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Après avoir rétabli la réalité de notre plateforme calomniée par le GIGC (Défense de la plateforme du CCI : les nouveaux mensonges du GIGC), c'est à présent le contenu de notre intervention face à la guerre que nous devons défendre face aux élucubrations diffamatoires du GIGC attribuant au CCI les démarches ou analyses politiques suivantes : "dissimulation du danger de guerre", "Un internationalisme abstrait et intemporel, basé simplement sur les sentiments et la morale", "l'introduction de l’idéalisme bourgeois dans la doctrine révolutionnaire du prolétariat", …
Le CCI désarmerait le prolétariat face au danger de guerre !
Selon le GIGC, le CCI adopterait face à la guerre une approche qui "ne peut qu’ouvrir la voie à une sorte de pacifisme moral puisqu’elle n’enracine pas l’internationalisme sur le terrain très matériel de la relation dialectique entre le processus même de la guerre impérialiste et celui de la lutte des classes, qui se synthétise dans l’alternative "révolution prolétarienne internationale ou de la guerre impérialiste généralisée", révolution ou guerre."[1]
En quoi cela s'applique-t-il à notre intervention ? Pas un mot ! Du bluff, une contre-vérité enrobée dans une phrase ronflante pour éblouir les suiveurs du GIGC, s'il en est.
À l'inverse de ce que veut faire passer le GIGC, la politique du CCI face à la guerre est parfaitement ancrée dans le contexte de la situation mondiale actuelle et orientée par la perspective de la nécessité de renversement du capitalisme par le prolétariat :
- Dans la période actuelle, le principal facteur de développement de la lutte de classe est déjà et sera de plus en plus l'approfondissement irréversible de la crise du capitalisme, impliquant des attaques économiques de plus en plus profondes et insupportables portées contre la classe ouvrière. Une telle perspective s'illustre déjà à travers la dynamique mondiale de la lutte de classe révélée par le renouveau des luttes au Royaume Unis au printemps 2022, qui a ensuite gagné les principaux pays industrialisés d'Europe et les États-Unis et se trouve régulièrement confirmée depuis lors par de nouvelles luttes[2]. L'intervention du CCI a pour objectif de renforcer à la fois la capacité de la classe à développer ses luttes de résistance face aux attaques et sa conscience de la nécessité de renverser le capitalisme.
- La multiplication et l'aggravation des conflits impérialistes de par le monde constitue une menace croissante pour l'humanité et un facteur de prise de conscience par le prolétariat de la nécessité de renverser le capitalisme ; le CCI n'a évidemment pas attendu les gesticulations et l'esbroufe du GIGC pour développer cette dimension de son intervention.
Quant aux "alertes" du GIGC du type "Au nom de la Décomposition, le CCI n’a-t-il pas écarté définitivement toute perspective de troisième guerre mondiale"[3], elles sont destinées à semer le doute sur la détermination de notre organisation à assumer ses responsabilités face au danger de guerre.
La tentative du GIGC "d'exécuter" la Déclaration commune de groupes de la Gauche communiste sur la guerre en Ukraine
Pour le CCI, cette déclaration témoigne du fait que, "face à l’accélération du conflit impérialiste en Europe, les organisations politiques basées sur l’héritage de la Gauche communiste continuent à brandir la bannière d’un internationalisme prolétarien cohérent et de fournir un point de référence à ceux qui défendent les principes de la classe ouvrière".[4]
Cette initiative, qui visiblement dérange le GIGC, l'amène à balancer tout ce qui lui passe par la tête, sans même le moindre souci de vraisemblance, pour la dénigrer. Aveuglé par sa haine du CCI, il "tire dans le tas" en direction des différents groupes signataires, sans même se soucier des positions réelles des uns et des autres ni du contenu réel de la déclaration, tous étant coupables à ses yeux d'avoir signé une prise de position commune avec le CCI. Ainsi, pour le GIGC, "L’initiative des groupes révolutionnaires que nous qualifierions d’opportunistes, à savoir le CCI et Internationalist Voice, que l’Institut Onorato Damen a rejoint, met en avant la permanence de la guerre impérialiste sous le capitalisme et nie la réalité en cours d’une consolidation des blocs impérialistes …. " [5]
Gros mensonge du GIGC : la Déclaration commune de groupes de la Gauche communistes n'évoque ni les blocs impérialistes, ni l'idée d'une quelconque "permanence de la guerre impérialiste sous le capitalisme". Nous invitons nos lecteurs à s'en rendre compte par eux-mêmes.
Le GIGC rebondit sur son propre mensonge pour, cette fois, agiter l'épouvantail de "la théorie de la décomposition du capitalisme", défendue seulement par le CCI et qui constituerait, selon les termes du GIGC, "le cheval de Troie du CCI par lequel il introduit l’idéalisme bourgeois dans la doctrine révolutionnaire du prolétariat"[6]. Il en rajoute une couche avec cette idée que les conceptions du CCI aboutissent à "une situation dans laquelle l’histoire est au point mort", dans la mesure où "ce n'est plus la lutte entre les classes en conflit dans la société mais plutôt l’effet de la Décomposition sur la société dans son ensemble qui est le facteur déterminant du développement historique."
Notre intention n'est pas ici de convaincre un interlocuteur du camp prolétarien, puisque le GIGC n'en est pas un, mais nous nous devons de rétablir la vérité face aux distorsions que ces parasites font subir à notre analyse de la décomposition, tout comme ils l'ont fait avec le contenu de notre plateforme politique[7]. Que dit réellement le CCI et de quels dangers alerte-t-il ? : "Dans une telle situation où les deux classes fondamentales et antagoniques de la société s'affrontent sans parvenir à imposer leur propre réponse décisive [La guerre pour la bourgeoisie, la révolution pour le prolétariat], l'histoire ne saurait pourtant s'arrêter. Encore moins que pour les autres modes de production qui l'ont précédé, il ne peut exister pour le capitalisme de "gel", de "stagnation" de la vie sociale. Alors que les contradictions du capitalisme en crise ne font que s'aggraver, l'incapacité de la bourgeoisie à offrir la moindre perspective pour l'ensemble de la société et l'incapacité du prolétariat à affirmer ouvertement la sienne dans l'immédiat ne peuvent que déboucher sur un phénomène de décomposition généralisée, de pourrissement sur pied de la société."[8] Quand le CCI écrit "l'histoire ne saurait s'arrêter", "il ne peut exister pour le capitalisme de "gel", de "stagnation" de la vie sociale", le GIGC nous prête l'idée que "l’histoire est au point mort "! On connait l'expression, "qui veut tuer son chien l'accuse de la rage". Elle collerait tout à fait à cette situation si n'est que l'enragé ici n'est pas le CCI, mais bien le GIGC !
Contrairement aux hallucinations de "l'enragé GIGC", "l’histoire ne peut pas être au point mort". En effet, tant que la classe ouvrière constitue une force dans la société, la révolution communiste demeure une possibilité à l'ordre du jour ; l'autre terme de l'alternative étant destruction de l'humanité, comme conséquence soit de la guerre mondiale, soit de l'enfoncement irréversible dans la décomposition. Pour qu'une guerre mondiale puisse avoir lieu il faudrait que deux blocs impérialistes se constituent, ce qui n'est pas actuellement à l'ordre du jour et possiblement ne le sera jamais. Par contre l'enlisement irréversible dans la décomposition est une menace beaucoup plus tangible, en cours de réalisation, et tout aussi catastrophique mais probablement plus terrible encore que la guerre mondiale.
En déconsidérant le CCI et en agitant l'épouvantail de sa "douteuse théorie de la décomposition", le but du GIGC était d'enfoncer un coin entre notre organisation et les autres groupes participant à l'appel, et ainsi d'entraver la possibilité qu'une telle démarche commune puisse être réitérée à un niveau supérieur.
Un appel imaginaire du CCI à un nouveau Zimmerwald présenté par le GIGC comme une manœuvre !
Ainsi, pour le GIGC : "il est curieux, voire ironique, de voir le CCI qui rejette tout danger de guerre impérialiste généralisée, appeler à un nouveau Zimmerwald."[9]
Le CCI n'a jamais appelé à un nouveau Zimmerwald en tant que tel. Pour nous "l'importance réelle et durable de Zimmerwald réside dans le développement d'une ligne internationaliste intransigeante au sein d'une petite minorité appelée la Gauche de Zimmerwald. Cette dernière reconnaissait que la Première Guerre mondiale n'était que le début d'une période historique entière dominée par la guerre impérialiste qui nécessiterait un programme maximal pour la classe ouvrière : guerre civile, renversement des régimes bourgeois, dictature du prolétariat avec une nouvelle Internationale communiste pour remplacer la 2e Internationale chauvine en faillite."[10] Dans et à travers ce débat, Lénine et ceux qui l’entouraient ont forgé un noyau qui allait devenir l’embryon de l’Internationale communiste.
La situation actuelle et ses perspectives -même si elles ne s'énoncent pas en termes de Troisième guerre mondiale entre deux blocs impérialistes constitués- sont suffisamment dramatiques pour justifier une mobilisation de l'avant-garde politique du prolétariat pour préparer les conditions de surgissement du futur parti de la révolution communiste.
Ce n'est pas ainsi que le conçoit le GIGC. Sa logique de groupe parasitaire et policier[11] le conduit à apporter sa petite contribution au sabotage d'un tel projet en balançant les mesquineries qui lui vont si bien et les affabulations qui font partie de sa panoplie politique. Ainsi, il dévoile la prétendue "face cachée" de notre démarche pour une prise de position commune de la Gauche communiste face à la guerre en Ukraine :
a) "Outre le fait que cela lui [le CCI] servirait pour tenter d’exclure les soi-disant parasites d’une telle initiative, en premier lieu notre groupe, accepter son terrain lui permettrait d’imposer son rejet de la perspective et du danger de guerre impérialiste au nom d’une unité artificielle de la conférence. (…) N’est-ce pas précisément ce que l’Istituto O. Damen a dû accepter de fait".
Notre commentaire : Le contenu de la déclaration commune, pas plus d'ailleurs que nos propres positions, ne contient aucune formulation évoquant un quelconque rejet par le CCI de la réalité et de l'aggravation des tensions impérialistes. C'est l'inverse qui est vrai.
b) "Ainsi, dans une telle conférence aujourd’hui, le CCI jouerait le rôle que les centristes kautskistes ont joué au sein des conférences Zimmerwald-Kienthal et bloquerait les internationalistes conséquents d’aujourd’hui, ceux qui placent leur action face à la dynamique et aux étapes vers la guerre impérialiste généralisée."
Notre commentaire : Il va de soi que le GIGC se place dans la catégorie des "internationalistes conséquents d’aujourd’hui". Compte tenu de ce qui précède et si la question n'était pas aussi grave, nous aurions plutôt placé le GIGC dans la catégorie des "comiques indécrottables".
Néanmoins, concernant ce groupe, nous retenons cette caractérisation au sein de notre article "La lutte contre la guerre impérialiste ne peut être menée qu'avec les positions de la gauche communiste", dans la partie "Un rappel des états de service du groupe FICCI / GIGC".
"La coterie parasitaire, un mélange chaotique de groupes et de personnalités, utilise un rabâchage indigeste des positions de la Gauche communiste pour attaquer la Gauche communiste réelle, la falsifier et la dénigrer."[12]
CCI, juin 2024
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[Retour à la série : Le parasitisme politique n'est pas un mythe, le GIGC en est une dangereuse expression]
[1] Sur les différentes prises de position des groupes révolutionnaires depuis l’invasion de l’Ukraine : la question du danger de la guerre impérialiste généralisée (révolution ou guerre 21, juin 2022)
[3] 24e congrès du CCI : la barque de la Décomposition prend l’eau. Révolution ou Guerre n° 20
[5] Sur les différentes prises de position des groupes révolutionnaires depuis l’invasion de l’Ukraine : la question du danger de la guerre impérialiste généralisée - La prise de position conjointe de groupes de la Gauche communiste.
[6] Sur les différentes prises de position des groupes révolutionnaires depuis l’invasion de l’Ukraine : la question du danger de la guerre impérialiste généralisée - La prise de position conjointe de groupes de la Gauche communiste (CCI).
[7] Lire à ce propos THESES : la décomposition, phase ultime de la décadence capitaliste
[9] Sur les différentes prises de position des groupes révolutionnaires depuis l’invasion de l’Ukraine : la question du danger de la guerre impérialiste généralisée (révolution ou guerre 21, juin 2022)
[11] Dans l'article Les fondements marxistes de la notion de parasitisme politique et le combat contre ce fléau, lire "La FICCI (ancêtre du GIGC), une forme extrême de regroupement parasitaire".