Soumis par Révolution Inte... le
Dans le numéro 468 du Prolétaire (août-septembre 2003), organe de presse du Parti Communiste International (PCI), nous trouvons un article intitulé "Après les grèves du printemps, se préparer aux luttes futures" dans lequel cette organisation de la Gauche communiste se livre, au passage, à une attaque en règle contre le CCI. Dans la première partie de notre réponse au Prolétaire (publiée dans le précédent numéro de RI), nous avions mis en évidence les zigzags opportunistes du PCI dans son analyse de la lutte de classe. La deuxième partie de notre réponse se propose de réfuter les "arguments" du PCI et de rétablir la vérité face aux calomnies déversées par le Prolétaire n°468 contre le CCI.
L'article du Prolétaire n°468, après avoir critiqué le rôle anti-ouvrier des "appareils syndicaux" et des trotskistes dans le mouvement de grève du printemps dernier, affirme en effet : "A une autre échelle, le mouvement a agi également de révélateur pour les positions d'un groupe qui s'affirme être un représentant de la 'Gauche communiste', le Courant Communiste International. Comme lors des grèves de 1995, le CCI a en substance réagi devant le mouvement de ce printemps par une condamnation : la lutte était perdue d'avance, elle allait laisser 'le goût amer de la défaite chez des dizaines de milliers de prolétaires', 'les grèves qui ont paralysé les transports en commun constituent un obstacle supplémentaires à l'extension du mouvement'; il ne manquait même pas à ce couplet le refrain sur les 'préjudices' que feraient subir aux enfants de la classe ouvrière un blocage des examens ! Le CCI verrait-il dans les examens la voie de l'émancipation sociale pour les enfants de la classe ouvrière ? Les militants du CCI ne se cachent pas (et se glorifient même) d'avoir été 'hués' en divers endroits lorsqu'ils ont appelé à la reprise du travail. Ils justifient leur refus d'appeler les travailleurs à prendre leur lutte en main (comme nous le faisions), au nom d'une savante analyse selon laquelle on aurait été en présence d'une manœuvre de la bourgeoisie pour infliger une sévère défaite aux prolétaires ; voilà pourquoi il était nécessaire selon eux d'avertir les prolétaires du piège et de les inviter à ne pas se lancer dans une longue lutte. Le caractère spécieux de ces arguments que nous sert à chaque fois le CCI pour condamner les luttes ouvrières saute aux yeux : la pire des défaites est la défaite sans combat."
Ces attaques contre le CCI ne sont pas nouvelles. En effet, déjà
lors du mouvement de décembre 1995, le PCI avait publié
dans le n°435 du Prolétaire un article intitulé
"Le CCI contre les grèves" dans lequel il
accusait notre organisation :
- d'être "l'émule
de Thorez", le dirigeant stalinien français, qui
déclarait au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, que "la
grève est l'arme des trusts" ;
- de s'exprimer comme
"n'importe quel jaune" ;
- d'être des
"proudhoniens modernes" et des "déserteurs
(souligné par Le Prolétaire) de la lutte
prolétarienne".
Dans les numéros 258 et 259 de
RI nous avions largement répondu à ces attaques.
De toute évidence, notre réponse n'a pas convaincu nos
détracteurs puisque aujourd'hui le PCI persiste et signe.
Les calomnies du PCI contre le CCI
Comme nous l'avons démontré dans le précédent
numéro de RI, les zigzags du PCI concernant l'analyse du
mouvement de grèves du printemps dernier révèlent
qu'il est incapable d'avoir la moindre continuité dans son
analyse du rapport de forces entre les classes. La seule continuité
dont sait faire preuve le PCI, c'est celle des attaques calomnieuses
contre le CCI :
- le CCI aurait réagi par une
"condamnation" du mouvement du printemps dernier. Cette
affirmation purement mensongère n'est fondée sur aucune
citation de notre presse. N'importe quel lecteur un peu sérieux
pourra lui-même se rendre compte de la façon dont le CCI
a "condamné" le mouvement : "Face aux
attaques capitalistes, la lutte est nécessaire (…) Il est
clair aujourd'hui que la classe ouvrière n'a pas d'autre choix
que de lutter. Car si elle ne le fait pas, la bourgeoisie va
continuer à cogner toujours plus fort, sans retenue (…) Ce
n'est qu'en reprenant le chemin de la lutte que le classe ouvrière
pourra retrouver son identité en tant que classe, reprendre
confiance en elle-même, développer sur le terrain son
unité et sa solidarité (…) Malgré la défaite
qu'elle vient de subir, malgré le fait que cette lutte n'a pas
fait reculer le gouvernement (en particulier sur la question des
retraites), la classe ouvrière ne doit pas céder à
la démoralisation. Elle doit résister à l'idée
que la bourgeoisie veut lui mettre dans la tête : 'lutter ne
sert à rien'." (Tract diffusé par le CCI en
juin 2003 et publié dans RI n°337).
- le CCI aurait,
selon le PCI, refusé "d'appeler les travailleurs à
prendre leur lutte en main". Là encore sur quelle
citation de notre presse le PCI s'est-il appuyé pour asseoir
une telle affirmation ? Aucune ! Voilà en réalité
comment nous avions défendu concrètement (contrairement
au PCI qui s'est révélé incapable de faire la
moindre proposition concrète) la nécessité pour
la classe ouvrière de prendre ses luttes en main :
"Aujourd'hui, elle [la classe ouvrière] vient de perdre
une bataille, mais elle n'a pas perdu la guerre (…) Pour être
plus forts demain, développer un combat massif et uni, il
faudra :
- mettre en avant des revendications communes à
toute la classe ouvrière et ne pas se focaliser sur une
attaque spécifique à tel ou tel secteur ;
- étendre
immédiatement la lutte dès le début en envoyant
des délégations massives aux entreprises les plus
proches ;
- défendre la souveraineté des assemblées
générales qui doivent être des lieux où
les ouvriers doivent se regrouper massivement, des lieux de
discussion ouverts aux ouvriers de tous les secteurs ;
- déjouer
les syndicats visant à contrôler les assemblées
générales pour saboter la lutte et toute véritable
tentative d'extension.
Ce n'est que dans et par la lutte que la
classe ouvrière pourra prendre conscience de sa force,
retrouver confiance en elle-même. C'est en se confrontant aux
manoeuvres de sabotage des syndicats et des gauchistes, dans la lutte
elle-même, que les ouvriers prendront conscience qu'ils ne
peuvent compter que sur eux-mêmes." (Tract du CCI, publié
dans RI n°337).
"Les militants du CCI ne se cachent pas (et se glorifient
même) d'avoir été hués lorsqu'ils ont
appelé à la reprise du travail". Pour remettre
les pendules à l'heure, nous tenons à rappeler au PCI
que nos militants, n'ont pas seulement été hués
lorsqu'ils ont "appelé à la reprise du travail".
Au début du mouvement, ils ont été hués
parce qu'ils ont dénoncé au sein des assemblées
générales les manœuvres des syndicats et ont défendu
la nécessité d'étendre la lutte aux autres
secteurs ouvriers. Pour le vérifier, nos lecteurs peuvent se
reporter au bilan de notre intervention publié dans RI n°337.
Ils pourront y lire les deux passages suivants dans lesquels nous
relatons les circonstances dans lesquelles nous avons été
"hués" :
"Dès le 13 mai, dans une
AG départementale regroupant près de 500 grévistes
à Lyon et dirigée par l'intersyndicale FSU, FO, SUD,
CNT, nos camarades ont pu intervenir à deux reprises malgré
l'agressivité de l'intersyndicale qui présidait l'AG
(et notamment un ponte local de la LCR, représentant de la
FSU, qui a tenté de leur couper la parole par des altercations
du style : "Abrège. Commence d'abord par mettre ton école
en grève !"). Malgré le tir de barrage des
syndicats pour tenter de nous faire taire, un autre camarade
travaillant dans le secteur hospitalier est venu dans cette AG des
enseignants et a insisté sur la nécessité
impérative de traverser la rue pour aller chercher les autres
secteurs ouvriers qui subissent la même attaque sur les
retraites." (…)
"Dans d'autres AG
départementales, comme par exemple celle du 21 mai à
Nantes, nos camarades se sont directement affrontés aux
syndicats en affirmant haut et fort "L'unité de la lutte
ne passe pas par l'unité des syndicats !". Ils ont été
copieusement sifflés tout a long de leur
intervention".
D'autre part, nos camarades ont
effectivement été "hués" par les
syndicats et les gauchistes lorsqu'ils ont appelé à la
reprise du travail dès lors qu'il est apparu clairement que
les forces d'encadrement capitalistes avaient réussi leurs
manoeuvres visant à isoler les travailleurs de l'Éducation
nationale. Si nos militants les ont alors appelés à
cesser la grève, c'est justement parce que les manoeuvres
syndicales avaient entraîné celle-ci dans une impasse.
Poursuivre la grève, avec le blocage des examens, ne pouvait
conduire qu'à épuiser la combativité des
travailleurs en lutte, les conduire à une cinglante défaite
et à la démoralisation.
Voilà en réalité
les vraies raisons pour lesquelles nos militants ont été
"hués" par les syndicats et leurs appendices
trotskistes. Si les militants du PCI ne sont pas d'accord avec nos
interventions dans les AG, s'ils estiment que les syndicats avaient
raison de nous "huer" et de nous traiter de "jaunes",
qu'ils le disent franchement au lieu de raconter n'importe quoi dans
le seul but de nous calomnier (et de masquer leur propre opportunisme
vis-à-vis des syndicats !). Pour notre part, nous avons plus
d'une fois été dénoncés par la CGT comme
des "jaunes" et des "briseurs de grève" à
chaque fois que nos camarades prenaient la parole pour dénoncer
ses manœuvres de sabotage. Ce type d'insultes de la part des
défenseurs de l'ordre bourgeois n'est pas pour nous
surprendre. Mais il est lamentable et scandaleux que le PCI reprenne
à son compte les mêmes propos. Avant de nous faire des
leçons de morale, il serait préférable que les
militants du PCI assument leurs responsabilités face à
la classe ouvrière en disant ouvertement et publiquement
quelle était leur propre orientation dans la lutte face au
"barrage des bonzes syndicaux". Nous ne pouvons que
regretter que nos détracteurs n'aient pas fait entendre leur
voix dans la lutte elle-même, et notamment dans les AG. Comme
dit le proverbe "la critique est aisée mais l'art est
difficile" et "quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a
la rage".
Et pour boucler sa belle démonstration de
la "condamnation" du mouvement par le CCI, le PCI nous
adresse cette dernière tirade : "voilà pourquoi il
était nécessaire selon eux [les militants du CCI]
d'avertir les prolétaires du piège et de les inviter à
ne pas se lancer dans une longue lutte".
Décidément,
le PCI n'a pas fini de nous surprendre. Voilà ce qu'il
affirmait dans le numéro précédent du
Prolétaire, lorsqu'il dénonçait à juste
raison les manœuvres de sabotage syndicales : "ne pas avertir
les prolétaires, mais leur dire l'inverse, c'est tout
simplement se rendre complice de l'action anti-ouvrière du
collaborationnisme politique et syndical". Le virage à
180 degré que le Prolétaire a été obligé
d'opérer d'un numéro sur l'autre, avec pour objectif
d'attaquer le CCI en faisant flèche de tout bois, ne pouvait
que le conduire à dévoiler une fois encore
l'inconsistance de sa pensée. En tout état de cause, si
la véritable position du Prolétaire est celle de son
article du n°468, alors il est clair que le PCI se rend lui-même
"complice de l'action anti-ouvrière du collaborationnisme
politique et syndical" puisqu'il estime que nous n'avions pas à
avertir les ouvriers des pièges qui leur étaient
tendus. Le PCI nous reproche encore d'inviter les prolétaires
à "ne pas se lancer dans une longue lutte". Il est
clair que le PCI apporte aujourd'hui, de façon implicite, son
soutien à cette manœuvre syndicale que la CGT a toujours
promue : épuiser la combativité des ouvriers dans des
luttes longues et isolées. Visiblement le PCI a oublié
ce qu'il écrivait dans un tract diffusé dans les
manifestations du 16 décembre 1995 : "Et si FO et la CGT
se démènent bruyamment, c'est afin que la détermination
des grévistes s'épuise peu à peu dans une grève
interminable au lieu de se concentrer dans un affrontement généralisé
avec la bourgeoisie et son État." (souligné par
nous).
Et pour justifier une fois de plus son accord avec les méthodes
de lutte "radicale" des syndicats, le PCI affirme encore
que le CCI verrait "dans les examens la voie de
l'émancipation sociale pour les enfants de la classe ouvrière"
!
Là encore, le PCI falsifie ce que nous disons. Voici ce
qui est écrit dans le passage de notre article évoqué
par Le Prolétaire : "L'approche de la période
des examens est utilisée comme nouveau facteur de division du
mouvement : alors que les deux principaux syndicats dans l'éducation
nationale s'opposent résolument à tout boycott des
examens de fin d'année et à tout blocage des salles
d'examen, les éléments les plus combatifs sont poussés
au contraire par les syndicalistes les plus radicaux et par les
gauchistes à multiplier des actions-commandos de ce type. De
telles actions ne peuvent évidemment contribuer qu'à
isoler ces éléments combatifs et à les
discréditer en même temps aux yeux de l'ensemble de la
classe ouvrière dont les enfants sont exposés à
subir directement les préjudices du blocage des examens."
(RI n° 336)
Contrairement à ce que laisse
entendre Le Prolétaire, nous ne suggérons nullement que
les examens seraient "la voie de l'émancipation sociale
pour les enfants de la classe ouvrière". La seule
émancipation sociale pour la classe ouvrière et pour
ses enfants passe par le renversement du capitalisme ; et c'est ce
que les révolutionnaires doivent rappeler en permanence. Cela
dit, avec l'aggravation de la crise du capitalisme, chaque prolétaire
sait très bien que ses enfants seront de plus en plus menacés
par le chômage. Les études et les diplômes ne sont
pas considérés par les ouvriers comme le moyen d'une
"émancipation" ou même d'une "promotion"
sociale pour leurs enfants mais tout simplement comme le moyen de
leur éviter une misère noire et l'exclusion. Et une
telle préoccupation concerne y compris les ouvriers qui
pensent nécessaire la révolution communiste. Le royal
mépris avec lequel Le Prolétaire traite cette
préoccupation des familles ouvrières ne fait
qu'exprimer le point de vue anarchiste petit bourgeois qui est le
sien.
L'imbécillité de cet "argument" révèle au moins une chose : le PCI est d'accord avec les actions minoritaires et jusqu'au-boutistes des syndicats visant à rendre la grève impopulaire. Le blocage des examens, comme tout autre "action commando" (tels les barrages sur les routes ou le blocage des voies de chemin de fer qui ont la faveur de la CGT). C'est une conception de la lutte propre au "radicalisme" des anarchistes pour lesquels une petite minorité jusqu'au-boutiste peut par ce type d'action s'opposer au capitalisme. Là aussi, le point de vue du PCI rejoint celui des anarchistes.
Le lecteur pourra juger par lui-même du manque de sérieux
de ce groupe révolutionnaire qui se permet encore de faire au
CCI un cours de marxisme en nous rappelant (merci pour la leçon
!) que "la pire des défaites est la défaite sans
combat" (Le Prolétaire n°468). Que le PCI nous
permette de lui renvoyer l'ascenseur en lui rappelant ce que le
mouvement ouvrier nous a enseigné : la pire attitude que
puisse adopter un groupe révolutionnaire est justement celle
qui consiste à entraîner les ouvriers derrière
les méthodes de lutte des syndicats, à les embarquer
dans des aventures qui peuvent leur être fatales, accentuant
leur démoralisation et faisant le jeu de la bourgeoisie. Et
surtout, la pire faute que puissent commettre les militants
communistes, c'est de présenter les défaites de la
classe ouvrière comme des victoires (comme l'a fait le PCI
lors du mouvement de décembre 1995). C'est justement cette
démarche que la Gauche communiste (dont le PCI se réclame)
avait dénoncée en mettant en évidence qu'un des
principaux moyens avec lesquels la bourgeoisie avait infligé
au prolétariat la plus terrible contre-révolution de
son histoire a été justement de lui présenter
comme des "victoires" ses plus grandes défaites : la
"construction du socialisme en URSS" (c'est-à-dire
la victoire de la contre-révolution stalinienne), les "Fronts
populaires" des années 1930 (la "victoire de la
démocratie contre le fascisme" lors de la Seconde Guerre
mondiale).
Nous réaffirmons ici, n'en déplaise au
PCI, que la lutte longue et isolée des travailleurs de
l'Éducation nationale au printemps dernier s'est soldée
par une défaite. C'est grâce à cette défaite
cuisante pour toute la classe ouvrière que le gouvernement
Raffarin a pu non seulement faire passer son attaque contre les
retraites comme une lettre à la poste, mais s'est encore
permis d'en porter d'autres dès la rentrée de
septembre.
Les méthodes du PCI ne sont pas celles de la Gauche communiste
Lors du mouvement de décembre 1995, le PCI nous avait
traités de "jaunes", de "briseurs de grèves"
etc. sur la base d'une analyse du mouvement qu'aujourd'hui il rejette
(si l'on en croit ce qu'il écrit dans le n°468 du
Prolétaire) pour adopter une analyse proche de celle du
CCI (à moins qu'il ait encore changé sa position depuis
lors !). Avant de continuer à déverser ses calomnies
sur notre organisation, ce serait la moindre des choses :
- que le
PCI ait l'honnêteté d'admettre qu'il a commis une erreur
d'analyse lors du mouvement de décembre 1995 dans son article
du Prolétaire n°435 ;
- qu'il retire les
insultes déversées contre le CCI dans son article
intitulé "Le CCI contre les grèves"
(Le Prolétaire n°435) puisque les accusations qu'il avait
portées à l'époque contre notre organisation
n'ont aujourd'hui plus de raison d'être.
La méthode
avec laquelle le PCI mène la polémique avec le CCI, la
démarche qui l'anime (et qui est un pur produit de son
sectarisme), ce n'est pas celle d'un débat en vue de la
clarification sérieuse et argumentée des divergences
afin de dégager les orientations les plus claires pour le
combat de la classe ouvrière. Sa principale préoccupation,
c'est d'abord et avant tout de dénigrer le CCI en faisant
usage de la falsification, du mensonge et de la diffamation. Et pour
atteindre cet objectif, le PCI n'est pas à une contradiction
près. Peu lui importe la cohérence et la continuité
de son analyse de la lutte de classe. Ce qui lui importe c'est la
continuité dans son entreprise de dénigrement du CCI.
Nous tenons ici à rappeler que le mouvement ouvrier a toujours
banni de ses débats la calomnie, le mensonge et la
diffamation. Ce que Marx, Engels, Lénine, Rosa Luxemburg nous
ont enseigné, c'est que la polémique au sein du
mouvement ouvrier, aussi cinglante puisse-t-elle être, doit
toujours s'attacher à réfuter de façon
scientifique et avec des arguments sérieux les positions
erronées. La calomnie en guise d'arguments est une méthode
propre au milieu parasitaire dont la seule raison d'être est de
discréditer les organisations révolutionnaires. Que le
PCI s'approprie de plus en plus cette méthode du parasitisme
n'est pas pour nous surprendre. Il n'est pas inutile de rappeler à
nos lecteurs que cette organisation de la Gauche communiste n'a eu
aucun scrupule à flirter avec des éléments
parasites regroupés sous le nom pompeux de "Fraction
Interne du CCI" (voir notre article "Le PCI à la
remorque de la 'Fraction Interne du CCI'" dans RI n°328 )
Pour défendre sa petite boutique contre le CCI, tout est bon à
prendre pour le PCI (y compris la complaisance avec des voleurs et
des mouchards !) au mépris de tout principe. Voilà ou
mènent l'opportunisme et le sectarisme : à s'acoquiner
avec n'importe quel petit groupe de voyous qui vient lui lécher
les bottes pour l'entraîner dans un "front unique"
anti-CCI.
Encore une fois, nous ne pouvons que mettre en garde le
PCI contre cette dangereuse dérive.
GL