Résolution sur la situation internationale (juin 1990)

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Lors de son adoption, cette résolution ne pouvait intégrer la "crise du Golfe" déclenchée depuis le 2 août 1990. Elle traite des perspectives générales de la situation internationale sous ses principaux aspects et conserve une pleine validité aujourd'hui. Et en particulier, les événements au Moyen-Orient survenus depuis la rédaction de ce document illustrent de façon immédiate et complète ce qui y était tracé : le futur que nous offre le capitalisme n'est pas seulement celui d'une crise insoluble aux effets économiques de plus en plus dévastateurs (famines dans les pays arriérés, paupérisation absolue dans les pays avancés, misère généralisée pour l'ensemble de la classe ouvrière), il est aussi celui d'affrontements militaires de plus en plus brutaux là où le prolétariat n'aura pas la force de les empêcher, il est enfin celui d'un chaos grandissant, d'une perte de contrôle croissante par la classe dominante de l'ensemble de la société, d'une barbarie de plus en plus extrême et déchaînée..."

La situation mondiale est dominée aujourd'hui, et pour un moment encore, par l'événement historique considérable que constitue l’effondrement brutal et définitif du bloc impérialiste de l'Est. Il en est ainsi parce que cet effondrement :

  • constitue une illustration de la profondeur, de la gravité et du caractère insoluble de la crise de l'économie capitaliste ;
  • vient confirmer l'entrée, au cours des années 1980, du capitalisme décadent dans une nouvelle phase - la phase ultime- de son existence, celle de la décomposition générale de la société ;
  • débouche sur une déstabilisation générale de toute l'organisation géopolitique du monde instaurée à la fin de la seconde guerre mondiale ;
  • exerce un impact de première importance sur la conscience et la lutte du prolétariat dans la mesure où ce bloc a été présenté depuis ses origines, par tous les secteurs de la bourgeoisie, comme le "bloc socialiste", l'héritier de la révolution prolétarienne d'octobre 1917.

1) L'effondrement du bloc de l'Est trouve ses origines fondamentales dans :

  • la faiblesse et l'arriération congénitales de l'économie de sa puissance dominante, l'URSS, résultant de l'arrivée tar­dive de ce pays dans le développement historique du capi­talisme et l'empêchant, de ce fait, de constituer une tête de bloc viable (l'accession de l'URSS à une place qu'elle ne pouvait pas tenir provenant des conditions politiques et militaires particulières qui se présentaient à la fin de la seconde guerre mondiale) ;
  • la faillite complète de l'économie des pays qui consti­tuaient ce bloc et, en premier lieu évidemment, de l'URSS elle-même.

Cette faillite résulte de l'incapacité de la forme du capita­lisme d'Etat existant dans ces pays (et qui avait été instau­rée en URSS sur les ruines de la révolution prolétarienne victime de son isolement international) à affronter l'aggravation inexorable de la crise mondiale du capita­lisme. Cette forme de capitalisme d'Etat, si elle avait pu se montrer capable d'affronter victorieusement une situation de guerre impérialiste généralisée, s'est, en revanche, révé­lée inapte à faire face à la situation de concurrence exacerbée provoquée sur le marché mondial par une crise de sur­production du fait :

  • du handicap considérable que représente pour la compé­titivité de chaque capital national l'économie de guerre qui avait trouvé en URSS une de ses manifestations les plus extrêmes et caricaturales ;
  • et, surtout, de la totale déresponsabilisation de l'ensemble des acteurs de la production (depuis les directeurs d'usine jusqu'aux manoeuvres et aux kolkhoziens) qui découle d'une centralisation complète de l'économie, de la fusion, sous l'égide du Parti-Etat, de l'appareil politique et de l'appareil productif, de l'élimination de toute sanction du marché.

En fait, l'effondrement économique spectaculaire de l'ensemble de l'économie dite "socialiste" traduit la revanche, sous les coups de boutoir de la crise mondiale, de la loi de la valeur avec laquelle cette forme particulière de l'économie capitaliste avait, pendant des décennies, tenté de tricher à grande échelle.

2) En ce sens, la disparition de l'économie de type stalinien, la réintroduction en catastrophe des mécanismes du marché dans les pays de l'Est, n'ouvre aucune perspective réelle de relance de l'économie mondiale dont le maintien à flot depuis deux décennies repose également sur une tricherie avec cette même loi de la valeur. En effet, à part quelques exceptions et situations spécifiques (comme l'Allemagne de l'Est), l'ensemble des pays de l'Est, et particulièrement l'URSS, ne saurait constituer un nouveau marché pour la production des pays industrialisés. Les besoins y sont immenses, mais les moyens de paiement totalement absents et les conditions historiques actuelles interdisent toute mise en place d'un quelconque nouveau "plan Marshall". En effet, celui-ci a pu relever l'économie d'Europe occidentale de ses ruines parce qu'il intervenait dans une période de reconstruction faisant suite à la guerre mondiale. Aujourd'hui, en revanche, le développement dans les pays de l'Est d'une industrie compétitive se heurte de façon insurmontable à la saturation générale du marché mondial. Comme ce fut déjà le cas durant les années 70 dans les pays du "tiers-monde", les crédits occidentaux destinés à financer un tel développement dans les pays de l'Est ne pourraient aboutir à d'autre résultat que d'accroître encore leur endettement déjà considérable et alourdir, de ce fait, le far­deau de la dette qui pèse sur l'ensemble de l'économie mondiale.

3)  En fait, le mythe de la "sortie de la crise" par le "libéra­lisme" et les "reaganomics", et qui a connu son heure de gloire au milieu des années 1980, est aujourd'hui en train de crever comme une bulle de savon. Les prétendus "succès" des économies occidentales étaient en réalité basés sur une fuite en avant à corps perdu constituée principalement par un endettement gigantesque, notamment de la part de la première puissance mondiale, les Etats-Unis. Par d'énormes déficits de sa balance commerciale et de son budget, par une course effrénée aux dépenses d'armements, ce pays a permis de repousser pendant des années l'échéance d'une nouvelle récession ouverte, laquelle constitue, pour la bourgeoisie, la hantise majeure dans la mesure où c'est la manifestation de la crise qui met le mieux en évidence la faillite complète du mode de produc­tion capitaliste. Mais une telle politique, forme "occiden­tale" de la tricherie avec la loi de la valeur, ne pouvait qu'exacerber encore plus les contradictions de fond de l'économie mondiale. Aujourd'hui, l'entrée des Etats-Unis, de même que de la Grande-Bretagne, dans une nouvelle récession ouverte constitue une illustration de cette réalité. Cette nouvelle récession de la première économie mon­diale, au même titre que les précédentes, ne peut, à terme, qu'entraîner celle des autres économies occidentales.

4)  En effet, la fermeture du marché américain, qui se pro­file, va se répercuter (et a déjà commencé à se répercuter pour un pays comme le Japon) sur l'ensemble du marché mondial, faisant notamment plonger la production des pays d'Europe de l'Ouest (même si, dans l'immédiat, cette pro­duction se trouve soutenue en RFA par l'unification des deux Allemagnes). De plus, le facteur d'atténuation des effets et du rythme de la crise que pouvait constituer la politique de capitalisme d'Etat à l'échelle du bloc occidental pourra de moins en moins jouer son rôle avec la désagré­gation de ce dernier, désagrégation qu'entraîne nécessaire­ment la disparition du bloc adverse. Ainsi la perspective de l'économie mondiale est, plus que jamais, celle de la pour­suite et de l'aggravation de son effondrement. Pendant toute une période, les pays du centre du capitalisme ont pu repousser les manifestations les plus brutales de la crise, dont l'origine se situe pourtant en ce même centre, vers la périphérie. De plus en plus, comme un choc en retour, ces formes les plus extrêmes de la crise vont revenir frapper de plein fouet ces pays centraux. Ainsi, après le "tiers-monde", après les pays du bloc de l'Est, et même si elles disposent de plus d'atouts pour en atténuer quelque peu les dégâts, les métropoles capitalistes d'Occident sont inscrites sur la liste noire de la catastrophe économique.

5)  L'aggravation de la crise mondiale de l'économie capita­liste va nécessairement provoquer une nouvelle exacerbation des contradictions internes de la classe bourgeoise. Ces contradictions, comme par le passé, vont se manifester sur le plan des antagonismes guerriers : dans le capitalisme décadent, la guerre commerciale ne peut déboucher que sur la fuite en avant de la guerre des armes. En ce sens, les illu­sions pacifistes qui pourraient se développer à la suite du "réchauffement" des relations entre l'URSS et les Etats-Unis doivent être résolument combattues : les affronte­ments militaires entre Etats, même s'ils ne sont plus mani­pulés et utilisés par les grandes puissances, ne sont pas près de disparaître. Bien au contraire, comme on l'a vu dans le passé, le militarisme et la guerre constituent le mode même de vie du capitalisme décadent que l'approfondissement de la crise ne peut que confirmer. Cependant, ce qui change avec la période passée, c'est que ces antagonismes mili­taires ne prennent plus à l'heure actuelle la forme d'une confrontation entre deux grands blocs impérialistes :

  • d'une part, le bloc de l'Est a cessé d'exister comme l'illustre le fait que, dès maintenant, sa puissance dominante en soit réduite à lutter pour sa simple survie comme Etat ; la perspective de la situation en URSS est celle d'une réduction de ce pays à la seule Russie qui ne sera plus qu'une puissance de deuxième ordre, bien plus faible que les grands Etats d'Europe de l'Ouest ;
  • d'autre part, avec la disparition de sa principale raison d'existence, c'est-à-dire la menace militaire du bloc russe, le bloc occidental lui-même est entré dans un processus de désagrégation qui ne peut aller qu'en s'amplifiant dans la mesure où, comme l'a démontré depuis longtemps le marxisme, U ne peut exister de "super-impérialisme" domi­nant le monde entier.

6) C'est aussi pour cette dernière raison que la disparition des deux constellations impérialistes qui se sont partagées
le monde depuis plus de quarante ans porte avec elle la tendance à la reconstitution de deux nouveaux blocs : un bloc dominé par les Etats-Unis et l'autre dominé par un nouveau leader, rôle pour lequel l'Allemagne (du fait de sa puissance économique et de sa place géographique) serait la mieux placée. Mais une telle perspective n'est pas aujourd'hui à l'ordre du jour du fait :

  • de la relative faiblesse militaire de l'Allemagne actuelle (qui ne dispose même pas de l'arme atomique), faiblesse qui ne peut être surmontée du jour au lendemain ;
  • de la persistance formelle des structures d'organisation du bloc de l'Ouest (OTAN, CEE, OCDE, etc.) et, surtout, de l'importance de la puissance économique des Etats-Unis qui tendent à limiter la marge de manoeuvre des différents "alliés" (et qui vont freiner des quatre fers tout processus de renforcement de la puissance militaire de l'Allemagne) ;
  • du frein majeur que constitue le phénomène de décompo­sition qui affecte l'ensemble de la société et dont le chaos croissant qu'il provoque au sein de la classe dominante limite les capacités de celle-ci à se donner la discipline nécessaire à l'organisation de nouveaux blocs impérialistes.

7) En fait, si les structures héritées de l'ancienne organisa­tion du bloc occidental ont désormais perdu leur fonction première, elles sont utilisées, à l'heure actuelle, pour limiter la tendance croissante à la désorganisation, au "chacun pour soi", qui se développe au sein de la classe bourgeoise. En particulier, le chaos politique qui, d'ores et déjà, s'est ins­tauré en URSS (notamment sous la forme de l'exacerbation des multiples revendications nationalistes), et qui ne fera que s'accroître, contient une menace réelle de contamina­tion vers l'Europe centrale et occidentale. C'est bien là une des raisons majeures du soutien unanime dont bénéficie Gorbatchev de la part de toutes les fractions de la bourgeoisie occidentale. C'est aussi pour cette raison que la RFA, qui, avec la périlleuse opération d'absorption de la RDA, se trouve en première ligne de cette menace de chaos venue de l'Est, s'est convertie pour le moment en "fidèle" allié au sein de l'OTAN. Cependant, le fait même qu'un pays comme l'Allemagne, qui constituait un "modèle" de stabilité tant économique que politique, soit aujourd'hui durement secoué par le cyclone venu de l'Est en dit long sur la menace générale de déstabilisation qui pèse sur l'ensemble de la bourgeoisie européenne et mondiale. Ainsi, le futur que nous offre le capitalisme n'est pas seu­lement celui d'une crise insoluble aux effets économiques de plus en plus dévastateurs (famines dans les pays arriérés, paupérisation absolue dans les pays avancés, misère géné­ralisée pour l'ensemble de la classe ouvrière), il est aussi celui d'affrontements militaires de plus en plus brutaux là où le prolétariat n'aura pas la force de les empêcher, il est enfin celui d'un chaos grandissant, d'une perte de contrôle croissante par la classe dominante de l'ensemble de la société, d'une barbarie de plus en plus extrême et déchaî­née qui, au même titre que la guerre mondiale, ne peut avoir d'autre aboutissement que la destruction de l'humanité.

8) Le chaos grandissant au sein de la classe bourgeoise, l'affaiblissement qu'il représente pour elle, ne constituent pas en soi, à l'heure actuelle, une condition favorisant la lutte et la prise de conscience du prolétariat. En effet, en de nombreuses reprises, l'histoire a démontré que, face à une menace de la classe ouvrière, la bourgeoisie est parfaite­ ment capable de surmonter ses contradictions et antago­nismes internes pour lui opposer un front uni et redoutable. Plus généralement, la classe ouvrière ne saurait compter, pour combattre et renverser la bourgeoisie, sur la faiblesse de celle-ci mais avant tout et fondamentalement sur sa propre force. En outre, les années 1980 qui marquent l'entrée de la société capitaliste décadente dans sa phase de décomposition, ont mis en relief la capacité de la classe dominante à retourner contre le prolétariat les différentes manifestations de cette décomposition :

  • campagnes aclassistes sur des thèmes écologiques, huma­nitaires ou anti-fascistes contre les menaces sur l'environnement, les famines, les massacres et les manifes­tations de xénophobie ;
  • utilisation du désespoir, du nihilisme, du "chacun pour soi" découlant de la décomposition de l'idéologie bourgeoise pour attaquer la confiance en l'avenir de la classe, saper sa solidarité et l'enfermer dans les pièges corporatistes.

9) Ce poids négatif de la décomposition sur la classe ouvrière s'est fait notamment sentir autour de la question du chômage. Si ce dernier peut constituer un facteur de prise de conscience de l'impasse historique dans laquelle se trouve le mode de production capitaliste, il a plutôt contri­bué, tout au long des années 1980, à rejeter dans le déses­poir, le "chacun pour soi" et même la lumpénisation des secteurs non négligeables de la classe ouvrière, particuliè­rement parmi les jeunes générations qui n'ont jamais eu l'occasion de s'intégrer dans une collectivité de travail et de lutte. Plus concrètement, alors que dans les années 1930, dans des circonstances historiques bien plus défavorables qu'aujourd'hui (puisque dominées par la contre-révolution), les chômeurs avaient pu s'organiser et mener des luttes significatives, il n'en a rien été ces dernières années. En fait, il s'avère que, pour l'essentiel, seuls les combats massifs des ouvriers au travail pourront entraîner dans la lutte les sec­teurs au chômage de la classe ouvrière.

10) La capacité de la bourgeoisie à retourner contre la classe ouvrière la décomposition de sa société s'est particulièrement illustrée au cours de la dernière période avec l'effondrement du bloc de l'Est et du stalinisme. Alors que ce dernier avait constitué le fer de lance de la terrible contre-révolution qui s'était abattue sur le prolétariat entre
les années 1920 et les années 1960, sa crise historique et sa disparition, loin de déblayer le terrain politique pour le combat et la prise de conscience de la classe, ont au contraire provoqué au sein de celle-ci un recul très sensible dans la dynamique de cette prise de conscience. Le fait que le bloc "socialiste" ait péri de ses propres contradictions internes (exacerbées par la crise mondiale et le développe­ ment de la décomposition) et non de la main du prolétariat a, en effet, permis à la bourgeoisie d'accentuer la difficulté de ce dernier à dégager les perspectives de son combat, ainsi que le poids des illusions réformistes, syndicalistes et
démocratiques. Ce recul de la classe ouvrière est à la hau­teur de l'importance de l'événement qui l'a provoqué : il est le plus important qu'elle ait subi depuis la reprise historique de ses combats à la fin des années 1960 ; en particulier, il se situe à un niveau bien plus élevé que le recul qui avait accompagné sa défaite de 1981 en Pologne.

11) La profondeur indiscutable du recul actuel dans le pro­cessus de prise de conscience du prolétariat ne remet nullement en cause, cependant, le cours historique aux affron­tements de classe tel qu'il s'était développé pendant plus de deux décennies. En effet, l'ampleur de ce recul est limitée par le fait que :

  • contrairement aux années 1930 et au lendemain de la seconde guerre mondiale, ce n'est pas le prolétariat des pays centraux qui se trouve aujourd'hui en première ligne des campagnes démocratiques ; ce que la bourgeoisie uti­lise, c'est le "vent d'Est" provenant de régions où vivent des secteurs secondaires du prolétariat mondial ;
  • ce "vent d'Est", lui-même, a grandement perdu de son souffle avec les premiers résultats des politiques de "libéra­tion du marché" vantées comme remède enfin trouvé aux maux de l'économie de type stalinien ; l'aggravation irré­médiable de la situation économique, la perte du minimum de sécurité existant pour l'emploi et la consommation, ne peuvent que saper les illusions, à l'Est et à l'Ouest, sur les "bienfaits" du capitalisme "libéral" appliqué aux pays de l'Est ;
  • en dépit du désarroi qui pèse sur lui, le prolétariat n'a pas subi de défaite directe, d'écrasement de ses luttes ; de ce fait, sa combativité n'a pas été réellement entamée ;
  • cette combativité ne pourra qu'être stimulée par les attaques de plus en plus vives que la bourgeoisie sera contrainte de déchaîner contre lui et qui lui permettront de se rassembler sur son propre terrain de classe en dehors de toutes les campagnes aclassistes.

De façon plus fondamentale, le tableau de la faillite crois­sante de l'économie capitaliste sous toutes ses formes, et particulièrement celles qui dominent dans les pays avancés, va constituer un facteur essentiel de mise à nu des mensonges sur le thème du "capitalisme victorieux du socia­lisme" qui sont au coeur de la campagne idéologique déchaînée par la bourgeoisie contre le prolétariat.

12) C'est un chemin difficile et encore long qui attend la classe ouvrière pour parvenir à son émancipation. Il est d'autant plus difficile que, désormais, et à l'opposé des années 1970, le temps ne travaille plus pour elle du fait de l'enfoncement irréversible et croissant de l'ensemble de la société dans la décomposition. Mais pour elle, la classe ouvrière a le fait que son combat représente la seule perspective de sortie de la barbarie, le seul espoir de survie de l'humanité. Avec l'aggravation inéluctable de la crise du capitalisme, avec les luttes qu'elle devra nécessairement développer, la porte lui reste entièrement ouverte à la prise de conscience de sa tâche historique. Le rôle des révolutionnaires est de participer pleinement aux combats pré­sents de la classe afin de planter des jalons lui permettant de sortir la mieux armée possible de la situation difficile d'aujourd'hui et de mettre en avant avec assurance sa perspective révolutionnaire.

CCI, juin 1990.

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