La Gauche Communiste de France

La Gauche Communiste de France a été formée à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale par des éléments de la Gauche Italienne, ainsi que par des éléments l'ayant rejoint en France. La GCF refusa de se joindre à la formation du Parti Communiste Internationaliste en Italie sur la base que la période historique (celle d'une profonde défaite de la classe ouvrière) signifiait que la formation du parti était impossible et que les critères de formation du parti en Italie étaient profondément opportunistes. La GCF développa le travail théorique déjà commencé par la Fraction Italienne. Le CCI tire son principal héritage politique et sa continuité organisationnelle de la GCF

L’état de la classe ouvrière

La classe ouvrière - la dernière roue du carrosse capitaliste - voit ses moyens se réduire de jour en jour. Voyons un peu la musique que fait la mouche du coche, c'est-à-dire voyons ce que les braves démagogues de "gauche" de tous les pays, enfourchant le dada des "nationalisations", offrent en réalité comme perspective à la roue, qui n'en peut plus et qui sent le poids de toute la charge de la société s'écrouler sur elle.

INTRODUCTION

Le noyau français s'est transformé en Fraction sur la base des thèses politiques que nous publions dans ce premier numéro de son organe théorique.
La Fraction française se revendique des textes fondamentaux des deux premiers congrès de l'Internationale Communiste et de la base de principes de la Gauche Communiste Internationale (GCI).

Problème de la transformation de la guerre impérialiste en guerre civile

  • "Lénine, parfaitement cohérent à toutes choses dont je vous ai parlées tant de fois, intervient et nous dit que, pour réaliser la révolution la révolution bourgeoise, il n'y a qu'un seul moyen, c'est le moyen qui a servi à Bismarck pour fonder l'État allemand et qui servi à Cavour pour réaliser l'unité italienne, qui en quelque sorte a servi à Napoléon pour consolider l'œuvre que d'autres avaient commencée en 1793.

Encore sur la signification des événements de juillet 1943 en Italie

La Fraction italienne et nous-mêmes avons eu l'occasion de nous expliquer longuement sur la signification des événements de 1943 en Italie. On trouvera, dans les bulletins internationaux publiés depuis, les études et les articles condamnant sans retour la position de Vercesi sur ce point. Si nous revenons encore une fois aujourd'hui, c'est pour ne pas laisser sans réponse, même courte, les nouvelles sorties de Vercesi et surtout pour confronter Vercesi avec lui-même.

Le soi-disant opportunisme tactique de Lénine

Nous publions un extrait d'une conférence faite par Bordiga en 1924, à une époque où il défendait encore les positions marxistes et révolutionnaires. Nous présentons cet extrait pour l'esquisse qu'il contient sur le problème de la tactique et de l'opportunisme, qui répond à certains débats en cours, sans pour cela prendre la responsabilité de toutes les concessions politiques qu'il apporte sur certains points de l'expérience russe[1].

Zimmerwald

En pleine guerre impérialiste, en 1915, dans un petit village de Suisse, des révolutionnaires de tous pays d'Europe se réunissaient en vue de lutter contre la guerre, non sur des bases pacifistes mais au nom de la classe prolétarienne.

A propos du programme

 « Il faut construire le programme ; sans programme pas de parti » disions-nous dans l’Introduction au premier numéro de cette revue. Il y a trop de charlatans dans le mouvement ouvrier – qui pensent mener le prolétariat à la révolution par l’action pratique pure et les improvisations – pour qu’il soit inutile de réaffirmer ce principe.

Le Parti ou le problème de l'intervention du facteur conscience de classe

Le problème de l'organisation de classe, du parti politique du prolétariat, son programme et son rôle dans la lutte pour l'avènement d'une société nouvelle, la société communiste, a toujours été la préoccupation qui a dominé les cerveaux de tous les révolutionnaires prolétariens d'avant Marx jusqu'à nous. Il n'existe peut-être pas de problème qui ait été plus passionnément, plus âprement débattu parmi les révolutionnaires que celui-là.

Le néo-antifascisme

La Gauche Communiste se trouvait être le seul courant en opposition à toute la gamme des groupes trotskistes ou autres, issus de la 3ème Internationale au cours de sa dégénérescence, à ne pas arborer l'antifascisme comme position de classe du prolétariat. Notre position à ce sujet, nous l'avons exprimée et défendue des dizaines et des centaines de fois. On la trouvera dans toutes nos publications pendant plus de 20 années de lutte, et tout particulièrement après l'arrivée d'Hitler au pouvoir.

Quand l'opportunisme divague…

NOUS SOMMES ENTOURES D’ENNEMIS DE TOUTES PARTS ET IL NOUS FAUT MARCHER PRESQUE CONSTAMMENT SOUS LEUR FEU.

NOUS NOUS SOMMES UNIS EN VERTU D’UNE DECISION LIBREMENT CONSENTIE AFIN DE COMBATTRE NOS ENNEMIS ET DE NE PAS TOMBER DANS LE MARAIS VOISIN DONT LES HOTES N’ONT CESSE DE NOUS BLAMER D’AVOIR CONSTITUE UN GROUPE SPECIAL ET PREFERER LA LUTTE A LA CONCILIATION.

OR, VOILA QUE CERTAINS D’ENTRE NOUS VIENNENT NOUS DIRE : ALLONS DANS LE MARAIS !

Pour une conférence internationale d'information et de liaison

Cette guerre présente par rapport à celle de 1914-18 des points très caractéristiques de différence.

D'un côté nous nous trouvons en présence d'une bourgeoisie avertie qui a su tirer les leçons des mouvements ouvriers de 1917 en Russie et 1918 en Allemagne. Ainsi une des tâches à laquelle elle s'est consacrée le plus machiavéliquement a consisté dans la destruction idéologique et physique des organisations ouvrières par la répression bestiale et nue et par la démagogie nationaliste et démocratique.

Soviet et syndicat

La période qui s'ouvre après la cessation des hostilités en Europe présente, pour les pays comme la France (pays vidés de toute leur puissance industrielle, soit du fait de l'expropriation du capitalisme occupant, soit du fait des bombardements), certains caractères spéciaux qui, s'ils ne sont pas nouveaux, sont beaucoup plus accentués qu'en 1918.

Le "Front Unique"

Devant une situation indécise et chaotique résultant de la défaite de la première vague révolutionnaire de 1917, en Europe particulièrement, le Comité exécutif élargi de l'IC, après le 3ème congrès, s'est réuni pour examiner cette situation et en tirer la tactique appropriée.

Les masses sont fatiguées ; elles subissent l'assaut du capitalisme doublement, par la répression et le chômage qui donne à l'ennemi de classe une armée industrielle de réserve allant toujours croissant et permettant de plus en plus une réduction du niveau de vie.

De la structure verticale à la structure horizontale

Un grand progrès de centralisation du prolétariat et de sa lutte fut accompli lors de la transformation des organisations syndicales de corporations en syndicats d'industrie. Avant 1914, le mode de recrutement et d'organisation fut le métier, la profession. Cela correspondait assez à la petite production où les fabriques et ateliers ne faisaient qu'une espèce de production spécialisée.

Le mouvement ouvrier en France

L'objet de cette conférence ne consiste pas à faire une analyse détaillée du mouvement ouvrier français mais de donner un aperçu général de divers groupements politiques et syndicaux qui agissent au sein du prolétariat français, de tracer dans les grandes lignes leur orientation, la place qu'ils occupent dans la lutte de classe, leur possibilité de développement ultérieur, d'indiquer l'attitude, la position politique critique que prend notre fraction de la Gauche communiste à l'égard de chacun des groupes.

Quelques remarques sur les thèses de la Fraction Française

Dans le N° 1 d'«Internationalisme», la fraction française de la GC a publié des thèses sur la situation internationale et française. Ces thèses marquent un progrès réel, un travail constructif, un apport substantiel dans l'œuvre de l'édification du programme communiste que la fraction considère comme la tâche principale.

Thèses sur la situation française

1- La défaite

En juin 1940, après onze mois de guerre, la France s'effondre et demande l'armistice. C'est ainsi que dans une défaite militaire écrasante se concrétise et éclate la décadence de ce vieux capitalisme.

Si on compare en effet ces onze mois, dont les deux derniers constituent un exemple typique de guerre-éclair, aux quatre années de lutte contre l'Allemagne de la dernière guerre, on s'aperçoit du décalage qui s'est produit entre le développement économique des deux pays.

Résolution sur les positions de V.

Dans la question des discussions au sein de la Gauche italienne, la Fraction française prend position sur la base de la Déclaration Politique issue de la conférence italienne de mai 1944, condamne le courant de V. comme courant révisionniste et appelle, avec le groupe de la GCI en France, la GCI à se délimiter et à rompre avec ce courant

Résolution sur les tâches politiques

1-Parti ou fraction

La situation de la France se caractérise par une double contradiction : tout d'abord une aggravation de la crise économique issue de la brisure de l'économie de guerre française d'avec l'économie allemande et qui se relie à l'impossibilité pour la bourgeoisie de reconstruire une économie de paix une fois la production de guerre interrompue, qui a contrasté avec le maintien du cours politique de guerre impérialiste, c'est-à-dire avec l'absence du prolétariat sur l'arène politique.

Nouvelles attaques contre la Gauche communiste: Bourseiller réinvente “la complexe histoire des Gauches communistes” (Partie 1)

En 2003, Christophe Bourseiller, avec des prétentions d’historien, avait écrit une Histoire générale de l’ultra-gauche qui se résumait à des amalgames et des diffamations destinées à ternir la réputation de la Gauche communiste. Il réitère cette opération aujourd’hui avec un nouveau livre intitulé, Nouvelle histoire de l’ultra-gauche, tout aussi calomniateur. (1)

Internationalisme n° 7 (Année 1946): À propos du 1er congrès du Parti communiste internationaliste d'Italie

Pour alimenter la discussion autour de la formation du futur parti mondial de la révolution nous publions ci-après deux chapitres d’un article d’Internationalisme no 7 de janvier 1946, intitulé À propos du 1er congrès du Parti communiste internationaliste d’Italie.

Le communisme est à l'ordre du jour de l'histoire : Castoriadis, Munis et le problème de la rupture avec le trotskisme

"Le jugement d’ensemble porté par nous sur cette tendance, dans un de nos récents numéros d’Internationalisme, aussi sévère qu’il fût, était absolument fondé. Nous devons toutefois porter un correctif concernant son caractère définitif. La tendance Chaulieu ne s’est pas liquidée, comme nous le pressentions, mais a trouvé la force, avec un très long retard certes, de rompre avec l’organisation trotskiste et de se constituer en groupe autonome. Malgré le lourd héritage qui pèse sur ce groupe, ce fait constitue une donnée nouvelle – ouvrant des possibilités à son évolution ultérieure. L’avenir seul nous dira dans quelle mesure il constitue un apport à la formation du nouveau mouvement révolutionnaire. Mais dès à présent on doit leur dire qu’ils ne sauraient s’acquitter de cette tâche qu’à la condition préalable de se débarrasser complètement et au plus vite des tares qu’il a héritées du trotskisme dont se ressent encore le premier numéro de leur revue".

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