Stalinisme, le bloc de l'est

1. INTERNATIONALISME 1946: à propos de l'“expérience russe” (Propriété privée et propriété collective) - Introduction

(Repris dans la Revue Internationale N°61)

L'article que nous reproduisons ci-dessous a été publié par le groupe de la Gauche communiste de France (GCF) dans le n°10 de la revue Internationalisme, paru en mai 1946. Internationalisme se situe comme continuation de Bilan et d'Octobre que la Gauche communiste internationale publiait avant l'éclatement de la deuxième guerre mondiale, dont la GCF provient et dont elle revendique les grandes orientations. Mais Internationalisme n'est pas une simple continuation, c'est aussi un dépassement de Bilan.

Le combat de la Gauche Communiste

(D'après Accion Proletaria n°88)

La défaite de la première vague révolutionnaire mondiale de 1917-23 provoqua l'isolement et l'effondrement de la révolution en Russie. Mais la liquidation de cette dernière eut comme principal agent l'Etat russe lui-même et, absorbé par celui-ci, le parti bolchevik dégénérescent

Le stalinisme bourreau de la Révolution d'Octobre

(D'après Révolution Internationale N° 187; février 1990)

  • Jusque dans sa mort, le stalinisme continue à servir le capitalisme comme il n'a jamais cessé de le servir tout au long des soixante et quelques années de son existence.
  • Une nuée de charognards se précipite aujourd'hui autour de son cadavre puant et parmi ceux-ci, les pires fripouilles, les plus pourris d'entre les pourris, les Revel, Kahn, July, Daniel et consorts, idéologues professionnels les plus représentatifs de l'hexagone, serviles passe-plats comme de coutume de toutes les fractions de la bourgeoisie "libérale" et "démocratique" ne lésinent pas sur les moyens pour proclamer "la fin, la mort du communisme".

L'univers du grand mensonge, c'est le capitalisme

Ces canailles savent bien que c'est eux qui perpétuent depuis plus de 50 ans et propagent à l'heure actuelle le plus grand et le plus répugnant mensonge, non seulement du siècle mais aussi de toute l'histoire de l'humanité, l'identification monstrueuse du communisme à sa plus totale négation, le stalinisme. Cela n'est pas nouveau. Cette gigantesque mystification idéologique s'est imposée à travers la plus effroyable contre-révolution de son histoire qu'ait traversé et subi la classe ouvrière à la suite de l'écrasement et de la défaite de la révolution prolétarienne au niveau mondial. Cette formidable duperie a été édifiée par toute la bourgeoisie directement contre le prolétariat pour l'entraîner, l'enchaîner et l'asservir au triomphe de la contre-révolution, elle est le pur produit d'une falsification éhontée et délibérée de la réalité historique.

II - LE STALINISME FER DE LANCE DE LA CONTRE-RÉVOLUTION MONDIALE

La vague révolutionnaire du prolétariat mondial qui a surgi au cours et au lendemain de la première boucherie impérialiste  est l'épisode qui a été le plus loin dans la confrontation historique, dans la lutte à mort, entre les deux classes antagoniques de la société capitaliste : la bourgeoisie et le prolétariat. En effet, durant ces quelques années, la classe ouvrière a été bien près de renverser la bourgeoisie et son système d'exploitation car, sans conteste, celle-ci s'est retrouvée avec le couteau du géant prolétarien sur la gorge, ce qui l'obligea à redoubler de ruse, de violence, pour sauvegarder son système pourtant absurde et barbare jusqu'à l'inouï.

Quand les démocraties soutenaient Staline pour écraser le prolétariat

(D'après Révolution Internationale N°185; décembre 89)

Toute la bourgeoisie "démocratique" d'Occident apporte aujourd'hui son soutien à la politique de l'URSS. Partout, les médias occidentaux ne ratent jamais une occasion de saluer la "perestroïka" comme la condition enfin réalisée d'un dialogue avec un régime qui fut présenté pendant près d’un demi-siècle comme 1'"Empire du mal". En fait, et contrairement à ce que cherche à nous faire croire la propagande bourgeoise, les bouleversements actuels dans les relations internationales ne traduisent nullement un antagonisme de fond entre les formes démocratiques et les formes totalitaires de l'Etat capitaliste. Les embrassades entre Bush et Gorbatchev, de même que les mea culpa des partis staliniens dénonçant aujourd'hui les horreurs et les "erreurs" du stalinisme, ne sont rien d'autre que la reconnaissance ouverte d'un état de fait : l'effondrement irrémédiable du bloc militaire russe issu de la seconde guerre mondiale. Ainsi, la sympathie de la bourgeoisie occidentale pour Gorbatchev trouve sa signification essentiellement dans la nouvelle configuration de l'arène impérialiste mondiale et non dans une quelconque aversion pour l'Etat stalinien. Il suffit, pour s'en convaincre, de se souvenir des articles élogieux dédiés par toute la presse occidentale à la Chine lorsque cette dernière s'est intégrée dans le bloc occidental après la guerre du Vietnam. Que la Chine ne se soit pas "démocratisée", que ce pays soit toujours domine par la terreur stalinienne, cela n'a provoqué (jusqu’au "printemps de Pékin") aucun état d'âme à la bourgeoisie occidentale.

Les causes de l’effondrement du stalinisme

(D'après Révolution Internationale N°184; le 15/10/89)

  • L'emprise de l'Etat sur l'économie n'est pas un phénomène propre aux régimes staliniens. C'est un phénomène qui relève avant tout des conditions de survie du mode de production capitaliste dans la période de décadence. "Si la tendance au capitalisme d'Etat est donc une donnée historique universelle, elle n'affecte cependant pas de façon identique tous les pays" (Revue Internationale n° 34).

Le capitalisme d’États dans le bloc de l'Est, une monstruosité de l’histoire...

Thèses sur la crise économique et politique en URSS et dans les pays de l'Est

(Publiées dans la Revue Internationale N°60; 5/10/1989)

  • Les récents événements dans les pays à régime stalinien, affrontements à la tête du parti et répression en Chine, explosions nationalistes et luttes ouvrières en URSS, constitution en Pologne d'un gouvernement dirigé par Solidarnosc, revêtent une importance considérable. Ce qu'ils révèlent, c'est la crise historique, l'entrée dans une période de convulsions aiguës du stalinisme. En ce sens, ils nous donnent la responsabilité de réaffirmer, préciser et actualiser notre analyse sur la nature de ces régimes et leurs perspectives d'évolution.

1) Les convulsions qui secouent à l'heure actuelle les pays à régime stalinien ne peuvent se comprendre en dehors du cadre général d'analyse, valable pour tous les pays du monde, de la décadence du mode de production capitaliste et de l'aggravation inexorable de la crise de celui-ci. Cependant, toute analyse sérieuse de la situation présente de ces pays doit nécessairement prendre en compte les spécificités de leur régime. Un tel examen des traits particuliers des pays de l'Est a déjà été réalisé à plusieurs reprises par le CCI, notamment à l'occasion des luttes ouvrières de l'été 1980 en Pologne et de la constitution du syndicat "indépendant" Solidarnosc.

La crise en Russie et dans les pays de l'Est

 


 

A soixante années de l'éclatement de la Révolution russe qui fit tressaillir le monde au point que la bourgeoisie mondiale vit vaciller sa domination séculaire, les défilés d'ouvriers en armes sur la place Rouge se sont transformés en parades insolentes de troupes marchant au pas cadencés sous le regard satisfait de leurs maîtres. La bourgeoisie russe peut contempler d'un oeil tranquille son armement de mort, auprès duquel celui utilisé pendant les deux carnages impérialistes fait maintenant figure de jouet inoffensif. Elle peut baptiser des mots d'octobre" et de "communisme" son arsenal infernal et embellir de citations de Lénine sa hideuse domination de classe, pour conjurer le spectre du communisme. Jamais à soixante ans d'Octobre 1917, la puissance de la classe dominante russe n'a semblé si assurée à l'ombre de ses chars dernier cri et de ses missiles ultra perfectionnés.

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