Pendant les 200.000 ans de son histoire, l'espèce humaine a fait des avancées remarquables au niveau de sa capacité productive, de sa technique, de sa maîtrise des lois de la nature, et de sa culture. Dans les 10.000 ans depuis la Révolution néolithique, le rythme de son progrès s'est accéléré. Et pourtant la progression de l'humanité ne s'est jamais fait de façon paisible, sans accoups; au contraire, chaque pas en avant a dû s'accomplir à travers des conflits entre classe opposées, entre intérêts de classe opposés. L'ouverture d'une nouvelle perspective n'a jamais été possible sans le renversement révolutionnaire de l'ancien ordre des choses et des anciennes classes qui bloquent le chemin vers l'avenir.
Arrive un moment où la continuation de l'ancien ordre n'est plus compatible avec le progrès humain. A ce moment, la violence inhérente à toutes les sociétés d'exploitation se retourne contre elle-même; elle ne joue plus de rôle constructeur, au contraire elle devient purement destructrice. La société entre dans une période de décadence et de violence qui ne peut être surmontée que par le renversement révolutionnaire de l'ancien ordre et la création d'un nouveau.
La victoire de ce renversement révolutionnaire n'est pas inévitable. A de tels moments, l'humanité se trouve à une croisée des chemins: soit la création d'une nouvelle société sur les ruines de l'ancienne, soit la ruine commune des classes en conflit.
Depuis maintenant une siècle, l'humanité se tient justement devant une telle croisée des chemins.