Stalinisme, le bloc de l'est

Correspondances internationales

Nous avons reçu une lettre d'un camarade trotskiste suisse. Nous citerons quelques extraits de cette lettre et la partie politique de notre réponse.

Extraits de la lettre :

"4°/ Votre reproche au PCI (d'Italie) de s'être constitué en parti montre une tendance très dangereuse de sectarisme et même de défaitisme. Ce qui est faux c'est la politique générale du PCI (d'Italie), non pas le fait d'avoir constitué un parti car, effectivement, même un adversaire doit avouer qu'en Italie le bordiguisme est un parti.

Notes sur la situation des ouvriers dans le paradis stalinien

Nous reproduisons ici quelques extraits significatifs sur les conditions de vie des ouvriers en Russie et la part qui est la leur dans la répartition des produits rationnés. Le capitalisme s'emploie, de bien des manières, à réduire le niveau de vie des travailleurs mais le système russe présente des méthodes originales qui méritent d'être signalées.

Nous tirons ces renseignements de la revue, publiée par l'ambassade russe en France, les "Cahiers de l'économie soviétique".

30 ans après la chute du mur de Berlin, la bourgeoisie entretient son grand mensonge

La chute du mur de Berlin a 30 ans. Et la bourgeoisie s’est une nouvelle fois mobilisée pour entretenir son grand mensonge. Films documentaires, émissions radios, journaux télévisés, articles de presse, commémorations publiques... autant de moyens mis à disposition pour répéter inlassablement que la chute du mur, le 9 novembre 1989, fut le symbole même de la “faillite du communisme”.

Hongrie 1956: une insurrection prolétarienne contre le stalinisme

La révolte ouvrière de 1956 en Hongrie n’est pas l’expression de la volonté du "peuple" de réformer le "communisme" à la mode stalinienne ou de gagner "l’indépendance de la nation". Elle est le résultat direct des contradictions insolubles du capitalisme en Europe de l'Est et dans le monde entier.

Cinquante ans après que la révolte des ouvriers eût secoué la Hongrie en 1956

Le texte ci-dessous a été rédigé il y a trente ans, mais cinquante ans après le soulèvement en Hongrie, il reste d'actualité

Vingt ans après que la révolte des ouvriers eût secoué la Hongrie en 1956, les vautours de la bourgeoisie "célèbrent" l’anniversaire dans leur style habituel.

Où en est la crise économique ? : Crise et lutte de classe dans les pays de l'est

Récession, inflation, endettement, misère accrue pour la classe ouvrière : comme à l’Ouest, la crise se développe en force au sein du bloc de l’Est les vieilles rengaines staliniennes et trotskystes sur la nature «socialiste» des pays ou de certains pays du bloc russe, sur L’absence de crise, succombent sous l’évidence des faits.

Europe de l'Est : crise économique et armes de la bourgeoise contre le prolétariat

La lutte des ouvriers de Pologne  est  venue montrer de manière éclatante aux yeux du pro­létariat mondial que  le soi-disant "paradis socialiste" du bloc de l'Est n'était qu'une des facettes de l'enfer capitaliste qui, partout sur la planète, impose le joug de 1 'exploita­tion  de  l'homme par l'homme.

Où en est la crise économique? : Le bloc de l'est de plain-pied dans la crise capitaliste

Plus que tous les chiffres et les savantes analyses, la lutte des ouvriers en Pologne face aux augmentations des produits de consommation que l'Etat a voulu im­poser en 1980, est venue démontrer non seulement que les pays de l'Est n'avaient rien de socialiste, que l'exploitation sauvage de la classe ouvrière y est la règle, mais de plus que face à l'approfondissement de la crise économique en Europe de l'est, ce sont, com­me partout ailleurs, les mêmes vieilles solutions bour­geoises qui sont employées, c'est-à-dire d'abord une attaque draconienne contre les conditions de vie de la classe ouvrière.

Résolution sur la situation internationale (juin 1990)

Lors de son adoption, cette résolution ne pouvait intégrer la "crise du Golfe" déclenchée depuis le 2 août 1990. Elle traite des perspectives générales de la situation internationale sous ses principaux aspects et conserve une pleine validité aujourd'hui. Et en particulier, les événements au Moyen-Orient survenus depuis la rédaction de ce document illustrent de façon immédiate et complète ce qui y était tracé : le futur que nous offre le capitalisme n'est pas seulement celui d'une crise insoluble aux effets économiques de plus en plus dévastateurs

Polémique : Face aux bouleversements à l'Est, une avant-garde en retard

L'effondrement du bloc de l'Est est l'événement historique le plus important :

Un événement d'une telle importance est une épreuve, un test déterminant, pour les organisations révolu­tionnaires et le milieu prolétarien dans son ensemble. Il n'est pas un simple révélateur de la clarté ou de la confusion des organisations politiques, il a des implications extrêmement concrètes. De leur capacité à y répondre clairement dépend non seulement leur propre avenir politique mais aussi la capacité de la classe à s'orienter dans la tempête de l'histoire.

Pays de l'Est : la barbarie nationaliste

Nous assistons dans toute l'Europe orientale et en URSS, à une violente explosion de nationalisme.

La Yougoslavie est en voie de désintégration. La "civilisée" et "européenne" Slovénie demande son indépendance et, en même temps, soumet les républiques "soeurs" de Serbie et de Croatie à un blocage économique rigoureux. En Serbie, le nationalisme encensé par le stalinien Milosevic a donné lieu à des pogroms, à l'empoisonnement des eaux, à la répression la plus brutale contre les minorités albanaises. En Croatie, les premières élections "démocratiques" donnent la victoire au CDC, groupe violemment revanchard et nationaliste.

Polémique : le vent d'est et la réponse des révolutionnaires

L'effondrement du bloc impérialiste russe est un événement de dimension historique, mettant fin à l'ordre mondial établi par les grandes puissances depuis 1945. Il va sans dire qu'un événement d'une telle échelle est un vrai test pour les organisations politiques de la classe ouvrière, sorte d'épreuve du feu qui montrera si celles-ci possèdent ou pas l'armement théorique et organisationnel que réclame la situation.

Effondrement du bloc de l'Est : des difficultés accrues pour le prolétariat

Le stalinisme a constitué le fer de lance de la plus terrible contre-révolution subie par le prolétariat au cours de son histoire. Une contre-révolution qui a permis en particulier la plus grande boucherie de tous les temps, la deuxième guerre mondiale, et l'enfoncement de toute la société dans une barbarie sans exemple par le passé. Aujourd'hui, avec l'effondrement économique et politique des pays dits "socialistes", avec la disparition de fait du bloc impérialiste dominé par l'URSS, le stalinisme, comme forme d'organisation politico-économique du capital et comme idéologie, est en train d'agoniser. C'est donc un des plus grands ennemis de la classe ouvrière qui disparaît. Mais la disparition de cet ennemi ne facilite pas pour autant la tâche de celle-ci. Au contraire, dans sa mort elle-même, le stalinisme vient rendre un dernier service au capitalisme. C'est ce que se propose de mettre en évidence le présent article.

Le PCF dans la "guerre froide": un parti stalinien modèle (1947-1967)

Après avoir été de tous les gouvernements de la bourgeoisie française pendant trois ans, de 1944 à 1947 pour faire accepter à la classe ouvrière, à travers une pression idéologique énorme, de "retrousser ses manches" et de "se sacrifier" pour la reconstruction nationale d’après-guerre, en pleine période de disette et de blocage des salaires, le PCF est poussé hors du gouvernement, sitôt la fin de la grève chez Renault. Face à cette grève, le parti stalinien avait montré ses difficultés à maintenir son encadrement sur le prolétariat et à contenir la colère accumulée.

Le PCF au gouvernement défend le capital national contre la classe ouvrière (1944-1947)

Si le PCF est le seul parti à être admis sans la moindre interruption dans tous les gouvernements bourgeois entre 1944 et 1947, ce n’est pas seulement parce qu’il est lui-même devenu un parti bourgeois à part entière. Ce n’est pas non plus uniquement pour le récompenser de ses états de service dans la Résistance et à la Libération. C’est surtout parce que l’ensemble de la bourgeoisie française a encore absolument besoin de lui dans cette période.

Contribution de Russie - La classe non identifiée: la bureaucratie soviétique vue par Léon Trotsky

Quel était la nature du système ayant existé dans notre pays pendant la pé­riode « soviétique » ?

C'est certainement une des questions princi­pales de l'histoire et, dans une certaine me­sure, des autres sciences sociales. Et ce n'est pas seulement une question académique : elle est très liée à l’époque contemporaine car il est im­possible de comprendre les réali­tés d'aujourd'hui sans connaître celles d'hier.

10 ans après l'éclatement de l'URSS : Le mensonge de la paix mondiale

Il y a dix ans, en décembre 1991, on assistait à l'éclatement de l'URSS. Voici ce que nous écrivions à l'époque à propos de cet événement :
"C'est sur une nouvelle accélération brutale de l'histoire que vient de s'achever l'année 1991 : l'URSS, ce gigantesque Etat capitaliste qui fut pendant plus d'un demi-siècle la deuxième puissance mondiale a été définitivement rayée de la carte du monde le 21 décembre avec la création de la Communauté des Etats Indépendants (CEI) au sommet d'Alma-Ata. Depuis deux ans les événements qui ont secoué l'ex-empire soviétique, la rapidité vertigineuse avec laquelle ils se sont succédé, n'ont cessé de mettre en relief l'extrême gravité de la nouvelle situation historique ouverte avec la fin de la 'guerre froide'. Le monde capitaliste entre aujourd'hui de plain-pied dans une ère nouvelle, celle de la décomposition du capitalisme ..."
Dans un autre article paru en octobre 1991 intitulé "URSS : ce n'est pas le communisme mais le capitalisme qui s'effondre", nous ajoutions : "Et cet irréversible processus déliquescent qui affecte chaque jour davantage un Etat bourgeois (...) est l'éclatante manifestation une fois de plus de la faillite totale du système capitaliste".

A l'opposé des déclarations de George Bush (le père) du 25 décembre 1991 : "L'Union Soviétique n'est plus. C'est une victoire pour la démocratie et la liberté. Nous sommes ce soir devant un nouveau monde d'espoirs et de possibilités pour nos enfants", nous annoncions déjà : "Pour tenter de freiner le chaos mondial et continuer à s'affirmer comme seul gendarme du monde, l'Etat américain risque d'être amené, dans le futur, à utiliser une fois encore les 'grands moyens' (...) L'anarchie qui gangrène ce gigantesque territoire ne peut que favoriser, partout, la dissémination des armes nucléaires, qui risquent d'être utilisées par n'importe quel docteur Folamour local (...) Voilà ce qui se profile derrière tous les projets de 'désarmement nucléaire' des dirigeants occidentaux : de nouvelles guerres du Golfe sont aujourd'hui en gestation. Face à la gravité des enjeux, on peut être sûr que s'il déclenche, dans l'avenir, une nouvelle 'Tempête du Désert', le gendarme US aura pour objectif essentiel d'exhiber aux yeux de tous (en particulier de ses principaux concurrents impérialistes) son gigantesque potentiel militaire et éventuellement nucléaire. C'est bien le sens qu'il faut donner aux discours menaçants de Bush lorsqu'il affirme que la guerre du Golfe aurait été une 'guerre pour rien', laissant entendre avec un cynisme sans nom que 'les USA n'ont peut être pas été assez loin'. Ainsi, de la même façon que la guerre du Golfe avait constitué une conséquence directe de l'effondrement du bloc de l'Est, le déchaînement du chaos et du 'chacun pour soi' résultant de la disparition de l'Etat soviétique vient aujourd'hui aggraver à une échelle considérable la menace de nouveaux bains de sang sur toute la planète. Une telle situation ne peut que contraindre, à terme, les grandes puissances, et en premier lieu les USA, à se lancer dans l'engrenage de la barbarie guerrière. Voilà l'avenir que nous promet le 'nouvel ordre mondial' : la fin de 'l'équilibre de la terreur' tant saluée par la classe dominante a cédé la place au déchaînement de la terreur où, aux massacres, ne peuvent que succéder de nouvelles boucheries encore plus sanguinaires. Et cette catastrophe planétaire contenue en germe dans la situation historique présente n'est certainement pas le résultat de la faillite du communisme. Si l'URSS a explosé, c'est parce qu'elle constituait le bastion le plus fragile du système capitaliste décadent, un bastion qui était condamné à s'effondrer sous les coups de boutoir de la crise économique mondiale. La disparition de cet Etat n'est qu'une des manifestations extrêmes de la décomposition générale du mode de production capitaliste. En continuant à pourrir sur pied, ce système moribond et barbare porte avec lui la menace de destruction de toute la planète."
De fait, à quoi a-t-on assisté depuis une décennie ? Certes pas à une explosion atomique mais bel et bien à une dissémination de l'arsenal nucléaire issue de l'ex-URSS, alimentée par une décomposition de l'armée (comme la revente incontrôlée d'armes radioactives ou le pourrissement de déchets nucléaires dans la mer Baltique). Et surtout au réveil de conflits entre Etats dotés de la bombe atomique comme l'Inde et le Pakistan qui continuent à faire planer la menace d'une destruction massive. Mais ce que ces dix années ont pleinement démontré et confirmé, c'est l'accélération et l'enfoncement du monde dans la barbarie guerrière et dans un chaos sanglant. On a ainsi assisté à l'éclatement de la Yougoslavie, notamment sous la pression de certaines puissances européenne comme l'Allemagne, qui en suscitant de nouveaux appétits impérialistes, a marqué les années 1990 et débouché sur l'extension du chaos guerrier aux portes de l'Europe occidentale en Croatie, en Bosnie puis au Kosovo. On a vu la réaffirmation sanglante et brutale de l'impérialisme russe qui, avec le soutien de toutes les puissances occidentales, perpètre depuis huit ans des tueries sans fin en Tchétchénie. On a eu droit à une succession quasi-ininterrompue de massacres en Afrique depuis l'intervention américaine en Somalie en 1993 jusqu'aux tueries inter-ethniques au Rwanda, au Burundi, au Zaïre, au Congo, particulièrement alimentées par les intérêts impérialistes de la France et de la Grande-Bretagne tandis que les guérillas armées téléguidées par tel ou tel impérialisme se poursuivent de plus belle sur tout le continent, de l'Angola au Soudan en passant par le Sahara occidental. On assiste depuis deux ans à une escalade vertigineuse de la violence au Moyen-Orient, d'attentats-kamikazes de nationalistes palestiniens en raids de représailles de plus en plus atroces de l'armée israélienne qui plongent la région dans un chaos sanglant. Et ce n'est pas la dernière proposition de Sharon de créer des "zones tampons" pas plus que celle de la gauche israélienne de construire un mur en Cisjordanie autour de l'enclave palestinienne (treize ans après la démolition du mur de Berlin, présentée comme le symbole du "triomphe de la démocratie et de la paix") qui peut permettre de limiter l'accélération des affrontements meurtriers.
La fuite en avant dans les aventures guerrières de l'impérialisme américain pour préserver son statut de gendarme du monde s'est pleinement confirmée, au nom de la nouvelle croisade anti-terroriste. Les attentats du 11 septembre 2001 ont fourni un fabuleux prétexte, sous couvert de traque aux "suppôts du terrorisme" et de combat implacable contre "l 'axe du Mal" réaffirmé par Bush (le fils) lors de son discours sur l'état de l'Union le 29 janvier dernier, au déclenchement d'une guerre exterminatrice illimitée susceptible de se déchaîner en n'importe quel endroit de la planète. Cela constitue d'ores et déjà une menace imminente contre des cibles favorites des Etats-Unis que sont toujours l'Irak comme il y a onze ans lors de la guerre du Golfe ("le problème n'est pas de savoir si nous interviendrons mais quand" a déclaré le secrétaire d'Etat américain à la Défense), l'Iran ou la Corée du Nord (alors que 37 000 soldats américains occupent déjà la pseudo- "zone démilitarisée " entre les deux Corées et que la tournée du président américain en Asie du Sud-Est n'a pas apaisé les tensions). Elle a permis dans la foulée le débarquement de 400 GI's aux Philippines. Et bien évidemment, cette démonstration à la face du monde de la force militaire du gendarme américain a justifié et justifie encore le bombardement de l'Afghanistan (déjà au cœur des enjeux impérialistes entre les blocs et dont la population subissait les ravages de la guerre depuis son invasion par l'URSS en décembre 1979).
Dans ce contexte, plus que jamais, les "accords de paix", ne sont que des moments de surenchères dans les rapports de force inter-impérialistes qui engendrent à leur tour de nouvelles haines nationalistes et de nouveaux massacres, démontrant que la guerre est irrémédiablement devenu le mode de survie permanent du capitalisme décadent. Ainsi, en Afghanistan, le gouvernement provisoire installé par la Maison Blanche ne fait qu'intensifier les massacres entre bandes armées rivales pachtounes, ouzbeks et tadjiks au sein desquelles différents impérialismes occidentaux et régionaux placent leur pion et agissent en sous-main.
C'est ainsi que nous pouvions déjà affirmer dans notre Manifeste "Révolution communiste ou destruction de l'humanité" du 9e Congrès du CCI, rédigé en septembre 1991 : "Si on laisse le capitalisme en place, il finira, même en l'absence d'une guerre mondiale par détruire définitivement l'humanité à travers l'accumulation des guerres locales". L'enjeu de cette situation est patent aujourd'hui. Il est clair que la menace d'anéantissement de l'humanité ne vient pas seulement d'une guerre atomique ou d'une catastrophe nucléaire mais que le capitalisme précipite le monde dans un abîme de chaos et de barbarie guerrière généralisée.
Si les événements ultérieurs ont confirmé et validé en grande partie et même l'essentiel de nos pronostics, c'est parce que les efforts du CCI pour comprendre la nouvelle période historique qui s'ouvrait avec l'éclatement de l'URSS (nos analyses sur la phase de décomposition du capitalisme, nos thèses sur le militarisme et la décomposition, la mise en relief de la dynamique du chacun pour soi qui contrecarre la tendance vers la reformation de blocs impérialistes, etc.) n'ont jamais cessé de s'appuyer fermement sur la méthode, la vision révolutionnaire et l'expérience historique du marxisme. Ces analyses sont une confirmation de la faillite historique du mode de production capitaliste à laquelle le combat révolutionnaire de la classe ouvrière mondiale, seule classe porteuse d'un autre avenir pour l'humanité, peut mettre fin, à travers le développement de ses luttes contre la crise économique.

Les trotskistes persistent et signent dans la défense de l'État stalinien

(D'après Révolution Internationale N°206; novembre 91)

  • S'il ne reste plus aujourd'hui un seul stalinien pour oser encore entonner l'hymne de la supériorité du modèle économique soviétique, eh bien, semble-t-on se dire chez les trotskistes, c'est nous qui le ferons. Dans cet effort, reconnaissons qu'on aura rarement publié plus monumentale pièce d'abrutissement intellectuel que ces lignes d'un insoutenable lyrisme :
  • "L'économie étatisée et planifiée de l'Union Soviétique était et est encore, au moins virtuellement, un acquis pour tout le prolétariat et pour toute l'humanité."
  • L'auteur d'une si énorme incongruité ?
  • Lutte Ouvrière (LO) et sa revue théorique "Lutte de Classe" (dans l'article "L'URSS après le putsch", p. 25, de la parution d'octobre dernier).

2. INTERNATIONALISME 1946 : L'expérience russe

Internationalisme n° 10, Gauche Communiste de France, 1946

Il n'y a plus de doute possible : la première expérience de la révolution prolétarienne, dans ce qu'elle présente comme acquis positif, et encore plus dans les enseignements négatifs qu'elle comporte, est aujourd'hui à la base de tout le mouvement ouvrier moderne. Tant que le bilan de cette expérience ne sera pas fait, tant que les enseignements ne seront pas mis en lumière et assimilés, l'avant-garde révolutionnaire et le prolétariat seront condamnés à piétiner sur place.

TROTSKISTES : Les derniers défenseurs du stalinisme

(D'après Révolution Internationale N°205; octobre 91)

  • C'est toujours face aux grands événements historiques que se révèle clairement la frontière séparant les véritables organisations révolutionnaires de celles qui n'ont de révolutionnaire que le nom. Ainsi, avec l'effondrement de l'URSS et du régime stalinien, l'heure est maintenant venue pour les organisations trotskistes de rendre des comptes à la classe ouvrière.
  • C'est à cette tâche de déblayage du terrain de classe que les révolutionnaires doivent continuer à s'atteler en rappelant d'abord aux ouvriers ce qu'a été le trotskisme et ce qu'il cherche aujourd'hui à leur faire oublier.

Pendant près de cinquante ans, chiens de garde de la contre-révolution stalinienne

En continuant à se réclamer du fameux "Programme de transition" de la "IVe Internationale" élaboré par Trotski en 1938, les organisations du courant trotskiste n'ont cessé d'inoculer dans les rangs ouvriers l'ignoble mensonge selon lequel l'URSS serait jusqu'à aujourd'hui un "Etat ouvrier", une société "en' transition entre le capitalisme et le communisme" au sein de laquelle n'existerait pas l'exploitation de la classe ouvrière. C'est ainsi que la IVe Internationale, en reprenant à son propre compte cette erreur fatale de Trotski, affirmait toujours, cinquante ans après, par la voix de son "grand théoricien", Ernest Mandel :

Ex-URSS : ce n’est pas le communisme qui s’effondre, c’est le chaos capitaliste qui s’accélère

(d'après la Revue Internationale N°67; le 20/9/1991)

  • Le torrent de chaos et de décomposition qui balaie le monde vient de faire craquer les murailles fissurées d'un des principaux bastions du capitalisme mondial. La deuxième puissance impérialiste dont l'arsenal nucléaire permettrait à lui seul de détruire plusieurs fois la planète, «le pays du grand mensonge», où les responsables cyniques de la plus sanguinaire répression anti-communiste de ce siècle ont gouverné pendant des décennies au nom du communisme, le modèle éculé de l'exploitation capitaliste sous sa forme la plus étatisée s'effondre sur lui-même dans les convulsions des suites d'un coup d'Etat mort-né.

Un gouvernement qui ne sait pas quels sont ses pouvoirs ni sur quoi il gouverne ; un pays qui ne sait pas quelles sont ses frontières parce qu'il explose en autant de républiques autonomes ; une armée de 4 millions d'hommes, disposant de 30.000 têtes nucléaires, mais dont le commandement est paralysé par la menace d'une purge de 80% de ses effectifs et qui parfois ne sait plus a quel gouvernement obéir ; une économie moribonde bloquée par la paralysie des organes de décision et étranglée par les conflits entre républiques. Telle est la situation de l'URSS au lendemain du coup d'Etat manqué des «conservateurs» et du triomphe des «forces démocratiques».

Le stalinisme est la négation du communisme

(D'après Accion Proletaria n° 89)

Contrairement à ce que cherche à nous faire croire la bourgeoisie, le stalinisme n'a rien à voir avec le communisme. Ce sont deux mondes, deux types de sociétés complètement antagoniques. La doctrine "communiste" des partis et régimes staliniens constitue une révision et une adultération totales des principes et positions du mouvement ouvrier ainsi que de la lutte pour le communisme.

Les révolutionnaires ont toujours combattu le stalinisme

Depuis plusieurs mois, notre journal RI a publié toute une série d’articles de dénonciation de la campagne mensongère de la bourgeoisie visant à faire croire au prolétariat que l’effondrement des régimes staliniens a signé la faillite historique du communisme. Tous ces articles visaient à combattre énergiquement l’idée suivant laquelle il existerait une continuité entre la révolution prolétarienne d’Octobre 1917 en Russie et le stalinisme qui en fut son bourreau le plus sanguinaire.

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