La Révolution prolétarienne

Révolution allemande (XI)

Dans l'article précédent dans la Revue Internationale n°95, nous avons montré comment la capacité de la bourgeoisie à prévenir l'extension internationale de la révolution et le reflux de la vague de luttes ont provoqué une réaction opportuniste de l'Internationale Communiste (IC). Cette tendance opportuniste de l'IC rencontra la résistance des forces qui devaient s'appeler par la suite la Gauche communiste. Alors que le 2e Congrès, en 1920, a eu au centre de ses débats le mot d'ordre “aller aux masses”, orientation rejetée par les groupes de la Gauche communiste, le 3e Congrès de l'IC, tenu en 1921, est un moment vital dans la bataille de cette même Gauche communiste contre le début de soumission des intérêts de la révolution mondiale aux intérêts de l'Etat russe.

Révolution allemande (X) : le reflux de la vague révolutionnaire et la dégénérescence de l'Internationale

La conquête victorieuse du pouvoir en Rus­sie par la classe ouvrière en octobre 1917 allume une flamme qui va illuminer le monde entier. La classe ouvrière des pays voisins reprend immédiatement l'exemple donné par les ouvriers en Russie. Dès no­vembre 1917, la classe ouvrière en Finlande rejoint le combat. Dans les provinces tchè­ques, en Pologne, en Autriche, en Roumanie et en Bulgarie en 1918, des vagues de grè­ves font l'une après l'autre trembler les ré­gimes en place. Et quant à leur tour, en no­vembre 1918, les ouvriers allemands entrent en scène, c'est un pays-clé que gagne la vague révolutionnaire, un pays qui va être décisif pour l'issue future de ces luttes, où va se jouer la victoire ou la défaite de la révo­lution.

Révolution allemande (IX) : L'action de mars 1921, le danger de l'impatience petite-bourgeoise

Dans l'article précédent concernant le putsch de Kapp en 1920, nous avons souligné qu'après avoir subi les défaites de 1919, la classe ouvrière se remet à l'offensive. Mais, au niveau international, la poussée révolu­tionnaire est en train de décliner.

Révolution allemande (VIII) : le putsch de Kapp

L'extrême-droite passe à l'offensive, la démocratie inflige la défaite à la classe ouvrière

 

Dans la Revue Internationale n° 83, nous avons montré qu'en 1919 la classe ouvrière, suite à l'échec du soulèvement de janvier, a subi de lourdes défaites du fait de l'éparpillement de ses luttes. La classe dominante en Allemagne a dé­chaîné la plus violente des répressions contre les ouvriers.

1919 a connu l'apogée de la vague révolu­tionnaire mondiale. Tandis que la classe ou­vrière en Russie reste isolée face à l'assaut organisé par les Etats démocratiques, la bourgeoisie allemande passe à  l'offensive contre un prolétariat terriblement atteint par ses récentes défaites afin de le terrasser.

Revolution allemande (VII) : la fondation du K.A.P.D

Nous avons vu dans l'article précé­dent comment le KPD, privé de ses meilleurs éléments assassinés, soumis à la répression, ne parvient pas à jouer le rôle qui lui incombe, et comment les conceptions organisa­tionnelles erronées vont mener au désastre, jusqu'à l'exclusion de la majorité des membres du parti ! Et c'est dans la confusion politique et dans une situation générale d'ébulli­tion que va se constituer le KAPD.

Revolution allemande (VI) : L'échec de la construction de l'organisation

Nous avons vu dans le précédent article que le KPD est fondé en Allemagne fin décembre 1918 dans le feu des luttes. Bien que les Spartakistes aient accompli un excellent travail de propagande contre la guerre et soient intervenus de façon décidée et avec grande clarté dans le mouvement révolutionnaire lui-même, le KPD  n'est pas encore un parti solide. La construction de l'organisation vient juste de commencer, son tissu organisationnel ne possède qu'une trame encore très lâche. Lors de son congrès de fondation, le parti est marqué par une grande hétérogénéité. Différentes positions s'affrontent, non seulement sur la question du travail au sein des syndicats et celle de la participation au parlement mais, plus grave encore, il y a, sur la question organisationnelle, de grandes divergences. Sur cette question, l'aile marxiste autour de R. Luxemburg et de L. Jogiches, se trouve en minorité.

Révolution allemande (V) : du travail de fraction à la fondation du K.P.D

Dans l'article précédent, nous avons montré comment les révolutionnaires en Allemagne ont été confron­tés à la question de la construction de l'or­gani­sation face à la trahison de la social-démocratie : d'abord mener jusqu'au bout la lutte dans l'ancien parti, ac­complir un dur travail de fraction et en­suite, quand ce travail n'est plus possi­ble, préparer la construction d'un nou­veau parti.. C'est la démarche respon­sable qu'adoptèrent les Spartakistes par rapport au SPD et qui les amena en­suite à adhérer majoritairement à l'USPD centriste qui venait de se constituer, au contraire de la Gauche de Brême qui réclame la fondation immédiate du parti. Dans cet article nous traitons de la fon­dation du KPD et des difficultés organi­sationnelles dans la construction de ce nouveau parti.

Revolution allemande (IV) : fraction ou nouveau parti ?

Dans les trois précédents articles, nous avons montré que la classe ouvrière, par ses luttes, avait contraint le Capital à mettre fin à la première guerre mon­diale. Afin d'empêcher une extension de la vague révolu­tionnaire, le Capital a tout entrepris pour séparer la classe ou­vrière d'Allemagne de celle de Russie, pour saboter toute radicali­sation ulté­rieure des luttes. Dans cet article nous voulons montrer comment les révolu­tionnaires en Allemagne ont été confron­tés à la question de la cons­truction de l'organisation face à la trahi­son de la social-démocratie.

REVOLUTION ALLEMANDE (III) : l'insurrection prématurée

Ce troisième article consacré aux luttes révolutionnaires en Allemagne de 1918-1919 aborde une des questions les plus délicates du combat prolétarien : les conditions et l’opportunité de l’insurrection. L’expérience allemande, pour négative qu’elle fut, constitue dans ce domaine une très riche source d’enseignements pour les combats révo­lutionnaires à venir.



 

REVOLUTION ALLEMANDE (II) : les débuts de la révolution

Dans le dernier article de la Revue Interna­tionale, nous avons démontré que la riposte de la classe ouvrière se fit de plus en plus forte au fur et à mesure du développement de la 1re guerre mondiale. Début 1917 - après deux ans et demi de barbarie -, la classe ouvrière parvenait à développer au niveau international un rapport de forces permettant de soumettre de plus en plus la bourgeoisie à sa pression. En février 1917, les ouvriers de Russie se soulevaient et ren­versaient le tsar. Mais pour mettre un terme à la guerre ils durent déposer le gouverne­ment bourgeois et prendre le pouvoir en oc­tobre 1917. La Russie avait démontré que l'établissement de la paix était impossible sans le renversement de la classe dominante. La prise de pouvoir victorieuse devait con­naître un puissant retentissement dans la classe ouvrière des autres pays. Pour la première fois dans l'histoire, la classe ou­vrière était parvenue à s'emparer du pouvoir dans un pays. Cela devait être un fanal pour les ouvriers des autres pays, en particulier d'Autriche, de Hongrie, de toute l'Europe Centrale, mais principalement d'Allemagne.

REVOLUTION ALLEMANDE(I) : les débuts de la révolution

Les révolutionnaires en Allemagne pendant la première guerre mondiale

Lorsqu'en août 1914 est déclenchée la pre­mière guerre mondiale, qui causera plus de vingt millions de victimes, le rôle déterminant que jouent les syndicats, et surtout la social-démocratie, est clair aux yeux de tous.

Au Reichstag, le SPD approuve unanime­ment le vote des crédits de guerre. Simulta­nément, les syndicats appellent à l'Union Sacrée interdisant toute grève et se pronon­çant pour la mobilisation de toutes les forces dans la guerre.

Voila comment la social-démocratie justifie le vote des crédits de guerre par son groupe parlementaire : « A l'heure du danger, nous n'abandonnons pas notre propre pairie. Nous nous sentons par là en concordance de vues avec l'Internationale, qui a reconnu de tous temps le droit de chaque peuple à l'in­dépendance nationale et à l'autodéfense, de même que nous condamnons en accord avec elle toute guerre de conquête. Inspirés par ces principes, nous votons les crédits de guerre demandés. » Patrie en danger, défense nationale, guerre populaire pour la civilisation et la liberté, tels sont les « principes » sur lesquels s'appuie la re­présentation parlementaire de la social-dé­mocratie.

Dans l'histoire du mouvement ouvrier, cet événement représente la première grande trahison d'un parti du prolétariat. Comme classe exploitée, la classe ouvrière est une classe internationale. C'est pourquoi l'inter­nationalisme est le principe le plus fonda­mental pour toute organisation révolution­naire du prolétariat ; la trahison de ce prin­cipe conduit inéluctablement l'organisation qui la commet dans le camp ennemi, celui du capital.

Les conceptions fausses du courant conseilliste sur la nature et le rôle du Parti Bolchevique

Une défense du caractère prolétarien de la révolution d'Octobre ne serait pas complète si elle ne traitait pas également de la nature du parti bolchevik qui en fut un des principaux protagonistes. Comme pour la révolution elle-même, la nature de ce parti ne fit pas de doute pour l'ensemble des courants révolutionnaires au moment des événements. Ce n'est qu'ultérieurement que l'idée d'un parti bolchevik non prolétarien s'est développé ailleurs que chez Kautsky et la social-démocratie.

La révolution russe et le courant conseilliste : La remise en cause du caractère prolétarien d'octobre

Quand la révolution éclate en Russie, les révolutionnaires sont unanimes pour la saluer comme un premier pas vers la révolution prolétarienne mondiale. Dès 1914 , Lénine avait annoncé cette perspective : "Dans tous les pays avancés, la guerre met à l'ordre du jour la révolution socialiste..." et tout au long de la guerre il n'avait cessé d'en préciser les contours :

Il y a 70 ans la révolution russe : LA PLUS IMPORTANTE EXPERIENCE DU PROLETARIAT MONDIAL

  • Les dix jours qui ébranlèrent le monde, c'était il y a 70 ans.  Les médias du monde entier « célèbrent » l'anniversaire. Une fois de plus ils vont reparler de la Révolution russe.  A leur façon.  Celle de l'idéologie dominante, avec ses mensonges et déformations, avec sa rengaine défraîchie : « la révolution communiste ne peut conduire qu'au Goulag ou au suicide ».
  • En défense de la véritable nature de ce qui reste la plus grande expérience révolutionnaire du prolétariat mondial, le CCI vient de faire paraître une brochure consacrée à la Révolution russe.

En voici la présentation.

La tache de l'heure formation du parti ou formation des cadres. Internationalisme (août-1946)

Le texte que nous publions ci-dessous est un article paru dans "Internationalisme" n°12 en Août 46.

Aujourd'hui, 36 ans après, il présente un intérêt, non seulement comme témoignage d'une période historique, celle qui s'est ouverte au lendemain de la guerre, mais aussi un intérêt d'actualité, quant au fond du débat soulevé dans ce texte sur le moment où s'ouvre la nécessité et la possibilité d'un processus de la constitution du parti.

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