La question syndicale

Depuis leur trahison du prolétariat en 1914,les syndicats ne sont plus des organisations de la classe ouvrière

Rapport sur le mouvement ouvrier actuel

I- Notre travail semble être sans réponse immédiate, par son côté destructif et négatif. Mais il importe avant tout de bien saisir que la tâche de la classe ouvrière réside dans une connaissance parfaite des démagogies bourgeoises et des erreurs tactiques de lutte de classe, connaissance entraînant le refus envers toute nouvelle comédie historique sur un thème déjà connu.

La signification des grèves et la position de la FFGC

Les troubles sociaux, les grèves actuelles, comme celles de mai dernier, avec leur signification "en soi" sont une des plus grandes préoccupations pour les militants révolutionnaires. Cette préoccupation se justifie par le fait que la pratique permet de contrôler et aussi d'enrichir le patrimoine théorique de l'idéologie des groupes révolutionnaires dans une période où, plus que jamais, l'étude objective de l'évolution historique est le seul terrain fructueux du devenir de la conscience prolétarienne.

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Intervention du camarade de la Gauche Communiste, membre du Comité de grève, à la séance du samedi 3 mai 1947

Camarades,

Il faut sérier les questions le plus possible, avec un sens des responsabilités qui nous incombe.

I/ Éviter la confusion que représente le débat. Pas de mots ronflants. Pas de phrases à courte vue. Pas d'enchaînement du mouvement dans des tractations épuisantes avec les dirigeants syndicaux.

La grève de Renault et la crise politique en France

Dans une situation internationale de contrastes impérialistes aigus, après une conférence d'où ressortait brutalement, dès les premiers jours, une impossibilité d'entente entre les blocs en présence, la France devait subir, à brève échéance, sur le plan intérieur, le contrecoup de sa situation tendue.

Une analyse bien simpliste pourrait faire croire que les incidents coloniaux et les grèves en France sont déterminés directement par l'échec de la conférence de Moscou.

Signification de la grève de Renault et quelques enseignements

Une première question vient de suite à l’esprit à propos de la grève de Renault. Cette grève marque-t-elle la fin du cours réactionnaire ? Est-elle l'indice nouveau d'un cours de reprise des luttes du prolétariat ? On serait tenté de répondre à première vue par l'affirmative. Cependant, rien n'est moins certain.

Réflexions sur la question syndicale (Lettre d'un camarade)

Nous publions ci-dessous l'extrait d'une lettre qu'un camarade nous écrit. Pendant longtemps ce camarade a défendu notre point de vue sur la question syndicale. L'expérience des dernières luttes l'ont forcé, comme tant d'autres, à réviser ses positions et à se rapprocher des conclusions qui sont les nôtres. Mais ses réflexions n'épuisent pas le problème ; elles ne font seulement, à notre avis, que le poser. Nous comptons revenir sur la question syndicale -qui demeure une question cruciale du mouvement ouvrier actuel - dans les prochains numéros de notre revue.  

Soviet et syndicat

La période qui s'ouvre après la cessation des hostilités en Europe présente, pour les pays comme la France (pays vidés de toute leur puissance industrielle, soit du fait de l'expropriation du capitalisme occupant, soit du fait des bombardements), certains caractères spéciaux qui, s'ils ne sont pas nouveaux, sont beaucoup plus accentués qu'en 1918.

De la structure verticale à la structure horizontale

Un grand progrès de centralisation du prolétariat et de sa lutte fut accompli lors de la transformation des organisations syndicales de corporations en syndicats d'industrie. Avant 1914, le mode de recrutement et d'organisation fut le métier, la profession. Cela correspondait assez à la petite production où les fabriques et ateliers ne faisaient qu'une espèce de production spécialisée.

Violences du 1er-Mai contre la CGT: Une provocation au bénéfice de la police et des syndicats

L’agression de militants de la CGT lors de la dernière manifestation du 1er mai à Paris est venue bousculer la routine traditionnelle des défilés syndicaux pour la fête du travail. Même si ces dernières années, les violences et affrontements entre les “éléments inorganisés”, les autonomes, les black-blocs et les forces de l’ordre sont devenus récurrentes, cette agression de la CGT sort de l’ordinaire et n’est nullement anodine.

Décembre 1995 : une défaite pour la classe ouvrière !

Les syndicats quadrillent, aujourd’hui, le terrain de la contestation sociale. Sous la phraséologie radicale de la CGT ou de Solidaires, ils s’emploient méthodiquement à diviser les ouvriers, à les isoler les uns des autres, à les épuiser dans “leur” branche, dans “leur” boite, dans “leur” service. Mais ce travail de sape s’accompagne aussi de toute une campagne destinée à pourrir la conscience de la classe ouvrière et à l’empêcher de tirer les véritables leçons de ses expériences, tant de ses victoires que de ses défaites.

Salaire de Philippe Martinez (CGT): la bourgeoisie nourrit grassement ses chiens de garde


Un fait-divers a discrètement fait les titres de quelques “petits” journaux et passant quasiment inaperçu dans les grands médias : le salaire de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, est gracieusement alimenté par une maternité déficitaire. Ce ponte syndical est, en effet, payé par la CGT-métallurgie, elle-même propriétaire de centres de réadaptation professionnelle et… d’une maternité dans le 12e arrondissement parisien à laquelle ce syndicat fait payer un loyer exorbitant (plus d’un million d’euros par an !), contribuant à mettre les comptes de la maternité dans le rouge et nécessitant, au bout du compte, la mise en œuvre d’un plan social.

Préface à l'édition de 2008

Avec les campagnes sur la prétendue “faillite du communisme” qui ont suivi l’effondrement du bloc de l’Est en 1989, la classe dominante a réussi à infliger un profond recul à la conscience du prolétariat. Un recul qui a permis aux syndicats de récupérer un certain crédit aux yeux de la classe ouvrière, crédit qu’ils avaient largement perdu au cours des années 70/80 du fait des sabotages des luttes. C’est pour cela que de 1989 jusqu’au début des années 2000, les luttes ouvrières ont été affaiblies et ont révélé une perte de confiance du prolétariat en ses propres forces.

Le syndicat américain UAW gère l’austérité contre les ouvriers

Au mois de septembre, après 48h de grève, la direction de General Motors et le syndicat UAW ont passé un accord, qui, sans aucun doute, servira de modèle aux autres secteurs de l'industrie ; il va entraîner des dépenses et des sacrifices supplémentaires pour les ouvriers et pour les retraités en remettant

Histoire du mouvement ouvrier : le syndicalisme fait échouer l'orientation révolutionnaire de la CNT (1919-1923)

Nous allons voir comment, dans la période traitée par cet article, la composante syndicale de la CNT a de plus en plus pris le dessus dans la vie de l'organisation et est venue à bout de la composante révolutionnaire qui existait dans son sein.

Histoire du mouvement ouvrier - La CNT : Naissance du syndicalisme révolutionnaire en Espagne (1910-1913)

Dans la continuation de la série sur le syndicalisme révolutionnaire que nous publions depuis la Revue Internationale118, nous débutons ici une étude de l’expérience de la CNT espagnole.

Lutte de classe internationale : le besoin de l'unification et la confrontation au syndicalisme de base

La faillite de plus en plus évidente du capitalisme mondial, qui s'engage aujourd'hui dans une nouvelle récession, commence sérieusement à alarmer même les plus optimistes analystes des «perspectives» de l'économie dans tous les pays. En même temps, le mécontentement, la colère, la combativité ne cessent de monter dans la classe ouvrière contre des attaques de plus en plus généralisées des conditions de vie

Débat : syndicats bourgeois, organes ouvriers et intervention des révolutionnaires (réponse à Battaglia Comunista]

Après de nombreuses années de silence, Battaglia Comunista a repris dans sa presse la polémique avec les positions du CCI. A la vérité, ça n'a pas été une reprise facile. D'abord BC a commencé par discuter et répondre à des groupes qui, à la périphérie du capitalisme (Mexique, Inde), partageaient ou connaissaient les positions du CCI, puis a entrepris de publier ces réponses dans sa presse ; enfin, en prenant appui sur la réponse faite à un groupe de nos sympathisants espagnols, BC a finalement entamé une polémique directe avec le CCI.

Pologne : les grèves sabotées par le syndicat "Solidarnosc"

Une nouvelle démonstration éclatante du rôle de sabotage de la lutte par le syndicalisme vient d'être donné par les dernières grèves en Pologne au printemps. Solidarnosc, présenté par tous comme l’émanation du formidable mouvement des ouvriers po­lonais de 1980, vient de confirmer ouvertement, sept ans plus tard, la vraie raison de son existence : ramener les ouvriers dans le giron des institutions nationales capitalistes de la Pologne.

Situation internationale : simultanéité des luttes ouvrières et obstacle syndical

De la Grande Bretagne à 1'Espagne, du Danemark au Brésil et à l'Afrique du Sud, les luttes ou­vertes de la classe ouvrière ne se ralentissent dans une pays que pour exploser plus violemment dans un autre la défaite des mineurs britanniques ne fut pas, comme celle des travailleurs polonais, suivie d'une période de reflux au niveau international.

Les IWW (1905 - 1921 ) : L'échec du syndicalisme révolutionnaire aux Etats-Unis (II)

Contrairement aux anarchistes et aux anarcho-syndicalistes qui avaient une vision fédéraliste, les fondateurs des IWW cherchèrent à construire une organisation de lutte de classe unie et centralisée qui soit à la fois capable de rassembler tout le prolétariat pour la prise du pouvoir et d'offrir un cadre pour exercer le pouvoir prolétarien après la révolution.

Dans cet article nous examinerons si la théorie et la pratique des IWW leur ont permis de remplir leurs objectifs et de faire face au plus grand défi auquel avait jamais été confronté le mouvement ouvrier international : l'éclatement du premier grand conflit impérialiste mondial de l'histoire en 1914.

Editorial : FRANCE : les "coordinations" à l'avant-garde du sabotage des luttes

Les mouvements sociaux qui agitent la France depuis plusieurs mois dans presque toutes les branches du secteur public constituent une illustration éclatante de la perspective mise en avant par le CCI depuis de nombreuses années : face aux attaques de plus en plus brutales et massives d'un capital plongé dans une crise insurmontable (voir dans ce n° l'article sur la situation économique), la classe ouvrière mondiale n'est pas résignée, bien au contraire. Le profond mécontentement qu'elle a accumulé se transforme maintenant en une énorme combativité qui contraint la bourgeoisie à déployer des manoeuvres de plus en plus vastes et subtiles pour ne pas être débordée.

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