Lutte de classe en France

La perspective est à la lutte ouvrière... La bourgeoisie s’y prépare

Au moment du « passage en force » du gouvernement Macron pour imposer la réforme des retraites, ce dernier promettait cyniquement : « cent jours d’apaisement, d’unité, d’ambitions et d’actions au service de la France ». En guise d’apaisement, nous avons eu le meurtre de Nahel et les émeutes du début juillet, puis la répression policière. La poursuite de l’inflation et les attaques sur les conditions de vie et de travail ont plongé une plus grande partie de la population dans la pauvreté.

La fin de la vague de grève

La classe ouvrière, après deux mois de mouvements revendicatifs de grève, a non seulement rien gagné mais a épuisé des forces considérables dans des luttes qui l'ont surtout plus enfoncée et enracinée dans le régime capitaliste actuellement en décomposition.

Au début, cédant à l'activisme de certains groupes trotskistes croyant trouver une issue au mécontentement généralisé et à la politique de famine du gouvernement, les travailleurs se sont rejetés dans une lutte revendicative de salaire où la surenchère des partis dits ouvriers devait jouer.

Bilan du mouvement contre la réforme des retraites : la lutte est devant nous !

Cinq mois de lutte, quatorze journées d’action, des millions de manifestants, une multitude de grèves et de blocages, des records de mobilisation… Bref, un mouvement social d’une ampleur inconnue en France depuis 1968. Pourtant la réforme des retraites est passée. Alors, tout ça pour rien ? Absolument pas !

Royaume-Uni, France, Allemagne, Espagne, Mexique, Chine… Aller plus loin qu’en 1968!

« Trop c’est trop ! » – Royaume-Uni. « Pas une année de plus, pas un euro de moins » – France. « L’indignation vient de loin » – Espagne. « Pour nous tous » – Allemagne. Tous ces slogans, scandés lors des grèves de ces derniers mois à travers le monde, révèlent à quel point les luttes ouvrières actuelles expriment le refus de la dégradation générale de nos conditions de vie et de travail.

“Dialogue social” et “démocratie” contre la conscience de classe

Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites en France, l’attitude des syndicats est qualifiée d’exemplaire part de larges parties de l’appareil politique et des journalistes. Le plus ancien député de l’Assemblée nationale, Charles de Courson, a même rendu hommage aux syndicats pour être parvenus à « tenir le mouvement ». Alors, pourquoi de si grands éloges de la part de la classe des exploiteurs ?

La bourgeoisie fait feu de tout bois pour pourrir la lutte!

Face à la détermination des ouvriers en France, la bourgeoisie multiplie les chausse-trappes et les pièges : provocations éhontées du gouvernement, fausses espérances dans une « issue institutionnelle » ou le « dialogue social »… de gauche comme de droite, la bourgeoisie fait tout pour conduire la lutte dans une impasse. Ces dernières semaines, c’est la violence décomplexée de la police qui a été surtout utilisée et dont les images ont fait le tour du monde.

Grèves, manifestations, 49-3... Et maintenant?

Face à l’annonce de l’adoption immédiate de la réforme des retraites, la réaction a été fulgurante. Partout en France, la colère a explosé. Dans les centres-villes, travailleurs, retraités, chômeurs, jeunes futurs salariés, nous nous sommes rassemblés par milliers pour crier notre refus d’être exploités jusqu’à 64 ans, dans des conditions de travail insupportables, et pour finir avec une pension de misère. « Éruption », « rage », « embrasement », tels sont les mots de la presse étrangère. Les images de la foule grossissant heure après heure sur la place de la Concorde à Paris ont fait le tour du monde.

La grève de la presse à Paris

Après plus d'un mois de grève, durant laquelle ils semblaient dominer la situation par leur cohésion et leur unanimité, les ouvriers ont décidé brusquement de mettre fin à la grève et de reprendre le travail le 17 mars, sur la base de leurs anciennes conditions.

Ce fait par lui-même suffit déjà à éveiller la méfiance et incite à rechercher, derrière les manifestations apparentes, les dessous réels, où se trouvent les mobiles véritables de ce conflit et de son déroulement.

Signification de la grève de Renault et quelques enseignements

Une première question vient de suite à l’esprit à propos de la grève de Renault. Cette grève marque-t-elle la fin du cours réactionnaire ? Est-elle l'indice nouveau d'un cours de reprise des luttes du prolétariat ? On serait tenté de répondre à première vue par l'affirmative. Cependant, rien n'est moins certain.

La grève de masse contre le mythe de la grève générale

L’appel au blocage de l’économie et à des grèves reconductibles par les syndicats à partir du 7 mars a ravivé le spectre de la « grève générale », un slogan que nous avons régulièrement entendu dans les dernières manifestations et que les organisations de gauche et de l’extrême-gauche du capital ne se lassent pas de propager.

Peut-on faire reculer la bourgeoisie en bloquant l’économie?

Des millions de travailleurs, d’étudiants, de retraités battent le pavé depuis des semaines contre la réforme des retraites. Dans les cortèges, les manifestants expriment beaucoup d’enthousiasme et une grande fierté de se retrouver par millions dans les rues : « ensemble, nous sommes plus forts » !

The Spectator et les "gaulois réfractaires"

Nous avons eu la surprise de voir mentionné notre organisation, au détour d’une phrase, dans la chronique de Gavin Mortimer, publiée le 22 janvier dans le journal britannique The Spectator. Il y a quelques années déjà, le Daily Mail, un tabloïd sensationnaliste, pas tout à fait réputé pour son honnêteté et sa hauteur de vue, avait finement cru déceler dans le CCI le cerveau d’un complot lycéen destiné à saccager un local du parti conservateur au Royaume-Uni.

Mobilisation contre la “réforme” des retraites en France: Comment résister aux attaques et développer le combat?

« À un moment donné, ça suffit ! », voilà le cri qu’on a pu entendre lors de la première journée de mobilisation du 19 janvier contre la « réforme » des retraites. Ce « ça suffit ! » ne peut que faire écho au « Enough is enough » (« Trop, c’est trop ») qui se propage depuis le mois de juin en Grande-Bretagne, grève après grève.

Grèves dans les raffineries françaises et ailleurs... La solidarité dans la lutte, c’est la force de notre classe!

Depuis le 27 septembre, les travailleurs des groupes pétroliers TotalEnergies et Esso-ExxonMobil sont de plus en plus nombreux à lutter. Leur principale revendication est claire : pour faire face à la flambée des prix, ils réclament une augmentation des salaires de 10 %. Tous les salariés, retraités, chômeurs, étudiants précaires, qui subissent aujourd’hui l’inflation, cette hausse vertigineuse des prix de l’alimentaire et de l’énergie, sont confrontés au même problème : des salaires, des pensions ou des indemnités qui ne permettent plus de vivre dignement.

Grève à la SNCF: Les syndicats et les gauchistes sabotent les luttes de la classe ouvrière

À la mi-décembre, suite aux préavis de grève lancés à la SNCF par les syndicats (UNSA, CGT et SUD-rail), notamment dans le sud-est de la France, les médias ont adopté un ton alarmiste face à la menace d’une nouvelle paralysie des transports ferroviaires pour les fêtes de fin d’année. Après le dur et long mouvement de grève isolé de 2018 et la colère qui s’est exprimée lors du mouvement contre la réforme des retraites durant l’hiver 2019-2020, ce secteur très combatif ayant un poids politique important du fait de son expérience, préoccupe la bourgeoisie.

L’ntervention du CCI dans le mouvement contre la réforme des retraites en France

Dans le mouvement contre la réforme des retraites, il était de la responsabilité des révolutionnaires (la partie de la classe ouvrière la plus résolue et la plus claire vis-à-vis des moyens et des buts du mouvement prolétarien) d’être partie prenante de ce combat de la classe ouvrière qui s’inscrit dans un contexte mondial de reprise des luttes comme on a pu le voir ces derniers mois en Finlande, en Grande-Bretagne, aux États-Unis ou encore en Italie.

Communiqué international de solidarité avec la lutte de la classe ouvrière en France

Ceci est une déclaration de solidarité de la part des militants prolétariens des pays hispanophones, parce que la classe ouvrière est une classe internationale et une classe d’immigrés. Votre lutte est notre lutte, car ce n’est pas une lutte pour les retraites des ouvriers français, bien que cela ait été l’élément déclencheur de votre indignation, c’est une lutte de la classe ouvrière pour défendre nos conditions de vie et notre organisation en tant que classe.

Quelle approche pour comprendre la lutte de classe?

Nous publions ci-dessous des extraits d’un courrier que nous avons reçu d’une camarade suite à notre intervention et à nos réunions publiques à propos du mouvement contre la ‘réforme’ des retraites en France. Nous saluons fortement cette initiative qui exprime un besoin vital pour la classe ouvrière, celui de débattre et approfondir de façon franche et fraternelle les leçons des expériences du prolétariat. Ce courrier exprime visiblement des sentiments contrastés vis-à-vis de cette longue lutte très combative.

Face aux attaques du gouvernement, il faut prendre nous-mêmes nos luttes en main! (Tract)

Après des années d’atonie, le mouvement social contre la réforme des retraites a montré un réveil de la combativité du prolétariat en France. Malgré toutes ses difficultés, la classe ouvrière a commencé à relever la tête.

Gouvernement et syndicats main dans la main pour faire passer la réforme

Le mouvement contre la réforme des retraites a été mené de bout en bout sous le contrôle des syndicats. Ce sont eux qui ont appelé à la grève, eux qui ont choisi et organisé les journées d’action, eux qui ont dirigé les rares assemblées générales. Et ce sont eux qui nous ont menés volontairement à la défaite. Il ne faut pas être naïf, le gouvernement et les syndicats se sont concertés durant 2 ans… pour se préparer et parvenir à faire passer cette réforme !

Seule la lutte massive et unie peut faire reculer le gouvernement!

La grève la plus longue de l’histoire de la SNCF”. Tel est désormais le titre officiel de ce mouvement mené par les cheminots, en décembre et janvier. Même combativité et détermination du côté des agents de la RATP, mobi­lisés eux aussi sans relâche durant des semaines.

Contre les attaques du gouvernement, lutte massive et unie de tous les exploités! (Tract)

Après des années d’atonie, le mouvement social contre la réforme des retraites montre un réveil de la combativité du prolétariat en France. Malgré toutes ses difficultés, la classe ouvrière a commencé à relever la tête.

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