Luttes de classe

Réforme des retraites à EDF : les syndicats sabotent la riposte ouvrière

Lors de ses "bons" vœux exprimés "aux Français" le 6 janvier, et particulièrement en direction de la classe ouvrière que le chef de l'Etat a appelé à "l'effort partagé et juste" et à "renouer avec les fils de la solidarité", Jacques Chirac donnait le coup d'envoi à une accélération du "chantier" des retraites, qui devra être achevé au mois de juin.

Argentine, les confusions au sein du courant de la Gauche communiste



Quand les gauchistes présentent une image fausse de ce qui se passe en Argentine, ils restent fidèles à une pratique établie depuis des décennies. C'est le contraire qui est vrai concernant l'intervention du Bureau International pour le Parti Révolutionnaire (BIPR), un groupe qui fait partie du camp de la classe ouvrière. Dans une prise de position récente ("La crise et le libéralisme économique ont mis l'Argentine à genoux. Le prolétariat relève la tête"), le BIPR démontre la gravité de la crise économique, sa nature internationale, les attaques dévastatrices contre les conditions de vie de la masse de la population, et le besoin d'éviter les pièges des syndicats.

Argentine, les trotskistes défendent les intérêts de la bourgeoisie


La classe dominante s'inquiète de la possibilité que la crise économique qui conduit l'économie argentine à la faillite, ne s'étende à d'autres pays d'Amérique Latine, notamment le Venezuela, la Colombie, et l'Uruguay. Elle craint le retour d'une crise comme celle qui a frappé le Sud-Est asiatique en 1997, voire quelque chose de pire qualitativement et quantitativement.
Le Fonds Monétaire International ayant écarté toute possibilité de nouveaux emprunts, la seule alternative qui reste pour l'Etat argentin, est de frapper encore plus durement la classe ouvrière et les autres couches non-exploiteuses par ses mesures d'austérité.
Une série d'attaques contre les conditions de vie de la classe ouvrière a provoqué des grèves, des manifestations, et d'autres formes de lutte. Dans RI n°316 nous en avons donné des exemples, tout en soulignant les obstacles auxquels la classe ouvrière fait face : la force des syndicats, le poids des idéologies nationalistes et autres, le danger de se laisser emporter dans la marée d'un mouvement incluant d'autres classes sociales, avec d'autres intérêts et d'autres méthodes de lutte.

Rapport sur la lutte de classe : le concept de cours historique dans le mouvement révolutionnaire

Depuis le rapport sur la lutte de classe au dernier congrès, il n'y a pas eu de changements immédiats dans la situation d'ensemble à laquelle la classe est confrontée. Le prolétariat a montré, à travers diverses luttes, que sa combativité reste intacte et son mécontentement croissant (comme chez les employés des transports de New York, dans la "grève générale" en Norvège,

Réponse au "Prolétaire" (PCI) - A propos des luttes à Cellatex et Adelshoffen



Dans le numéro 304 de RI (septembre 2000), nous avons pris position sur la campagne qui avait agité les médias durant l'été autour des luttes à Cellatex et dans d'autres entreprises (Adelshoffen, Forgeval...). Dans notre article, intitulé "Un exemple à ne pas suivre", nous avons montré comment et pourquoi les moyens utilisés dans ces luttes (le déversement d'acide sulfurique dans une rivière dans le cas de Cellatex, la menace de faire sauter l'usine à Adelshoffen...) ne pouvaient pas représenter une avancée pour la classe ouvrière dans son ensemble. Nous avons notamment développé que ce n'est pas par hasard si justement ces méthodes avaient eu droit à de grands coups de projecteurs de la part des médias bourgeois et si le gouvernement n'avait pas hésité à encourager leur exemple en concédant des avantages substantiels, notamment aux grévistes de Cellatex.

Résolution sur la situation internationale 2000

La situation internationale en cette année 2000 confirme la tendance, déjà analysée par le CCI au début de la décennie passée, à un écart grandissant entre l'aggravation de la crise ouverte de l'économie capitaliste et l'accélération brutale des antagonismes impérialistes d'une part et un recul des luttes ouvrières et de la conscience dans la classe d'autre part.

Luttes de décembre 95 dans la fonction publique en France - victoire pour les syndicats ; défaite pour la classe ouvrière

"Le mouvement social le plus important depuis mai 68", "une formidable mobilisation" : voilà en quels termes la presse et la télévision bourgeoises elles-mêmes célébraient, à grand renfort de publicité, les luttes dans la Fonction publique de novembre/décembre 1995 en France contre le plan Juppé. Et ce sont encore les médias qui, avec les syndicats, ont été les premiers, à l'issue du mouvement, à présenter celui-ci comme une "grande victoire ouvrière". Que ce soit ceux dont le rôle a toujours été au contraire de dénigrer, minimiser ou carrément passer sous silence, quand ils le pouvaient, les luttes ouvrières les plus significatives constitue déjà un sérieux indice du fait que la bourgeoisie a voulu mystifier les prolétaires. Cela doit les inciter à la plus vive méfiance et à la réflexion sur ce qu'a réellement été cette mobilisation.

II - Que s'est-il passé en octobre 88 ?

Jamais, depuis de nombreuses années, "rentrée sociale" en France n'avait été aussi explosive que celle de l'automne 88. Depuis le printemps, il était clair que d'importants affrontements de classe se préparaient. Les luttes qui s'étaient dé­roulées entre mars et mai 88 dans les entreprises "Chausson" (construction de camions) et SNECMA (moteurs d'avions) avaient fait la preuve que la période de relative passivité ouvrière qui avait suivi la défaite de la grève dans les chemins de fer en décembre 86 et janvier 87 était bien terminée. Le fait que ces mouvements aient éclaté et se soient développés alors que se déroulaient les élections présiden­tielles et législatives (pas moins de 4 élections en deux mois) était particuliè­rement significatif dans un pays où, tradi­tionnellement, ce type de période est synonyme de calme social. Et cette fois-ci, le Parti socialiste revenu au pouvoir ne pouvait espérer aucun "état de grâce" comme en 81. D'une part les ouvriers avaient déjà appris entre 81 et 86 que l'austérité "de gauche" ne vaut pas mieux que celle de "droite". D'autre part, dès son installation, le nouveau gouvernement avait clairement mis les points sur les i : il était hors de question de remettre en cause la politique économique appliquée par la droite durant les deux années pré­cédentes. Et elle avait mis à profit les mois d'été pour aggraver cette politique.

I - Pourquoi cette brochure

L'année 88 s'est terminée sur une flambée massive de colère et de combativité qui s'est exprimée en particulier parmi les ouvriers du secteur public. Aujourd'hui encore la lutte dans les hôpitaux, notamment celle des infirmières, est dans toutes les mémoires, et c'est en effet, une importante expérience que vient de faire la classe ouvrière en France.

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