Situation sociale en France

Bilan des réunions publiques sur le mouvement des "Gilets Jaunes"

Le CCI vient de tenir six réunions publiques en France sur le thème “Pourquoi les prolétaires doivent défendre leur autonomie de classe”. Cette intervention, dans le contexte du mouvement des “gilets jaunes” qui perdure depuis de nombreuses semaines en France, était rendue nécessaire pour répondre à de nombreuses questions concernant cette lutte, questions posées par le prolétariat en général et par de nombreux éléments en voie de politisation.

Témoignage d’un CRS au bout du rouleau

Quand on voit dans les comptes rendus opérationnels le nombre de lacrymos ou de flash-ball utilisés, on est à des niveaux exceptionnels, alors qu’on a vécu des manifestations beaucoup plus dangereuses pour nous où on avait interdiction d’utiliser les lanceurs de balles de défense. (…) Aucune consigne de mesure n’est donnée aux CRS, contrairement à d’autres manifestations où on nous met la pression. Là, il y a une volonté que les collègues se lâchent.

Affaire Finkielkraut: un académicien au-dessus de tout soupçon ?

L’agression verbale contre le “philosophe” Alain Finkielkraut par un groupe de “gilets jaunes” lors de la manifestation du 16 février à Paris a donné lieu à une levée de boucliers générale de toute la classe politique et à une gigantesque campagne d’union nationale contre l’ignominie de l’antisémitisme.

Prise de position dans le camp révolutionnaire : Gilets jaunes : La nécessité de “réarmer le prolétariat”

Nous publions ci-dessous un tract (signé “Fil Rouge”) sur le mouvement des “gilets jaunes”. Rédigé par des camarades issus de la tradition dite “bordiguiste”, ce tract représente une des rares voix de classe qui s’est manifestée au sujet des “gilets jaunes”. Ce mouvement, en dépit de la sympathie qu’il a pu susciter dans la population, reste extrêmement dangereux pour la conscience de classe du prolétariat. Sans lien avec la pratique héritée du mouvement ouvrier, exprimant des idéologies étrangères au prolétariat, nous l’avions dès le départ qualifié de mouvement “interclassiste”.

Le combat des Gilets Jaunes n’appartient pas à la lutte de classe du prolétariat !

En apparence, la situation sociale semble agitée. Les “gilets jaunes” ne désarment pas après plus de quatre mois de mobilisation. Les syndicats multiplient les grèves locales et les journées d’action. Certains appellent même à une “convergence des luttes”.

Indéniablement, la colère est immense au sein de la population. L’aggravation de la pauvreté et le chômage, la morgue et l’opulence des dirigeants, la violence étatique qui réprime les contestataires, les menaces incessantes d’une crise économique mondiale qui devrait encore s’aggraver ne peuvent que provoquer encore plus de grogne dans la population.

Courrier des lecteurs: le mouvement des “gilets jaunes” peut-il ouvrir la voie à la lutte de classe ?

Nous publions ci-dessous de larges extraits du courrier d’un lecteur qui, tout en saluant la ligne directrice de notre tract sur le mouvement des “gilets jaunes”, critique également certaines de nos positions, en particulier l’idée selon laquelle rien de bon ne pouvait sortir de ce mouvement interclassiste pour le prolétariat. Ces questionnements touchent à des aspects extrêmement importants de la lutte du prolétariat : ce qu’est la classe ouvrière, son combat, sa perspective.

Violences policières, émeutes, guérilla urbaine, pillages… Le vrai responsable du chaos et de la violence, c’est le capitalisme !

Le Président de la République Emmanuel Macron est sorti de son silence en s’adressant aux Français, le 10 décembre à 20h, sur toutes les chaînes de télévision : “Françaises, français, nous voilà ensemble au rendez-vous de notre pays et de l’avenir. Les événements de ces dernières semaines (…) ont mêlé des revendications légitimes et un déchaînement de violences inadmissibles. (…) Ces violences ne bénéficieront d’aucune indulgence.

Communiqué à nos lecteurs : mouvement des « gilets jaunes »

Nous invitons nos lecteurs à participer à nos réunions publiques sur le thème :

« Mouvement des « gilets jaunes » : Pourquoi les prolétaires doivent défendre leur autonomie de classe ? ». Ces réunions publiques se tiendront au mois de janvier (les dates seront annoncées ultérieurement sur notre site).

Nous encourageons également nos lecteurs à nous adresser des courriers de prise de position et critiques de notre premier article d’analyse du mouvement des « gilets jaunes » ainsi que de notre tract réalisé à partir de cet article. Ces courriers de lecteurs seront publiés dans notre presse accompagnés de notre réponse. Bonne réflexion à tous !

Mouvement des “gilets jaunes”: contre les attaques de la bourgeoisie, le prolétariat doit riposter de façon autonome, sur son propre terrain de classe !

Le 10 octobre dernier, deux chauffeurs routiers de Seine-et-Marne lancent sur Facebook un appel à manifester pour le 17 novembre intitulé : “Blocage national contre la hausse du carburant”. Rapidement, leur message est relayé sur tous les réseaux sociaux, rassemblant jusqu’à 200 000 personnes “intéressées”. Les initiatives et appels se multiplient. Sans syndicat ni parti politique, de façon spontanée, s’organise la programmation de toute une série d’actions, de rassemblements et de blocages.

Attaques anti-ouvrières en France: le coût de la promesse et la promesse des coups

Macron tient ses promesses, des promesses martelées tout au long de sa campagne électorale, appliquées depuis sans vergogne et à un train d’enfer. Dès la rentrée, le gouvernement réaffirmait sa volonté d’adopter de nouvelles “réformes” promises par le candidat Macron. Seul bémol, ces promesses ne sont pas celles du “vent du renouveau” promis sur le plan politique ou social, celles de la croissance retrouvée, de la baisse spectaculaire du chômage et des impôts, de l’augmentation du pouvoir d’achat, d’un plus grand dynamisme dans la vie sociale et le fonctionnement de l’État.

Attaques anti-ouvrières: le masque du “nouveau pouvoir” de Macron tombe !

La période estivale a toujours été un moment privilégié par la bourgeoisie pour profiter que beaucoup de prolétaires soient en vacances, décompressent, se “démobilisent”, pour fourbir ses armes, manœuvrer, faire passer en catimini telle ou telle mesure impopulaire, préparer et planifier avec les syndicats les attaques à venir. Cela bien sûr, dans la mesure où la situation politique et sociale reste relativement calme, permettant d’avoir les coudées franches pour une meilleure efficacité.

Grèves du personnel des maisons de retraites : l'inhumanité du capital

Des mouvements de grève ont été déclenchés cet été par les aides-soignants des maisons de retraite dans différents départements : à Brest ou Carhaix, Domme, Bruz et Chateaugiron, Romorantin, Buxy et, en région parisienne, à Argenteuil, à Chatenay-Malabry. Un cas a marqué particulièrement ce mouvement, celui de la maison de retraite des Opalines à Foucherans dans le Jura, un Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ayant duré plus de cent jours, la plus longue grève en France dans ce secteur.

 

Comment gouvernement et syndicats renforcent le sentiment d’impuissance

Gouvernement après gouvernement, la crise économique s’aggrave et le chômage augmente inexorablement. Quant à ceux qui trouvent encore à vendre leur force de travail, à être exploités pour vivre, les conditions de réalisation de la corvée quotidienne sont de plus en plus insoutenables.

Européennes 2014: la mascarade électorale contre la classe ouvrière

A peine le résultat des élections européennes tombaient qu'un constat s'imposait immédiatement : ce scrutin n'intéresse personne et prend de plus en plus ouvertement la forme d'un défouloir électoral. Comment s'en étonner ? Le Parlement européen est un véritable panier de crabes sans réel pouvoir et surtout destiné à donner une caution démocratique aux institutions de l'UE qui ne séduit personne. Sans même parler des magouilles très officielles des lobbies ou des chamailleries de couloir sur fond de sordides intérêts nationaux, les règles institutionnelles elles-mêmes montrent très clairement que ce sont les États et non le Parlement qui dictent la "politique européenne".

Quand la bourgeoisie fait croire au prolétariat qu'il n'existe pas (I)

Cet article tente de mieux comprendre la situation sociale ambiante dominée par l’abattement qui règne en France depuis 2010. Mais parce que, comme il est dit dans l’article, “Le prolétariat n’a pas de patrie, il mène partout le même combat, il forme dans tous les pays une seule et même classe ; les défaites ou les victoires d’une partie du prolétariat dans un coin quelconque du globe sont les défaites ou les victoires du prolétariat comme un tout à l’échelle mondiale, chaque lutte portant atteinte à la confiance ou au contraire soulevant l’enthousiasme selon son issue”, la dynamique de la lutte de classe y est étudiée dans sa dimension historique et internationale, avec toutes les interdépendances que cela engendre.

France: l’instrumentalisation du populisme contre la conscience du prolétariat

L’affrontement entre le ministre de l’Intérieur Manuel Valls et l’humoriste Dieudonné a alimenté les colonnes de la presse pendant plusieurs semaines. Cet accrochage est une manifestation, au même titre que la poussée électorale du FN, les manifestations contre le mariage homosexuel rassemblant des milliers de personnes ou celles des “bonnets rouge”, d’une orchestration nourrie par une véritable montée en puissance médiatique. Récemment encore, tandis qu’une hystérie collective s’emparait des pourfendeurs de la théorie du genre, des propos ouvertement xénophobes étaient scandés sans vergogne par les manifestants du “Jour de colère”, ce triste cortège où s’étaient rassemblées les innombrables chapelles de l’extrême-droite, réactivées pour l’occasion par ce climat favorable.

La gauche au pouvoir: un ami qui vous veut du bien

Lors de sa campagne électorale, François Hollande nous avait promis un demi-mandat d'efforts pour un autre demi-mandat de répartition des richesses. Sachons reconnaître que, pour une fois, un candidat aux présidentielles n'aura qu’à moitié menti. Depuis un an, effectivement, les coups tombent sur un peu tout le monde.

Situation sociale en France : Gouvernement et syndicats unis contre la classe ouvrière

Depuis le retour de la crise ouverte en 2007, partout dans le monde, la classe ouvrière est frappée de plein fouet par une brutale dégradation de ses conditions de vie. Il n’y a bien sûr en ce domaine aucune “exception culturelle française” : depuis 2009, 1087 usines ont fermé.

Emeutes à La Réunion : seul le développement international de la lutte peut briser le carcan de la misère

L’explosion sociale a eu lieu alors que la majeure partie de la population de l’île de La Réunion déjà exposée à des conditions de vie dramatiques, a été confrontée à une intolérable hausse des prix. Dans ce département de plus de 800 000 habitants, le taux de chômage officiel frise les 30 % et atteint 59 % chez les jeunes de 18-25 ans ! Plus d’un habitant sur deux (52 %) vit sous le seuil de pauvreté.

Il n’y a rien à attendre des élections présidentielles de 2012, il faut lutter !

Nos conditions de vie sont en train de se dégrader brutalement. Et il ne faut pas avoir d’illusion, les présidentielles de 2012, quel qu’en soit le résultat, n’y changeront rien. Pendant les huit mois à venir, la bourgeoisie va tenter de nous abrutir sans discontinuer avec ses boniments électoraux. “Votez ! Votez ! Votez !”

Avec Loppsi2, l'Etat démocratique prépare la répression des luttes

Avec la loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi2), adoptée en février par le Parlement, le gouvernement vient de franchir un grand pas supplémentaire dans le flicage des populations. Au nom de la “sécurité” et de la “protection” de tous, une vaste offensive balise le terrain pour tenter d’étouffer toute forme de contestation sociale, renforcer la répression, notamment celle des minorités ouvrières les plus combatives. Bien entendu, si la loi touche toute la population, les organisations révolutionnaires et leurs militants, dans ce cadre, sont particulièrement dans le collimateur.

Pôle Emploi et sa barbarie "ordinaire" (à propos du livre de Marion Bergeron)

En avril 2009, Marion Bergeron, jeune graphiste de 24 ans, sans emploi et en fin de droits, est employée par Pôle Emploi lors de la fusion entre les ex-Assedic et l’ex-ANPE. Affectée à une agence de la banlieue parisienne, semblable à bien d’autres, son CDD de 183 jours se révèlera être un véritable calvaire qu’elle décrit dans son livre-témoignage intitulé : « 183 jours dans la barbarie ordinaire, en CDD chez Pôle Emploi ».

La bourgeoisie hait ceux qui, comme Eric Cantona, critiquent son système

Éric Cantona a l’habitude d’être moqué. Jusqu’à maintenant, la moquerie était plutôt tendre, face à un personnage dont la réflexion critique, l’honnêteté et le « bon sens » lui conférait un caractère sympathique évident.. Mais cette fois-ci, ce n’est plus le même registre. On est passé dans les médias de la raillerie, au mépris et à l’insulte.

le mensonge grossier de la "baisse du chômage"

Une fois de plus, la classe dirigeante use de toutes les ruses pour tenter de masquer la faillite de son système. Depuis le début de cet été, sur un fond de discours optimiste et rassurant quant à l’état de la finance mondiale, l’Etat français met tout en œuvre pour nous faire croire que la crise est derrière nous.

Expulsion des Roms : des boucs émissaires et un faux-fuyant à la politique d’austérité

Décidément, Sarkozy n’en a pas fini de régler ses comptes avec l’immigration. Après le “nettoyage de la France au Kärcher”, France qu’il faut “débarrasser de la racaille”, le président français s’est lancé, effets de menton habituels à l’appui, dans la mise en œuvre d’une politique répressive aggravée vis-à-vis de la communauté “rom”. 

Réforme des retraites : la complicité du gouvernement et des syndicats

La réforme des retraites était annoncée depuis des mois comme LE dossier explosif du mandat présidentiel de Sarkozy. Cette réforme est en effet révoltante : il s’agit pour l’Etat de faire des économies en diminuant encore les pensions versées, pensions qui sont pourtant déjà souvent misérables. Comment ?

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