Luttes de classe

Lutte de classe : La bourgeoisie multiplie les obstacles

Dans notre article « Le prolétariat ne doit pas sous-estimer son ennemi de classe », paru dans la Revue internationale n° 86, nous affirmions en conclusion :

« Ainsi, c'est bien à l'échelle mondiale que la bourgeoisie met en oeuvre sa stratégie face à la classe ouvrière. L'histoire nous a appris que toutes les oppositions d'intérêts entre les bourgeoisies nationales, les rivalités commerciales, les antagonismes impérialistes pouvant conduire à la guerre, s'effacent lorsqu'il s'agit d'affronter la seule force de la société qui représente un danger mortel pour la classe dominante, le prolétariat. C'est de façon coordonnée, concertée que les bourgeoisies élaborent leurs plans contre celui-ci.

Aujourd'hui, face aux combats ouvriers qui se préparent, la classe dominante devra déployer mille pièges pour tenter de les saboter, de les épuiser et les défaire, pour faire en sorte qu'ils ne permettent pas une prise de conscience par le prolétariat des perspectives ultimes de ces combats, la révolution communiste. »

12e congrès de RI : résolution sur la situation internationale

1) Au cours de l'année écoulée depuis le 11e congrès du CCI la situation de l'économie mondiale a pleinement confirmé la perspec­tive dégagée lors de ce congrès : la « reprise » dont se flattait alors la bour­geoisie ne recouvrait nullement une quel­conque « sortie du tunnel » pour l'économie capitaliste mais n'était qu'un moment de l'en­foncement de celle-ci dans une crise sans is­sue. Le 11e congrès soulignait qu'un des principaux aliments de cette « reprise », que nous avions d'ailleurs qualifiée alors de « reprise sans emplois », résidait dans une fuite en avant dans l'endettement généralisé qui ne pourrait aboutir à terme qu'à de nou­velles convulsions dans la sphère financière et à une plongée dans une nouvelle récession ouverte. Ces convulsions financières, avec des difficultés dramatiques du système ban­caire et une chute spectaculaire de la mon­naie reine, le dollar, ont affecté le capita­lisme dès le début de l'automne 1995 et n'ont fait que précéder une nouvelle chute des taux de croissance de la plupart des pays in­dustrialisés au début de l'hiver, avec des prévisions encore plus sombres pour l'année 1996.

Lutte de classe : le prolétariat ne doit pas sous-estimer son ennemi de classe

Avec l'effondrement des régimes sta­li­niens d'Europe de l'est à la fin des an­nées 1980 et toutes les campagnes médiatiques qui se sont déchaînées sur la « mort du communisme », la « fin de la lutte de classe », voire la « disparition de la classe ouvrière », le prolétariat mondial a subi une défaite idéologique massive, une défaite aggravée par les événements qui ont suivi, notamment la guerre du Golfe en 1991, et qui ont en­core amplifié son sentiment d'impuis­sance. Depuis, notamment à partir des grands mouvements de l'automne 1992 en Italie, le prolétariat a retrouvé le chemin des combats de classe, avec de nombreuses difficultés mais de façon indiscutable. L'aliment essentiel de cette reprise des combats prolétariens est constitué par les at­taques incessantes et de plus en plus brutales que la bour­geoisie de tous les pays est conduite à déchaîner en même temps que son système économique s'enfonce dans une crise sans issue. La classe domi­nante sait parfaitement qu'elle ne pourra faire passer ces at­taques et empêcher qu'elles ne conduisent à une radicalisa­tion des luttes ou­vrières que si elle met en place tout un arsenal politique desti­né à dévoyer ces dernières, à les con­duire dans des im­passes, à les stérili­ser et les défaire. Et pour ce faire, elle doit pouvoir compter sur l'efficacité de ces organes de l'Etat bourgeois en mi­lieu ouvrier que sont les syndicats. En d'autres termes, la ca­pacité de la bour­geoisie à imposer sa loi à la classe ex­ploitée dépend et dépen­dra du crédit que les syndicats et le syndicalisme se­ront capables d'établir auprès de cette dernière. C'est juste­ment ce que les grèves de la fin 1995 en France et en Belgique ont démontré de façon très claire. C'est ce que montre à l'heure actuelle l'agitation syndicale dans le principal pays européen : l'Allemagne.

Lutte de classe : le retour en force des syndicats contre la classe ouvriere

Chaque jour qui passe témoigne un peu plus de la barbarie sans nom dans la­quelle s'enfonce le monde capitaliste. « Plus que jamais, la lutte du prolétariat représente le seul espoir d'avenir pour la société humaine. Cette lutte, qui avait resurgi avec puissance à la fin des an­nées 60, mettant un terme à la plus ter­rible contre-révolution qu'ai connue la classe ouvrière, a subi un recul considé­rable avec l'effondrement des régimes staliniens, les campagnes idéologiques qui l'ont accompagné et l'ensemble des événements (guerre du Golfe, guerre en Yougoslavie, etc.) qui l'ont suivi. C'est sur les deux plans de sa combativité et de sa conscience que la classe ouvrière a subi, de façon massive, ce recul, sans que cela remette en cause toutefois, comme le CCI l'avait déjà affirmé à ce moment-là, le cours historique vers les affrontements de classe. Les luttes me­nées au cours des dernières années par le prolétariat sont venues confirmer ce qui précède. Elles ont témoigné, parti­culièrement depuis 1992, de la capacité du prolétariat à reprendre le chemin du combat de classe, confirmant ainsi que le cours historique n'avait pas été ren­versé. Elles ont témoigné aussi des énormes difficultés qu'il rencontre sur ce chemin, du fait de la profondeur et de l'extension de son recul. C'est de façon sinueuse, avec des avancées et des reculs, dans un mouvement en dents de scie que se développent les luttes ou­vrières. »

Quel futur pour l'Humanité ? Guerre impérialiste ou solidarité de classe ?

En 1867, dans la préface de la première édition de son œuvre célèbre, Le Capital, Karl Marx faisait observer que les conditions économiques de l’Angleterre, premier pays industrialisé, étaient le modèle pour le développement du capitalisme dans les autres pays. Ainsi, la Grande-Bretagne était "le pays de référence" des rapports de production capitalistes. A partir de là, le système capitaliste en ascendance allait dominer le monde. Cent ans plus tard, en 1967, la situation en Grande-Bretagne prenait de nouveau une sorte de signification symbolique et prophétique avec la dévaluation de la livre sterling : cette fois, celle du déclin du monde capitaliste et de sa faillite grandissante. Les événements de l’été 2005 à Londres ont montré que la Grande-Bretagne est encore une fois une sorte de poteau indicateur pour le capitalisme mondial. L’été de Londres a été précurseur à la fois au niveau des tensions impérialistes, c’est à dire du conflit meurtrier entre les Etats nationaux sur la scène mondiale et au niveau de la lutte de classe internationale, c'est-à-dire du conflit entre les deux principales classes de la société : la bourgeoisie et le prolétariat.

Grève à l'aéroport d'Heathrow: Le seul moyen de se défendre est notre solidarité de classe

Les médias – la voix de l’État et de la classe dominante – se sont furieusement déchaînés contre les grévistes de Heathrow. Comment ces ouvriers ont-ils osé faire passer leur solidarité de classe avant les profits de l’entreprise ? Ne savent-ils pas que des choses comme la solidarité ouvrière et la lutte de classe sont dépassées ? Tout cela serait passé de mode depuis les années 70, n’est-ce pas ? Selon un responsable d’un concurrent de British Airways, cité par le Sunday Times du 13 août, »par beaucoup d’aspects, l’aviation reste la dernière industrie non restructurée… Elle ressemble aux docks, aux mines et à l’industrie automobile des années 70". Ces espèces de «dinosaures» ne savent-ils pas que le principe de la société actuelle est «chacun pour soi», et pas «prolétaires de tous les pays, unissez-vous» ?

Inde : le vrai visage de la démocratie

L'article ci-dessous s'appuie sur l'analyse de notre section en Inde par rapport aux luttes qui se sont développées à Honda Motorcycles où s’est exprimée, comme tout récemment à l'aéroport de Londres, la solidarité active de classe. Les ouvriers de Honda à Gurgaon, dans la banlieue ouest de Delhi, ont mené des luttes depuis le début de cette année face aux conditions effroyables de travail qui leur sont imposées par la bourgeoisie indienne. Ils s'étaient notamment mis en grève le 27 juin 2005 et avaient refusé de signer les promesses de "bonne conduite" exigées par la direction.

Grèves à Heathrow : notre seul moyen de défense est notre solidarité de classe

Les médias – la voix de l’État et de la classe dominante – se sont furieusement déchaînés contre les grévistes de Heathrow. Comment ces ouvriers ont-ils osé faire passer leur solidarité de classe avant les profits de l’entreprise ? Ne savent-ils pas que des choses comme la solidarité ouvrière et la lutte de classe sont dépassées ? Tout cela est passé de mode depuis les années 70, n’est-ce pas ? Selon un responsable d’un concurrent de British Airways, cité par le Sunday Times du 13 août, « par beaucoup d’aspects, l’aviation reste la dernière industrie non restructurée… Elle ressemble aux docks, aux mines et à l’industrie automobile des années 70 ». Pourquoi ces ouvriers du Jurassique ne savent-ils pas que le principe de la société actuelle est « chacun pour soi », et pas « prolétaires de tous les pays, unissez-vous » ?

KARSTADT, OPEL, WOLKSWAGEN :karstadt, opel, wolkswagen : la necessite de la solidarite ouvriere contre la logique du capitalisme

Quel est le moyen de lutte le plus efficace quand son "propre" travail ou "son" usine ne sont plus considérés comme rentables ? L’arme de la grève ne perd-elle pas de son efficacité quand, de toutes façons, le capitaliste a l'intention de fermer l’usine ou quand des entreprises entières sont au bord de la faillite ? Aujourd'hui, ces questions se posent tout à fait concrètement, pas seulement chez Opel, Karstadt ou Volkswagen, mais partout où il faut "sauver" ou fermer des usines et des compagnies à cause de la crise économique du capitalisme. Et de nos jours, ça se produit partout. Pas seulement en Allemagne, mais en Amérique et aussi en Chine. Pas seulement dans l’industrie, mais aussi dans les hôpitaux ou les services publics.

Les leçons de la lutte à Opel - La nécessité d'une classe ouvrière autonome

En réponse à la menace de réductions massives d’emplois et de fermetures d’usines par General Motors, une grève de six jours a eu lieu à Bochum chez Opel. Cette grève spontanée, non officielle, a été la plus longue et la plus significative en Allemagne depuis les grandes grèves sauvages de la fin des années 1960 et du début des années 1970.

Grèves en Allemagne - La nécessité de la solidarité ouvrière

Ces derniers mois, face à la  dégradation des conditions de vie et de travail, face aux menaces de licenciements, de nombreux mouvements de la classe ouvrière marqués par une forte combativité et une forte participation se sont développés en Europe. Ainsi, en Espagne en septembre et en octobre, les ouvriers des chantiers navals de Galice, du Pays basque et d’Andalousie se sont massivement mis en grève contre les licenciements et sont descendus dans la rue à plusieurs reprises, parfois rejoints par ceux des entreprises dépendant de cette industrie navale et largement soutenus par la population. En Italie plus récemment, ce sont les employés des transports publics de Rome, Naples et Milan qui ont simultanément cessé le travail une journée entière pour exiger des augmentations de salaire. En Belgique également, les conducteurs des bus et tramways de la capitale se sont mis en grève totale pour l’embauche de chauffeurs supplémentaires. En Allemagne encore, sous le coup d’une vague de licenciements et de mesures "sociales" qui vont frapper des secteurs centraux de l’économie, venant grossir les rangs des 5 millions de chômeurs déjà existants, la classe ouvrière montre depuis des mois sa détermination à riposter avec force. Dans l’industrie automobile, où menacent licenciements, gel des salaires et augmentation des heures de travail, les ouvriers sont entrés dans une série de grèves dures et de manifestations qui a commencé à Mercedes-Daimler-Chrysler en juillet à Sindelfingen-Stuttgart. Mi-octobre, ce sont 30 000 ouvriers d’Opel à Bochum qui suivaient leur exemple et, début novembre, plus de 4000 étaient en grève chez Volkswagen. Dans la fonction publique encore, l’annonce d’une "réforme" comprenant la suppression de 150 000 emplois, avec augmentation du temps de travail (de 38,5 à 41 heures hebdomadaires) et rémunérations à la "performance", a provoqué tout récemment une vague de grèves et de manifestations dans toute l’Allemagne. Il est certain que les réactions de la classe ouvrière sont encore sous le contrôle des syndicats qui canalisent l’énergie des ouvriers pour les entraîner dans des impasses, brisent leur solidarité et les divisent afin de faire passer les attaques de l’Etat et du patronat allemand. Ainsi, l’IG Metall est arrivé à faire avaler aux ouvriers de Volkswagen une plus grande "flexibilité" des heures de travail et le fait que les nouveaux embauchés le soient à 20% moins cher contre "l’engagement" de la direction à ne pas opérer de licenciements secs d’ici 2007 et une prime de 1000 euros en mars 2005 (pour « compenser » le gel des salaires). Dans les grands magasins Karstadt, le syndicat Verdi, syndicat des services, a même fait prendre un accord particulièrement pourri pour une victoire. Cependant, malgré cette position de force des ennemis du prolétariat, ce dernier montre clairement que le réveil de sa combativité n’est pas éphémère et au contraire annonciateur de l’ouverture d’une nouvelle période dans le développement de ses combats. Aussi, la question de comment et contre qui lutter se pose de façon cruciale. C’est à cette question que répond le tract distribué par la section du CCI en Allemagne lors des manifestations durant la grève à Bochum chez Opel mi-octobre et dont nous publions ici de larges extraits.

Licenciements à l'usine Perrier - Les syndicats sabotent la riposte ouvrière


1047 suppressions de postes sur l’ensemble du groupe d’ici 2007, dont 356 sur les 1600 ouvriers qu’emploie Perrier sur le site de Vergèze dans le Gard, menaces sur les 540 emplois de la Verrerie du Languedoc, déplacements vers d’autres lieux de 250 emplois qui assurent la sécurité ou la restauration, remises en cause d’embauches d’emplois saisonniers : voici dans ses grandes lignes le plan que la direction du groupe industriel Nestlé Waters a réussi à faire passer.

Face à une concurrence de plus en plus acharnée, la logique de l'entreprise était de réduire les coûts de production, c'est-à-dire de licencier une partie du personnel et moderniser les sites industriels pour être plus compétitif. De licenciements en restructurations diverses, cela n'a pas empêché que la situation de l’entreprise soit devenue à nouveau critique à la fin de l’année 2003. Les parts de marché de la marque ont fondu comme neige au soleil.

Grèves dans les hôpitaux à Buenos Aires : Une véritable lutte de la classe ouvrière

Les fonctionnaires argentins qui travaillent pour l’Etat national, provincial, municipal, ceux qui sont détachés dans l’Antarctique, qu’ils soient décentralisés ou dans les entreprises de l’Etat, sont divisés, d’une part du fait de la séparation artificielle qu’a imposé la constitution de l’Etat bourgeois en 1853 et ses réformes successives, mais d’autre part à cause des agissements de ces appareils de l’Etat au service du capital que sont les syndicats.

Les fonctionnaires se retrouvent donc affiliés à toute une myriade d’organisations syndicales, générées par cette division artificielle de l’Etat bourgeois et par l’appareil de domination bourgeoise que sont les syndicats, une division institutionnalisée par la législation capitaliste elle-même, comme la loi sur les associations professionnelles, les statuts, etc.
Les gouvernements capitalistes successifs ont pu prendre des mesures à l’encontre des fonctionnaires par le biais des soi-disant "réformes de l’Etat" et des politiques de privatisation qui ont entraîné le licenciement sec de milliers de travailleurs ou de façon plus masquée par les "départs volontaires à la retraite anticipée". Au tout début des politiques dites de "réformes de l’Etat", on a vu à partir de 1991 le gel des salaires de la totalité des fonctionnaires dans le cadre national, provincial, municipal et autres.
Il faut souligner que les effets de l’inflation se sont faits durement sentir, y compris au cours de la période de la convertibilité du peso argentin par rapport au dollar jusqu’en 2001 : les travailleurs ont eu à supporter des augmentations du prix des produits de base allant jusqu’à 60% et depuis l’échec de la politique économique mise en place par Carlos Menem, le pouvoir d’achat des travailleurs a diminué de 30% à 50%, selon que l’on compte en dollars ou en pesos.
C’est ainsi que, pendant toute cette période couvrant presque 14 ans, les fonctionnaires n’ont pratiquement pas protesté, malgré leurs salaires de misère, à l’exception des provinces ou des quelques municipalités qui se sont mobilisées parce que leur salaire n’était carrément pas payé et cela sous l’oeil vigilant des syndicats.

Tract du CCI en Allemagne - La réponse à la crise capitaliste : la solidarité ouvrière

Le patronat semble avoir obtenu ce qu’il recherchait. Des millions de salariés ont été envoyés en vacances avec la nouvelle que la plus grande compagnie européenne industrielle, sur le site de Mercedes à Stuttgart-Sindelfingen, est en train de faire des économies sur les coûts de production, à hauteur d’un demi-million d’euros, aux dépens de ses employés. On veut nous faire bien savoir que, même là où les entreprises ont fait des profits, les ouvriers sont impuissants face au chantage à la délocalisation de la production et sous la menace de licenciements massifs. Pendant la période des vacances, nous sommes supposés nous résigner devant l’obligation de travailler plus pour des salaires moindres. Précisément au moment où les forces ouvrières sont dispersées pendant les vacances d’été, où, dans l’isolement, le sentiment d’impuissance est particulièrement ressenti, ils veulent nous faire croire qu’une brèche a été ouverte. Une brèche aux dépens des ouvriers qui ne concerne pas que les ouvriers de Daimler-Chrysler, mais tous les esclaves salariés.

Grève aux usines Mercedes - La classe ouvrière réagit contre le chantage aux délocalisations


grève aux usines mercedes / daimler-chrysler

Mi-juillet, Daimler a posé un ultimatum à ses employés de Sindelfingen-Stuttgart (Bade-Würtemberg) : soit ils acceptent de sacrifier certains de leurs "avantages" (1) permettant d’obtenir des réductions de coûts de production, soit la fabrication de la nouvelle Mercedes classe-C sera transférée à Brême et à East London (en Afrique du Sud).

Classe ouvrière internationale - Ce sont les besoins du capital qui dictent les politiques d'immigration

Récemment, la classe ouvrière en Grande-Bretagne a été littéralement bombardée par une série de campagnes hypocrites de déboussolement sur les questions de race et de l'immigration. D'un côté, le gouvernement n'a pas lésiné sur les déclarations diabolisant les immigrants : ils seraient de "faux" chercheurs d'asile, des "pseudo-touristes en quête de pensions" ou encore des "touristes de la santé". De l'autre, on a vu une série de discours visant à introniser l'Etat démocratique comme seul moyen pour se défendre contre le racisme, ce dernier étant présenté comme le produit d'individus ignorants ou de groupes néfastes comme le BNP (British National Party, équivalent britannique du Front National en France), dénoncés comme étant des forces hostiles à la démocratie.

Grève dans les transports en Italie : Le syndicalisme de base sabote la lutte

Le premier décembre dernier, mettant en doute l'efficacité des grèves symboliques des syndicats, les travailleurs des transports en Italie ont décidé de faire grève sans respecter les "plages horaires protégées", pendant lesquelles ils sont tenus par la loi d'assumer le service. Ils ont recommencé le 15 décembre dans plusieurs villes, sans respecter les consignes syndicales et en passant outre les menaces de poursuites judiciaires. Le 20 décembre et les jours suivants, ils se sont mis spontanément en grève contre l'accord bidon que les syndicats avaient signé avec le gouvernement. Celui-ci prévoyait une augmentation de 80 Euros au lieu des 106 dus au titre de la plate-forme contractuelle (rattrapage de la perte du pouvoir d'achat due à l'inflation officielle, bien inférieure à l'inflation réelle) et 600 Euros d'arriérés (destinés à rattraper le manque à gagner sur toute la période pendant laquelle aucun accord n'avait été renégocié) alors que ceux-ci s'élevaient en réalité à plus de 2000 Euros.

Grande-Bretagne : Face à l'aggravation des attaques capitalistes, la classe opuvrière reprend le chemin de la lutte

La dernière semaine de janvier, une grève impliquant 8 000 ouvriers éclatait dans les usines Land Rover, à Solihull. C'était la première lutte depuis seize ans dans cette entreprise. Elle avait été précédée, une semaine auparavant, par la constitution d'un piquet de grève massif de 900 ouvriers, dont des membres des syndicats TGWU, GMB et Amicus. La même semaine, une grève de deux jours aurait dü être suivie par plus de 100 000 employés des services publics, leur première grève nationale depuis 17 ans. Mais le syndicat PCS a annulé au dernier moment le mot d'ordre de grève pour la grande majorité d'entre eux (ceux du secteur Travail et Pensions), laissant partir en grève les seuls employés des plus petits départements. Avant cela, il y avait eu dans ce secteur une grève "sauvage" en réaction à un projet de "réforme" du DWP (Department of Work and Pensions) que les ouvriers ne pouvaient que rejeter.

Face aux attaques capitalistes, il faut reprendre la lutte, mais pas derrière les syndicats

C'est surtout la nature même des attaques que porte la bourgeoisie qui démontre que le système capitaliste se trouve dans une impasse, qu'il exprime sa faillite et révèle toutes ses contradictions en impliquant une détérioration dramatique des conditions de vie de toute la classe ouvrière.

L'intervention du CCI dans le mouvement de grève contre les retraites

Face à la riposte de la classe ouvrière contre l'attaque sans précédent qu'elle vient de subir avec le projet de réforme du régime des retraites, les révolutionnaires se devaient d'être présents aussi bien dans les manifestations que dans les différents secteurs en lutte où ils pouvaient intervenir, notamment dans le mouvement des travailleurs de l'Education nationale.

Mouvement contre les retraites : la contribution des organisations gauchistes au sabotage de la lutte

“Il faut défendre nos retraites et assurer leur financement en s’en prenant au profits capitalistes” (Rouge du 16 mai).

La solution est pourtant si évidente, comment ne pas y avoir pensé plus tôt ? Bien heureusement toute la clique gauchiste est là pour nous montrer le chemin des luttes en nous assurant que les attaques que subit la classe ouvrière (dont l’actuelle remise en cause des retraites) n’est pas le fruit de la faillite du capitalisme mais plus simplement celui d’une mauvaise répartition des richesses.

L'attaque sur les retraites n'est qu'un début : l'avenir appartient à la lutte de classe

C'est une évidence, nous ne sommes pas dans la même période qu'en mai 1968 de réaffirmation d'un combat de classe généralisé qui fait irruption sur la scène de l'histoire après un demi-siècle de contre-révolution. Mais nous ne sommes plus dans la même situation qu'en 1995 non plus.
Où est la différence ?

Réforme des retraites : gouvernement et syndicats complices pour faire passer l'attaque

La classe ouvrière a toutes les raisons d'être inquiète concernant les mesures actuellement en projet sur les retraites dans la fonction publique. En effet, elles constituent une attaque qui va aggraver brutalement les conditions de vie de toute la classe ouvrière, et pas seulement des fonctionnaires à qui elles s'adressent directement aujourd'hui.

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