Afrique

Coups d’État au Sahel: Un pas supplémentaire dans le chaos et la déstabilisation

Depuis 2020, les coups d’État se succèdent en Afrique de l’Ouest et centrale, de la Guinée au Gabon en passant par le Mali, le Burkina-Faso et le Niger. Sans compter les « coups d’État constitutionnels » qui ont également eu lieu en Côte d’Ivoire et au Tchad.

Réfugiés: l’Europe délègue la sale besogne à Frontex et à des pays tiers

Fin juillet, des réfugiés squelettiques, femmes, enfants et hommes mourants de soif, titubants, étaient recueillis à la frontière libyenne par des gardes-côtes. Un peu plus loin dans le désert saharien, plusieurs cadavres étaient retrouvés. Parmi eux, une mère et sa fillette. Insoutenables images ! Le père, qui les attendait déjà sur place, effondré par la nouvelle de leur disparition, exprimait avec douleur qu’il souhaitait « un avenir pour sa fille ». Un événement terrible parmi des milliers d’autres, dans un monde capitaliste sans perspective.

Soudan: une illustration vivante de la décomposition du capitalisme

Le spectacle d’horreur de la guerre impérialiste qui se déroule au Soudan illustre la poursuite et l’extension de la décomposition du capitalisme, qui s’accélère depuis le début des années 2020. Il exprime la profonde tendance centrifuge au chaos irrationnel et militariste qui affecte de plus en plus de régions de la planète.

Macron à Kigali: le Président français digne représentant de l’impérialisme en déplacement géopolitique

Nous publions, ci-dessous, le courrier d’une lectrice après la visite de Macron à Kigali et la reconnaissance des « fautes » de la France lors du génocide des Tustsis au Rwanda en 1994. Dans son courrier, la camarade dénonce très justement l’hypocrisie et le cynisme de l’impérialisme français et de son représentant, Macron, face à un massacre abominable dans lequel la France a joué un rôle actif et déterminant.

Conflits au Sahel: L’impérialisme français condamné à la débandade ou à l’enlisement

La situation au Sahel est marquée par deux événements d’actualité rappelant brutalement les difficultés colossales dans lesquelles baigne l’impérialisme français : d’un côté, au Mali où deux coups d’État se sont produits à neuf mois d’intervalle au nez et à la barbe des forces de l’opération Barkhane déployées sur place ; d’un autre côté, la mort subite (« au combat ») d’Idriss Déby, tyran tchadien dont le pays constitue le pilier principal du dispositif militaire français en Afrique.

Génocide des Tutsis au Rwanda: La bourgeoisie française solde hypocritement sa responsabilité et celle du capitalisme

27 ans après le génocide d’au moins 800 000 Tutsis du Rwanda en 1994, deux rapports (dont l’un a été commandé par l’Élysée) ont récemment reconnu les “responsabilités lourdes et accablantes” de la France et de son président socialiste d’alors, François Mitterrand. D’anciens ministres sont évidemment tombés des nues face à ces “accusations infamantes”, mais l’État français ouvre bien la porte à la reconnaissance officielle de son indiscutable soutien aux génocidaires.

Émeutes au Sénégal: la démocratie bourgeoise reste l’ennemi de la classe ouvrière

L’hebdomadaire Courrier International (1) a très bien résumé la situation qui prévaut au Sénégal depuis le début du mois de mars : “Cela faisait près de dix ans que le Sénégal, réputé si tranquille, n’avait connu pareilles scènes : des manifestants révoltés, des rues parsemées de pierres, des magasins vandalisés. “Le chaos”: en un mot, plusieurs quotidiens résumaient l’état du pays le 3 mars.

Covid-19 en Afrique: Du vain espoir de 2020 à la dure réalité de 2021

En 2020, avec l’expansion fulgurante du Covid-19 dans le monde, le continent africain paraissait relativement épargné, un continent où, dans de nombreux pays, une épidémie en chasse une autre, avec des services sanitaires très dégradés, voire inexistants, où la corruption règne en maître, où on se demande si la fosse insondable de la misère a une fin. Mais, en 2020, l’Afrique paraissait échapper à cette nouvelle calamité, à l’exception de l’Afrique du Sud où le taux de mortalité officiel reste élevé depuis le printemps dernier.

G5 Sahel: L’impérialisme français dans l’étau du chaos guerrier

Le 15 février dernier, Emmanuel Macron organisait une conférence avec le “G5 Sahel” (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad) afin de faire le point sur la situation dans cette région d’Afrique touchée par une déstabilisation toujours plus grave. Le président français y déclarait : “Des évolutions sans doute significatives seront apportées à notre dispositif militaire au Sahel en temps voulu, mais elles n’interviendront pas dans l’immédiat. Un retrait français, retirer massivement les hommes, qui est un schéma que j’ai étudié, serait une erreur”.

Soudan: la mystification démocratique alimente le foyer de la barbarie capitaliste

Le Soudan est un pays ruiné par plus de 40 ans de guerres civiles dans lesquelles les grandes puissances impérialistes s’impliquent en permanence. Les différents conflits armés ont causé plus de 2 millions de morts (au Sud-Soudan et au Darfour) et provoqué misère et chaos sanglant, d’où réguliérement des révoltes et des émeutes de la faim contre les régimes militaires et islamistes qui se succèdent depuis “l’indépendance”.

Contribution à une histoire du mouvement ouvrier en Afrique du Sud: de la naissance du capitalisme à la veille de la Seconde Guerre mondiale

Après l’Afrique de l’Ouest nous entamons une seconde série sur l’histoire du mouvement ouvrier africain avec une contribution portant sur les luttes de classes en Afrique du Sud. Un pays célèbre surtout sur deux plans : d’un côté, ses richesses minières (or, diamant, etc.) grâce auxquelles il s’est relativement développé et, de l’autre, son système monstrueux d’apartheid dont on voit encore aujourd’hui un certain nombre des séquelles.

Retour sur le génocide de 1994 au Rwanda: la nature barbare et sanguinaire des grandes démocraties

Le 14 mars dernier, 20 ans après les massacres perpétrés entre avril et juillet 1994 au Rwanda (dans un des conflits les plus meurtriers sur le continent africain), à l’issue de six semaines d’un procès retentissant, le capitaine Pascal Simbikwanga était condamné à 25 ans de réclusion criminelle. Tout cela à l’issue de 6 semaines de procès par la Cour d’assises de Paris pour génocide envers les Tutsis et crime contre l’humanité. Et on nous promet que ce procès n’est que le premier d’une longue série sur le territoire français ! Cette condamnation dont tous les médias se sont unanimement félicités n’est une fois de plus que le paravent hypocrite permettant de désigner un lampiste servant de bouc-émissaire pour le charger de tous les crimes...

Mali, Centrafrique… derrière l’alibi démocratique, la guerre impérialiste

 

La « paix » ne règne pas au Mali ! Bien au contraire, l’impérialisme français s’enfonce de plus en plus dans le chaos malien. Pourtant, au même moment, la France a décidé de faire le coup de feu en Centrafrique, un autre pays du Sahel, pour soi-disant « protéger » les populations et « rétablir l’ordre et permettre une amélioration de la situation humanitaire ».

 

Courrier de lecteur: à Nairobi, l'impérialisme génère la barbarie

Nous publions ci-dessous l'article d'un de nos sympathisants proches. L'article porte sur l'attaque du centre commercial Westgate de Nairobi au Kenya. Cet article est documenté, marqué par une indignation forte et une révulsion que nous partageons. Son souci d'adopter une démarche historique et d'inscrire les événements tragiques qui se sont déroulés dans un cadre international donne des clés pour une compréhension élargie.

Conflits au Sahel:l’impérialisme français enlisé dans le bourbier africain

Pris à la gorge depuis son entrée dans le bourbier malien, le Président français tente d’en sortir en imposant l’organisation d’élections (fin juillet) aux cliques maliennes qui se disputent le pouvoir de Bamako. Malgré le chaos sanglant qui y règne, François Hollande a déjà tout programmé dans son bureau et comme il l’a annoncé lui-même (à la télé) : "A la fin du mois d’avril, nous allons nous retirer. En juillet, il n’y aura plus que 2000 soldats au Mali. A la fin de l’année, un millier de soldats seront présents". Pur cynisme à la "hollandaise", "flagrant délire électoral français", comme l’a si bien dit Le Canard enchaîné.

Moyen-Orient et Afrique du Nord: l'alternative est guerre impérialiste ou guerre de classe

Les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, durement touchés par les effets de la crise économique mondiale, ont également été secoués tout au long de 2011 par l'agitation sociale. Les événements qui ont suivi l’immolation de Mohamed Bouazizi ne sont pas, aujourd'hui encore, totalement effacés. Suite à ces événements, certains gouvernements de pays du sud de la Méditerranée ont été amenés à reculer, certains autres ont dû être remplacés. Ces mouvements, qui sont passés à l’histoire sous le nom de "printemps arabe", changent toute la configuration politique de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Face à cette situation, les bourgeoisies régionales, ou mondiales, essaient de rétablir l’équilibre politique.

Après le massacre de Marikana, l'Afrique du Sud est frappée par des grèves massives

En septembre (voir site web: RI no 435), nous analysions le contexte dans lequel s’est déroulé le massacre des mineurs en grève à Marikana par la police sud-africaine, le 16 août dernier (...) Depuis la publication de notre article, nous avons assisté au plus important mouvement de grève en Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid en 1994.

Sahel: le Mali sombre dans le chaos et la barbarie

Depuis le coup d’Etat militaire du 22 mars qui a mis le pays en lambeaux, le Mali baigne dans un chaos sanglant. Il est la proie de nombreux gangs et puissances impérialistes qui se disputent son cadavre. Tandis que des centaines de milliers d’habitants quittent leurs demeures pour tenter d’échapper aux massacres, d’autres, sur place, sont bastonnés systématiquement, abattus froidement, voire lapidés. Les habitants des villes et des campagnes vivent ainsi dans une misère et une insécurité effroyable que les forces armées sanguinaires se préparent encore à aggraver en généralisant les tueries au nom de la “libération” de la région Nord, entre les mains des groupes islamistes.

La situation en Syrie et au Mali révèle l'avenir dans le capitalisme

Depuis plus d’un an et demi en Syrie, le pouvoir d’Assad bombarde, massacre, viole et torture, sous les yeux d’une “communauté internationale” qui se répand en lamentations hypocrites sur le sort d’une population syrienne soumise quotidiennement à toutes ces horreurs. De part et d’autre, les réunions internationales se multiplient, dénonçant les 16.000 morts de la répression syrienne, tout comme les appels à la paix assortis de menaces plus stériles les unes que les autres. Bernard Henry Lévi, ce “philosophe” représentant sans faille des intérêts impérialistes de la bourgeoisie française et insatiable samouraï des plateaux télés et des salons parisiens depuis la guerre en ex-Yougoslavie, n’en peut plus d’appeler à l’intervention militaire en Syrie, à l’instar des États-Unis dont le doigt est sur la gâchette pour régler son compte au potentat syrien.

Sahel : le Mali sombre dans le chaos et la barbarie

Depuis le coup d’État militaire du 22 mars qui a mis le pays en lambeaux, le Mali baigne dans un chaos sanglant. Il est la proie de nombreux gangs et puissances impérialistes qui se disputent son cadavre. Tandis que des centaines de milliers d’habitants quittent leurs demeures pour tenter d’échapper aux massacres, d’autres, sur place, sont bastonnés systématiquement, abattues froidement, voire lapidés. Les habitants des villes et des campagnes vivent ainsi dans une misère et une insécurité effroyable que les forces armées sanguinaires se préparent encore à aggraver en généralisant les tueries au nom de la « libération » de la région Nord, entre les mains des groupes islamistes.

En Afrique du Sud, la bourgeoisie lance ses policiers et ses syndicats sur la classe ouvrière

Le 16 août, au-dessus des mines de Marikana, au Nord-Ouest de Johannesburg, 34 personnes tombaient sous les balles de la police sud-africaine qui en blessait 78 autres. Plusieurs centaines de manifestants étaient également interpellées. Immédiatement, les images insoutenables des exécutions sommaires faisaient le tour du monde. Mais, comme toujours, la bourgeoisie et ses médias édulcoraient le caractère de classe de cette grève, la réduisant au sordide affrontement entre les deux principaux syndicats du secteur minier, et jouant la vieille partition du “démon de l’apartheid”.

Au Mali, un coup d'Etat qui accentue le chaos

Le président malien Amadou Toumani Touré (ATT) a été renversé le 22 mars par une poignée de soldats quasi-inconnus qui, n’ayant pas les moyens de contrôler le pays, a dû laisser les rebelles (nationalistes et islamistes) s’emparer de toute la région nord du Mali et y semer la terreur, provoquant le déplacement forcé de plusieurs centaines de milliers de personnes. En réalité, ce coup de force n’a fait qu’accélérer le chaos d’un Etat corrompu et en déliquescence depuis bien longtemps.

Mali : un coup d’Etat qui accentue le chaos

Le président malien Amadou Toumani Touré (ATT) a été renversé le 22 mars par une poignée de soldats quasi-inconnus qui, n’ayant pas  le moyen de contrôler le pays, a dû laisser les rebelles (nationalistes et islamistes) s’emparer de toute la région nord du Mali et y semer la terreur, provoquant le déplacement forcé de plusieurs centaines de milliers d’habitants.

Drame à Port-Saïd en Egypte : une provocation policière pour bâillonner la révolte populaire

Le 2 février dernier, le match de foot qui opposait les équipes de Port-Saïd et du Caire s’est terminé dans un bain de sang : 73 morts et un millier de blessés ! La fin du match était tout juste sifflée par l’arbitre que des supporters locaux, ou prétendus tels, dont l’équipe était pourtant gagnante, ont envahi le terrain et les gradins, agressant avec une violence inouïe joueurs et supporters de l’équipe adverse.

Contribution à une histoire du mouvement ouvrier en Afrique (IV) : de la fin de la Seconde Guerre mondiale à la veille de Mai 1968

Il est bien connu que l’impérialisme français puisa généreusement de la chair à canon parmi la jeunesse de ses colonies africaines, comme l'exigeait son implication de premier plan dans la seconde boucherie mondiale. En effet, des centaines de milliers de "tirailleurs", dont une écrasante majorité de jeunes, travailleurs et sans travail, furent embrigadés et sacrifiés dans les sanglantes tueries impérialistes. Le conflit terminé, s'ouvrit une période de reconstruction de l’économie française ; ses répercussions dans la colonie se firent sentir à travers une exploitation insoutenable, contre laquelle les ouvriers se mirent courageusement à lutter.

“La République des mallettes” ou le retour de la Françafrique

Le mois de septembre écoulé a été le théâtre de “révélations fracassantes” faites par l’un des acteurs de la “Françafrique”, Robert Bourgi, allant à la télévision française pour dire qu’il a été lui-même “porteur de valises” bourrées de billets et destinées au financement des partis politiques français. Comme l’ont dit certains médias, cette opération sent à la fois le règlement de comptes et la “fin de règne” du pouvoir en place.

Contribution à une histoire du mouvement ouvrier en Afrique (III) : les années 1920

C’est cette année-là que fut signé "l’accord de Bordeaux", un "pacte d’entente" conclu entre le milieu économique colonial 1 et Blaise Diagne, le premier député africain siégeant à l’Assemblée nationale française. En effet, ayant tiré les leçons de la magnifique grève insurrectionnelle de mai 1914 à Dakar et de ses prolongements les années suivantes 2, la bourgeoisie française se devait de réorganiser son dispositif politique face à la montée inexorable du jeune prolétariat de sa colonie africaine. Ce fut dans ce cadre qu’elle décida de jouer à fond la carte de Blaise Diagne en faisant de lui le "médiateur/pacificateur" des conflits entre les classes, en fait un vrai contre-révolutionnaire.

Dans la corne de l’Afrique, austérité pour les uns… enfer pour les autres !

Depuis quelques semaines, au milieu des panneaux publicitaires L’Oréal, Décathlon, Dior, etc., une nouvelle affiche de l’Unicef a fait son apparition : “Urgence malnutrition : 2 millions d’enfants menacés par la crise nutritionnelle dans la Corne de l’Afrique !” Cette fois, les spécialistes de la “com” n’hésitent pas à exhiber des photos de désespoir sur lesquelles on peut voir une mère exténuée qui tient dans ses bras un enfant malade, sans doute mal nourri. Mais là, nous dit-on, c’est pour la bonne cause.

Contribution à une histoire du mouvement ouvrier en Afrique (II) - la période 1914/1928 : premiers véritables affrontements entre les deux classes

On a pu remarquer qu’entre 1855 et 1914, le prolétariat qui émergeait dans la colonie de l’AOF (Afrique Occidentale Française) faisait l’apprentissage de la lutte de classe en cherchant à se regrouper et à s’organiser en vue de se défendre face aux exploiteurs capitalistes. En effet, malgré son extrême faiblesse numérique, il a pu démontrer sa volonté de lutter et la prise de conscience de sa force en tant que classe exploitée. Par ailleurs, on a pu noter que, à la veille de la Première Guerre mondiale, le développement des forces productives dans la colonie était suffisant pour donner lieu à un choc frontal entre la bourgeoisie et la classe ouvrière.

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