Russie, Caucase, Asie Centrale

La crise capitaliste dans les pays de l'est

LE TEXTE QUE NOUS PUBLIONS ICI EST LE RAPPORT PRESENTE AU IVEME CONGRES DE REVOLUTION INTERNA­TIONALE : CE RAPPORT SE FIXAIT POUR TACHE, NON PAS TANT DE FAIRE LE POINT SUR LA SITUATION ACTUELLE DE LA CRISE ECONOMIQUE DANS LE BLOC DE L'EST, MAIS DE CONTRIBUER A APPROFONDIR LA QUESTION SUIVAN­TE : COMMENT LA CRISE DANS LE BLOC DE L'EST EST LA MEME CRISE CAPITALISTE QUI TOUCHE TOUS LES PAYS DU MONDE.

Lutte de classes en Europe de l’est (1970 -1980)

L'unification internationale du prolétariat dans le processus de la révolution mondiale est la condition matérielle la plus décisive du communisme. Après avoir mis en relief la puissance des luttes ouvrières dans les pays de l'Est de l920 à 1970 et les limites que leur a imposé leur isolement international (Revue Internationale n° 27 et 28), la fin de cette étude montre comment les luttes des années 80 ouvrent la perspective de la fin de cet isolement.

Lutte de classe en Europe de l'est (1920-1970) : la nécessite de l'internationalisation des luttes

Ce n'est pas un hasard si la contre-révolution qui s'est abattue contre les soulèvements de l'après première guerre et qui devait maintenir son étreinte sinistre jusqu'à la fin des années 60 prit sa forme la plus vicieuse précisément dans les pays où la résistance prolétarienne avait été la plus forte : en Russie, en Allemagne, en Bulgarie, en Pologne et dans tous les pays frontaliers, de la Finlande à la Yougoslavie.

Europe de l'Est : crise économique et armes de la bourgeoise contre le prolétariat

La lutte des ouvriers de Pologne  est  venue montrer de manière éclatante aux yeux du pro­létariat mondial que  le soi-disant "paradis socialiste" du bloc de l'Est n'était qu'une des facettes de l'enfer capitaliste qui, partout sur la planète, impose le joug de 1 'exploita­tion  de  l'homme par l'homme.

Où en est la crise économique? : Le bloc de l'est de plain-pied dans la crise capitaliste

Plus que tous les chiffres et les savantes analyses, la lutte des ouvriers en Pologne face aux augmentations des produits de consommation que l'Etat a voulu im­poser en 1980, est venue démontrer non seulement que les pays de l'Est n'avaient rien de socialiste, que l'exploitation sauvage de la classe ouvrière y est la règle, mais de plus que face à l'approfondissement de la crise économique en Europe de l'est, ce sont, com­me partout ailleurs, les mêmes vieilles solutions bour­geoises qui sont employées, c'est-à-dire d'abord une attaque draconienne contre les conditions de vie de la classe ouvrière.

Un mensonge dans la continuité du stalinisme : la perestroïka de Gorbatchev

Après les années d'immobilisme incarnées par le règne de la clique brejnévienne, l'U.R.S.S., sous la houlette de Gorbatchev est prise d'une frénésie de réformes politiques et économiques. Les campagnes médiatiques sur la réforme économique, sur la démocratisation font écho sur toute la planète ; les termes de Perestroïka et de Glasnost ont franchi le rideau de fer tandis que, personnifiée par Gorbatchev, une nouvelle image pacifiste de l'U.R.S.S. est offerte à la population mondiale.

Où en est la crise économique ? : Le capitalisme russe s'enfonce dans la crise mondiale

Avec Mikhaïl Gorbatchev, la propagande soviétique s'offre une cure de jouvence médiatique. Devant les caméras du monde entier, le nouveau chef de l’Etat russe pérore : « ...des transformations révolutionnaires sont en cours dans notre pays », et les nouveaux princes du Kremlin de disserter sur la « révolution », la « démocratie », la « paix », le « désarmement », etc. Mais dans tout cela, rien de bien nouveau, ce sont les thèmes classiques de la propagande soviétique depuis des décennies.

Pays de l'Est : la barbarie nationaliste

Nous assistons dans toute l'Europe orientale et en URSS, à une violente explosion de nationalisme.

La Yougoslavie est en voie de désintégration. La "civilisée" et "européenne" Slovénie demande son indépendance et, en même temps, soumet les républiques "soeurs" de Serbie et de Croatie à un blocage économique rigoureux. En Serbie, le nationalisme encensé par le stalinien Milosevic a donné lieu à des pogroms, à l'empoisonnement des eaux, à la répression la plus brutale contre les minorités albanaises. En Croatie, les premières élections "démocratiques" donnent la victoire au CDC, groupe violemment revanchard et nationaliste.

Après l'effondrement du bloc de l'est, déstabilisation et chaos

L'effondrement du bloc de l'Est, auquel nous venons d'assister, constitue, avec la reprise his­torique du prolétariat à la fin des années 1960, le fait le plus important depuis le dernière guerre mondiale. En effet, ce qui s'est passé dans la seconde moitié de l'année 1989 met fin à la configuration du monde telle qu'elle s'était maintenue durant des décennies.

Effondrement du bloc de l'Est : des difficultés accrues pour le prolétariat

Le stalinisme a constitué le fer de lance de la plus terrible contre-révolution subie par le prolétariat au cours de son histoire. Une contre-révolution qui a permis en particulier la plus grande boucherie de tous les temps, la deuxième guerre mondiale, et l'enfoncement de toute la société dans une barbarie sans exemple par le passé. Aujourd'hui, avec l'effondrement économique et politique des pays dits "socialistes", avec la disparition de fait du bloc impérialiste dominé par l'URSS, le stalinisme, comme forme d'organisation politico-économique du capital et comme idéologie, est en train d'agoniser. C'est donc un des plus grands ennemis de la classe ouvrière qui disparaît. Mais la disparition de cet ennemi ne facilite pas pour autant la tâche de celle-ci. Au contraire, dans sa mort elle-même, le stalinisme vient rendre un dernier service au capitalisme. C'est ce que se propose de mettre en évidence le présent article.

L’URSS en miettes

«  Je réalise que nous nous trouvons sur la ligne au-delà de laquelle commence la dislocation de l'économie et de l'Etat», qui parle ainsi? Gorbatchev lui-même! Chaque jour qui passe l'URSS, le plus vaste pays du monde, s'enfonce encore plus dans le chaos. Le na­vire est à la dérive, et Gorbatchev, recevant le prési­dent français Mitterrand début mai, faisait le bilan calamiteux de la Perestroïka en déclarant que les so­viétiques sont a dans le brouillard», que «les instru­ments ne fonctionnent pas », que « l'équipage n'est pas très homogène ». Sinistre constat que vient préciser le nouveau premier ministre Pavlov, digne représentant de la Nomenklatura du parti, insistant sur le fait que l'URSS est menacée par «une décomposition colossale »

Correspondance de Russie : Le rôle irremplaçable des fractions de gauche dans la tradition marxiste

Nous avons salué à plusieurs reprises le surgissement d'éléments et de groupes révolutionnaires en Europe orientale et notamment en Russie. Ce phénomène s'inscrit très nettement dans un cadre international.

Correspondance de Russie : La révolution prolétarienne est à l'ordre du jour depuis le début du 20e siècle.

En dépit de la mort supposée du communisme qui aurait fait suite à l'effondrement de l'URSS, divers éléments et plusieurs petits groupes ont émergé en Russie depuis 1990 pour remettre en question l'équation mensongère de la bourgeoisie mondiale selon laquelle stalinisme = communisme.

Conférence de Moscou - Les débuts d'un débat prolétarien en Russie

A la suite de l'effondrement des ré­gimes staliniens en Europe de l'est s'est consti­tué un « Comité pour l'étude de l'héri­tage de Léon Trotsky » qui a tenu plu­sieurs con­fé­rences en Russie sur diffé­rents aspects du travail de ce grand ré­vo­lutionnaire. Au cours de l'étude de la contribution de Trotsky, il est devenu clair non seulement que Trotsky lui-même n'avait pas été le seul repré­sen­tant ni le plus radical et résolu de l'Opposition de gauche « trotskiste », mais encore qu'il y avait eu d'autres courants d'opposi­tion, aussi bien en Russie qu'en de­hors de ce pays, qui s'étaient situés bien plus à gauche. Il est ap­paru en particulier qu'une autre tradi­tion de la lutte prolétarienne contre le stali­nisme a existé, celle de la Gauche communiste dont il y a encore au­jour­d'hui des représentants.

Ouzbékistan: Un bain de sang que cautionnent les grandes puissances “démocratiques”

1000 morts ou plus, environ 2000 blessés, des milliers de réfugiés qui ont fui vers le Kirghizstan voisin, c’est l’horrible bilan, connu à ce jour, de la féroce répression menée par l’armée ouzbek contre les émeutes populaires (1), qui ont eu lieu le 13 mai dans plusieurs villes ouzbèkes de la vallée de Ferghana, notamment Andijan, Pakhtabad et Kara Su. L’armée n’a pas hésité à utiliser des blindés, des hélicoptères et à tirer à la mitrailleuse lourde sur une manifestation rassemblant plusieurs dizaines de milliers de personnes dont beaucoup de femmes et d’enfants. L’armée a achevé les blessés d’une balle dans la tête et la police politique a procédé à des centaines d’arrestations et de détentions arbitraires. Fidèle aux méthodes staliniennes de sa Russie d’origine, le gouvernement du despote Karimov a tout fait pour falsifier les événements, imposant une véritable chape de plomb sur les médias dès le début des émeutes, puis présentant ce carnage comme la réponse à un soulèvement armé islamiste. C’est cette version que les gouvernements américain, russe, chinois et européens ont cautionnée dans un premier temps, puis de façon plus “critique” lorsque les témoignages de certains rescapés de cette tragédie ont commencé à circuler. C’est avec un cynisme des plus abjects que les grandes démocraties, pour défendre leurs intérêts de brigands impérialistes, soutiennent les exactions que Karimov a perpétrées au nom de la lutte con-tre le terrorisme, tout en lui demandant d’envisager d’entre-prendre quelques réformes démocratiques (2). Feignant l’indignation, comme après chaque massacre en-gendré par la barbarie du capitalisme, les organisations internationales comme l’ONU, l’OSCE et les multiples ONG réclament une enquête. Face à de tels mensonges et à la propagande bourgeoise qui réduit de tels événements aux affres du terrorisme ou aux comportements sanguinaires du tyran Karimov, il est nécessaire de comprendre que cette sanglante répression s’explique comme étant à la fois le produit de l’héritage du stalinisme, de la tendance à la décomposition de la société capitaliste et du chaos que génère l’exacerbation des tensions militaires entre les différents Etats à l’échelle mondiale et notamment en Asie centrale, qui est une zone stratégique sur ce plan là.

Ouzbekistan: un bain de sang que cautionnent les grandes puissances "démocratiques".

1000 morts ou plus, environ 2000 blessés, des milliers de réfugiés qui ont fui vers le Kirghizstan voisin, c’est l’horrible bilan, connu à ce jour, de la féroce répression menée par l’armée ouzbek contre les émeutes populaires (1), qui ont eu lieu le 13 mai dans plusieurs villes ouzbèkes de la vallée de Ferghana, notamment Andijan, Pakhtabad et Kara Su. L’armée n’a pas hésité à utiliser des blindés, des hélicoptères et à tirer à la mitrailleuse lourde sur une manifestation rassemblant plusieurs dizaines de milliers de personnes dont beaucoup de femmes et d’enfants.

Troubles au Liban, déstabilisation des territoires de l'ex-URSS : Une nouvelle étape des tensions guerrières

Aujourd’hui, les médias occidentaux nous claironnent qu’un vent de changement démocratique souffle dans le monde. De l’Irak au Liban, en passant par les pays de l’ancien glacis «soviétique» jusqu’aux républiques du Caucase et d’Asie centrale, la poussée impérieuse vers un monde «libre» connaîtrait un essor inédit.

Révolution de 1905 en Russie (2° partie) : Le prolétariat affirme sa nature révolutionnaire

Dans la première partie de cet article, (voir RI n°355), nous avions souligné le contexte international et rappelé le cadre général de la révolution de 1905 en Russie. Nous avions alors rappelé l’importance des leçons tirées pour la classe ouvrière.

Ukraine : Un enjeu impérialiste entre les grandes puissances

Célébrée en Ukraine et dans les puissances occidentales comme le triomphe de la légalité démocratique parachevant le processus de démocratisation ouvert en 1991 avec le détachement de ce pays de l’URSS, l’élection de Iouchtchenko à la présidence n’ouvre certainement pas la "nouvelle ère" promettant un "avenir radieux aux Ukrainiens et à l’Ukraine."

Débat prolétarien - Salut au forum de discussion internationaliste de Russie

L’initiative de mettre en place un forum de discussion internationaliste a été prise par trois organisations (le Courant Communiste International, l’organisation de Moscou de la Confédération des anarcho-syndicalistes révolutionnaires – Russie - et le Groupe des collectivistes prolétariens révolutionnaires – Russie ). Le premier sujet soumis à la discussion a été celui des leçons à tirer de la défaite de la Révolution d’Octobre.

Massacre en Ossétie du nord : Non à la terreur d'Etat ! Non au terrorisme nationaliste !

Le massacre de plus de 300 personnes dont une majorité d'enfants, dans l'école Numéro un de la ville de Beslan en Ossétie du Nord ne peut que provoquer l'indignation et un sentiment d'horreur. Tout autant que les attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, c'est un crime de guerre dont les victimes sont, comme toujours, les membres les plus sans défense de la population civile. A Beslan, les otages ont été soumis à l'intimidation, la faim, la soif et à des exécutions sommaires et beaucoup de ceux qui ont survécu à la première explosion dans le gymnase où ils étaient retenus, ont été tués dans le dos par les preneurs d'otages quand ils ont tenté de s'enfuir.
Dans les jours qui ont suivi le massacre, tous les leaders du monde se sont empressés d'exprimer "leur solidarité avec le peuple russe" et avec leur "président fort", Mr Poutine. Lors de la Convention républicaine qui se tenait à New York, Bush n'a pas hésité à inclure la guerre que mène l'Etat russe contre le séparatisme tchétchène dans "la guerre contre le terrorisme" menée par les Etats-unis. A Moscou, des dizaines de milliers de gens ont participé à une manifestation officielle contre le terrorisme sous des banderoles qui disaient : "Poutine, nous sommes avec toi".
Mais la solidarité avec les victimes de Beslan est une chose. Le soutien à l'Etat russe en est une tout autre. L'Etat russe est autant responsable de ce cauchemar que les terroristes qui ont assailli l'école.
D'abord, parce qu'une grande partie des morts et des blessés a quasiment certainement été causée par les troupes russes qui entouraient l'école et ont utilisé des armes automatiques, des lance-flammes et des grenades de façon totalement chaotique. Ces méthodes brutales ne peuvent manquer de rappeler la façon dont s'est terminé le siège du théâtre de Moscou en octobre 2002, et pourtant Poutine a refusé que la moindre question ne soit soulevée quant au rôle de l'armée dans cette affaire. Mais plus important que ça, c'est que tout comme "la guerre" américaine "contre le terrorisme" a fait de l'Afghanistan et de l'Irak un terrain de chasse idéal pour les gangs terroristes régionaux et internationaux, de même le terrorisme tchétchène est un produit de la guerre dévastatrice menée par l'impérialisme russe dans le Caucase.
La terreur de l'Etat russe en Tchétchénie

Confrontée à la revendication d'indépendance de la Tchétchénie à la suite de l'effondrement de l'URSS, la Russie a répondu par une offensive meurtrière dans laquelle au moins 100 000 personnes ont trouvé la mort. En 1999, après une accalmie du conflit, Poutine a relancé son offensive à un niveau encore plus barbare, rasant littéralement la capitale tchétchène de Grozny. Le prétexte de cette nouvelle offensive était les explosions d'immeubles à Moscou et Volgodonsk au cours desquelles 300 personnes furent tuées. Bien que les terroristes tchétchènes furent tenus pour responsables, il y a de fortes raisons de penser que c'était le travail des services secrets russes. Depuis, la Russie a maintenu une intransigeance totale face aux revendications d'indépendance de la Tchétchénie. En effet, la perte de celle-ci constituerait un coup énorme aux intérêts impérialistes russes. D'abord à cause de la position stratégique de la Tchétchénie vis à vis des champs de pétrole et des pipes-lines du Caucase; mais plus encore à cause du danger que comporte la sécession de la Tchétchénie pour la Fédération de Russie ; cela donnerait le signal d'un éclatement de celle-ci, et la Russie y perdrait ses dernières prétentions à jouer un rôle sur l'arène mondiale.
Il n'y a pas de limite aux crimes commis par l'armée russe dans le Caucase. Un certain nombre d'organisations "humanitaires" a fourni beaucoup de documentation à ce sujet. Par exemple, l'organisation Human Watch parle de l'incapacité de Poutine "à établir un moyen significatif de poursuivre les responsables des crimes commis par les sodats et les forces de police russes… les disparitions forcées, les exécutions sommaires et les tortures ont énormément sapé la confiance vis à vis des institutions de l'Etat russe dans la population tchétchène ordinaire" (cité dans The Guardian, septembre 2004).

Prise d'otages à Moscou : Un prétexte pour relancer l'offensive en Tchétchénie

Selon le bilan officiel, la prise d'otages dans un théâtre en plein centre de Moscou entre le 23 et le 26 octobre dernier s'est soldée par la mort de 128 otages, dont 5 par balles et 123 des suites de l'inhalation d'un gaz diffusé par les forces de l'ordre. Près d'un mois plus tard, 27 ex-otages sont toujours hospitalisés dont 4 dans "un état grave". Et ce bilan ne tient pas compte des 41 membres abattus du commando, ni de quelque 80 personnes qui seraient portées "disparues" (selon un site Internet).

A qui profite le crime ?

Ex-URSS : ce n’est pas le communisme qui s’effondre, c’est le chaos capitaliste qui s’accélère

(d'après la Revue Internationale N°67; le 20/9/1991)

  • Le torrent de chaos et de décomposition qui balaie le monde vient de faire craquer les murailles fissurées d'un des principaux bastions du capitalisme mondial. La deuxième puissance impérialiste dont l'arsenal nucléaire permettrait à lui seul de détruire plusieurs fois la planète, «le pays du grand mensonge», où les responsables cyniques de la plus sanguinaire répression anti-communiste de ce siècle ont gouverné pendant des décennies au nom du communisme, le modèle éculé de l'exploitation capitaliste sous sa forme la plus étatisée s'effondre sur lui-même dans les convulsions des suites d'un coup d'Etat mort-né.

Un gouvernement qui ne sait pas quels sont ses pouvoirs ni sur quoi il gouverne ; un pays qui ne sait pas quelles sont ses frontières parce qu'il explose en autant de républiques autonomes ; une armée de 4 millions d'hommes, disposant de 30.000 têtes nucléaires, mais dont le commandement est paralysé par la menace d'une purge de 80% de ses effectifs et qui parfois ne sait plus a quel gouvernement obéir ; une économie moribonde bloquée par la paralysie des organes de décision et étranglée par les conflits entre républiques. Telle est la situation de l'URSS au lendemain du coup d'Etat manqué des «conservateurs» et du triomphe des «forces démocratiques».

Le prolétariat mondial face à l’effondrement du bloc de l'Est et à la faillite du stalinisme

L'année 1989 s'est terminée avec des événements d'une portée historique considérable sur la scène internationale. C'est tout un pan du monde capitaliste, celui dominé par le bloc impérialiste russe qui, en quelques mois, s'est décomposé, signant la faillite irrémédiable d'un système qui, pendant près d'un demi-siècle, s'est imposé et s'est maintenu par la terreur, la barbarie la plus sanguinaire qu'ait connue l'humanité.

La crise en Russie et en Europe de l’Est (2e Partie)

Faiblesse et sénilité du capitalisme d’État à l’Est

A sa différence des trotskystes qui recouvrent d'une chasuble d'or le corps nu de l'économie capitaliste à l'Est, des militants de la gauche communiste comme Mattick ou du GLAT reconnaissent la nature réactionnaire du capitalisme d'Etat et ne lui donnent pas un label "progressif" au nom d'une théorie du "troisième système" si chère à SouB et à ses rejetons actuels de Solidarity.
Nous ne pouvons par exemple que souscrire à l'article du GLAT paru dans
Lutte de Classe de janvier 1977 qui affirme clairement "les contra dictions qui précipitent le capitalisme dans la crise ne sont pas le privilège des pays les plus avancés ou des pays sous-développés de la planète. Elles sont inhérentes au capitalisme d'Etat comme le montre l'exemple de l'URSS". Cette prise de position est certainement plus claire que l'assertion gratuite, en contradiction avec la réalité de toujours du capitalisme d'Etat russe, celle de Paul Mattick prétendant que le "capitalisme d'Etat n'est pas "réglé" par la concurrence et  les crises". Non seulement en ne voyant pas le rôle destructeur de la concurrence et des crises à l'intérieur du capitalisme en général mois en niant leurs effets à l'Est en particulier, Mattick ne peut que rejeter toute possibilité objective d'une révolution prolétarienne. C'est pourquoi alors que la bourgeoisie de par le mon de prend de plus en plus des mesures de capitalisme d'Etat en nationalisant des secteurs clefs de l'économie, il est nécessaire d'en définir la nature afin de montrer qu'il ne constitue qu'un palliatif et non une "solution" à la crise générale du capitalisme.

La crise en Russie et dans les pays de l'Est

 


 

A soixante années de l'éclatement de la Révolution russe qui fit tressaillir le monde au point que la bourgeoisie mondiale vit vaciller sa domination séculaire, les défilés d'ouvriers en armes sur la place Rouge se sont transformés en parades insolentes de troupes marchant au pas cadencés sous le regard satisfait de leurs maîtres. La bourgeoisie russe peut contempler d'un oeil tranquille son armement de mort, auprès duquel celui utilisé pendant les deux carnages impérialistes fait maintenant figure de jouet inoffensif. Elle peut baptiser des mots d'octobre" et de "communisme" son arsenal infernal et embellir de citations de Lénine sa hideuse domination de classe, pour conjurer le spectre du communisme. Jamais à soixante ans d'Octobre 1917, la puissance de la classe dominante russe n'a semblé si assurée à l'ombre de ses chars dernier cri et de ses missiles ultra perfectionnés.

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