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L’appel au blocage de l’économie et à des grèves reconductibles par les syndicats à partir du 7 mars a ravivé le spectre de la « grève générale », un slogan que nous avons régulièrement entendu dans les dernières manifestations et que les organisations de gauche et de l’extrême-gauche du capital ne se lassent pas de propager. Or, le mythe du « grand soir », véhiculé longtemps par le syndicalisme révolutionnaire, contenant l’idée naïve que la société peut-être transformée du jour au lendemain par un arrêt total de la production capitaliste par les exploités ne résiste pas à l’épreuve de l’histoire et surtout véhicule une conception totalement déformée de la dynamique de la lutte révolutionnaire de la classe ouvrière. Le phénomène de grève de masse au contraire, analysé par Rosa Luxembourg dans la brochure Grève de masse, partis et syndicats, après la révolution en Russie en 1905, demeure la forme de lutte caractéristique de la période de décadence du capitalisme. Il s’agit là d’une leçon fondamentale. Elle seule permet d’ouvrir la voie vers la révolution prolétarienne. Nous invitons nos lecteurs à consulter les deux articles ci-dessous qui traitent largement des caractéristiques historiques de la grève de masse en démontrant ce faisant la stérilité et l’impasse de la vision de la « grève générale ».
- « La grève de masse », Révolution internationale n°81, (janvier 1981).
- « Notes sur la grève de masse », Revue internationale n°27, (4e semestre 1981).