Décomposition

Irak, Jordanie L'extension d'un chaos de plus en plus incontrôlable

Voilà plus de deux ans que l’armée américaine a pris le contrôle de l’Irak. Voilà plus de deux ans que le chaos se développe implacablement sur tout le pays. Près de 120 000 morts dans la population, 2000 soldats américains tués et 18 000 blessés, sans compter les destructions d'habitations ou de bâtiments publics : l'Irak connaît une des pires situations que l’histoire ait connu depuis la Seconde Guerre mondiale et la guerre contre l'Iran. Mais, en plus des dévastations qui s'abattent sur les Irakiens, cette guerre a pour effet d'attiser plus largement les tensions impérialistes des petits et des grands, et c'est l'ensemble du Moyen- et du Proche-Orient qui est entré irrémédiablement dans une période d'instabilité plus explosive que jamais. Le triple attentat d'Amman en Jordanie, jusqu'ici épargnée, a signé clairement la dynamique actuelle d'extension de cette instabilité.

14e congres international du CCI : rapport sur les tensions imperialistes

Dans le numéro précédent de cette Revue internationale, nous avons publié la Résolution sur la situation internationale, adoptée au 14°congrès du CCI, ainsi que des extraits du Rapport sur la crise économique présenté à ce congrès. Nous publions ci-dessous les deux autres rapports sur la situation internationale qui ont été ratifiés à ce congrès : le rapport sur les tensions impérialistes et le rapport sur la lutte de classe. Ces rapports ne traitent pas seulement de la situation actuelle. Ils s'efforcent de resituer les perspectives qu'ils tracent dans le contexte global d'un bilan du 20' siècle et des enjeux historiques auxquels est confronté le prolétariat dans le monde d'aujourd'hui.

Après la guerre en Irak : Le "nouvel ordre mondial" signifie toujours plus de chaos

 

Les trois semaines de guerre éclair en Irak ont largement confirmé la validité de l'expression selon laquelle, avant même que la première balle soit tirée, "la première victime de la guerre, c'est la vérité". En fait, jamais auparavant une guerre n'a été autant médiatisée, "vendue", surtout à la population américaine, avec toute la technique et la sophistication de l'industrie cinématographique holly­woodienne.

Ceuta, Mellila : L'hypocrisie criminelle de la bourgeoisie démocratique

Loin d’être une spécificité hispano-marocaine, la répression des émigrants à Ceuta et Melilla est le dernier épisode d’une longue liste d’horreurs que le capitalisme fait subir à cette partie la plus pauvre de la population. Des milliers d’émigrants se noient chaque année dans le détroit de Gibraltar. Autant, sinon plus, sont violemment réprimés et parqués dans des camps de transit pour avoir voulu, à bord d’embarcations de misère tenter de rejoindre l’Europe, via la Sicile, les Canaries et plus récemment Chypre et Malte. Les champions des "droits de l’homme", France et Angleterre ne sont pas en reste, comme le montre la fermeture conjointe du centre de Sangatte dans le Pas-de-Calais laissant des centaines de réfugiés dans le dénuement le plus total, de même que la promesse de Sarkozy de renvoyer 24 000 sans papiers par charter d’ici la fin 2005 ou les négociations en cours que mène la France pour que la Libye ouvre des camps de transit, comme au Maroc, en Algérie ou encore en Ukraine et Moldavie.

Campagnes contre le « negationnisme » : la co-responsabilite des « allies » et des « nazis » dans l' « holocauste »

La campagne idéologique qui vise aujour­d'hui à assimiler les positions politiques de la Gauche communiste face à la 2e guerre mondiale à du « négationnisme » , c'est-à-dire la remise en cause de l'extermination des juifs par les nazis, a deux objectifs. Le premier est de salir et de discréditer aux yeux de la classe ouvrière, le seul cou­rant politique, la Gauche communiste, qui refusa de céder à l'Union sacrée face à la se­conde guerre mondiale. En effet seule la Gauche communiste dénonça la guerre – comme l'avaient fait avant elle, Lénine, Trotsky et Rosa Luxemburg à propos de la première guerre mondiale – comme une guerre inter-impérialiste de même nature que celle de 1914-18, en démontrant que la prétendue spécificité de cette guerre, celle d'une lutte entre deux systèmes, la « démocratie » et le « fascisme », n'était qu'un pur mensonge destiné à embrigader les prolétaires dans une gigantesque bou­cherie. Le second ob­jectif s'inscrit dans l'of­fensive idéologique qui veut faire croire aux prolétaires que la démocratie bourgeoise se­rait, malgré ses imperfections, le seul sys­tème possible et qu'il leur faut donc se mo­biliser pour la dé­fendre ; c'est ce qu'on leur demande aujour­d'hui par le matraquage de diverses campa­gnes politico-médiatiques, de l'opération « mains propres » en Italie à « l'affaire Dutroux » en Belgique, en pas­sant par le battage « anti-Le Pen » en France. Et dans cette offensive, le rôle dévo­lu à la campa­gne « anti-négationniste » est de présenter le fascisme comme « le mal ab­solu » et ce faisant de dédouaner le capita­lisme comme un tout de sa responsabilité dans l'holo­causte.



Campagnes contre le « negationnisme » : l'antifascisme justifie la barbarie

Parmi les armes qu'elle déploie à l'heure ac­tuelle contre le développement des combats et de la conscience de la classe ouvrière, la bourgeoisie de certains pays, notamment en France, utilise le thème du « négation­nisme », c'est-à-dire de la remise en cause par un certain nombre de publicis­tes de la réalité des chambres à gaz dans les camps de concentration nazis. Nous revien­drons plus en détail, dans un prochain nu­méro de la Revue internationale, sur cette question. Nous nous contenterons ici de donner quel­ques éléments sur cette campa­gne afin de souligner l'intérêt de l'article que nos cama­rades de la Gauche Communiste de France (GCF) avaient publié en 1945 dans L'Etincelle sur le même sujet.

Conflits imperialistes : la progression inexorable du chaos et du militarisme

Comme on l'a vu en décembre 1995 avec la manoeuvre orchestrée contre la classe ou­vrière en France et plus largement contre le prolétariat européen, la bourgeoisie parvient toujours à s'unir à l'échelle internationale pour affronter le prolétariat. Il en va tout au­trement sur le plan des relations inter-im­pé­rialistes, où la loi de la jungle reprend plei­nement ses droits. Les « victoires de la paix » qui, fin 1995, ont été célébrées par les médias aux ordres ne sont que de sinis­tres mensonges et ne constituent rien d'autre que de simples épisodes dans la lutte à mort que se livrent les grandes puissances impé­rialistes, soit ouvertement, soit le plus sou­vent derrière le masque de prétendues forces d'interposition, telles l'IFOR en ex-Yougoslavie. En effet, cette phase finale de la décadence du système capitaliste qu'est la décomposition est avant tout caractérisée, à l'échelle des rapports inter-impérialistes, par le « chacun pour soi », la guerre de tous contre tous, tendance à ce point dominante depuis la fin de la guerre du Golfe qu'elle supplante pour le moment quasi-totalement cette autre tendance inhérente à l'impéria­lisme dans la décadence, celle à la constitu­tion de nouveaux blocs impérialistes.

Parasitisme politique : le “C.B.G” fait le travail de la bourgeoisie

Dans la Revue Internationale n° 82 et dans sa presse territoriale dans 12 pays, le CCI a publié des articles sur son 11e congrès. Ces articles informent le milieu révolutionnaire et la classe ouvrière de la lutte politique qui a eu lieu récemment dans le CCI pour l'établissement d'un fonctionnement marxiste réel à tous les niveaux de notre vie organi­sationnelle. Au centre de ce combat se si­tuait le dépassement de ce que Lénine appe­lait “l'esprit de cercle”. Cela requiert, en particulier, la liquidation des groupements informels basés sur des fidélités personnel­les et sur l'individualisme petit-bourgeois, ce à quoi Rosa Luxemburg se référait comme des “tribus” ou des “clans”. Les articles que nous avons publiés situaient le combat actuel dans la continuité de ceux menés par les marxistes contre les bakouninistes dans la 1ère Internationale, par les bolchéviks contre le menchévisme dans le Parti russe, mais aussi par le CCI tout au long de son histoire. En particulier, nous affirmions la base anti-organisationnelle petite-bourgeoise des différentes ruptures qui ont eu lieu dans l'histoire du CCI, et qui n'étaient ni motivées ni justifiées par des divergences politiques. Elles étaient le résultat de comportements organisationnels non marxistes, non prolé­tariens, de ce que appelait l'anarchisme de l'intelligentsia et de la bohème littéraire.

Ex-YOUGOSLAVIE : un nouveau cran dans l’escalade guerriere

Face à l’anarchie et au chaos  grandissant qui caractérisent les rap­ports de la bourgeoisie au niveau in­ternational depuis l’effondrement du bloc de l’Est il y a six ans, on as­siste à une nouvelle pression très forte des Etats-Unis, comme lors de la guerre du Golfe, pour réaffirmer leur leader­ship menacé et leur rôle de gen­darme du « nouvel ordre mondial ». Parmi les expressions les plus signi­ficatives de cette pression, le Proche-Orient reste un terrain privilégié des manoeuvres de la bourgeoisie améri­caine. Les Etats-Unis profitent à la fois de leur solide tutelle sur un Etat israélien isolé dans la région, obligé de marcher derrière eux, et de la si­tuation de dé­pendance d’Arafat, placé sur un siège éjectable, pour accélérer le processus de « pax americana » et renforcer leur contrôle et leur mainmise sur cette zone stra­tégique essentielle, plus que jamais soumise à des convulsions.

Quel futur pour l'Humanité ? Guerre impérialiste ou solidarité de classe ?

En 1867, dans la préface de la première édition de son œuvre célèbre, Le Capital, Karl Marx faisait observer que les conditions économiques de l’Angleterre, premier pays industrialisé, étaient le modèle pour le développement du capitalisme dans les autres pays. Ainsi, la Grande-Bretagne était "le pays de référence" des rapports de production capitalistes. A partir de là, le système capitaliste en ascendance allait dominer le monde. Cent ans plus tard, en 1967, la situation en Grande-Bretagne prenait de nouveau une sorte de signification symbolique et prophétique avec la dévaluation de la livre sterling : cette fois, celle du déclin du monde capitaliste et de sa faillite grandissante. Les événements de l’été 2005 à Londres ont montré que la Grande-Bretagne est encore une fois une sorte de poteau indicateur pour le capitalisme mondial. L’été de Londres a été précurseur à la fois au niveau des tensions impérialistes, c’est à dire du conflit meurtrier entre les Etats nationaux sur la scène mondiale et au niveau de la lutte de classe internationale, c'est-à-dire du conflit entre les deux principales classes de la société : la bourgeoisie et le prolétariat.

Cyclone Katrina : le capitalisme est responsable de la catastrophe sociale

La catastrophe qui a frappé le Sud des Etats-Unis et particulièrement la ville de la Nouvelle Orléans n’est pas, contrairement à ce que nous rabâchent les médias de la bourgeoisie, une conséquence de l’irresponsabilité du président Bush et de son administration. Cette propagande anti-américaine, particulièrement diffusée à cette occasion par les médias en Europe pour discréditer la puissance des Etats-Unis, cache en réalité, aux yeux du prolétariat, le véritable responsable des conséquences dramatiques du passage du cyclone Katrina dans cette région du monde. Les bouleversements climatiques, provoqués en grande partie par l'effet de serre, sont les produits d'une économie capitaliste dont la seule raison d’être est le profit. Ces dérèglements rendent nécessairement les "catastrophes naturelles" beaucoup plus nombreuses et immensément plus destructrices que par le passé. De surcroît, l’absence de moyens de secours, d’équipements spécialisés, de moyens médicaux sont aussi l’expression directe de la faillite du capitalisme.

Accidents d'avion à répétition : le profit capitaliste tue massivement

La multiplication des accidents d'avion (6 en 2 mois, 330 morts…) cet été ne sont nullement imputables à une quelconque loi des séries, à la fatalité comme le prétendent chaque fois les médias, pas plus qu'à des erreurs humaines comme le concluent la plupart des commissions d'enquête ordonnancées par la suite.

Massacres de Beslan, continuation du chaos en Irak... Un nouveau pas dans la décomposition du capitalisme

L’évolution récente du capitalisme plonge le monde dans "un effroi sans fin", dans une succession folle d’attentats, d'enlèvements, de prises d’otages, de bombardements, de tueries. En Irak, cela atteint des sommets à un niveau à peine imaginable il y a quelques années. Mais le reste du monde, dans ses zones les plus stratégiques en particulier, n'est pas épargné pour autant. La tuerie féroce de Beslan en Ossétie du Nord, en Russie, en constitue un horrible témoignage. La gravité de la situation est telle qu’à l’heure actuelle parler de chaos n’est pas réservé à "quelques catastrophistes" mais est devenu un sujet de plus en plus présent dans les médias et les milieux politiques.

Crise de l'union européenne: Une manifestation de la décomposition capitaliste

La classe ouvrière ne doit pas se laisser berner, l’Union Européenne n’a jamais eu et n’aura jamais pour but la paix. Tout au contraire, elle est une association de malfaiteurs, un regroupement de requins impérialistes (lire page 3). Cette nature profondément belliciste transpire d’ailleurs par tous les pores de ce Traité 

Crise de l'Union européenne - Une manifestation de la décomposition du capitalisme

A travers le référendum, la bourgeoisie française, par son aile de gauche (gauche du PS et extrême gauche) a réussi à attirer une grande partie de la classe ouvrière sur le terrain électoral et démocratique. Elle ne peut que se réjouir de cette victoire momentanée sur le prolétariat. Pourtant tout a été fait par la bourgeoisie en France et dans les principaux pays européens pour faire accepter la constitution, qui se révélait être d’une très grande importance, notamment pour la bourgeoisie française et allemande.

Ouzbékistan: Un bain de sang que cautionnent les grandes puissances “démocratiques”

1000 morts ou plus, environ 2000 blessés, des milliers de réfugiés qui ont fui vers le Kirghizstan voisin, c’est l’horrible bilan, connu à ce jour, de la féroce répression menée par l’armée ouzbek contre les émeutes populaires (1), qui ont eu lieu le 13 mai dans plusieurs villes ouzbèkes de la vallée de Ferghana, notamment Andijan, Pakhtabad et Kara Su. L’armée n’a pas hésité à utiliser des blindés, des hélicoptères et à tirer à la mitrailleuse lourde sur une manifestation rassemblant plusieurs dizaines de milliers de personnes dont beaucoup de femmes et d’enfants. L’armée a achevé les blessés d’une balle dans la tête et la police politique a procédé à des centaines d’arrestations et de détentions arbitraires. Fidèle aux méthodes staliniennes de sa Russie d’origine, le gouvernement du despote Karimov a tout fait pour falsifier les événements, imposant une véritable chape de plomb sur les médias dès le début des émeutes, puis présentant ce carnage comme la réponse à un soulèvement armé islamiste. C’est cette version que les gouvernements américain, russe, chinois et européens ont cautionnée dans un premier temps, puis de façon plus “critique” lorsque les témoignages de certains rescapés de cette tragédie ont commencé à circuler. C’est avec un cynisme des plus abjects que les grandes démocraties, pour défendre leurs intérêts de brigands impérialistes, soutiennent les exactions que Karimov a perpétrées au nom de la lutte con-tre le terrorisme, tout en lui demandant d’envisager d’entre-prendre quelques réformes démocratiques (2). Feignant l’indignation, comme après chaque massacre en-gendré par la barbarie du capitalisme, les organisations internationales comme l’ONU, l’OSCE et les multiples ONG réclament une enquête. Face à de tels mensonges et à la propagande bourgeoise qui réduit de tels événements aux affres du terrorisme ou aux comportements sanguinaires du tyran Karimov, il est nécessaire de comprendre que cette sanglante répression s’explique comme étant à la fois le produit de l’héritage du stalinisme, de la tendance à la décomposition de la société capitaliste et du chaos que génère l’exacerbation des tensions militaires entre les différents Etats à l’échelle mondiale et notamment en Asie centrale, qui est une zone stratégique sur ce plan là.

Ouzbekistan: un bain de sang que cautionnent les grandes puissances "démocratiques".

1000 morts ou plus, environ 2000 blessés, des milliers de réfugiés qui ont fui vers le Kirghizstan voisin, c’est l’horrible bilan, connu à ce jour, de la féroce répression menée par l’armée ouzbek contre les émeutes populaires (1), qui ont eu lieu le 13 mai dans plusieurs villes ouzbèkes de la vallée de Ferghana, notamment Andijan, Pakhtabad et Kara Su. L’armée n’a pas hésité à utiliser des blindés, des hélicoptères et à tirer à la mitrailleuse lourde sur une manifestation rassemblant plusieurs dizaines de milliers de personnes dont beaucoup de femmes et d’enfants.

Troubles au Liban, déstabilisation des territoires de l'ex-URSS : Une nouvelle étape des tensions guerrières

Aujourd’hui, les médias occidentaux nous claironnent qu’un vent de changement démocratique souffle dans le monde. De l’Irak au Liban, en passant par les pays de l’ancien glacis «soviétique» jusqu’aux républiques du Caucase et d’Asie centrale, la poussée impérieuse vers un monde «libre» connaîtrait un essor inédit.

République démocratique du Congo, Soudan, Côte d'Ivoire : L'Afrique dévastée par les rivalités impérialistes

Depuis une quinzaine d’années, l’Afrique, en permanence à feu et à sang, paie un lourd tribu à l'impasse mondiale du capitalisme. Destruction des vies et de l’environnement, maladies terribles, misère absolue de la population et du prolétariat sont la conséquence de guerres impliquant directement les grandes puissances et dont elles sont responsables au premier chef. Bien qu'il n'existe aucun havre de paix sur ce continent, la situation est actuellement particulièrement dramatique en RDC, au Soudan, en Côte d’Ivoire, au Togo.

Moyen Orient : Seul le prolétariat mondial peut mettre fin à la barbarie capitaliste

Les opérations militaires en Afghanistan n'étaient pas encore terminées qu'un autre carnage se déchaînait au Moyen-Orient. Et en pleine période de tueries en Cisjordanie comme à Jérusalem, se prépare déjà une nouvelle intervention contre l'Irak. Inexorablement, le monde capitaliste s'enfonce dans le chaos et la barbarie guerrière.

Islamisme: un symptôme de la décomposition du capitalisme

Ce n'est pas la première fois que le capitalisme justifie sa marche à la guerre en mettant en avant la notion de "choc entre deux civilisations'. En 1914, les ouvriers sont partis au front pour défendre la "civilisation" moderne contre la barbarie du knout russe ou du Kaiser germanique ; en 1939 ce fut pour défendre la démocratie contre les ténèbres du Nazisme, et de 1945 à 1989, pour la démocratie contre le communisme ou pour les pays socialistes contre l'impérialisme. Aujourd'hui, on nous sert le refrain de la défense du "mode de vie occidental" contre "le fanatisme islamiste" ou, à l'inverse, de "l'Islam contre les Croisés et les Juifs". Tous ces slogans sont des cris de ralliement à la guerre impérialiste ; en d'autres termes, des appels au combat militaire entre les fractions rivales de la bourgeoisie, en pleine époque de décomposition du capitalisme décadent.

A New York comme ailleurs: le capitalisme sème la mort

Nous savons maintenant que les attentats de New York ont fait plus de 6 000 morts. Au-delà de ce simple chiffre - déjà effarant - la destruction du World Trade Center marque un tournant dans l'histoire dont nous ne pouvons pas encore mesurer toute la portée. C'est la première attaque contre le territoire américain depuis Pearl Harbour en 1941.

Meurtre de deux soignantes à Pau - La sordide exploitation d'un tuerie

Samedi 18 décembre 2004, deux soignantes de l'hôpital psychiatrique de Pau étaient retrouvées atrocement assassinées sur leur lieu de travail. C'est à juste titre que cet événement a créé une grande émotion dans le milieu hospitalier comme dans l'ensemble de la population. Ce drame a en effet une fois de plus mis à nu la réalité catastrophique des conditions de travail et du manque d'effectif des hôpitaux psychiatriques et plus largement des hôpitaux généraux. Récemment, la découverte d'un probable assassinat de malade à l'hôpital Georges Pompidou de Paris où le meurtre d'un patient par un autre dans un hôpital psychiatrique du Nord de la France sont venus remettre en avant cette question de plus en plus récurrente de la violence et de l'insécurité dans les établissements hospitaliers.

15 ans depuis l'effondrement du bloc de l'Est : Une ère de guerre et de chaos

L'année 1989 connaît l'effondrement du bloc soviétique. Cet événement, en premier lieu fruit de la crise économique mondiale du capital, va avoir immédiatement des répercussions de très grande importance sur la vie et le développement du capitalisme. La classe ouvrière doit se rappeler qu'à ce moment-là tous les leaders de la bourgeoisie mondiale nous promettaient une nouvelle époque : "Une ère de paix et de stabilité". L'effondrement du stalinisme devait signifier la fin de la barbarie. L'évolution sanglante de la réalité allait très rapidement démontrer exactement le contraire. Dès le début des années 1990, la barbarie s'installait comme une donnée permanente dans la vie de la société, se généralisant à l'ensemble de la planète, frappant de manière de plus en plus aveugle, s'étendant progressivement aux grandes métropoles capitalistes. Elle concrétisait, dans le sang et la boue, l'entrée du capitalisme dans la phase ultime de sa décadence : celle de sa décomposition accélérée. A la place d'un affrontement impérialiste enserré dans le corset de fer des blocs impérialistes soviétique et américain, commençait à s'installer une logique guerrière radicalement différente, une logique où chaque pays capitaliste allait défendre ses intérêts propres en dehors de toute alliance stable soumise à un état impérialiste dominant. Chaos, perte de contrôle, anarchie grandissante et accélération de la décomposition ne pouvaient en être que la concrétisation dramatique.

Comprendre la décomposition du capitalisme (I) - Les racines marxistes de la notion de décomposition

Dans les "Thèses sur la décomposition" (publiées pour la première fois dans la Revue internationale n° 62 et republiées dans la Revue internationale n° 107), de même que dans l'article "La décomposition du capitalisme" (publié dans la Revue internationale n° 57), nous avons mis en évidence que le capitalisme était entré dans une nouvelle et ultime phase de sa décadence, celle de sa décomposition, caractérisée par l'aggravation et la culmination de toutes les contradictions du système.

Elections en France et montée du Front National - Les effets de la décomposition sociale du capitalisme



"Votez escroc, pas facho !" Ce slogan repris massivement par les jeunes au cours des manifestations qui se sont déroulées tous les soirs depuis le premier tour des élections présidentielles en France, symbolise assez bien la situation qui prévaut aujourd'hui dans ce pays. En effet, Jacques Chirac, celui que les "Guignols de l'info" à la télévision ont caricaturé en "Super Menteur", celui qui risquait d'être mis en examen s'il n'avait pas été réélu, et dont la plus grande qualité comme homme politique est d'être "sympatoche", comme dit sa marionnette, sera probablement au soir du 5 mai le président le mieux élu de l'histoire de la Ve République. Et cela malgré le fait qu'il n'a pas réussi à atteindre 20% des voix au premier tour. En même temps, ce slogan qui appelle à participer le plus massivement possible à la mascarade électorale pour "faire barrage au fascisme", alors que l'abstention a battu ses records historiques, rend compte de l'intensité de la campagne démocratique et antifasciste qui se développe actuellement (voir notre article en première page).

Un pas de plus dans la décomposition capitaliste

  • Attentats à New York et Washington
    Un pas de plus dans la décomposition capitaliste

Le terrible bain de sang du 11 septembre à New-York n'est pas un coup de main inattendu du "fanatisme islamique" surgissant tel l'éclair dans un ciel d'azur. C'est au contraire un nouveau maillon, qualitativement plus grave, de la longue chaîne des guerres, des actes de destruction, du développement du militarisme et des armements, qui ravagent le monde.

Ex-URSS : ce n’est pas le communisme qui s’effondre, c’est le chaos capitaliste qui s’accélère

(d'après la Revue Internationale N°67; le 20/9/1991)

  • Le torrent de chaos et de décomposition qui balaie le monde vient de faire craquer les murailles fissurées d'un des principaux bastions du capitalisme mondial. La deuxième puissance impérialiste dont l'arsenal nucléaire permettrait à lui seul de détruire plusieurs fois la planète, «le pays du grand mensonge», où les responsables cyniques de la plus sanguinaire répression anti-communiste de ce siècle ont gouverné pendant des décennies au nom du communisme, le modèle éculé de l'exploitation capitaliste sous sa forme la plus étatisée s'effondre sur lui-même dans les convulsions des suites d'un coup d'Etat mort-né.

Un gouvernement qui ne sait pas quels sont ses pouvoirs ni sur quoi il gouverne ; un pays qui ne sait pas quelles sont ses frontières parce qu'il explose en autant de républiques autonomes ; une armée de 4 millions d'hommes, disposant de 30.000 têtes nucléaires, mais dont le commandement est paralysé par la menace d'une purge de 80% de ses effectifs et qui parfois ne sait plus a quel gouvernement obéir ; une économie moribonde bloquée par la paralysie des organes de décision et étranglée par les conflits entre républiques. Telle est la situation de l'URSS au lendemain du coup d'Etat manqué des «conservateurs» et du triomphe des «forces démocratiques».

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