La Gauche Communiste de France

La Gauche Communiste de France a été formée à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale par des éléments de la Gauche Italienne, ainsi que par des éléments l'ayant rejoint en France. La GCF refusa de se joindre à la formation du Parti Communiste Internationaliste en Italie sur la base que la période historique (celle d'une profonde défaite de la classe ouvrière) signifiait que la formation du parti était impossible et que les critères de formation du parti en Italie étaient profondément opportunistes. La GCF développa le travail théorique déjà commencé par la Fraction Italienne. Le CCI tire son principal héritage politique et sa continuité organisationnelle de la GCF

La grève de Renault et la crise politique en France

Dans une situation internationale de contrastes impérialistes aigus, après une conférence d'où ressortait brutalement, dès les premiers jours, une impossibilité d'entente entre les blocs en présence, la France devait subir, à brève échéance, sur le plan intérieur, le contrecoup de sa situation tendue.

Une analyse bien simpliste pourrait faire croire que les incidents coloniaux et les grèves en France sont déterminés directement par l'échec de la conférence de Moscou.

"Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes"

Ici, nous ne voulons pas nous occuper du passé de la question -quoique cela en vaudrait la peine- mais de l'application pratique, actuelle du mot d'ordre et de ses conséquences directes : lutte d'émancipation nationale. Le mot d'ordre du "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" et le principe que la lutte d'émancipation nationale est "progressiste" sont choses couramment admises et revendiquées comme "position" par des courants politique de "gauche" : trotskistes, anarchistes et leurs satellites.

La conférence de Moscou II

La conférence de Moscou s'est terminée sans que les 4 ministres des Affaires étrangères aient pu rédiger le traité de paix avec l'Autriche et, encore moins, le traité de paix avec l'Allemagne. Il est vrai que le problème était ardu car il ne s'agissait pas simplement d'un pillage de l'économie allemande pour payer, sur le dos du vaincu, les frais de la guerre.

La France, un vaste cirque politique

De Gaulle, nouveau monstre de foire

L'entrée dans la scène politique de De Gaulle a été saluée, dans la mare aux crapauds de la politique, par un véritable tollé général. Chaque parti voyait naître un concurrent -disons-le immédiatement- plus redoutable en apparence qu'en réalité.

Correspondances internationales

Nous avons reçu une lettre d'un camarade trotskiste suisse. Nous citerons quelques extraits de cette lettre et la partie politique de notre réponse.

Extraits de la lettre :

"4°/ Votre reproche au PCI (d'Italie) de s'être constitué en parti montre une tendance très dangereuse de sectarisme et même de défaitisme. Ce qui est faux c'est la politique générale du PCI (d'Italie), non pas le fait d'avoir constitué un parti car, effectivement, même un adversaire doit avouer qu'en Italie le bordiguisme est un parti.

Troubles sociaux dans la Ruhr

Au moment d'achever notre bulletin nous parviennent des nouvelles sur des convulsions sociales dans la Ruhr.

Nous n'avons plus le temps ni la place pour en faire une étude approfondie mais nous ne saurions passer sous silence ces événements que nous considérons, du point de vue de classe, comme les plus marquants depuis la cessation des hostilités et l'étouffement, par les impérialismes vainqueurs, des premières manifestations de révolte sociale des ouvriers allemands au début de 1945.

Optimistes et pessimistes

Le fait que nos positions commencent à se répandre dans les milieux de la gauche socialiste, trotskistes et anarchistes nous a valu de nombreuses critiques. Il en est une cependant qui surnage au-dessus, très loin de toutes les autres, qui viennent de tous ces milieux apparemment si différents : nous sommes des pessimistes, nous voyons tout en noir et toutes nos positions politiques, tout notre "sectarisme" sont basés sur ce pessimisme et cette vue en noir.

Où en est la renaissance française ? Des scandales, encore des scandales, toujours des scandales

Comme disait un haut-fonctionnaire : "Le grand avantage de la démocratie sur le fascisme, c'est que, dans la première, on laisse éclater les scandales qu'on étoufferait dans le dernier."

En fait, il n'en demeure pas moins que le scandale est une forme de vie de la société capitaliste démocratique ou fasciste ; le rationnement, la haute bureaucratisation de l'État, l'existence normale de deux marchés ne peuvent qu'aggraver les scandales, rendre leur détection plus grande et leur imbroglio plus inextricable.

3 tracts de la GCF

1er tract

CAMARADES,

Depuis vendredi 25, des ouvriers du département 6, secteur Collas, ont déclenché la grève pour une augmentation horaire de 10 Frs. Le mouvement s'est développé et, mardi 29, il englobe la presque totalité des usines Renault.

Signification de la grève de Renault et quelques enseignements

Une première question vient de suite à l’esprit à propos de la grève de Renault. Cette grève marque-t-elle la fin du cours réactionnaire ? Est-elle l'indice nouveau d'un cours de reprise des luttes du prolétariat ? On serait tenté de répondre à première vue par l'affirmative. Cependant, rien n'est moins certain.

Au Socialist Party of Great Britain, of América, of Australia, of New-Zealand

Paris le 9/01/1947

Chers camarades,

Nous venons de recevoir votre matériel "International Digest" et le "Socialist Manifesto".

Bien que nous n'ayons pas encore pu nous rendre entièrement compte du contenu de votre littérature, nous avons déjà relevé certains points que nous nous permettrons de discuter.

La GCF au camarade Mattick

Le 9/01/1947

Cher Camarade,

Ayant lu votre réponse au camarade Rochon, nous avons été assez intéressés par la critique, bien qu’hâtive, que vous donnez des 4 points critères que nous proposons pour une discussion constructive.

Tout d'abord il semble que notre premier point ait été déformé. Nous n'avons pas employé le terme de défaitisme révolutionnaire qui est, à votre avis et au nôtre, assez ambigu, au point de permettre aux trotskistes, défenseurs de l'URSS, de se dénommer défaitistes révolutionnaires.

Problèmes du mouvement révolutionnaire internationale (I)

Il y a quelques mois, nous nous sommes efforcés de répondre à la question de la tâche qui incombe aux révolutionnaires dans le moment présent[1]. En marxistes, nous avons donné la réponse en partant de l'analyse de la situation objective qui, à notre avis, loin d'évoluer vers un changement de rapport de forces de classes favorable au prolétariat, est caractérisée essentiellement par l'absence de toute réaction du prolétariat tendant à donner ses solutions propres à la crise de la société capitaliste.

Les affaires d'Indochine

Les bulletins de guerre viennent de réapparaître avec toute la publicité adéquate : atrocité, ultimatum, poches que l'on colmate, déplacement de personnalités, conférence, parade. Le public peut être assuré de sa ration quotidienne de sadisme et de pseudo honnêteté et objectivité.

Seulement voilà, personne ne semble s'intéresser à ce qui se passe si loin. Peut-être est-ce dû aux 5%, à l'expérience Blum, au nouveau cabinet ou tout simplement à l'indifférence des masses saturées de promesses non réalisées.

L'expérience Blum

La politique réserve -pour ceux qui se laissent aller à un examen superficiel des événements- des surprises bien choquantes.

C'est ainsi que -contre tous ceux qui, au travers des récentes élections , considéraient le parti socialiste comme liquidé, ne représentant qu'un vestige de la 3ème république, nous opposions la conception que le parti socialiste représentait le présent et l'avenir politique de la France bourgeoise.

Signification politique des élections

On connaît les résultats des dernières élections législatives en France : le PCF obtient 5475 mille voix (gain 273 mille voix) et devient le premier parti de France ; la SFIO, 3474 mille voix (perte de 744 mille voix) ; le MRP, 5066 mille voix (perte de 556 mille voix) et perd sa place de premier parti de France au bénéfice des staliniens ; les radicaux, 1971 mille voix (perte de 208 mille voix). Que signifient ces chiffres ?

Réponse à Bergeron

Introduction

Le camarade Bergeron, dans l'article "Sur la nature des partis communistes" que nous avons publié, va en fait beaucoup plus loin que ne l'indique le titre.

Du reste, il le constate lui-même dans sa brève conclusion : "L'étude de la question particulière concernant la nature des PC m'a ainsi entraîné à discuter des problèmes fondamentaux posés par la révolution russe…"

Ainsi, peu nous importe à nous le titre de son article ; et son contenu l'ayant largement dépassé, c'est de celui-ci que nous voulons traiter ici.

Notes sur la situation des ouvriers dans le paradis stalinien

Nous reproduisons ici quelques extraits significatifs sur les conditions de vie des ouvriers en Russie et la part qui est la leur dans la répartition des produits rationnés. Le capitalisme s'emploie, de bien des manières, à réduire le niveau de vie des travailleurs mais le système russe présente des méthodes originales qui méritent d'être signalées.

Nous tirons ces renseignements de la revue, publiée par l'ambassade russe en France, les "Cahiers de l'économie soviétique".

Problèmes actuels du mouvement ouvrier international (III)*

(*) 

L'existence du parti révolutionnaire du prolétariat est directement conditionnée par la vie de la classe, par l'existence d'un mouvement de lutte, par la tendance au sein de la classe à l'indépendance idéologique, en un mot par l'existence d'un mouvement ouvrier vivant et indépendant. L'œuvre de la recherche théorique et de la formulation doctrinale n'est pas le caractère distinctif du parti, quoique cette œuvre reste une de ses tâches constantes.

Le "Prolétaire" passe à "l’action directe"

Les révolutionnaires gardent difficilement leur sang-froid dans les périodes réactionnaires. Ils prennent chaque mouvement social pour le PRELUDE à la révolution, chaque grève pour le REVEIL de la conscience de classe du prolétariat. Les journaux du soir n'ont qu'à sortir avec de gros titres : MASSACRES à BOMBAY, GREVE GENERALE aux E.-U., INSURRECTION en Italie, et aussitôt, l'imagination aidant, certains peuvent un instant se donner l'illusion que ça y est ! Heureux ces camarades, dans le fond, puisqu'il leur suffit de si peu pour se contenter.

Réflexions sur la question syndicale (Lettre d'un camarade)

Nous publions ci-dessous l'extrait d'une lettre qu'un camarade nous écrit. Pendant longtemps ce camarade a défendu notre point de vue sur la question syndicale. L'expérience des dernières luttes l'ont forcé, comme tant d'autres, à réviser ses positions et à se rapprocher des conclusions qui sont les nôtres. Mais ses réflexions n'épuisent pas le problème ; elles ne font seulement, à notre avis, que le poser. Nous comptons revenir sur la question syndicale -qui demeure une question cruciale du mouvement ouvrier actuel - dans les prochains numéros de notre revue.  

Les revendications économiques et la lutte de classe

Un des problèmes que l'avant-garde n'a jamais étudié avec sérieux et a préféré toujours répéter les données simples et trop vague d'une époque révolue, c'est bien celui des revendications économiques.

Depuis le début du siècle, la tactique de lutte de classe quotidienne et revendicative n'a pas varié d'un pouce.

Toujours à l'affût du moindre incident entre salariés et patrons, les militants ont cherché à établir surtout une échelle de revendications économiques qui puissent se faire comprendre par les "ventres ouvriers".

Le lucanisme en France

Pourquoi sont-ils abstentionnites ?

Ce n'est pas un hasard qui a déterminé la Fraction Française des Lucain – la claque de Vercesi, la Fraction opportuniste de la GCI en France –à prendre pour titre de leur journal le même que celui de leurs camarades de Belgique.

On y retrouve, en mieux, toujours les mêmes méthodes de discussion, toujours les prises de position qui laissent le loisir d'avoir toutes les positions qu'on veut.

7 novembre 1917, tradition ou exemple ?

En ce mois de novembre, la classe ouvrière est appelée à se souvenir de deux événements importants. D'une part la Révolution prolétarienne russe, d'autre part la fin de la guerre 1914-18.

Deux événements dont la signification aujourd'hui n'échappe pas à la bourgeoisie. Aussi voit-on célébrer le 7 novembre tel une fête folklorique russe sans grand apparat, tandis que le 11 novembre, avec son soldat inconnu, est célébré avec toute la pompe et la propagande nécessaires pour perpétuer le massacre du prolétaire au plus grand profit du capitalisme.

"Le troisième camp..."

Le 23 février se réunit à Londres -retenez bien le nom de Londres, c'est tout un programme- une conférence "pour les États-Unis socialistes d'Europe". C'est la résurrection du Bureau de Londres d'avant la guerre qui regroupait les différentes organisations internationales de "gauche" : POUM espagnol en vacances de ministérialisme, PSOP français ayant son derrière entre deux chaises, SAP allemand, ILP anglais et autres petits champions de l'anti-fascisme de gauche.

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