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Nous publions ci-dessous
des extraits d’une prise de position adoptée par le Nucleo Comunista
Internacionalista, un petit groupe de militants d’Argentine qui se sont
approchés récemment des positions de la Gauche communiste et dont la presse du
CCI a déjà publié plusieurs textes, notamment sur les mouvements sociaux en
Amérique latine[1].
Cette prise de position concerne les agissements de la prétendue "Fraction
interne du CCI", un groupuscule parasitaire formé d’anciens membres du CCI
exclus de notre organisation pour leurs comportements de mouchards (et
nullement, comme ils l’affirment, pour des désaccords politiques que nous
aurions voulu faire taire)[2].
Quelques remarques à propos de la publication de ces extraits du document du
NCI :
Si nous n’en publions que des extraits dans notre journal, ce n’est nullement
que les autres parties soient sans intérêt, mais pour ne pas déséquilibrer
notre publication au détriment d’autres questions de la situation mondiale sur
lesquelles nous devons nous pencher de façon impérieuse. Cela dit, la totalité
du document du NCI sera publiée sur le site Internet du CCI.
C’est d’ailleurs à cause du même souci d’équilibre que nous n’avons pas jusqu’à
présent publié vers l’extérieur ce document qui a été adopté le 22 mai
2004 : en effet, les comportements de la FICCI étaient épinglés dans
l’article de notre journal publié au même moment et rendant compte du 16e
congrès de notre section en France ("Le renforcement de l’unité et de
la solidarité au sein de l’organisation", RI n°347), de même que dans le numéro suivant de RI ("Intervention
de la FICCI à la fête de ‘Lutte ouvrière’, Le parasitisme au service de la
bourgeoisie").
Si aujourd’hui nous estimons nécessaire de publier la prise de position du NCI,
c’est notamment du fait des derniers épisodes de l’offensive que la FICCI a
engagée non seulement contre notre organisation mais contre l’ensemble de la
Gauche communiste.
En effet, dans le numéro 27 de son Bulletin publié sur Internet (et envoyé aux
abonnés de Révolution Internationale dont le fichier des adresses a été volé au
CCI par un membre de la prétendue "fraction"), la FICCI publie un
document, intitulé "Compte rendu d’une réunion entre le BIPR et la
fraction", dans lequel on peut lire, entre autres, que :
"Cette réunion est une concrétisation supplémentaire et significative
des liens que cherche à développer notre fraction avec le BIPR, et plus
largement avec les organisations et éléments du camp prolétarien." (…)
"Dans une dernière partie, cette réunion a permis de jeter les bases d’un
travail commun dans lequel le débat doit prendre une place de première
importance."
En réalité, le développement du milieu prolétarien et des débats en son sein
est bien le dernier des soucis de la FICCI. Ce qui anime fondamentalement ce
groupuscule (et qu’on peut facilement constater mois après mois dans ses
bulletins) c’est de nuire le plus possible au CCI (faute d’avoir pu le détruire
comme ses éléments ont essayé de le faire au temps où ils étaient encore dans
ses rangs). Pour ce faire, ses membres ont besoin de se faire délivrer un
certificat de respectabilité par les autres groupes de la Gauche communiste, ce
qui s’avère bien nécessaire quand on connaît leurs comportements de voyous et
de mouchards. A cette fin, la FICCI ne recule devant aucun moyen afin de
s’attirer les bonnes grâces de ces groupes et particulièrement du BIPR :
"Un constat politique s’impose, selon notre fraction : il n’y a
plus aujourd’hui qu’un seul pôle de regroupement parmi les groupes se
revendiquant de la gauche (…) La seule organisation ayant la capacité de jouer
ce rôle de pôle de référence et de regroupement, armée d’une expérience
concrète sur laquelle s’appuyer, c’est le BIPR. (…) Même avec des forces peu
nombreuses, le BIPR n’en est pas moins la seule organisation qui soit capable
de défendre dans la classe, de façon pratique à travers l’intervention dans la
lutte, les positions communistes, internationalistes contre la propagande
bourgeoise et qui soit en même temps capable de servir de pôle de regroupement.
(…)
C’est aussi sur le plan de la capacité d’impulser le débat de pousser à une
réelle clarification politique au sein de ce qu’on appelle le camp prolétarien,
le milieu internationaliste et vis-à-vis de ceux qui ont le souci de s’inclure
dans une dynamique de construction du parti, que cette organisation est active."
Pour ne pas lasser le lecteur, nous ne reportons qu’une partie des tonnes de
pommade que la FICCI étale sur la peau du BIPR.
Le fait est que ce dernier ne semble pas connaître cette fable de La Fontaine
où le Renard flatte le Corbeau pour lui faire lâcher son fromage. C’est pour
cela que le BIPR cède à la FICCI son… fromage, le certificat de bonne conduite
qu’elle attend, sans être capable de comprendre le jeu véritable de ce
groupuscule.
C’est justement le piège dans lequel ne sont pas tombés les camarades du NCI.
Comme ils le disent, c’est après avoir examiné avec attention les documents
publiés tant par la FICCI que par le CCI (et non pour avoir crû sur parole ce
dernier), qu’ils se sont fait l’opinion exprimée ci-dessous.
Extraits de la prise de position du NCI
(…)
Nous ne souhaitons pas réitérer des arguments exprimés dans les paragraphes
précédents, mais de la lecture attentive des matériels que nous possédons nous
pouvons déclarer sans aucune hésitation que la FICCI, bien que jouissant de
toutes les garanties statutaires, a décidé de par sa propre volonté
d’abandonner le débat et de passer avec armes et bagages sur le terrain de
l’ennemi. La preuve de cela est fournie par sa conduite avant et pendant le
congrès [le 15e congrès du CCI], comme de sa conduite actuelle. L’attitude
assumée par la FICCI est analogue à la position adoptée par la fraction
menchevique pendant le congrès du POSDR et que Lénine a dépeinte de façon
admirable dans "Un pas en avant, deux pas en arrière".
De ce fait, l’attitude de notre petit noyau est de solidarité politique avec le
CCI, de confiance programmatique avec celui-ci, et de rejet et condamnation par
rapport à la FICCI.
Suite à ce qui a été signalé plus haut, le groupe NCI basé en Argentine a décidé de se prononcer unanimement de la façon suivante :
1) Repousser les accusations lancées par la Fraction interne du CCI contre
le Courant Communiste International.
2) Rejeter solennellement les rumeurs et les soupçons que la FICCI a semés de
façon pernicieuse contre une série de camarades du CCI, tout en nous
solidarisant pleinement avec ces derniers.
3) Considérer comme des méthodes dignes du stalinisme les accusations sans
fondement portées par la FICCI.
4) Considérer que ces accusations ont été motivées par un esprit de secte ou de
clan de la part de la fraction comme résultat de loyautés personnelles, et non
envers le programme.
5) Condamner le vol par la fraction de l’argent et de matériaux du CCI.
6) Considérer la FICCI comme une organisation en dehors de la classe ouvrière,
dont nous préconisons l’exclusion et l’expulsion du sein du prolétariat, à
cause de ses conduites de caractère bourgeois.
7) Considérer la FICCI comme une organisation influencée à cent pour cent par
l’idéologie bourgeoise.
8) Rejeter les méthodes utilisées par la FICCI pour éviter le débat politique
dans le 15e congrès du CCI, en condamnant également l’attitude liquidatrice et
destructrice qu’elle a adoptée.
9) Considérer la conduite assumée par la FICCI comme étrangère à la classe
ouvrière et à la Gauche communiste, et comme proche de celle adoptée par
Staline dans ses campagnes diffamatoires contre des militants bolcheviques.
10) Considérer à l’unanimité que la FICCI est une organisation de provocateurs
au service de l’état bourgeois.
11) Considérer que la FICCI n’est pas l’héritière des principes programmatiques
constitutifs du CCI, au contraire elle leur est antagonique.
12) Considérer le CCI comme une organisation qui, malgré les difficultés qu’elle
ne dissimule pas, mène à bien la défense des principes fondamentaux du
programme et du manifeste du CCI, de même que des autres acquis théoriques qui
sont apparus à la lumière de la lutte de classes.
13) Rejeter la fausse accusation formulée par la FICCI selon laquelle le CCI
aurait abandonné la lutte de classes et aurait perdu confiance dans la
révolution communiste.
14) Autoriser le CCI, s’il l’estime adaptée, la publication du présent texte, à
toute fin qu’il considérera pertinente.