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Camarades,
Je continue à recevoir vos bulletins dont je prends connaissance régulièrement. Deux articles de votre numéro 29 ont retenu mon attention : l’un sur la situation internationale centré sur les mouvements de préparation à un conflit généralisé, l’autre concernant la signification de la grève sauvage des ouvriers d’Opel à Bochum et l’intervention des révolutionnaires.
Concernant l’article sur la situation internationale intitulé “Les grandes puissances impérialistes, premières responsables de la généralisation de la barbarie.” Cet article resitue bien les élections américaines, l’intervention militaire sanglante (et non pas musclée !) de la France en Côte d’Ivoire, et les élections en Ukraine, dans le même contexte, comme expressions des grandes tendances historiques à l’oeuvre. Mais ce contexte historique tel que vous l’analysez reste trop étroit :
Vous semblez le faire débuter en 2001 - donc aux lendemains du 11 Septembre 2001 (Guerre en Afghanistan, et surtout en Irak) - alors qu’à mon avis, le véritable contexte et ses principales tendances - que seule vient freiner la “résistance” prolétarienne... - s’est mis en place à partir d’un événement historique autrement plus décisif que le “11 Septembre” qu’il rend possible et auquel il donne son sens, et qui est la chute du Mur de Berlin c’est-à-dire la fin du partage du monde en deux blocs impérialistes bien délimités derrière des leaders incontestables et généralement incontestés ; partage en deux, qui exprimait :
le plus haut point d’unification possible, atteint par des alliances entre États bourgeois, “unification” mise en place au lendemain d’une deuxième guerre mondiale ;
le plus haut point de préparation de la bourgeoisie en vue d’une troisième guerre mondiale, toujours larvée et toujours déplacée, toujours reportée, en raison pour une part décisive de la fonction d’empêcheur de tourner en rond du prolétariat international, Européen, en particulier, alors situé au coeur, au centre des enjeux inter-impérialistes (Est/Ouest).
Cet “oubli” de cette rupture historique de 1989 a pour conséquence que avez du mal à voir que les impasses économiques et idéologiques du capitalisme mondial déjà à l’oeuvre avant 89, et qui ont conduit à cette fin du partage du monde en deux blocs, et seulement deux, sont toujours et plus que jamais à l’oeuvre et n’ouvrent en conséquence, ni sur la possibilité d’un recommencement à l’identique, (d’un nouveau repartage du monde au même niveau), ni sur un Super-Impérialisme (fût-il américain) mais sur un arc historique inédit, marqué par des bouleversements incessants des rapports de forces et des alliances entre Toutes les nations impérialistes, “grandes et petites” donc par une généralisation des tensions inter-impérialistes, une démultiplication des zones de tensions et d’affrontements qui font déjà et feront de plus en plus de la question de la guerre, de la guerre inter-impérialiste, une réalité et/ou une menace, pesant de plus en plus, en permanence et simultanément sur la vie concrète de millions de prolétaires, dans toutes les zones du globe ; exprimant et renforçant la tendance à la décomposition et au chaos généralisés dans lequel le risque de recours à des armements nucléaires et/ou chimiques ne cesseront d’augmenter.
Cet “oubli” vous conduit à “reconnaître” dans les crises, la paralysie croissante des anciennes structures internationales du capital, des signes et des moments de recomposition de deux nouveaux blocs, que vous posez comme condition et expression de la préparation des différentes fractions de la bourgeoisie mondiale à une nouvelle guerre mondiale, alors que la “nouvelle” Guerre généralisée, sous forme du “Tous contre tous” est déjà enclenchée, déjà là en Europe, au Moyen et proche Orient, en Asie, en Afrique... faisant peser ses effets sur un nombre grandissant de prolétaires tant dans des lieux aussi différents par exemple que le Darfour ou les États-Unis...
Ainsi dans votre article vous décrivez les conflits en cours sans relever ce qui s’y démontre de structurel à savoir, l’incapacité des anciennes puissances dominantes, d’avant 1989 - à continuer de faire accepter durablement aux nations jusque là dominées, ou jusqu’ici contenues (Inde, Pakistan, Chine), le maintien de leur leadership, et cela, comme expression et conséquence de la disparition d’une discipline de bloc contre bloc.
Et pourtant c’est :
ce qui se vérifie déjà au niveau de la plus grande puissance que demeurent les USA par rapport à leur tutelle sur la France et à l’Allemagne (et qui n’équivaut en rien à une réelle capacité de la France et de l’Allemagne à créer une nouvelle tête de bloc viable, apte à rivaliser, seule, contre les Américains et leurs alliés) et qui sont à l’origine des deux guerres en Irak, puis demain en Iran... ;
ce qui se vérifie pour des puissances moyennes comme la France par rapport à la Côte d’Ivoire et plus largement par rapport à ses ex-colonies d’Afrique ;
ce qui se vérifie pour l’ancienne grande puissance qu’était la Russie par rapport à l’Ukraine, à la Tchétchénie, etc. ;
ce qui s’exprime dans la démultiplication des intervenants rapaces, des ingérences, dans chaque conflit, de tous les coups tordus et par la bande, dans les conflits, en Irak, en Palestine, en Afrique, au Kosovo comme en Ukraine... ;
ce qui aboutit a un recours de plus en plus massif et généralisé à la force militaire brutale ouverte ;
ce qui se traduit par une tendance accrue à la dévastation, au pourrissement délibéré et à la destruction de pays et de régions entières afin que tout pion perdu ou non maîtrisable pour une fraction bourgeoise, ne puisse servir à ses ennemis (chaos Irakien, Tchétchénie en ruines, partition et effondrement de la Côte d’Ivoire, partition potentielle et risque de guerre “civile” en Ukraine ...) ;
ce qui n’est indicatif d’aucune tendance à une réunification, ou d’une quelconque restructuration, ou d’une quelconque remise en ordre des forces impérialistes autour de pôles stables pour une 3ème guerre mondiale à venir du type de la première et de la deuxième mais bien indicatif de la tendance dominante à un déchaînement de leurs ambitions contradictoires à la démultiplication de leurs interventionnismes militaires et actions terroristes, à une inflation des prétentions de toutes les fractions bourgeoises, petites et grandes, aux fonctions de leadership et ce, à tous les niveaux, localement, régionalement, internationalement, donc à l’instauration de fait, immédiatement, déjà, d’un état de guerre et de chaos qui va aller s’amplifiant et se complexifiant, appelant dès maintenant les contingents prolétariens des grandes, des petites et des moyennes puissances, dans toutes pays donc, à se retrouver confrontés directement à l’enjeu révolution ou guerre, barbarie ou socialisme, internationalisme ou chauvinisme, collaboration avec une quelconque fraction bourgeoise ou résistance et défaitisme révolutionnaire, face à la guerre militaire comme face à la guerre économique qui fait rage.
Ce qui oblige les révolutionnaires dans leurs interventions - et contrairement à ce que vous avez fait dans votre tract de 2003 (cf. mon courrier du 01/08/2003) - à dénoncer en même temps la réalité de la guerre et des attaques économiques, les interventionnistes et les pacifistes, en mettant en avant le lien entre compétition économique et compétition impérialiste, en affirmant la nécessité dans chaque cas, immédiatement de l’internationalisme, sous peine de venir donner du crédit à l’économisme immédiatiste, au corporatisme, au nationalisme au racisme… dont se retrouvent désormais directement porteurs toutes les formes de syndicalisme, (défense de nos, notre emploi (s), défense de notre outil de travail, défense de “notre” service public contre les privatisations, contre les délocalisations de nos entreprises, etc.).
NB : Au passage et de façon pour l’instant secondaire, je relève qu’il y a dans cet article une grosse erreur ou en tout cas un point très important à clarifier entre vous, à savoir cette idée selon laquelle une guerre mondiale, (une troisième guerre mondiale), est ou serait le dessein de la bourgeoisie et sa “solution” à la crise de son système. Y a-t-il là l’idée que la bourgeoisie fait la guerre pour éviter la révolution ? (Vercesi ?)
Pour ma part j’en reste à l’idée que la bourgeoisie, contrairement au prolétariat, n'est pas une classe porteuse d’un quelconque dessein et encore moins d’une solution, et cela d’autant moins quand le système qui l'a fait classe dominante, auquel elle est totalement et définitivement aliénée, est en période de décadence plus qu’avancée.
Ceci m’amène à vous poser une autre question : pourquoi ne faites vous pas signer vos articles par leurs auteurs ? Si les idées principales dans tout groupe sont nécessairement communes et partagées pour l’essentiel, elles ne sont que très rarement homogènes, identiques et formulables d’une seule manière, débarrassées de toute scorie, de toute confusion, de toute faille et comportent nécessairement des erreurs, des approximations, qui sont des expressions de la singularité de chacun, et poussent à l’approfondissement. Pourquoi chercher à gommer ces différences normales, inévitables et généralement fécondes car reconnues comme telles ?
Les nouveaux anciens militants communistes du vieux CCI seraient-ils appelés à se conduire comme des clones ?
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Sur le deuxième article concernant la grève sauvage des ouvriers d’Opel à Bochum, contre le plan de licenciements massifs dans l’automobile... Je considère que les citations du CCI que vous critiquez sont pour le moins maladroites et donc critiquables. Surtout si elles constituent, comme vous le laissez entendre le coeur de l’intervention du CCI (je n’ai pas l’occasion de lire), ce dont je doute encore.
Mais si ces citations témoignent de “manquements du CCI” dans son intervention, elle ne me convainquent pas pour autant de la justesse et de la qualité révolutionnaire de votre façon d’envisager une intervention “vraiment révolutionnaire” dans ce mouvement.
D’abord je trouve ridicule - car relevant du voeu pieux et de fanfaronnades - les déclarations du style : “si nous nous avions eu les moyens d’intervenir nous aurions fait ceci et cela contrairement au faux CCI et bla, bla”. Car on tombe ici simplement au niveau du “si ma tante en avait eu deux, on l’aurait sans doute appelée mon oncle” et plus grave pris dans la polémique politicienne, on oublie ce qu’est l’intervention des révolutionnaires dans un mouvement qui ne se réduit jamais à la seule présence physique et/ou politique immédiate sur les lieux même d’une action ouvrière en cours, fût-elle exemplaire, mais se fait sous diverses formes, en tout lieu de lutte ou de débat sur les conditions des luttes ouvrières, à travers tout article, toute intervention, devant des ouvriers ou des membres de groupes’ prolétariens, à propos de telle ou telle action, dans tel ou tel lieu, du fait de la compréhension, que toute lutte est un moment partiel d’un combat historique et mondial, chaque moment ne pouvant être apprécié, compris et investi, qu’en lien avec les enjeux historiques qui se posent à toute la classe ouvrière.
Ensuite dans ce que vous vous seriez proposé “de faire, si...”, je ne vois moi rien, aucun mots d’ordre concret, avancés par vous, en imagination, qui aurait pu vous permettre “naturellement” de vous différencier dans ce mouvement de grève du syndicalisme de base, de ses mots d’ordre contre les licenciements, de ses appel à la généralisation, à la solidarité inter-sectorielle, régionale. J’en suis réduit à vous accorder le bénéfice d’un doute favorable lié à ma reconnaissance que vous êtes encore très différents et éloignés des syndicalistes radicaux car toujours de nature de classe différente.
De plus, je ne reconnais rien du vieux CCI dans l’expression qui assigne aux révolutionnaires la tâche “de disputer la direction de la lutte aux syndicats (!!?)” ce qui est à ma connaissance une expression communes aux trotskistes et aux bordiguistes que le CCI “ancien” a toujours combattue (cf. son combat contre le substitutisme, contre la vision trade-unioniste de la classe ouvrière… auxquels cette expression renvoie.). Une telle expression, par ailleurs, réduit dangereusement le niveau où se situe l’intervention des révolutionnaires (cf. alinéa 2 ci-dessus, cf. ma critique et mon questionnement concernant l’absence de toute référence à la guerre en Irak dans votre tract et vos interventions orales dans le mouvement en 2003 en France) ; elle tend inévitablement à enfermer la question de cette intervention des révolutionnaires et de leur combat nécessaire contre les syndicats et le syndicalisme, sur le terrain même de l’immédiatisme et du corporatisme, de la recherche d’une influence immédiate sur la majorité des ouvriers pour pouvoir les diriger à la place des syndicats, immédiatisme et économisme dont se nourrit et tire sa force le syndicalisme le plus radica1, et partant toute la bourgeoisie, dans son travail de division et de sabotage de l’unification politique ouvrière. (cf. Enjeux historiques posés dans chaque mouvement de résistance ouvrière dans le commentaire du premier article). Alors qu’il s’agit (d’après des souvenirs que nous devrions avoir encore en commun) en intervenant dans une lutte, auprès d’une partie de la classe, de viser à s’adresser à et défendre les intérêts de toute la classe ouvrière, en mettant en avant toujours et partout, les enjeux immédiats et historiques de son combat, les méthodes qui en découlent concrètement dans chaque situation, en tenant compte du cours historique, des potentialités (et les limites) du mouvement (ascendant, descendant), de façon agitatoire ou propagandiste, de l’intérieur ou de l’extérieur, dans le courant ou à contre-courant etc. ... Ce qui interdit toute rodomontade.
Je ne vois pas en quoi, en fait, ici, vous êtes les continuateurs du “vieux CCI” que vous prétendez être, si concernant les méthodes de lutte de classe dans cette période historique-ci, vous ne tenez pas compte du fait que celui-ci - le “vieux CCI” comme vous le nommez - s’est toujours flatté “de ne pas être gréviculteur” et a “depuis” Longwy-Denain, la Grande et Longue Grève des Mineurs en Grande-Bretagne, et le premier manifeste contre le chômage, su tirer comme leçon, non pas que la grève est devenue obsolète en elle-même, à tout moment et en toutes circonstances, mais que toute grève, dure et longue, ou à répétition, dans un secteur, a non seulement cessé d’être le moyen de lutte privilégié de la classe ouvrière, mais est devenue un des moyens privilégiés pour la bourgeoisie, pour enfermer, casser la combativité ouvrière, empêcher toute réelle unification politique… toute généralisation et politisation, de son mouvement qui exige le regroupement des prolétaires sans exclusives dans des assemblées, meetings de quartiers, manifestations de rues sur des mots d’ordre de classe (donc en rupture avec le corporatisme et le nationalisme). Pensez à nouveau aux leçons des grandes grèves de 1936, 1968, pensez à celles 1995, 2003 en France... Pensez à la conclusion que le “vieux CCI” a cru pouvoir tirer, une nouvelle fois de la Lutte en Pologne en 1980, en lien avec la tragédie de l’isolement et de la défaite, aux effets catastrophiques de La Révolution russe. N’oubliez pas que nous ne sommes plus au XIXème siècle, ni même au XXème siècle, et même si vous ne pouvez pas entendre le terme de “phase de décomposition”, n’oubliez pas celui de décadence du capitalisme qui implique bien une différence radicale entre une grève massive sectorielle même sauvage, comme à Opel à Bochum, et la grève de masse qui s’étend sur des mois voire des années au niveau national et international, qui pose la question du pouvoir politique et dans laquelle ce qui prime n’est pas la grève, mais son dépassement par l’entrée en masse des ouvriers dans la lutte, par delà toutes les divisions en corporations, secteurs, entre actifs et chômeurs, ceux du public et du privé, et leur auto-organisation au travers d’assemblées et conseil ouvriers de quartiers, de villes, donnant lieu à des manifestations de rue sur des revendications unitaires contre le pouvoir politique bourgeois et ses symboles.
Et c’est en référence à cette conception de “grève de masse” de l’intervention des révolutionnaires dans les luttes ponctuelles qui peuvent en constituer les prémisses ou les premiers pas, les prodromes, que, critiquant votre intervention dans le mouvement du printemps 2003 en France, j’avais été conduit à vous écrire ceci : Intervenir... “C’était donc également, non pas ironiser sur la question des manoeuvres de la bourgeoisie mise en avant par le CCI (que je n’ai pas lu) mais reconnaître la réalité de la manoeuvre et la dénoncer en prenant conscience et en expliquant que c’est là une question clef pour toute la période historique que la classe ouvrière confronte :
celle de la méthode et du but de son combat, méthode qui ne peut plus être la grève, longue ou à répétition, mais le regroupement, l’unification dans la rue (meetings, manifestations) après, avant le travail, contre les symboles du pouvoir, les lieux du pouvoir etc.) ;
but qui est de faire fonctionner toute la société sur d’autres bases et dans l’immédiat de faire fonctionner les services “publics” (hors impôts, police) et tout particulièrement les moyens de transport sans lesquels il est impossible de maintenir la réunion des ouvriers en lutte, leur concertation, de favoriser leurs déplacements vers les AG ou vers les manifs unitaires... bref construire, favoriser la solidarité active, l’unité.
C’était là une question politique centrale dans ce mouvement de même que celle de proposer un lieu de meeting permanent dans chaque ville ; un lieu de prise de décision de tous les secteurs (Place publique et non pas dépôts de bus,)
C’est ce type de perspective d’action politique ouvrière qui a été attaqué préventivement par la bourgeoisie cette fois… via l’enterrement et la répression de la manifestation organisée par les syndicats devant l’Assemblée.”
Voilà sans doute quelques points qui me semblent, à moi, se situer pleinement dans la continuité du “vieux CCI.” auquel j’ai appartenu et qui me sert encore de référence, de repère, dans mes interventions sur mon lieu de travail, surtout :
quand, comme en ce moment, mes “collègues” et moi-même sommes appelés à faire des grèves sectorielles, comme “postiers”, comme enseignants, comme Cheminots, comme contrôleurs, comme, “membres de la fonction publique”, et le 5 Février comme salariés français, électeurs mécontents, “enfin solidaires et dans la rue entre ceux du privé et du public”.
quand nous réagissons de nous-même, spontanément, “sauvagement”, pour résister localement, ponctuellement, aux formes locales du renforcement général d’une exploitation et d’une ‘oppression capitaliste que l’on perçoit bien comme Mondiale... et qu’on veut nous enfermer immédiatement dans un lutte avec tel ou tel “patron”, tel ou tel “chef”, tel ou tel problème de secteur, de français, d’européens, telle ou telle stratégie commerciale, de privatisation etc..,.
C’est à mon sens aller à contre courant des anciennes “idées reçues”, “ressassées” à en vomir depuis des décennies, autant par les partis de gauche, que par ceux de droite, par les syndicalistes de tous poils comme par les journalistes.
C’est apporter de l’oxygène, une perspective, dans cette puanteur idéologique corporatiste chauvine, et la tendance au fatalisme, à la résignation, au refus de penser, de penser à un avenir possible, qu’elle génère.
C’est favoriser ainsi ce que toute lutte désormais confronte immédiatement et contient de ce fait de nécessité et de possibilité de constituer un moment particulier et privilégié de la seule forme de mondialisation capable de mettre un terme à la barbarie mondialisée du capital, c’est à dire un moment de l’unification politique des prolétaires.
Aujourd’hui comme jamais auparavant dans l’histoire de la classe ouvrière, toute concession à l’économisme, au corporatisme, au nationalisme, contribue à annihiler ses forces de résistances et sa capacité d’action autonome.
Il n’y a plus, s’il n’y en a jamais eu aujourd’hui, aucune place pour une “tactique révolutionnaire” sectorielle, corporatiste, nationaliste ne serait-ce que par défaut de dénonciation ouverte de celle-ci, qui vaille pour des révolutionnaires. Même à Bochum, même en “imagination”.
Meilleurs voeux 2005 à vous tous. Fraternellement,
Le 28 01 2005 Ch. Ex LL