Le Marxisme : la theorie de la révolution

Le communisme n'est pas un bel idéal mais une nécessite matérielle [8e partie]

1871 : la première révolution prolétarienne Le communisme : une société sans Etat

Selon la conception populaire erronée que tous les porte-parole de la bourgeoisie, de la presse aux professeurs d'université, repren­nent et propagent systématiquement, le communisme serait une société où tout est dirigé par l'Etat. Toute l'identification entre le communisme et les régimes staliniens de l'Est est fondée sur cette présomption.

Le rejet de la notion de décadence conduit à la démobilisation du prolétariat face à la guerre (1ère partie)

Polémique avec Programme Communiste sur la guerre impérialiste

 

 

Dans les numéros 90, 91 et 92 de la revue Programme Communiste publiée par le Parti Communiste International (PCI), qui édite aussi les journaux Il Communista en langue italienne et Le Prolétaire en langue française) , on trouve une longue étude sur « La guerre impérialiste dans le cycle bourgeois et dans l'analyse marxiste », qui fait le point des conceptions de cette organisation sur une question de première importance pour le mouvement ouvrier.

 

 

Théories des crises : le véritable dépassement du capitalisme, c’est l'élimination du salariat

Le communisme est un vieux rêve de l'humanité. Un rêve aussi vieux que la société divisée en classes. Depuis que les hommes se sont vus contraints, pour subsister matériellement dans la nature de diviser leur communauté en classes antagoniques, ils rêvent plus ou moins d'une société humaine, réunifiée, d'une société communiste.

DEBAT : Lettre de E.

 


 

 

Le marxisme, dans la mesure où il est une connaissance scientifique de la succession des modes et des formes sociales de la production dans le passé, est aussi la prévision des étapes et des caractéristiques fondamentales et indissociables de la succession de l'ultime forme sociale, le communisme à partir de celle où nous vivons. Les formes économiques se transforment selon un processus ininterrompu dans l'histoire de la société humaine. Mais ce processus se traduit sous la forme de périodes de convulsions, de luttes pendant lesquelles l'affrontement politique et armé des classes brise les entraves qui empêchent l'accouchement et le développement accéléré de la nouvelle forme, c'est la période de la lutte pour le pouvoir, dont l'aboutissement est une dictature de la force de demain sur celle d'hier (ou l'inverse jusqu'à une nouvelle crise). Le révisionnisme socialiste de l'avant-dernière guerre avait prétendu effacer la théorie de Marx et d'Engels sur la dictature, et c'est à Lénine que revient le mérite de l'avoir remise sur ses pieds, dans "L'État et la Révolution", où, restaurant complètement le marxisme, il pousse à son terme le devoir théorique de destruction de l'État bourgeois. Lénine, en accord parfait avec la doctrine marxiste, pose ainsi le cadre permettant de distinguer les phases successives de la transition du capitalisme au communisme.

DEBAT : Réponse à E.



Deux idées sous-tendent essentiellement la critique formulée par le camarade E. : la première consiste dans le rejet de l'affirmation que "l'État est une institution conservatrice par excellence" ; la seconde, dans la réaffirmation de l'identité État et dictature du prolétariat au cours de la période de transition, car l'État est toujours l'État de la classe dominante. Voyons donc de plus près le contenu de ces deux arguments.

Problèmes de la période de transition

La prise de pouvoir par la classe ouvrière posa aussitôt une toute nouvelle série de problèmes : comment et par quelles mesures pratiques les ouvriers pouvaient-ils démanteler tout l'appareil du pouvoir bourgeois et améliorer la situation matérielle des travailleurs et des masses laborieuses elles-mêmes ?

Inévitablement, le nouveau pouvoir prolétarien se trouvait dans une situation contradictoire : il était confronté à une résistance totale de la classe bourgeoise vaincue, allant de l'intervention militaire au sabotage ; il était nécessaire de maintenir la production et la distribution sur une base immédiate pour nourrir la population ; et en même temps de prendre toutes les mesures possibles pour transformer toute la base de la société.

Cette question a été abordée dès le début de l'existence du CCI.

À propos de la Commune de Paris

Tirer les leçons d'un mouvement révolutionnaire quel qu’il soit présente des tas de difficultés. On aurait facilement tendance à sombrer dans la louange, à chanter la vertu des morts et leur œuvre, à faire des promenades "centenaire de la Commune", comme le font par exemple tous ceux qui vénèrent celui qui écrasa les prolétaires insurgés à Cronstadt. L’esprit religieux qui anime ces gens-là les poussent à idolâtrer non pas n’importe quoi, mais tout ce qui peut leur amener un peu de publicité; la loi du profit, en somme.

LA COMMUNE

Il ne s’agit pas ici, pour nous, de pousser des cris d’indignation contre tout ce qu’il y a d’inhumain dans la société capitaliste, ni de nous apitoyer sur le sort de la classe opprimée, ni de jouer les prophètes annonciateurs d’un monde nouveau, mais d’analyser d’un point de vue prolétarien -sans pour autant, faire une étude exhaustive du problème- les conditions matérielles sur lesquelles pourrait naître une société nouvelle.

Le problème paysan

La révolution socialiste ne peut avoir aucune chance de triompher si elle ne parvient pas à s’étendre dans les campagnes ou encore si celles-ci lui demeurent hostiles. La révolution prolétarienne est obligatoirement totale et englobe l'ensemble de la société : le secteur industriel -du fait de sa dépendance vis à vis de l'agriculture pour les matières premières et pour l'essentiel de son alimentation- ne pourrait vivre isolé ni établir un régime économique quelconque indépendamment de la campagne.

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