France

Affaire Théo: violences policières, terreur d’État

Toute une campagne médiatique s’est déployée il y a peu de temps autour de la scandaleuse affaire Théo, ce jeune homme interpellé violemment par la police le 2 février à Aulnay-sous-Bois, et sodomisé avec la matraque d’un des policiers. A en croire l’IGPN en charge de l’enquête interne de la police : il s’agissait d’un “accident”, un coup de matraque “malencontreux”… mais en aucun cas d’un viol ! Bref, la faute à “pas de chance”. Une telle hypocrisie ne vient que rajouter à l’ignominie de l’agression elle-même.

Jean-Luc Mélenchon, un serviteur de la nation et du capital

L’image a fait le “buzz” quelques jours sur internet. Alors qu’il s’imagine en terrain conquis en allant – en lever de rideau de son meeting du 26 janvier au soir – à la rencontre de cheminots manifestant à Périgueux contre la suppression de leurs emplois, Jean-Luc Mélenchon se fait interpeller plusieurs fois par des ouvriers refusant la récupération politique de leur mouvement. La dernière invective, évoquant l’absence de respect pour les ouvriers de tous les responsables politiques, de droite comme de gauche, fait sortir le leader de l’autoproclamée “France insoumise” de ses rails : “J’use ma vie à vous défendre ! J’use ma vie !”, faisant de lui… l’autoproclamé défenseur de la classe ouvrière.

Campagne présidentielle en France : populisme et anti-populisme, deux expressions de l’impasse capitaliste !

Après la poussée de l’extrême-droite en Autriche, le vote du Brexit au Royaume-Uni, la victoire de Donald Trump aux États-Unis et celle, probable, de Geert Wilders aux Pays-Bas, la France pourrait être la prochaine grande puissance à voir un mouvement populiste aux portes du pouvoir, au moins en mesure d’ébranler sérieusement la mécanique électorale.

Exercices “Attentats-Intrusion” dans les écoles: l’État sème la terreur

Ces derniers mois, des scènes incroyables et révoltantes se sont déroulées dans toutes les écoles de France. Tous les élèves (ceux de maternelle également, même si sous la forme “soft” de “jeux” en apparence inoffensifs et anodins) ont dû subir la simulation d’une attaque terroriste. Et le sadisme a dépassé toutes les bornes.

Polémique autour du burkini : un bouillon de culture pour la mentalité de pogrom !

Alors que le gouvernement français a récemment prolongé l’état d’urgence jusqu’en 2017, qu’une ambiance de suspicion et de peur pèse lourdement sur une population encore sous le choc de multiples actes terroristes, une polémique, venant renforcer de façon très démagogique l’actuelle campagne anti-islam, a fait la une de la presse nationale, et même internationale, durant l’été : le port du burkini par quelques dizaines de femmes sur les plages. Cette tenue rétrograde a mobilisé l’ensemble de la classe politique, des maires de stations balnéaires aux plus éminentes autorités de l’État, la plupart, de droite comme de gauche, n’hésitant pas à plonger les deux bras dans la pire des fanges idéologiques.

La société bourgeoise est la principale responsable des catastrophes!

Au mois de mai dernier, une partie de l’Europe a été marquée par de fortes précipitations. Ces intempéries ont touché essentiellement l’Allemagne, la France, la Belgique et une partie de l’Europe centrale, faisant au moins dix-neuf morts et causant d’importants dégâts matériels d’un montant de près d’un milliard d’euros.

La répression montre le vrai visage de l’État démocratique!

Le 24 mars dernier, une scène filmée par un téléphone portable faisait le tour des réseaux sociaux et des journaux télévisés : trois policiers saisissaient un lycéen à terre et tandis que le jeune garçon se relevait, un policier le frappait d’un violent coup de poing au visage.

Le “radicalisme” syndical au service des attaques!

“L’épreuve de force” ! La “guerre d’usure” ! La “montée des tensions” ! Telles sont les expressions consacrées dans les médias depuis plusieurs semaines pour caractériser l’affrontement supposé entre le gouvernement français et les syndicats à propos de la loi “El Khomri”.

Scandale des abattoirs : le capitalisme détruit et méprise la vie

Il y a plus d’un mois, des vidéos ont été diffusées sur les réseaux sociaux montrant des comportements d’une cruauté sans nom au sein de certains abattoirs français (...) Une telle banalisation de pratiques barbares ne saurait signifier qu’elles sont la simple conséquence du sadisme ou du manque de scrupule du personnel. Soumis à des cadences mécanisées infernales, poussés par la rentabilité dans un contexte ultra-concurrentiel, par la compression des effectifs, leurs gestes sont par nécessité expéditifs, provoquant des souffrances inimaginables aux animaux, mais aussi, d’une certaine manière, aux hommes qui doivent les abattre.

Quelle est la véritable nature du mouvement Nuit debout ?

Rassemblant chaque soir quelques milliers de participants, notamment place de la République à Paris, le mouvement “Nuit debout” fait la Une de l’actualité depuis le 31 mars. S’y réunissent des personnes de tous horizons, des lycéens et des étudiants, des précaires et des travailleurs, des chômeurs et des retraités, dont le point commun est l’envie d’être ensemble, de discuter, de se serrer les coudes contre les adversités de ce système... La sincérité de nombreux participants est indéniable ; les injustices les indignent et ils aspirent au fond à un autre monde, plus solidaire et plus humain. Pourtant, Nuit debout ne développera en rien leur combat et leur conscience. Au contraire, ce mouvement les conduit dans l’impasse et renforce les visions les plus conformistes qui soient.

Loi « Travail »: contre la loi El Khomri et la dénaturation de la lutte anti-CPE !

Dans ses interventions, comme pour bien d'autres personnalités, le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles, disait à propos du mouvement contre la loi « Travail » de la ministre El Khomri : « on va peut-être vers un mouvement type CPE... » Cette référence au CPE est effectivement très présente dans les médias et dans certains discours de syndicalistes. Il y a tout juste 10 ans se déployait un vaste mouvement de la jeunesse ouvert aux salariés, chômeurs et précaires, contre le CPE, qui avait conduit, fait assez unique depuis des années, à un recul du gouvernement, l'obligeant même à abandonner son projet. Ce mouvement de 2006 fut un affront pour la bourgeoisie française. Depuis, elle fait tout pour en effacer les traces en dénaturant chaque fois que possible la signification de ce que fut cette lutte.

Les attentats et le Parti socialiste: le poison du patriotisme

Le marxisme ne peut se concilier avec le nationalisme, celui-ci serait-il le “plus juste”, “le plus pur” et d’une “facture plus raffinée et civilisée”” (Lénine, Remarques sur la question nationale).

Les vagues d’attentats qui ont frappé la région parisienne en 2015 ont été l’occasion pour la bourgeoisie française et mondiale d’encourager les peurs pour mieux légitimer les guerres impérialistes et présenter l’État et la nation comme les garants de la sécurité de tous, voire comme le nec plus ultra de la solidarité. Après les attentats du 13 novembre, un appel répugnant a ainsi été lancé à l’échelle internationale pour accrocher aux fenêtres le drapeau tricolore et entonner la Marseillaise, ces deux “symboles” entachés du sang des victimes de l’impérialisme français.

Élections régionales en France: le populisme exprime l’impasse du capitalisme

Avec près de 28 % des voix au premier tour des élections régionales, le Front national, principale formation d’extrême-droite en France, a réalisé un score historiquement élevé, l’autorisant à se présenter comme “le premier parti de France”. Si le Parti socialiste et le parti de droite, Les Républicains, ont pu écarter les candidats d’extrême-droite des présidences de deux grandes régions convoitées par le Front national, ce dernier améliorait encore son score au soir du second tour, cumulant 6 820 477 suffrages. Ce résultat confirme la montée en puissance inexorable du parti d’extrême-droite depuis 2010, élections après élections.

Attentats à Paris: à bas le terrorisme! à bas la guerre! à bas le capitalisme!

Une volonté de faire le maximum de morts. Un carnage. Vendredi 13 novembre, Paris et sa banlieue ont été le théâtre macabre d’actes sanguinaires commis par une poignée de terroristes ceinturés d’explosifs et munis d’armes de guerre. Leur cible ? Tous les « pervertis » par « le style de vie occidental » et tout particulièrement la jeunesse.

L’hypocrite solidarité de la “gauche” envers les réfugiés

On ne compte plus le nombre de fois où le mot “solidarité” est écrit depuis cet été dans les journaux, dit à la radio, prononcé le regard triste à la télévision... à propos du “drame des migrants”. La légitime indignation ressentie dans la population pour ces milliers de personnes perdues sur les côtes européennes, quand elles ne périssent pas avant de les atteindre, trouve là son écho médiatique qui relaie les gesticulations – pardon, les “efforts” – de la classe politique européenne pour les “accueillir dignement” et leur offrir un “avenir”. Au milieu de ce brouhaha, l’extrême-gauche fait entendre sa voix en relayant de son côté toutes les initiatives locales pour les soutenir et en saluer le caractère solidaire.

Conflit à Air France : une attaque idéologique contre toute la classe ouvrière

Les “images choc” du comité central d’Air France du 5 octobre dernier, où deux membres de la direction fuyaient en catastrophe la colère des manifestants, le torse nu et la chemise déchirée, ont immédiatement fait le tour du monde. Tandis que le New York Times dénonçait “les manifestations de colère (…) lors desquelles des salariés ont pris en otage leur patron ou endommagé du matériel”, la Tribune de Genève titrait : “Le DRH d’Air France a failli se faire lyncher” et El Pais : “Rébellion à Air France !”. De son côté, The Guardian s’insurgeait contre cette “centaine de salariés [qui] sont entrés de force dans la réunion et ont arraché les chemises des dirigeants”. Les chaînes d’information continue multipliaient quant à elles les images de l’événement, commentant minute par minute, prise par prise, l’échappée des deux cadres agressés.

La laïcité, une arme idéologique contre la classe ouvrière

En devenant un acquis dans la majeure partie des pays centraux du capitalisme, la laïcité s’est transformée en une arme de mystification aux mains de la bourgeoisie. Cet article vise à souligner l’importance de cette question au sein du mouvement révolutionnaire, mais aussi à montrer l’usage qu’en fait la bourgeoisie pour semer la confusion et la division dans les rangs de la classe ouvrière.

Vagues d'attentats : capitalisme et barbarie

La récente vague d’attentats s’inscrit dans la continuité de la période qui s’est ouverte avec ceux du 11 septembre 2001, à New York. Mais ce que symbolisent également ces derniers événements, c’est la fréquence accrue et même la banalisation d’une telle barbarie : dans certains pays, comme l’Irak, la Syrie, l’Afghanistan ou la Libye, le terrorisme fait presque chaque jour des victimes.

Comment gouvernement et syndicats renforcent le sentiment d’impuissance

Gouvernement après gouvernement, la crise économique s’aggrave et le chômage augmente inexorablement. Quant à ceux qui trouvent encore à vendre leur force de travail, à être exploités pour vivre, les conditions de réalisation de la corvée quotidienne sont de plus en plus insoutenables.

 “La liberté d’expression” et “de la presse”: l’illusion entretenue par le capital

La bourgeoisie a profité de la grande manifestation du 11 janvier dernier, suite aux attentats à Paris, pour nous marteler l’idée qu’il fallait “défendre la liberté d’expression”. Or, aujourd’hui, l’expression est totalement monopolisée par les medias de masse pour un matraquage permanent, un bourrage de crâne, un lavage de cerveau continuel en défense de la démocratie bourgeoise. Et Internet n’a fait que renforcer encore cette emprise, en permettant tout particulièrement de fliquer informatiquement et systématiquement tous ses utilisateurs.

Conflit des pilotes à Air France: direction, gouvernement et syndicats, tous complices pour dénaturer la lutte!

 La grève des pilotes d'Air France du mois de septembre a fait les gros titres de la presse et chacun y est allé de sa traditionnelle tirade fustigeant la "grève des privilégiés", la "prise en otage des usagers", le "sabotage d'une compagnie qui sortait du rouge". Bref, rien de moins que le traditionnel bruit de fond des médias totalement aux ordres du Capital. Mais au-delà, quelles leçons peut-on retenir de ce conflit ? Pourquoi tant de publicité ?    

De Valls à Montebourg, le Parti socialiste contre la classe ouvrière

Nous venons d’assister à un des miracles du “changement maintenant” : celui de la nomination du gouvernement Valls II… quelques semaines après celle du premier du nom. Une nouvelle équipe dont l’orientation est piteusement rappelée par l’Élysée : “il faut garder le cap” !

Le "scandale" des trains trop larges, une manœuvre pour humilier et isoler les cheminots

e 20 mai dernier, l'hystérie médiatique éclatait autour du "scandale" des "trains trop larges" suite aux pseudos-révélations du Canard enchaîné, prétendu défenseur des "sans-voix" et hypocrite pourfendeur des puissants. La SNCF avait, apprenait-on, commandé près de 2000 nouveaux TER trop larges pour entrer en gare. 1300 quais devaient être rabotés dans l’urgence pour un coût minimum de 80 millions d’euros. C’est du moins l’information qui a tourné en boucle pendant plusieurs jours sur les écrans de télévision, les Unes de journaux, à la radio, faisant des salariés de la SNCF la risée de "l'opinion", une bande d’incapables, d’incompétents, de pieds-nickelés.
Mais tout ceci n'est rien d'autre qu'une grossière mise en scène !

Grèves à la SNCF: un travail de sape et de division des syndicats

La grève que viennent d’organiser les syndicats de cheminots est un exemple parfait du sabotage de la combativité ouvrière dont sont capables ces officines du pouvoir bourgeois. Alors même que la capacité d’un secteur de la classe ouvrière à se mobiliser contre les attaques portées par la bourgeoisie devrait avoir valeur d’exemple pour les autres secteurs, devrait faire réfléchir à la nécessité de ne pas subir passivement les attaques, alors même que ces grèves isolées et corporatistes devraient essayer de dépasser cet enfermement et rechercher la solidarité de tous les ouvriers ployant sous le poids de la crise pour construire une unité, une extension et un rapport de force en mesure de donner du poids aux revendications, c’est tout le contraire qui s’est passé.

France: l’instrumentalisation du populisme contre la conscience du prolétariat

L’affrontement entre le ministre de l’Intérieur Manuel Valls et l’humoriste Dieudonné a alimenté les colonnes de la presse pendant plusieurs semaines. Cet accrochage est une manifestation, au même titre que la poussée électorale du FN, les manifestations contre le mariage homosexuel rassemblant des milliers de personnes ou celles des “bonnets rouge”, d’une orchestration nourrie par une véritable montée en puissance médiatique. Récemment encore, tandis qu’une hystérie collective s’emparait des pourfendeurs de la théorie du genre, des propos ouvertement xénophobes étaient scandés sans vergogne par les manifestants du “Jour de colère”, ce triste cortège où s’étaient rassemblées les innombrables chapelles de l’extrême-droite, réactivées pour l’occasion par ce climat favorable.

Travail dominical: la bourgeoisie remplace les cathédrales par les supermarchés

Avec les immondes campagnes anti-immigrés, le populisme sans bornes des politiciens et les mensonges ultra-formatés des experts de la télévision, une atmosphère nauséabonde semble envahir les rues et les esprits. Mais, comme l’illustre l’inénarrable “débat” sur le travail nocturne et dominical – débat comme seule la bourgeoisie sait les cultiver : “pile, je gagne ; face, tu perds” – cette ambiance oppressante de division est aussi en partie une mise en scène soigneusement orchestrée par la classe dominante.

Valls, Léonarda et les Roms: le capitalisme cultive la peur de l’autre

"Indigne", "Rafle", "Sordide", "Chasse aux sans-papiers", "Populisme", "Révoltant", "Abomination", "Inhumain". La gauche et l’extrême gauche n’ont pas eu de mots assez durs pour dénoncer ce qui est jugé comme le pas de trop de Manuel Valls. Après ses multiples déclarations anti-Roms, l’expulsion de la jeune kosovare Léonarda, sous les yeux de ses camarades de classe, a provoqué un tollé.

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