L'économie

Crise économique mondiale : catastrophe au coeur du monde industrialise

Avec l’été 1992, un flot d'annonces et d'événements inquiétants sont venus peindre un tableau particu­lièrement sombre de la situation économique mondiale. La bour­geoisie a beau répéter sur tous les tons que la reprise de la croissance se profile à l'horizon, s'accrocher au moindre indice apparemment positif pour justifier son opti­misme, les faits sont têtus et se chargent rapidement de la détrom­per. La reprise joue l’Arlésienne.

Crises et cycles dans l'économie du capitalisme agonisant, 2e partie (Bilan n°11, octobre-novembre 1934)

L'article ci-dessous est la deuxième partie d'une étude parue dans la revue Bilan en 1934. Nous avons publié dans le précédent numéro de la Revue internationale la première partie dans laquelle Mitchell reprend les bases de l'analyse marxiste du profit et de l'accumulation du capital en continuité avec les analyses de Marx et celles de Rosa Luxemburg.

L'explosion du chômage signe la faillite du capitalisme

L’ensemble de la classe ouvrière, dans tous les pays, tous les secteurs, toutes les entreprises, vit aujourd’hui avec cette inquiétude obsédante: comment échapper à la menace du chômage? Quel avenir la société actuelle réserve-t-elle à nos enfants? Que peut-on faire pour sortir de cette situation ?

Jamais depuis la dernière guerre mondiale le monde capitaliste n’avait connu un degré de misère et de barbarie tel que celui d’aujourd’hui. Les guerres ne cessent de se développer et le chômage croît sans fin. Dans les pays sous-développés, les massacres, les épidémies, les famines sont le lot quotidien de centaines de millions d’êtres humains ; dans les pays les plus industrialisés, une masse croissante d’ouvriers est jetée sur le pavé à chaque nouvelle vague de licenciements. Ainsi des Etats, tels l’Allemagne, qui nous avaient été présentés pendant des décennies comme des modèles de prospérité, ne sont plus épargnés par le développement du chômage massif.

La crise économique : La récession à visage découvert

Amplement utilisés pour répandre le poi­son nationaliste, les attentats du 11 sep­tembre ont aussi été exploités par la bour­geoisie pour détourner l'attention de la classe ouvrière des préoccupations socio­économiques et pour embrouiller sa cons­cience sur les véritables causes de la ré­cession d'ampleur qui se déploie actuelle­ment au niveau mondial. Contrairement à ce que nous raconte la classe dominante, la dégradation économique n'est pas le produit de l'effondrement des Twin Towers aux Etats-Unis, même si cela a pu constituer un facteur aggravant, en parti­culier pour certains secteurs économi­ques tels que le transport aérien ou le tourisme. Comme le soulignent les ex­perts de l'OCDE : « le ralentissement économique qui à débuté aux Etats-Unis en 2000 et qui a gagné d’autres pays s’est transformé en recul mondial de l’activité économique auquel peu de pays ou de régions ont échappé » (Le Monde du 21 novembre 2001). La crise économique actuelle n'a donc rien de spécifiquement américain. Selon les calculs savants du chateau de la Muette, la croissance dans les 30 pays de l'OCDE ne devrait pas dépasser 1% en 2001, ni en 2002. Le système capitaliste est bel et bien rentré dans sa cinquième phase de récession depuis le resurgissement de la crise sur l'avant-scène de l'histoire a la fin des années 60.

14e Congrès du CCI : Rapport sur la crise économique (extraits)

Le capitalisme est entré dans sa phase de décadence depuis plus de 80 ans. Il survit en plongeant l'humanité dans une spirale de crise ouverte : guerre généralisée - reconstruction - nouvelle crise . Alors que la stagnation et les convulsions du système durant la première décennie du 20° siècle débouchèrent rapidement dans la terrible boucherie de la première guerre mondiale, alors que la grande dépression de 1929 déboucha en dix ans à la tuerie encore plus sauvage de la seconde guerre mondiale, la crise qui a commencé à la fin des années 1960 n'a pu déboucher dans l'issue organique d'une nouvelle guerre généralisée, parce que le prolétariat n'a pas été défait.

Plus de trente ans d'aggravation de la crise économique (2)

Dans la première partie de cet article, paru dans le numéro précédent de Internationalisme, nous avons montré l’évolution de la crise économique du capitalisme depuis la fin des années 1960 suite à la période de reconstruction de l’après Deuxième Guerre mondiale. Dans cette deuxième partie nous allons nous attacher à démontrer que le monde capitaliste s ‘enfonce dorénavant dans une nouvelle récession mondiale, que la bourgeoisie se voit obligé de faire payer toujours plus fortement à la classe ouvrière.

Les délocalisations illustrent les lois de l'exploitation capitaliste (2005)

Les délocalisations sont utilisées à toutes les sauces dans la propagande de la bourgeoisie, à tel point que non seulement elles éclipsent toutes les autres attaques qui s’abattent sur le prolétariat, mais en deviennent même l’explication. Altermondialistes, gauchistes et partis de gauche occupent les avant-postes pour dénoncer "l’ultra-libéralisme" de patrons charognards et d’actionnaires assoiffés de juteux dividendes, qui, au milieu de différentes options possibles pour "un autre monde" choisiraient la politique du pire. Au contraire, dans cet article, nous allons montrer que les délocalisations résultent des lois les plus fondamentales qui régissent le système capitaliste lui-même.

Plus de trente ans d'aggravation de la crise économique (1)

La bourgeoisie n’est pas à une tromperie près. Au moment où la crise économique s’apprête à connaître à nouveau une brusque accélération, elle tente d’enfermer les ouvriers sur un faux terrain : celui de la lutte contre l’économie libérale et l’économie de marché. C’est cacher consciemment aux ouvriers que le grand ordonnateur de l’économie capitaliste et des attaques contre la classe ouvrière est l’Etat capitaliste lui-même.

Crise économique : trente ans de crise ouverte du capitalisme (III. les années 1990)

Nous consacrons la troisième partie de cette histoire de la crise capitaliste à la décennie des années 1990. Cette décennie n’est pas encore terminée mais les derniers trente mois ont connu une aggravation toute particulière de la situation économique[1].

Crise économique : trente ans de crise ouverte du capitalisme (II. les années 1980)

Dans le numéro précédent de la Revue internationale, nous avons vu que le capitalisme, confronté depuis 1967 à la réapparition de la forme ouverte de sa crise historique, a déployé les moyens d'intervention de l'Etat dans l'économie pour tenter de ralentir et de reporter ses effets les plus nocifs vers les pays plus périphériques, vers les secteurs les plus faibles du capital et, évidemment, sur l'ensemble de la classe ouvrière. Nous avons analysé l'évolution de la crise et la réponse du capitalisme pendant les années 1970. Nous allons voir maintenant cette évolution tout au long des années 1980. Cette analyse nous permet de comprendre pourquoi la politique menée par les Etats, c'est-à-dire « la politique d'accompagnement de la crise pour provoquer une chute lente et échelonnée », n'a apporté aucune solution sinon celle d'aggraver de plus en plus les contradictions de fond du capitalisme.

Après l'Asie, la Russie et l'Amérique latine - le catastrophe économique atteint le coeur du capitalisme

La crise financière qui s'était décla­rée il y a un peu plus d'un an en Asie du sud-est est aujourd'hui en train de prendre sa véritable ampleur. Elle a connu un nouveau rebond au cours de l'été avec l'effondrement de l'économie russe et des convulsions sans précédent dans les « pays émergents » d'Amérique la­tine. Mais ce sont maintenant les princi­pales métropoles du capitalisme, les pays les plus développés d'Europe et d'Amérique du nord qui se retrou­vent en première ligne avec une chute continue de leurs indices boursiers et des prévi­sions de crois­sance sans cesse revues à la baisse.

Crise économique - De la crise des pays "emergents" asiatiques au nouvel effondrement de l'économie mondiale

Nous publions ici le rapport sur la crise adopté lors du 12e Congrès du C.C.I. Ce rapport avait été rédigé en janvier 1997 et sa discussion dans toute notre organisation a servi de base à l'adoption à ce même congrès de la résolution sur la situation internatio­nale que nos lecteurs ont pu lire dans le n° 90 de cette revue. Depuis la ré­daction de ces documents, le développement de la crise économique du capital a été dra­matique­ment illustré par les soubresauts fi­nanciers qui ont affecté d'abord les désor­mais ex-“ dragons ” asiatiques à partir de l'été 1997, pour finalement s'étendre à toutes les places financières du monde, de l'Amérique Latine aux pays d'Europe de l'est, du Brésil à la Russie, jusqu'aux grandes puissances indus­trielles : Etats-Unis, Europe occidentale et surtout Japon.

Rapport sur la crise économique au 12° congrès du C.C.I.

Depuis 1989, les proclamations de la bour­geoisie sur la fin du communisme n'ont cessé de faire grand bruit. On nous a dit et répété que l'effondrement des régimes « communistes » était la preuve de l'impos­sibilité de créer une forme de société supé­rieure au capitalisme. On nous pousse aussi à croire que les pré­dictions du marxisme sur la désintégra­tion inévitable de l'économie capitaliste sont fausses et qu'elles ne sont justes que pour le marxisme lui même. Après tout, l'histoire n'a pas été témoin de l'ef­fondrement du capitalisme mais de celui du socialisme !

Guerre économique avec la Chine: La bourgeoisie essaye de diviser les ouvriers

La Chine serait devenue, selon la bourgeoisie, le nouvel atelier du monde. En effet, chaque jour les médias bourgeois nous abreuvent d’images et de reportages sur l’arrivée en masse en France, en Europe et même aux Etats-Unis, de chemises, pantalons et autres vêtements «made in China». Pour les bourgeoisies occidentales, il est sans aucun doute nécessaire de freiner, autant que possible, ce qui est appelé «la déferlante du textile chinois». Mais pour la classe ouvrière, la question est tout autre. Si aujourd’hui, les marchandises asiatiques envahissent les marchés occidentaux, c’est parce que, dans ces régions du monde, le coût dérisoire de la main d’œuvre permet de produire à très bas prix. Menant leur guerre économique, les différentes bourgeoisies nationales sont amenées à exploiter toujours plus férocement les prolétaires. Au nom des exigences de la concurrence, c’est donc dans une spirale de misère et d’exploitation accrues que le capitalisme tente d’entraîner toute la classe ouvrière, partout dans le monde.

Guerre commerciale avec la Chine - Une occasion pour diviser les ouvriers.

La Chine serait devenue, selon la bourgeoisie, le nouvel atelier du monde. En effet, chaque jour les médias bourgeois nous abreuvent d’images et de reportages sur l’arrivée en masse en France, en Europe et même aux Etats-Unis, de chemises, pantalons et autres vêtements "made in China". Pour les bourgeoisies occidentales, il est sans aucun doute nécessaire de freiner, autant que possible, ce qui est appelé "la déferlante du textile chinois." Mais pour la classe ouvrière, la question est tout autre. Si aujourd’hui, les marchandises asiatiques envahissent les marchés occidentaux, c’est parce que, dans ces régions du monde, le coût dérisoire de la main d’œuvre permet de produire à très bas prix. Menant leur guerre économique, les différentes bourgeoisies nationales sont amenées à exploiter toujours plus férocement les prolétaires. Au nom des exigences de la concurrence, c’est donc dans une spirale de misère et d’exploitation accrues que le capitalisme tente d’entraîner toute la classe ouvrière, partout dans le monde.

Crise économique : La descente aux enfers

La dernière récession de 2000-2001 a fortement mis à mal toutes les élucubrations théoriques à propos de la prétendue "troisième révolution industrielle" basée sur le microprocesseur et les nouvelles technologies de l’information, de même que le krach boursier a réduit à néant toutes les divagations sur l’avènement d’un "capitalisme patrimonial" supplantant le salariat par l’actionnariat participatif (!)... nième version du mythe éculé d’un "capitalisme populaire" où chaque ouvrier serait devenu "petit propriétaire" par la possession de quelques actions de "son" entreprise.

Le prolétariat face à l'aggravation dramatique de toutes les contradictions du capitalisme

La canicule de l'été 2003 a tragiquement révélé à la face du monde comment, en Europe aussi, le développement de la pauvreté et de la précarité exposaient les populations aux ravages de catastrophes dites naturelles inconnues jusqu'à récemment dans ces régions.

La crise économique signe la faillite historique des rapports de production capitalistes

Cela fait maintenant plus de deux ans et demi que la bourgeoisie annonce la reprise et qu'elle est obligée à chaque trimestre d'en reporter l'échéance. Cela fait aussi plus de deux ans et demi que les performances économiques sont systématiquement en deçà des prévisions forçant la classe dominante à les revoir constamment à la baisse. Commencée au second semestre 2000, la récession actuelle est d'ores et déjà l'une des plus longues depuis la fin des années 60 et, si des signes de reprise se font jour outre-atlantique, c'est encore loin d'être le cas pour l'Europe et le Japon.

Résolution sur la situation internationale 2002

La résolution sur la situation internationale du 14e Congrès, adoptée en mai 2001, était centrée sur la question du cours historique dans la phase de décomposition du capitalisme (Revue internationale n°106). Elle mettait très correctement en évidence l’accélération, aussi bien sur le plan de la crise que sur celui de l’enfoncement dans la guerre et la barbarie sur toute la planète, et elle examinait à la fois les problèmes et les potentialités d’une réponse prolétarienne. La résolution qui suit, proposée pour la Conférence extraordinaire du CCI à Pâques 2002, entend être un supplément à la première, à la lumière des événements du 11 septembre et de la "guerre contre le terrorisme" qui a suivi, qui ont largement confirmé les analyses générales du Congrès de 2001.

'Paix et prospérité' ou guerres et misère ?

Huit ans après son père, G.W. Bush commence son mandat de président des Etats-Unis d'Amérique. Son père nous avait promis "une ère de paix et de prospérité" à la suite à l'implosion du bloc de l'Est et l'explosion de l'URSS. Son fils hérite d'une situation de guerres et de misère généralisée qui n'ont fait que s'accentuer et s'étendre tout au long des années 1990. La situation du monde est réellement catastrophique.

L'aggravation de la crise signe la faillite du capitalisme

Napoléon, ce grand homme de la bourgeoisie, disait que la meilleure figure de rhétorique était la répétition. C'est ce que font les dirigeants des pays développés qui nous répètent tous les ans que cela ira mieux demain. Les ministres des finances et les dirigeants des banques centrales l'ont encore confirmé lors du dernier sommet du G7, début février, se félicitant que la reprise serait "plus ferme qu'espérée". Trichet, président de la Banque Centrale Européenne, soulignait même que ce sommet était arrivé à "une situation gagnante pour tout le monde", affirmant par là que les perspectives de croissance américaine allaient profiter à tous et en particulier à l'économie européenne.

Crise économique : la surproduction, maladie congénitale du capitalisme

Partout dans le monde et plus particulièrement en ce moment dans le carré des grands pays industrialisés, les prolétaires peuvent entendre cette mauvaise rengaine que jouent la bourgeoisie et ses sous-fifres de journalistes et d'économistes aux ordres : "Salariés, vous vivez au-dessus de vos moyens, il va falloir vous serrer la ceinture."

Crise économique - Le troc est-il un remède à la misère capitaliste ?

La presse s'est récemment fait l'écho de prétendus bouleversements du système de l'échange, en particulier en Argentine où pendant des mois il n'était plus possible de retirer des pesos et plus généralement de l'argent dans les banques."En Argentine, le troc est devenu un moyen de survie face à la crise économique. Ils sont plus de 6 millions, près du quart de la population à s'y adonner et à participer ainsi à une véritable économie parallèle. Un essor exceptionnel qui accompagne celui du chômage et de la pauvreté." (Libération du 22 août 2002) D'après cet article,"il existe à présent 8 000 clubs (de troc) dans le pays. Le premier d'entre eux est né en 1995, dans la banlieue de Buenos Aires, à l'initiative d'une dizaine de personnes (...) La vitesse avec laquelle (cette expérience) se développe en Argentine est sans précédent." En quoi consiste ce "troc" ? "Pour faciliter les échanges, les membres peuvent échanger des biens contre des creditos, une monnaie officieuse qui se présente sous forme de coupons d'une à cinquante unités. On peut s'en servir pour acheter des biens ou se procurer des services, s'offrir des leçons d'anglais, des consultations de médecins ou d'avocats."

Théories des crises et décadence : Notre réponse, I

Les convulsions économiques actuelles, la vague de licenciements qui frappe tous les travailleurs du monde et principalement ceux des pays les plus industrialisés, n'est pas sans semer de larges doute,., par rapport à la propagande assourdissante qui ne cesse de parler de la "bonne santé" et des "radieuses perspectives" de ce système social, justifiant une certaine inquiétude quant à son devenir.

Correspondance : Théories des crises et décadence, I

Nous publions ci-dessous un courrier que nous a fait parvenir un de nos contacts proches qui exprime en désaccord avec notre position sur les explications économiques de la décadence du capitalisme. Nous développons à la suite de ce courrier une réponse sur les bases de notreposition sur la question. Nous publierons dans un prochain numéro la deuxième partie de cet échange de correspondance.

Nationalisations, privatisations : c'est toujours la classe ouvrière qui est attaquée

Les nationalisations comme les privatisations sont toutes deux des moyens pour le capital national de s'adapter, dans des conditions historiques différentes, aux nécessités du marché et du contexte politique mondial. Et c'est toujours la classe ouvrière qui en fait les frais.

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