Guerre

A propos du film "Joyeux Noël" : Les fraternisations contre la guerre n'étaient pas du cinéma

"La guerre de 14-18 comme jamais nous ne l’avions vu au cinéma". C’est ainsi que débute la critique, pour le moins dithyrambique, du magazine Historia à propos du film Joyeux Noël de Christian Carion, sorti le 9 novembre dernier dans les salles, et sélectionné pour représenter la France aux Oscars 2006.

Irak, Jordanie L'extension d'un chaos de plus en plus incontrôlable

Voilà plus de deux ans que l’armée américaine a pris le contrôle de l’Irak. Voilà plus de deux ans que le chaos se développe implacablement sur tout le pays. Près de 120 000 morts dans la population, 2000 soldats américains tués et 18 000 blessés, sans compter les destructions d'habitations ou de bâtiments publics : l'Irak connaît une des pires situations que l’histoire ait connu depuis la Seconde Guerre mondiale et la guerre contre l'Iran. Mais, en plus des dévastations qui s'abattent sur les Irakiens, cette guerre a pour effet d'attiser plus largement les tensions impérialistes des petits et des grands, et c'est l'ensemble du Moyen- et du Proche-Orient qui est entré irrémédiablement dans une période d'instabilité plus explosive que jamais. Le triple attentat d'Amman en Jordanie, jusqu'ici épargnée, a signé clairement la dynamique actuelle d'extension de cette instabilité.

Conférence de Zimmerwald en septembre 1915: Le combat des révolutionnaires contre la guerre impérialiste

Il y a 90 ans, au mois de septembre 1915, se tenait à Zimmerwald la première conférence socialiste internationale, à peine plus d’un an après le début de la Première Guerre mondiale. Revenir sur cet événement, ce n’est pas seulement rouvrir une page d’histoire du mouvement ouvrier, mais raviver la mémoire ouvrière sur la signification centrale et toujours valable de cette conférence : la lutte du prolétariat est de façon indéfectible et intrinsèquement liée à une lutte contre son exploitation et contre la guerre pour abattre le capitalisme, et, dans ce cadre, la responsabilité des révolutionnaires est vitale pour orienter cette lutte vers sa perspective révolutionnaire.

Léon Trotsky 1917 : Le pacifisme, supplétif de l'impérialisme

Alors que les hommes s'entretuent dans tous les pays, jamais le monde n'a compté autant de pacifistes. Chaque époque his­torique a non seulement ses techniques et ses formes politiques propres, mais aussi son hypocrisie spécifique. A une certaine période, les peuples s'exterminaient mu­tuellement au nom des enseignements du christianisme, de l'amour de l'humanité. Désormais, seuls les gouvernements les plus réactionnaires en appellent au Christ. Les nations progressistes se coupent mutuellement la gorge au nom du paci­fisme. Wilson entraîne les États-Unis dans la guerre au nom de la Ligue des Nations et de la paix perpétuelle. Kerensky et Tseretelli plaident pour une nouvelle offensive en prétendant qu'elle rapprochera l'arrivée de la paix.

Le combat historique des révolutionnaires contre les illusions pacifistes

Nous republions ci-aprés un article écrit par Léon Trotsky au milieu de l'année 1917, quelques semaines après son retour des Etats-Unis motivé par le soulèvement révolutionnaire de février en Russie. Ce dernier avait entrainé le remplacement du Tsra ­par un gouvernement provisoire "démo­cratique bourgeois". Il existait depuis lors en Russie une situation de double pouvoir, l'un bourgeois et l'autre prolétarien : d'un coté le gouvernemcnt provisoire et de l'autrd la classe ouvriére organisée en con­seils ouvriers (soviets). Le gouvernement provisoire, ainsi que les partis alors majo­ritaires dans les soviets, les mencheviks et les socialistes-révolutionnaires (SR), s'en­gagent à continuer la guerre contre la vo­lonté du prolétariat, à poursuivrc le pro­gramme impérialiste du capital russe lié par des traités avec les autres puissances de 1'Entente (France et Grande-Bretagne) contre l’Allemagne-Autriche

Aggravation de la guerre en ex-Yougoslavie : Plus les puissances parlent de paix, plus elles sèment la guerre

La barbarie guerrière qui depuis quatre ans répand la mort, la des­truction et la misère dans l'ex-You­goslavie a connu au cours du prin­temps 1995 un nouvel enfoncement dans l'horreur. Pour la première fois les deux fronts principaux de cette guerre, en Croatie et en Bosnie, après une brève période de moindre intensité guerrière, se sont rallumés simultanément, menaçant d'entraî­ner un embrasement généralisé sans précédent. Derrière leurs dis­cours « pacifistes » et « humanitai­res », les grandes puissances, véri­tables responsables et instigateurs de la plus sanglante guerre en Europe depuis le deuxième conflit mondial, franchissent de nouvelles étapes dans leur engagement. Les deux plus importantes, par le nom­bre de soldats déjà envoyés sur place sous l'uniforme de l'ONU, la Grande-Bretagne et la France, ont entrepris d'accroître fortement leur présence, qui plus est, en consti­tuant une force militaire spéciale, la Force de réaction rapide (FRR), dont la spécificité est d'être moins dé­pendante de l'ONU et plus directe­ment sous le commandement de leurs gouvernements nationaux.

L'épais tissu de mensonges qui re­couvre l'action criminelle des princi­paux impérialismes de la planète dans cette guerre s'est encore déchi­ré un peu plus, laissant entrevoir le caractère sordide des intérêts et des motifs qui les animent.

Tensions imperialistes : derriere les accords de paix, la guerre de tous contre tous

A en croire les médias, la raison aurait enfin prévalu : l'action des grandes puissances, au premier rang desquelles les Etats-Unis, au­rait permis le début d'une réelle résolution du conflit le plus sanglant qu'a connu l'Europe depuis 1945. Les accords de Dayton signi­fieraient le retour de la paix dans l'ex-Yougoslavie. De même, tous les espoirs se­raient permis au Moyen-Orient, l'assassinat de Rabin n'ayant fait que renforcer la dé­termination des “ colombes ” et de leur tu­teur améri­cain à mener à bien jusqu'au bout le “ processus de paix ”. Dernier cadeau de Noël de Washington : le plus vieux conflit en Europe, celui opposant la Grande-Bretagne aux républicains d'Irlande du Nord, serait lui aussi en passe d'être surmonté.

50 ans après : Hiroshima, Nagasaki, ou les mensonges de la bourgeoisie

Avec le cinquantième anniversaire des bombes d’Hiroshima et de Nagasaki, la bourgeoisie franchit un nouveau som­met dans le cynisme et le mensonge. Car ce summum de la barbarie ne fut pas perpétré par un dictateur ou un fou sanguinaire, mais par la « très ver­tueuse démocratie » américaine. Pour justifier ce crime monstrueux, l’ensemble de la bourgeoisie mondiale a répété sans vergogne le mensonge col­porté à l’époque de ces sinistres évènements, selon lequel la bombe at­omique n’aurait été utilisée que pour abréger et limiter les souffrances causées par la poursuite de la guerre avec le Japon. La bourgeoisie améri­caine a même récemment poussé le cynisme jusqu’à vouloir faire éditer un timbre anniversaire ainsi légendé : « les bombes atomiques ont accéléré la fin de la guerre. Août 1945 ». Même si au Japon cet anniversaire fut une occasion supplémentaire pour marquer l’opposi­tion croissante à l’ex-parrain US, le premier ministre a cependant apporté sa contribution précieuse au mensonge de la nécessité de la bombe pour que triomphent la paix et la démocratie, en présentant et ce, pour la première fois, les excuses du Japon pour les crimes commis durant la seconde guerre mon­diale. Ainsi, vainqueurs et vaincus se retrouvent unis pour développer cette campagne répugnante visant à justifier un des plus grands crimes de l’histoire.

L'Irak s'enfonce dans un chaos sanglant

Il y a maintenant deux ans, l’armée américaine pénétrait dans les rues de Bagdad et son président, Georges Bush, poussait un cynique cri de victoire, "Mission accomplie" ! Des lendemains meilleurs nous étaient promis. Le monde devait devenir plus sûr, l’Irak se transformer en une démocratie stable. Aujourd’hui, la réalité est tout autre. Ce pays plonge chaque jour un peu plus dans le chaos et la barbarie.

Le terrorisme est une arme de guerre

Pendant trois semaines en juillet, le monde a tremblé face à une vague d'attentats meurtriers d'une fréquence sans précédent, de Londres à Charm El-Cheikh et en Turquie. A ceux-là s’ajoutent les bombes explosant quotidiennement en Irak, en Afghanistan, au Liban ou au Bengladesh. Les Etats et leurs gouvernements cherchent à nous faire croire qu'ils combattent le terrorisme et qu'ils sont capables de protéger les populations des attentats. Quels mensonges !

Rapport sur les conflits impérialistes (1999 - extraits)

avoir transformé la planète en un gigantesque abattoir, infligé deux guerres mondiales, la terreur nucléaire et d'innombrables conflits sur une humanité agonisante, le capitalisme décadent est entré dans sa phase de décomposition, une nouvelle phase historique marquée au premier plan par l'effondrement du bloc de l'Est en 1989. Durant cette phase historique, l'emploi direct de la violence militaire par les grandes puissances, surtout par les Etats-Unis, devient une donnée permanente.

Irak : un revers des Etats-Unis qui relance les tensions guerrières

Le 23 février dernier, avec l'accord entre Saddam Hussein et le secrétaire général de l'ONU sur la poursuite de la mission de désarmement de l'Irak, se trouvait sanctionnée l'impasse dans laquelle les Etats-Unis s'étaient mis. Clinton était contraint de remettre l'opération « Tonnerre du désert » qui visait à déclencher de nouveaux bombardements massifs et meurtriers sur l'Irak

Commémorations de 1945 - La barbarie de la Seconde Guerre mondiale est un produit du capitalisme

L'année 2005 est riche en anniversaires macabres. La bourgeoisie vient de célébrer l'un d'entre eux, les 60 ans de la libération des camps de concentration nazis, avec un faste qui a surpassé les cérémonies de son cinquantenaire. On ne s'en étonnera pas dans la mesure où l'exhibition des crimes monstrueux du camp qui est sorti vaincu de la Seconde Guerre mondiale a, depuis soixante ans, constitué le plus sûr moyen d'absoudre les Alliés des crimes contre l'humanité qu'ils ont commis eux aussi, et de présenter les valeurs démocratiques comme garantes de la civilisation face à la barbarie.

Troubles au Liban, déstabilisation des territoires de l'ex-URSS : Une nouvelle étape des tensions guerrières

Aujourd’hui, les médias occidentaux nous claironnent qu’un vent de changement démocratique souffle dans le monde. De l’Irak au Liban, en passant par les pays de l’ancien glacis «soviétique» jusqu’aux républiques du Caucase et d’Asie centrale, la poussée impérieuse vers un monde «libre» connaîtrait un essor inédit.

Guerre sans fin au Moyen-Orient : Le véritable responsable, c'est le capitalisme

Tous les grands bourgeois de ce monde capitaliste nous ont invités à commémorer avec eux le soixantième anniversaire du débarquement en Normandie du 6 juin 1944. Les Bush, Schröder, Chirac, Blair, Poutine�, dans un même élan, alliés ou ennemis d'hier, dans une unité qui se voulait émouvante, nous ont invité à ne pas oublier ce qui fut, d'après eux, une épopée héroïque pour la défense de la liberté et de la démocratie.

Notes sur l'histoire des conflits impérialistes au Moyen-Orient (III)

Les deux premiers articles de cette série sur les conflits impérialistes au Moyen-Orient mettaient en évidence la manipulation par les grandes puissances, la Grand-Bretagne en particulier, des nationalismes sioniste et arabe en vue de dominer la région, mais également ceux-ci furent utilisés comme arme contre la menace repésentée par la classe ouvière dans la période qui a suivi la révolution russe.

Débarquement de juin 1944 : Massacres et manipulations capitalistes

Pour les 75 ans du débarquement Allié sur les plages de Normandie le 6 juin 1944, la bourgeoisie a une nouvelle fois mis le paquet pour exploiter l’émotion suscitée par les derniers témoignages vivants du massacre afin de mieux faire passer sa classique et nauséabonde propagande nationaliste. Nous avons assisté, une nouvelle fois, à une grande parade des armes de guerre, à une mise en scène théâtrale digne des spectacles de masse les plus grandioses. Tout le gratin des grandes puissances se sont retrouvés conviés, de Merkel à Macron, en passant bien sûr par Donald Trump ! Cette grande fête est destinée à perpétuer l’exaltation du patriotisme et du nationalisme, la glorification du sacrifice, valorisant les carnages les plus sanglants au nom même de la “liberté”. C’est non seulement pour faire oublier l’exploitation quotidienne, mais la présenter comme un summum de la civilisation. L’Europe tout juste “libérée”, le “monde civilisé” lâchait déjà ses bombes atomiques sur le Japon et les massacres coloniaux redoublaient de plus belle sur fond de guerre froide débutante, entraînant une course folle aux armements, menaçant de plonger le monde dans l’abîme d’une troisième conflagration mondiale ! Le fond historique du débarquement reste couvert de mensonges, en dépit de la reconnaissance officielle tardive des victimes du bombardement des alliés sur les côtes normandes, présentés comme une sorte de “tribut à payer pour la liberté”. Cette reconnaissance hypocrite n’est destinée qu’à solder l’affaire et la barbarie qu’elle révèle afin de couper court à toute forme de réflexion future sur le sujet. Comme à son habitude, c’est bien après coup que la bourgeoisie peut reconnaître ses crimes, en les maquillant et en les présentant soit comme de “simples erreurs”, soit comme des choix “douloureux”, mais “nécessaires”.

Aujourd’hui, c’est parce que la bourgeoisie nous ressert à grands coups de publicité les mêmes mensonges que nous jugeons utile de republier l’article ci-dessous que nous avions écrit il y a 15 ans lors du 60e anniversaire du débarquement. Outre la dénonciation de ces mensonges, l’article revient sur la signification de cet épisode historique du point de vue du prolétariat.

Le terrorisme : arme et justification de la guerre

Le terrorisme - lutte armée minoritaire - est devenu un champ de manoeuvre pour l'intervention et la manipulation des grandes puissances. Si c'est clairement le cas dans les confrontations armées dans les pays dits du "Tiers-Monde", c'est également vrai dans des manipulations plus ténébreuses à l'intérieur des grands états eux-mêmes....

Résolution sur la situation internationale 2002

La résolution sur la situation internationale du 14e Congrès, adoptée en mai 2001, était centrée sur la question du cours historique dans la phase de décomposition du capitalisme (Revue internationale n°106). Elle mettait très correctement en évidence l’accélération, aussi bien sur le plan de la crise que sur celui de l’enfoncement dans la guerre et la barbarie sur toute la planète, et elle examinait à la fois les problèmes et les potentialités d’une réponse prolétarienne. La résolution qui suit, proposée pour la Conférence extraordinaire du CCI à Pâques 2002, entend être un supplément à la première, à la lumière des événements du 11 septembre et de la "guerre contre le terrorisme" qui a suivi, qui ont largement confirmé les analyses générales du Congrès de 2001.

Moyen Orient : Seul le prolétariat mondial peut mettre fin à la barbarie capitaliste

Les opérations militaires en Afghanistan n'étaient pas encore terminées qu'un autre carnage se déchaînait au Moyen-Orient. Et en pleine période de tueries en Cisjordanie comme à Jérusalem, se prépare déjà une nouvelle intervention contre l'Irak. Inexorablement, le monde capitaliste s'enfonce dans le chaos et la barbarie guerrière.

Liban, Syrie, Iran, ... Vers l'ouverture de nouvelles zones d'affrontement impérialistes

Avec l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais, Rafic Hariri, un foyer d'affrontements impérialistes est réactivé au Moyen-Orient. Ce nouvel épisode de la barbarie capitaliste, qui se développe à l’échelle mondiale et particulièrement au Proche- et Moyen-Orient et s'illustre par des règlements de compte sanglants et une spirale sans fin d’attentats terroristes frappant aveuglément les populations, vient rappeler que tous les discours de paix de la bourgeoisie, des grands ou des petits pays, ne sont que mensonges éhontés et cynisme crapuleux.

15 ans depuis l'effondrement du bloc de l'Est : Une ère de guerre et de chaos

L'année 1989 connaît l'effondrement du bloc soviétique. Cet événement, en premier lieu fruit de la crise économique mondiale du capital, va avoir immédiatement des répercussions de très grande importance sur la vie et le développement du capitalisme. La classe ouvrière doit se rappeler qu'à ce moment-là tous les leaders de la bourgeoisie mondiale nous promettaient une nouvelle époque : "Une ère de paix et de stabilité". L'effondrement du stalinisme devait signifier la fin de la barbarie. L'évolution sanglante de la réalité allait très rapidement démontrer exactement le contraire. Dès le début des années 1990, la barbarie s'installait comme une donnée permanente dans la vie de la société, se généralisant à l'ensemble de la planète, frappant de manière de plus en plus aveugle, s'étendant progressivement aux grandes métropoles capitalistes. Elle concrétisait, dans le sang et la boue, l'entrée du capitalisme dans la phase ultime de sa décadence : celle de sa décomposition accélérée. A la place d'un affrontement impérialiste enserré dans le corset de fer des blocs impérialistes soviétique et américain, commençait à s'installer une logique guerrière radicalement différente, une logique où chaque pays capitaliste allait défendre ses intérêts propres en dehors de toute alliance stable soumise à un état impérialiste dominant. Chaos, perte de contrôle, anarchie grandissante et accélération de la décomposition ne pouvaient en être que la concrétisation dramatique.

La guerre impérialiste exprime la faillite du capitalisme

Tout le 20e siècle a été marqué par des guerres incessantes, sur l'ensemble de la planète, dont deux guerres mondiales. Ce siècle a été un siècle de barbarie, comme aucun autre dans l'histoire de l'humanité. Nous entamons le troisième millénaire et cette barbarie non seulement continue mais prend des proportions de plus en plus destructrices. Des régions entières du globe sont entrées dans la guerre et n'en sortent plus. Des générations entières n'ont jamais connu que la guerre. Cette situation ne laisse pas la classe ouvrière indifférente. Des questionnements émergent, et ils sont légitimes. On doit en effet se poser certaines questions. Alors qu'en 1989 la bourgeoisie nous a promis l'avènement définitif de la paix, c'est le contraire qui s'est passé : il y a de plus en plus de guerres. Pourquoi ? Qu'est-ce qui motive cet investissement incroyable des Etats dans l'armement, qu'est-ce qui préside à tant de dépenses pour faire la guerre ? La bourgeoisie est-elle obligée de faire la guerre pour défendre ses intérêts ? Quel est le résultat de la guerre ? la guerre a-t-elle une rationalité du point de vue du capitalisme ? Que peut faire la classe ouvrière face à la guerre ? Faut-il parfois les soutenir, ou au contraire toutes les dénoncer ? Ces questions sont avant tout motivées par l'immense battage médiatique qui accompagne chaque campagne de guerre de la bourgeoisie : beaucoup d'explications se bousculent, beaucoup de bonnes volontés se font jour… mais malgré tout ça, la guerre continue, elle empire, elle tue et elle détruit.

Inde - Pakistan :Les initiatives de paix préparent de nouvelles guerres

Au milieu de l'année 2002, il y a eu des préparations de guerre intensive dans le sub-continent indien. Les cliques dirigeantes à la fois du Pakistan et de l'Inde étaient au bord d'une guerre ouverte. Ces deux Etats impérialistes ont procédé à une mobilisation militaire sans précédent, des milliers de soldats équipés jusqu'aux dents d'armes meurtrières ont été déployés des deux côtés de la frontière, des menaces d'utiliser des armes atomiques ont été proférées par différentes fractions politiques dans les deux pays. La bourgeoisie indienne s'était montrée beaucoup plus agressive et avait semblé être acculée à la guerre ouverte en réponse à une activité belliqueuse beaucoup plus cachée à travers les activités terroristes soutenues par la bourgeoisie du Pakistan. Mais la pression de la "communauté internationale", celle des Etats-Unis en particulier, avait contraint la bourgeoisie indienne à freiner sa marche vers la guerre.

Pour lutter contre la guerre, il faut lutter contre le capitalisme

Le 15 février dernier, dans le monde entier, les rues des principales métropoles sur tous les continents ont résonné de slogans tels que "Non à la guerre !", "Pas de sang pour le pétrole !", "Refusons une nouvelle Busherie !", " Bush, Sharon, assassins !", "Quelle connerie, la guerre !" et bien d'autres de la même veine.

Le combat permanent des révolutionnaires contre la guerre

Les guerres modernes ont la propriété d'être présentées mensongèrement comme des guerres "défensives" : défense de la "civilisation" contre le terrorisme et la barbarie des "Etats voyous", défense de la démocratie contre le totalitarisme. C'était déjà la grande mystification que dénonçaient les militants du parti social-démocrate russe avec Lénine dont nous publions des extraits d'un article de 1914, intitulé "L'Internationale et la défense nationale".

Révolution Internationale n° 327 - Editorial



Les bruits de bottes guerrières de la bourgeoisie des pays développés résonnent de plus en plus brutalement sur la planète. La fameuse promesse de 1990 faite par Bush père, et relayée par les médias bourgeois, d'un "nouvel ordre mondial" s'est révélée n'être qu'un cynique mensonge masquant l'ouverture d'une période où c'est la guerre qui est plus que jamais devenue permanente et menaçante pour toute l'humanité. Ce sont ceux qui n'ont dans la bouche que les mots de "paix", "d'humanitaire", de "lutte contre le terrorisme international" et autres vocables lénifiants pour justifier leurs exactions guerrières qui sont en réalité les dignes défenseurs d'un système résolument dirigé vers la destruction de masse d'êtres humains, un système pris dans une fuite en avant inexorable vers la barbarie sans fin. Chaque "règlement" d'un conflit en amène un autre, à une vitesse sans cesse accélérée. Ainsi, la terrible démonstration de force américaine en Afghanistan a eu pour résultat immédiat la déstabilisation aggravée des pays alentour, avec la menace permanente d'un conflit entre deux puissances nucléaires, l'Inde et le Pakistan. A peine cette intervention meurtrière, à laquelle se seraient jointes volontiers les autres puissances occidentales si les Etats-Unis leur en avaient laissées le loisir, est-elle terminée que c'est l'Irak qui est visé, ouvrant la voie à de nouveaux massacres. Car si les grandes puissances sont pour l'instant divisées sur la nécessité de cette intervention, ce n'est nullement de leur part par souci de préserver des vies humaines, mais parce que les intérêts de ces vautours sont de plus en plus aiguisés, irréconciliables et porteurs de nouveaux champs de bataille, même si c'est par puissances secondaires interposées.

Libération de Kaboul, les Etats-Unis réaffirment leur leadership mondial

Afghanistan : après les bombes, le chaos

Aujourd'hui, le régime des Talibans a basculé dans la défaite. C'est à peine en trois jours que les adeptes du mollah Omar et de Oussama Ben Laden se sont vus refoulés irrésistiblement de Mazar-I-Charif jusqu'au-delà de Kaboul. Pourtant, on nous avait annoncé que la bataille allait être longue et rude entre l'Alliance du Nord et les Talibans, en particulier pour la prise de la capitale afghane. Les Talibans ont reflué sans affrontement réel, écrasés sous les bombardements américains, tandis que les derniers combattants ont poursuivi une résistance sans trop d'espoir à Kunduz au nord et dans la région de Kandahar au sud.

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