Nous publions ci-dessous
des extraits d’une prise de position adoptée par le Nucleo Comunista
Internacionalista, un petit groupe de militants d’Argentine qui se sont
approchés récemment des positions de la Gauche communiste et dont la presse du
CCI a déjà publié plusieurs textes, notamment sur les mouvements sociaux en
Amérique latine.
Cette prise de position concerne les agissements de la prétendue "Fraction
interne du CCI", un groupuscule parasitaire formé d’anciens membres du CCI
exclus de notre organisation pour leurs comportements de mouchards (et
nullement, comme ils l’affirment, pour des désaccords politiques que nous
aurions voulu faire taire).
Quelques remarques à propos de la publication de ces extraits du document du
NCI :
Si nous n’en publions que des extraits dans notre journal, ce n’est nullement
que les autres parties soient sans intérêt, mais pour ne pas déséquilibrer
notre publication au détriment d’autres questions de la situation mondiale sur
lesquelles nous devons nous pencher de façon impérieuse. Cela dit, la totalité
du document du NCI sera publiée sur le site Internet du CCI.
C’est d’ailleurs à cause du même souci d’équilibre que nous n’avons pas jusqu’à
présent publié vers l’extérieur ce document qui a été adopté le 22 mai
2004 : en effet, les comportements de la FICCI étaient épinglés dans
l’article de notre journal publié au même moment et rendant compte du 16e
congrès de notre section en France ("Le renforcement de l’unité et de
la solidarité au sein de l’organisation", RI n°347), de même que dans le numéro suivant de RI ("Intervention
de la FICCI à la fête de ‘Lutte ouvrière’, Le parasitisme au service de la
bourgeoisie").
Si aujourd’hui nous estimons nécessaire de publier la prise de position du NCI,
c’est notamment du fait des derniers épisodes de l’offensive que la FICCI a
engagée non seulement contre notre organisation mais contre l’ensemble de la
Gauche communiste.
En effet, dans le numéro 27 de son Bulletin publié sur Internet (et envoyé aux
abonnés de Révolution Internationale dont le fichier des adresses a été volé au
CCI par un membre de la prétendue "fraction"), la FICCI publie un
document, intitulé "Compte rendu d’une réunion entre le BIPR et la
fraction", dans lequel on peut lire, entre autres, que :
"Cette réunion est une concrétisation supplémentaire et significative
des liens que cherche à développer notre fraction avec le BIPR, et plus
largement avec les organisations et éléments du camp prolétarien." (…)
"Dans une dernière partie, cette réunion a permis de jeter les bases d’un
travail commun dans lequel le débat doit prendre une place de première
importance."
En réalité, le développement du milieu prolétarien et des débats en son sein
est bien le dernier des soucis de la FICCI. Ce qui anime fondamentalement ce
groupuscule (et qu’on peut facilement constater mois après mois dans ses
bulletins) c’est de nuire le plus possible au CCI (faute d’avoir pu le détruire
comme ses éléments ont essayé de le faire au temps où ils étaient encore dans
ses rangs). Pour ce faire, ses membres ont besoin de se faire délivrer un
certificat de respectabilité par les autres groupes de la Gauche communiste, ce
qui s’avère bien nécessaire quand on connaît leurs comportements de voyous et
de mouchards. A cette fin, la FICCI ne recule devant aucun moyen afin de
s’attirer les bonnes grâces de ces groupes et particulièrement du BIPR :
"Un constat politique s’impose, selon notre fraction : il n’y a
plus aujourd’hui qu’un seul pôle de regroupement parmi les groupes se
revendiquant de la gauche (…) La seule organisation ayant la capacité de jouer
ce rôle de pôle de référence et de regroupement, armée d’une expérience
concrète sur laquelle s’appuyer, c’est le BIPR. (…) Même avec des forces peu
nombreuses, le BIPR n’en est pas moins la seule organisation qui soit capable
de défendre dans la classe, de façon pratique à travers l’intervention dans la
lutte, les positions communistes, internationalistes contre la propagande
bourgeoise et qui soit en même temps capable de servir de pôle de regroupement.
(…)
C’est aussi sur le plan de la capacité d’impulser le débat de pousser à une
réelle clarification politique au sein de ce qu’on appelle le camp prolétarien,
le milieu internationaliste et vis-à-vis de ceux qui ont le souci de s’inclure
dans une dynamique de construction du parti, que cette organisation est active."
Pour ne pas lasser le lecteur, nous ne reportons qu’une partie des tonnes de
pommade que la FICCI étale sur la peau du BIPR.
Le fait est que ce dernier ne semble pas connaître cette fable de La Fontaine
où le Renard flatte le Corbeau pour lui faire lâcher son fromage. C’est pour
cela que le BIPR cède à la FICCI son… fromage, le certificat de bonne conduite
qu’elle attend, sans être capable de comprendre le jeu véritable de ce
groupuscule.
C’est justement le piège dans lequel ne sont pas tombés les camarades du NCI.
Comme ils le disent, c’est après avoir examiné avec attention les documents
publiés tant par la FICCI que par le CCI (et non pour avoir crû sur parole ce
dernier), qu’ils se sont fait l’opinion exprimée ci-dessous.