les leçons pour aujourd'hui

Dans de précédents articles, nous avons examiné les débats qui se sont menés parmi les communistes au sujet  des  rapports  entre  la  révolution  prolétarienne  et  la  question  nationale

- à la veille de la décadence capitaliste sur la question de savoir si les révolutionnaires devaient défendre "le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" (voir la Revue Internationale No 34) ;

- durant la première guerre mondiale, dans la Gauche de Zimmerwald, sur les implications des nouvelles conditions de la décadence pour le vieux "programme minimum" de la social-démocratie et de la nature de classe des guerres nationales (voir Revue Internationale No 37).

Les communistes et la question nationale (1900-1920) 2ème partie

Le débat pendant la guerre impérialiste

Dans le premier article de cette série, paru dans le numéro 34 de la Revue Internationale , nous avons examiné l'attitude des communistes sur la question nationale à l'aube de la décadence du capitalisme et notamment le débat entre Lénine et Rosa Luxemburg sur la question du soutien de la classe ouvrière au "droit des nations à 1'auto-détermination".

Les communistes et la question nationale (1900-1920) 1ere partie

Débat sur la question nationale a l'aube de la décadence 

"Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !". Cet appel qui terminait le Manifeste Communiste rédigé par Marx et Engels en 1848 n'était pas une simple exhortation généreuse, mais il exprimait une des condi­tions vitales pour la victoire et 1'émancipation de la classe ouvrière. Dès sa naissance, le mouvement de la classe ouvrière s'affirme comme mouvement d'une classe internationale contre les frontières na­tionales au sein desquelles se développe la domination de la classe capitaliste sur le prolétariat.

VIET-NAM,exemple de "Libération nationale"

De tous côtés aujourd'hui, nous entendons crier à la solidarité avec telle ou telle "lutte héroïque" de "li­bération nationale". Cependant, depuis la dernière guerre mondiale un nombre considérable de pays ont réa­lisé leur "libération nationale" sans que pour autant il se produise un changement radical, révolutionnaire dans leur structure interne ou dans leurs relations de soumission aux grandes puissances capitalistes.

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