Soumis par CCI le
Dans sa presse, le CCI a constamment eu le souci d'opposer à la manoeuvre de la bourgeoisie et de ses syndicats les besoins réels de la classe ouvrière et les moyens qu'elle devait mettre en oeuvre pour pouvoir mener une véritable lutte contre l'ennemi de classe. Même si de tels objectifs n'étaient nullement réalisables face à la vaste offensive déployée par la bourgeoisie à l'échelle internationale en décembre 1995, il était primordial qu'une organisation révolutionnaire indique clairement à l'ensemble du prolétariat quelle était la véritable direction de la lutte ouvrière et comment s'armer pour les combats futurs que la classe aurait inévitablement à mener face aux attaques de la bourgeoisie. Pour cela, au lieu de mettre en avant des mots d'ordre abstraits, le CCI s'est appuyé sur le rappel d'un certain nombre d'expériences marquantes et fondamentales de luttes dans lesquelles le prolétariat avait démontré sa capacité d'imposer un rapport de forces à la bourgeoisie.
Ces expériences, telles que mai 68 ou la lutte de l'hiver 86/87 à la SNCF en France mais aussi le soulèvement prolétarien d'août 1980 en Pologne, font ressortir que la force de la lutte, sa capacité à s'élargir et à faire reculer la bourgeoisie sont étroitement liées à la faiblesse de l'encadrement syndical ou à la capacité de la classe ouvrière dans ses luttes de le remettre en cause et de se dégager de l'emprise syndicale. Elles démontrent que le prolétariat ne pourra développer sa lutte, déjouer les pièges de la bourgeoisie et prendre confiance en ses propres forces qu'en se confrontant aux syndicats.