Soumis par Revue Internationale le

Une brochure truffée d’accusations non fondées contre le CCI
Dans la jungle des sites qui se targuent de défendre les positions et la tradition du marxisme, il en est un, Controverses[1], qui a récemment consacré une brochure entière de plus de 60 pages à une attaque à 360 degrés visant notre organisation[2]. Les accusations sont des plus variées et couvrent pratiquement tous les plans : positions politiques, fonctionnement interne, comportement à l'égard des autres groupes. L’une d’entre elles, particulièrement diffamatoire, avance l’idée d’une «conspiration secrète du CCI visant à saboter le milieu politique prolétarien et tout ce qui pourrait lui faire de l'ombre». En d'autres termes, C. Mcl -c'est le pseudonyme de l'auteur du pamphlet - se présente comme le défenseur de la Gauche communiste et de ses valeurs fondatrices face aux prétendues attaques du CCI.
Avant de répondre aux accusations, nous estimons nécessaire d’en présenter l’auteur qui n’est autre qu’un ancien membre de notre organisation, C. Mcl qui, après l’avoir quittée en 2008, s’est distingué à travers son blogue «Controverses» par une attitude clairement hostile de dénigrement systématique du CCI, notamment en publiant en 2010 l'article Il est minuit dans la gauche communiste qui présente un bilan «fantaisiste», totalement négatif, des apports de la Gauche communiste qui s’est constituée en réaction à la dégénérescence de l'Internationale communiste et à la trahison des partis communistes dans les années 1930. Selon ce même bilan, l'expérience de la Gauche communiste constituerait un échec complet et les apports de Bilan et des autres expressions de la Gauche communiste[3] seraient inutiles. Ainsi, après avoir enterré frauduleusement l'histoire et la tradition de la Gauche communiste sous des tas de mensonges dans un précédent article, C. Mcl se présente aujourd'hui, encore frauduleusement, comme le défenseur de la Gauche communiste, avec une brochure basée, comme toujours, sur des mensonges et des mystifications. Soit C. Mcl n’est pas du tout conscient de ses contradictions, soit, comme d’autres avant lui, il fait sienne la devise : «plus le mensonge est gros, plus il a de chances de passer !».
En fait, la démarche de C. Mcl n’est pas originale, d’autres avant lui s’étant livrés à une entreprise de démolition ou dénaturation des valeurs et de la contribution de la Gauche communiste. Ainsi, par exemple, elle rappelle, sur le fond et la finalité, celle menée par un autre «illustre» personnage, M. Gaizka, qui avait inventé, au service de ses visées personnelles, une Gauche communiste espagnole[4] dont il serait l'héritier et le défenseur. Dans les deux cas, il existe cet objectif commun : se faire accepter dans le camp de la Gauche communiste par le biais d'un cheval de Troie, comme la fausse Gauche communiste espagnole[5] ou à travers la «disqualification politique» du CCI , au sein d’une démarche commune visant à disqualifier la Gauche communiste elle-même.
Comme nous le verrons également plus loin, le but de Controverses avec ce premier pamphlet (un second est en cours) va bien au-delà d'une simple polémique dans la mesure où le CCI aurait un comportement évoquant «un gangstérisme mafieux», si bien que nos «conceptions et pratiques doivent être dénoncées et fermement bannies», et que :
- « il est grand temps, une fois pour toutes, de mettre fin aux luttes internes quotidiennement provoquées dans le milieu politique prolétarien par les agissements du CCI à son encontre »
- « Oui, pour la première fois au sein de la Gauche Communiste, nous sommes confrontés à une conspiration secrète de la part du CCI destinée à saboter le milieu politique prolétarien et tout ce qui pourrait lui faire de l'ombre »[6].
Cette conclusion de Controverse reprend une à une, à l’encontre de notre organisation, les infamies que le CCI a dénoncées dans le milieu parasitaire, en s’appuyant sur la démarche politique du Conseil général de l’AIT à l’encontre des pratiques de Bakounine et ses adeptes.[7]
Nous ne pouvons - ni ne voulons - répondre à toutes les inepties présentes dans cette brochure. C’est donc délibérément que nous nous centrerons sur deux d’entre elles :
- La manière dont est disqualifiée la caractérisation que fait le CCI de la phase historique actuelle de la décomposition du capitalisme, au sein de la période de décadence ;
- L'accusation faite à notre organisation de discréditer et de détruire la Gauche communiste.
Pourquoi C. Mcl cible-t-il ces deux questions ?
- La «décadence du capitalisme» constitue l'épine dorsale de notre plate-forme politique, lui donnant une cohérence unique dans le milieu politique prolétarien. Démolir la décadence, ou même relativiser son importance, ce n’est pas seulement s’en prendre au CCI mais à la tradition de toute la Gauche communiste car c'est affaiblir les fondements de positions politiques cardinales dans cette période de décadence du capitalisme :
- la critique des syndicats comme étant nécessairement au service de l’État ;
- la critique de la libération nationale comme ne pouvant en rien être mise au service de la lutte de classe, mais seulement constituer une entrave fatale à celle-ci.
Rejeter la conception de la décadence du capitalisme et de son aggravation avec la phase de décomposition, c'est s’interdire de comprendre la période historique actuelle, différente de l’ascendance dont Marx était contemporain.
- De même concernant le parti, la conception de son rôle, de sa construction ne peuvent être posées sans prendre en compte la période historique concernée de la vie du capitalisme. Et, la référence à la Gauche communiste, coupée de la période historique, devient une abstraction stérile ne permettant pas que des leçons soient tirées. Ce courant fondamental du mouvement ouvrier cesse ainsi de constituer une source d’orientation et d’inspiration, pour devenir un gadget entre les mains de l’académisme et des sites de blogueur comme Controverses.
Pour un certain public, et ses maitres à penser, discréditer et détruire la Gauche communiste est une nécessité tellement évidente qu’il n’est pas nécessaire de le justifier. C’est là la philosophie de l’article de C. Mcl avec son attaque et ses accusations infâmantes.
L'étrange démarche de M. C. Mcl pour analyser la période historique
La caractérisation de la période historique actuelle, comme étant celle de la décadence du capitalisme, n'est pas une invention du CCI mais bien une conclusion à laquelle était parvenue la IIIe Internationale. Comme elle l'affirme dans son Manifeste, l'Internationale communiste a vu le jour au moment où le capitalisme avait clairement démontré son obsolescence. Dès lors, l'humanité entrait dans «l'ère des guerres et des révolutions». La TCI, autre composante importante de la Gauche communiste actuelle, défend également l'analyse de la décadence du capitalisme, mais de manière incohérente selon nous. Quant aux bordiguistes, s'ils sont aujourd'hui plutôt non convaincus par cette approche en raison d'une défense erronée de l'invariance[8] du marxisme, il faut se rappeler que Bordiga lui-même en était le défenseur en 1921. [9]
1. Quels arguments en faveur de l'analyse de la décadence face aux «critiques» de C. Mcl ?
Ceux-ci figurent dans une série d'articles que nous avons produits à la fin des années 1980, précisément en réponse à des positions critiques qui niaient l'analyse de la décadence du capitalisme. Nous en proposons ci-dessous quelques passages particulièrement significatifs :
- «... la tâche des révolutionnaires est la démonstration de la faillite historique du mode de production capitaliste, de la nécessité et de l'actualité du socialisme, des groupes politiques se grattent le nombril sur les 'formidables taux de croissance de la reconstruction". Abandonnent la conception marxiste de la succession des modes de production en rejetant la notion de décadence et ils s'échinent à prouver que "... le capitalisme croît sans arrêt au-delà de toute limite". Il n'est pas étonnant que sur de telles bases, en l'absence d'un cadre d'analyse cohérent de la période, ces groupes défendent une perspective défavorable pour la classe ouvrière et des préoccupations essentiellement académistes pour l'activité des minorités révolutionnaires.» [10]
Et de poursuivre :
- «Cependant tout comme dans les modes de production antérieurs, le capitalisme connaît également une phase de décadence qui commence dans la seconde décennie de ce siècle et est caractérisée par le frein qu'exerce le rapport social fondamental de production (le salariat qui à terme se traduit par une insuffisance de marchés solvables par rapport aux besoins de l'accumulation), devenu suranné, sur le développement des forces productives.»[11]
Ajoutant ensuite que :
- «La décadence d'un mode de production ne saurait se mesurer à la seule aune des indices statistiques. C'est à un faisceau de manifestations quantitatives mais également qualitatives et superstructurelles qu'il faut se référer pour bien saisir le phénomène. Nos censeurs feignent de les ignorer pour ne pas avoir à se prononcer, tout heureux d'avoir pu brandir un chiffre dont nous avons vu ce qu'il fallait en penser.»[12]
Enfin, nous rapportons les arguments développés en réponse à la FECCI[13], qui contestait à l'époque l'idée que le développement du capitalisme d'État était étroitement lié à la décadence du capitalisme :
- «Pour la FECCI cela n'est plus vrai. C'est le passage de la domination formelle à la domination réelle qui explique le développement du capitalisme d'État. Or, si cela était, nous devrions statistiquement constater une progression continue de la part de l'État dans l'économie puisque ce passage de domination se déroule sur toute une période et, de plus, cette progression devrait débuter au cours de la phase ascendante. Manifestement ce n'est pas du tout le cas. Les statistiques que nous avons publiées nous montrent une rupture nette en 1914. En phase ascendante la part de l'État dans l'économie est FAIBLE et CONSTANTE (elle oscille autour de 12%) alors qu'elle croît au cours de la décadence pour atteindre aujourd'hui une moyenne avoisinant les 50% du P.N.B. Ceci confirme notre thèse de l'indissoluble lien entre le développement du capitalisme d'État et la décadence et infirme catégoriquement celle de la FECCI.» [14]
Ainsi, le bilan dressé dans ces mêmes articles était le suivant :
- «Au terme de cette suite d'articles, il faut être aveugle comme nos censeurs pour ne pas voir la rupture constituée par la Première Guerre mondiale dans le mode de vie du capitalisme. Toutes les séries statistiques sur le long terme publiées dans l'article montrent cette rupture : production industrielle mondiale, commerce mondial, prix, intervention de l'État, termes de l'échange et armements. Seule l'analyse de la décadence et son explication par la saturation mondiale des marchés permet de comprendre cette rupture.[15]».
Tels sont quelques-uns des arguments que nous pouvons fournir en les reprenant de trois de nos articles écrits à l'époque par un défenseur convaincu de l'analyse de la décadence du capitalisme. Mais, si l'on recherche qui est l'auteur de ces articles, on a l'incroyable surprise de découvrir qu'ils sont tous les trois signés par C. Mcl qui les a effectivement écrits lorsqu'il était encore militant de notre organisation. Il nous semble donc que M. C. Mcl, avant de se déchaîner contre l'organisation dans laquelle il a milité pendant 33 ans, de 1975 à 2008, sans jamais remettre en cause ni la décadence ni l'analyse de la nouvelle période de décomposition, devrait d'abord s'assumer et répondre à ses propres contradictions.
2. Comment est-il possible que C. Mcl en révisant son analyse de la décadence ait pu parvenir à des conclusions aussi opposées
Pourquoi, lorsqu’il «révise» ses conclusions antérieures publiées dans la Revue internationale du CCI, C. Mcl se base-t-il sur des données différentes en entrée ? Et surtout comment justifie-il un tel changement concernant les données en question alors qu’elles sont censées rendre compte de la même réalité ? C. Mcl n’éprouve pas le besoin de se justifier sur ce fait. Pire, il ne cite pas la source des nouvelles données désormais utilisées, se satisfaisant d’un ton insolant et provocateur pour accompagner la présentation de ses nouveaux résultats et conclusions, demeurant muet comme une tombe sur ses nouvelles sources.
Intrigués par le mystère ainsi entretenu pas C. Mcl, nous avons procédé à quelques recherches pour enfin découvrir que ses dernières publications sur ce thème sont entièrement basées sur des données provenant d'un site web anglais, World in Data[16], basé à Oxford et financé par Bill Gates. Ce site se propose de souligner les aspects positifs du capitalisme qui est censé résoudre la pauvreté dans le monde. Mais l’entreprise est loin de faire l’unanimité puisque, sur le web, il existe de nombreux sites et blogs mettant en évidence que ces statistiques sont complètement faussées. En d'autres termes, M. C. Mcl et Controverses se font l'allié de Bill Gates en utilisant des statistiques peu fiables pour promouvoir « artificiellement » la longévité du capitalisme et enterrer la thèse de sa décadence.
3. Quelle est la méthode utilisée par M. C. Mcl pour élaborer ses analyses de la situation historique ?
Dans sa tentative euphorique de démontrer « la faillite politique totale de notre organisation », C. Mcl et son blog Controverses non seulement ne reculent devant rien mais ont acquis un certain savoir-faire dans l’art de jeter la confusion sur nos positions en les déformant et les falsifiant. Mais, cela n’y suffisant apparemment pas, c’est aux positions de Marx et Engels, que C. Mcl fait subir le même sort.
Ainsi, à la page 13 de sa brochure, C. Mcl conteste notre analyse selon laquelle l'effondrement du mur de Berlin et la propagande de la bourgeoisie qui s'en est suivie sur la défaite du communisme, la disparition de la classe ouvrière et la fin de l'histoire, ont provoqué un effondrement de la combativité et un reflux de la conscience de classe. Nous citons C. Mcl :
- «... la reconnaissance d'un reflux des luttes après 1989 par le CCI est totalement erronée pour trois bonnes raisons :
a) Premièrement, parce que ce recul remonte à 1974-75, soit quinze ans plus tôt.
b) Ensuite, il est impossible que la cause du reflux réside dans l'effondrement du bloc de l'Est puisque ce reflux est déjà à l'étiage en 1989 (graphe 4.1).
c) Enfin, l'impact de la chute du mur de Berlin n'influe aucunement sur l'intensité des conflits sociaux (graphe 4.1). Tout au plus peut-on déceler un micro-creux conjoncturel ... mais récupéré les deux années suivantes. En revanche, cet effondrement impacte sur le plan de la conscience comme facteur supplémentaire au déboussolement et à la perte d'identité de classe ».
Décortiquons un peu cette citation de C. Mcl :
- Dans un premier temps, elle suggère que, pour le CCI, le problème du recul se caractériserait en termes de jours de grève. Il peut alors, au moyen d’une statistique ad-hoc portant sur un nombre de grèves, invalider l’idée d’un recul à partir des années 1990. Ce qui peut faire illusion pour qui ne connaît pas notre analyse du recul dans la conscience de la classe ouvrière ;
- Dans un second temps, il fait comme si le CCI comprenait essentiellement le recul comme une question de diminution de la combativité de la classe ouvrière et non de conscience. Ce qui est faux, comme en atteste ce passage de nos Thèses sur la crise économique et politique dans les pays de l'Est, écrites au début d'octobre 1989, c'est-à-dire plus d'un mois avant le début de la désagrégation de l’URSS : «Un événement d'une telle ampleur se répercutera, et a déjà commencé à se répercuter, sur la conscience de la classe ouvrière, et cela d'autant plus qu'il concerne une idéologie et un système politique présentés pendant plus d'un demi-siècle par tous les secteurs de la bourgeoisie comme "socialistes" et "ouvriers". (…) C'est donc à un recul momentané de la conscience du prolétariat, dont on peut dès à présent -notamment avec le retour en force des syndicats- noter les manifestations, qu'il faut s'attendre. Si les attaques incessantes et de plus en plus brutales que le capitalisme ne manquera pas d'asséner contre les ouvriers vont les contraindre à mener le combat, il n'en résultera pas, dans un premier temps, une plus grande capacité pour la classe à avancer dans sa prise de conscience. En particulier, l'idéologie réformiste pèsera très fortement sur les luttes de la période qui vient, favorisant grandement l'action des syndicats.»
On ne peut évidemment pas parler d’erreur, d’exagération, ni même de parti-pris quand on voit la manière avec laquelle C. Mcl. tente de décrédibiliser le CCI en recourant à des contre-vérités aussi facilement vérifiables puisqu’en effet le CCI était alors la seule organisation du milieu prolétarien à mettre en évidence que l’effondrement du bloc de l’Est signifiait des difficultés accrues pour le prolétariat. Il s’agit là d’un grossier mensonge éhonté.
Mais rien n’arrête C. Mcl dans sa quête des moyens les plus fous au service de son entreprise de démolissage, notamment s’agissant de la phase de décomposition du capitalisme. De façon très téméraire, il fait appel au Manifeste du parti communiste pour lui venir en aide en invoquant ce passage relatif (selon lui) à la décomposition au sein des sociétés du passé se traduisant par la destruction des deux classes en lutte : «Homme libre et esclave, patricien et plébéien, baron et serf, maître de jurande et compagnon, en un mot oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené une guerre ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée, une guerre qui finissait toujours soit par une transformation révolutionnaire de la société tout entière, soit par la destruction des deux classes en lutte». (Souligné dans le texte original)».
Le Manifeste n’évoquant pas la possibilité d’une phase de décomposition de la société sous le capitalisme alors qu’il le fait pour les sociétés antérieures, C. Mcl concède qu’un tel phénomène puisse exister sous le capitalisme mais seulement de façon très limitée. L’explication est très intéressante : «... si un tel 'blocage' du rapport de force entre les classes peut exister durant quelques années dans le capitalisme, il est inconcevable à moyen et long terme car les impératifs requis par l'accumulation du capital ne laissent aucune place à cette possibilité sous peine de ... blocage économique cette fois!». (souligné par nous)
C. Mcl. évite sans vergogne l’explication légitime au fait que Marx ne parle pas de la décomposition du capitalisme. Celle-ci réside, non pas, comme le dit C. Mcl, dans le fait qu’il ne pouvait s’agir que d’un phénomène temporaire, mais bien dans cette évidence que cela lui était impossible, comme à tout marxiste le plus profond soit-il, pour les deux raisons suivantes :
- d’une part, ce sont 140 ans qui séparent l’écriture du Manifeste de 1848 et l’ouverture de la phase de décomposition ;
- d’autre part, la phase de décomposition n’était pas une phase obligée au sein de la décadence, mais le produit à un moment donné de celle-ci, de l’incapacité des deux classes antagoniques d’apporter leur solution propre à la crise
Cette anecdote nous amène à évoquer ici les capacités de C. Mcl à faire entrer la réalité dans ses schémas, lorsque celle-ci a le tort de s’en éloigner un peu trop. Nous ignorons s’il a ainsi réussi à duper ses « followers », si toutefois il en a.
Le CCI est-il en train de discréditer et détruire la Gauche communiste ?
C’est ce que défend C. Mcl en développant son réquisitoire selon trois axes :
- Le débat interne au sein du CCI ;
- La politique anti-guerre du CCI ;
- La politique du CCI à l'égard du MPP (Milieu Politique Prolétarien), accusant notre organisation d’une dérive bordigo-monolithique.
1. Sur nos débats internes et la manière de rendre compte à l'extérieur de l’organisation
Pour étayer la thèse cocasse de la dérive bordigo-monolithique du CCI, C. Mcl commence par tenter de ridiculiser notre méthode de débat :
«Le point de départ d'un débat est avant tout le cadre partagé par l'organisation, adopté et précisé par les différents rapports de ses congrès internationaux» ... autrement dit, le périmètre d'un débat dans le CCI est strictement limité à pouvoir ergoter sur les points et les virgules des textes cadres et résolutions. En dehors de cela, toute contribution remettant ce cadre en question ou posant un autre cadre est sermonné car il ne peut qu'être « Une manière, insidieuse, de mettre en doute l'analyse de l'organisation [...] un mode d'argumentation fallacieux ».
Le problème est que C. Mcl, après avoir abandonné le CCI, a aussi complètement abandonné la méthode scientifique marxiste qui veut que tout pas vers la vérité s'accomplisse dans la critique la plus profonde du passé, des positions antérieures. C'est le sens de la définition, comme point de départ de l'analyse, du cadre commun formulé par l'organisation. Sans cette approche, tout développement aboutirait au chaos et serait totalement improductif.
C. Mcl nous reproche encore de ne pas développer suffisamment notre débat interne, de publier très peu de textes exprimant des divergences à l'extérieur, et de renvoyer la publication de ces textes aux calendes grecques. Ce que C. Mcl omet de dire à cet égard, c'est que :
- l'organisation s'est dotée depuis le début de son existence d'outils très efficaces de débat interne, que sont les bulletins internes, abusivement utilisés par C. Mcl pour rédiger ce pamphlet mensonger ;
- le CCI publie après chacun de ses congrès un bilan politique dans lequel sont rapportés tous les éléments critiques qui ont pu être développés en son sein ;
- la publication de textes divergents à l'extérieur a pour fonction, le cas échéant, de faire connaître à la classe ouvrière des éléments de débat interne qui peuvent l'intéresser, que cette publication ne répond donc pas à un droit des militants, mais à la nécessité politique de l'organisation de présenter avec la plus grande clarté ses éléments de débat à la classe ouvrière ;
- depuis notre naissance en tant qu'organisation jusqu'à aujourd'hui, de nombreuses contributions de débat ont été publiées à l'extérieur, y compris celles rédigées par C. Mcl, à l’occasion du débat sur la signification des «30 glorieuses».
Contrairement aux accusations portées contre nous par C. Mcl, nous sommes une organisation qui, de manière convaincue et responsable, communique au monde extérieur les problèmes, les divergences et - lorsqu'elles se présentent - les situations de crise, mais d'une manière politique apte à être comprise et capable de stimuler nos lecteurs. D'autre part, il est clair que ceux qui suivent notre vie interne dans le seul but d'espionner par le trou de la serrure, croyant regarder un reality show, peuvent être déçus que tout ne soit pas rapporté à l'extérieur. Nous ne le regrettons pas du tout.
2. La déclaration commune est-elle un bluff du CCI ?
Le deuxième réquisitoire anti-CCI de C. Mcl concerne notre Appel aux groupes de la Gauche Communiste pour une Déclaration Commune (DC)[17] contre la guerre en Ukraine. Outre le fait qu'il se plaint du nombre limité de groupes auxquels nous avons envoyé nos appels[18], C. Mcl élabore toute une théorie selon laquelle notre appel serait un échec complet car :
- le PCI coréen, après avoir adhéré à la Déclaration Commune, s'en serait distancié en optant pour l'initiative NWBCW (No War but the Class War) la TCI ;
- l'IOD (Istituto Onorato Damen) elle-même n'aurait pas confirmé son adhésion à la Déclaration Commune en n'endossant pas l'Appel qui a suivi ;
- IV (Internationalist Voice) elle-même n'aurait aucune valeur, n'étant en fait qu'une section bis suédoise.
Il s'agit donc, pour C. Mcl, de montrer que l'initiative de la JD n'est qu'un bluff et qu'elle n'a pas réuni d'autre groupe que le CCI lui-même : «... quel flop ! Que reste-t-il alors comme milieu politique autour du CCI ? Sa seule section-bis cachée en Suède : Internationalist Voice ! Telle est la raison de la diatribe actuelle du CCI : isolé et esseulé, il ne lui reste plus que la politique de la terre brûlée visant à détruire tout ce qui se fait en dehors de lui dans le milieu révolutionnaire[19]»
Une fois de plus, l'attitude de Controverses est à l'opposé d’une attitude responsable et militante qui doit être celle de groupes de la Gauche communiste face à la Guerre : plutôt que de critiquer les autres groupes pour leur refus d'adhérer (bordiguistes et damenistes) et les hésitations de ceux qui avaient initialement adhéré (PCI et IOD), elle reproche au CCI d'essayer de construire une réponse commune à l'ensemble de la Gauche communiste!!!!
3. Le CCI poursuit-il une politique occulte de destruction du MPP ?
La dernière ligne d'attaque contre le CCI est l'accusation de vouloir détruire le Milieu Politique Prolétarien (MPP), le grief à notre encontre semblant être notre position maintes fois exprimée, en particulier envers la TCI (mais aussi envers les Bordiguistes) qu'ils ne sont pas à la hauteur des responsabilités requises par la situation historique actuelle à cause de leur opportunisme viscéral (dont le sectarisme est une expression, en particulier en ce qui concerne les Bordiguistes) : «... la politique du CCI à l'égard de ses dissidents, de la TCI et du milieu politique prolétarien est sans précédent et totalement étrangère au mouvement ouvrier, elle relève plus de celle menée par Bakounine pour «discréditer» et «faire disparaître» l'AIT. Elle fait honte à la Gauche Communiste et doit être dénoncée et bannie.»[20]
À l’appui de ses accusations, C. Mcl exhibe une série de citations volées dans nos documents internes et présentées sous un jour qui en déforme complètement le contexte et la cible, comme par exemple :
- «Il faut que l'organisation [le CCI] soit la plus claire et homogène sur le but de notre politique vis-à-vis du BIPR [TCI] : ce qui importe est de discréditer ... le BIPR ... qu'il disparaisse sur le plan politique. Si cette politique aboutit à sa disparition physique, tant mieux»[21]
Cette accusation de vouloir détruire les autres groupes du MPP, de «saboter le milieu politique prolétarien et tout ce qui pourrait lui faire de l'ombre», n'est pas nouvelle et rappelle beaucoup celle que nous avons déjà dû réfuter à l'encontre d'un autre personnage argentin que nous avons signalé dans notre presse sous le nom de Citoyen B, qui, en 2004, a pris la peine d'écrire toute une «Declaracion del Círculo de Comunistas Internacionalistas : contra la nauseabunda metodologia de la Corriente Comunista Internacional[22]» et de nombreux autres articles contenant une série d'accusations extrêmement graves à l'encontre du CCI.
Cette action de calomnie malhonnête a malheureusement été soutenue à l'époque par le groupe connu aujourd'hui sous le nom de TCI, Tendance Communiste Internationale et qui s'appelait à l'époque BIPR, Bureau International pour le Parti Révolutionnaire. La déclaration et tous les autres articles exprimant des accusations inventées par le groupe autoproclamé dirigé par le citoyen B étaient régulièrement publiés sur le site web du BIPR, et nos protestations et avertissements adressés au BIPR lui-même, au sujet des mensonges contenus dans ces articles et de la dangerosité de ce citoyen B, sont restés sans effet. Jusqu'à ce qu'une délégation du CCI se rende en Argentine et rencontre le groupe au nom duquel le citoyen B avait écrit les différents articles de dénonciation et qui ignorait totalement qu'il avait été si ignoblement utilisé. Ce n'est qu'après que nous ayons publié une déclaration de ce groupe niant et dénonçant les agissements de ce Citizen B que le BIPR a dû faire marche arrière avec les articles contre nous qu'il avait publiés et qui, l'un après l'autre, ont discrètement disparu du site, sans toutefois aucune explication de la part du BIPR -aujourd'hui TCI- disparu du site.
C'est donc sur base de ce comportement impardonnable que notre organisation a pris la responsabilité d'envoyer une Lettre ouverte du CCI aux militants du BIPR (Décembre 2004) dans laquelle nous affirmions ce qui suit : «Nous avons toujours considéré jusqu'à présent qu'il était de l'intérêt de la classe ouvrière de préserver une organisation comme le BIPR. Ce n'est pas votre analyse concernant notre propre organisation puisqu'après avoir affirmé dans votre réunion avec la FICCI de mars 2002 que « si nous sommes amenés à conclure que le CCI est devenu une organisation “non valable”, alors notre but sera de tout faire pour pousser à sa disparition » (Bulletin de la FICCI n° 9) vous avez maintenant entrepris effectivement de tout faire pour atteindre ce but. [...]
Camarades, nous vous le disons franchement : si le BIPR persiste dans la politique du mensonge, de la calomnie et, pire encore du «laisser dire» et du silence complice devant les agissements des groupuscules dont c'est la marque de fabrique et la raison d'exister, tels le «Circulo» et la FICCI, alors il fera la preuve qu'il est devenu lui aussi un obstacle à la prise de conscience du prolétariat. Ce sera un obstacle non pas tant pour le discrédit qu'il pourra apporter à notre organisation (les derniers événements ont montré que nous étions capables de nous défendre, même si vous estimez que « le CCI est en voie de désagrégation »), mais par le discrédit et le déshonneur que ce type de comportements inflige à la mémoire de la Gauche communiste d'Italie, et donc à sa contribution irremplaçable. Dans ce cas, effectivement, il sera préférable que le BIPR disparaisse et « notre but sera de tout faire pour pousser à sa disparition » comme vous le dites si bien. Il est clair, évidemment, que pour atteindre ce but nous emploierons exclusivement des armes appartenant à la classe ouvrière en nous interdisant, cela va de soi, le mensonge et la calomnie.»
Voilà notre véritable position que C. Mcl a si malicieusement tenté de falsifier, en occultant toute l'histoire qui la sous-tend.
Ce qui est vraiment honteux, c'est le comportement totalement immoral de C. Mcl, imprégné d'idéologie petite-bourgeoise, qui déchaîne ce qu’il y a de plus vil contre une organisation comme la nôtre qui cherche à maintenir vivantes les valeurs de la Gauche communiste et du mouvement ouvrier en général, contre les dérapages opportunistes et les alliances avec les divers mouchards et parasites qui circulent dans le milieu politique. En différentes circonstances, notre organisation a souvent pris la responsabilité d'avertir les autres organisations des nombreux glissements dont elles sont victimes, mais nous n'avons jamais manqué de leur exprimer notre solidarité révolutionnaire et notre reconnaissance de leur appartenance à la filiation politique que nous avons en commun. Notre objectif n'est pas de détruire les autres organisations, mais de les empêcher de se détruire elles-mêmes en devenant des ennemis de la classe ouvrière.
Que sont réellement Controverses et l’individu C. Mcl ?
Pour conclure cet article, nous pouvons nous demander qui est cet individu qui a lancé une attaque aussi virulente contre notre organisation. Comme indiqué précédemment, C. Mcl est un ancien militant du CCI qui a également eu l'audace de se présenter [23] dans la même brochure :
- «Militant du Courant Communiste International dès 1975, je lui dois ma formation, mais aussi l'héritage de ses incohérences politiques et organisationnelles. Hors de ses rangs à l'automne 2008, il m'a fallu plusieurs années pour en faire un bilan critique dont je livre ici les premiers éléments.»
Comme il le rapporte, C. Mcl était membre de notre organisation depuis pas moins de 33 ans, au cours desquels il n'a jamais remis en question aucun des points clés de notre plate-forme ! Jusqu'en 2008, c'est-à-dire pendant la plus grande partie de sa vie politique, il a approuvé et défendu les positions du CCI sur la décadence, la décomposition, la politique à l'égard du milieu politique prolétarien, la dénonciation du parasitisme, etc. et a été membre de l'organe central international du CCI. Mais après 2008, pourquoi a-t-il changé d'avis ? Une petite piqûre de rappel s'impose donc.
Après les premières années du 21ème siècle, l'organisation s'est rendu compte que si le cadre d'analyse de la période historique du déclin du capitalisme restait valable, certains aspects méritaient d'être clarifiés. En particulier, le développement économique de pays comme la Chine nécessitait une explication[24]. D'autre part, l'argument utilisé dans notre brochure sur la décadence selon lequel la reprise économique mondiale du capitalisme après la Seconde Guerre mondiale était due au processus de reconstruction, position partagée par tous les autres groupes du milieu politique, n'était plus convaincant car en contradiction avec le cadre d'analyse du mode de production capitaliste que nous défendons. Cela a conduit à un débat au sein de l'organisation avec la participation de l'ancien militant C. Mcl et qui a vu la réalisation de 5 articles de débat publiés à l'extérieur de l’organisation dans la Revue Internationale (n°136, 138, 141) sous le titre «Débat interne du CCI sur les questions économiques». Avant l’ouverture de ce débat dans la presse, C. Mcl avait été désigné pour mettre à jour notre brochure sur la décadence, mais lorsque dans le débat il commença à développer des positions en contradiction avec les fondements de notre plateforme et du marxisme, tout en défendant l’idée qu’elles étaient parfaitement compatibles[25], il n’était pas possible de laisser à ce camarade le soin de mettre à jour une nouvelle brochure sur la décadence.
Cette décision de l'organisation n'a probablement jamais été digérée par C. Mcl. Celui qui se considérait comme l’expert en la matière a, par orgueil blessé, commencé à protester, en faire une affaire personnelle et développer une attitude de plus en plus hostile. Il commença à accuser l'organisation de tous les maux possibles et à ne même plus en respecter les règles de fonctionnement. Finalement, C. Mcl a quitté l'organisation sans poursuivre la défense de ses divergences. Comme on peut le constater une fois de plus, ce n'est pas le CCI qui fait obstacle au débat, mais des comportements en son sein tout à fait étrangers au militantisme révolutionnaire.
Une fois sorti de l'organisation, C. Mcl est parti dans une dérive politique complète. La position qu'il avait développée sur l'économie l'a amené à rejeter finalement la position marxiste, en adoptant une approche économiciste et en s'associant à des éléments académiques, comme Jacques Gouverneur, avec qui il a écrit un livre «Capitalisme et crises économiques», dans lequel il rejette la vision catastrophique du marxisme.
Un autre exemple est donné par une nécrologie[26] publiée dans Controverses et signée par Philippe Bourrinet[27], un autre élément également furieusement hostile au CCI. La nécrologie est consacrée à un certain Lafif Lakhdar, «intellectuel arabe, écrivain, philosophe et rationaliste, militant en Algérie, au Moyen-Orient et en France. Surnommé le « Spinoza arabe ». Décédé à Paris le 26 juillet 2013 ». Naturellement, l'attente de ceux qui s'apprêtent à lire une nécrologie sur un site sous-titré « Forum pour la Gauche Communiste Internationaliste », est d'apprendre l'existence d'un militant révolutionnaire ayant participé à des organisations de la Gauche Communiste ou, au moins, à des groupes prolétariens et non contre-révolutionnaires. Et au lieu de cela, nous apprenons, en lisant la même notice nécrologique, à propos de ce personnage, que :
- «avec d'autres intellectuels marxistes ou marxisants, il a été -comme Michel Raptis (Pablo)- l'un des conseillers de Ben Bella ».
- En octobre 2004, il a codirigé avec plusieurs écrivains arabes libéraux un Manifeste publié sur Internet (www.elaph.com; www.metransparent.com) appelant l'ONU à créer un tribunal international pour poursuivre les terroristes, les organisations ou les institutions incitant au terrorisme.»
- Avec le philosophe Mohammed Arkoun (1928-2010), il participe depuis 2009 au programme Aladin de l'UNESCO, un « programme éducatif et culturel » lancé sous le patronage de l'UNESCO, de Jacques Chirac et de Simone Veil »[28].
En clair, à qui cette nécrologie était-elle relative ? A quelqu'un qui fut au service du président algérien, qui envoya une lettre-manifeste à l'ONU, ce « repaire de brigands » (comme disait Lénine) pour faire le procès de tous les terroristes, et qui fut finalement fourgué par l'UNESCO dans un programme promu par Chirac !!! Comme on le voit, il y a de quoi comprendre où mène le choix suicidaire de déclarer la Gauche communiste morte : au néant absolu si ce n’est au camp ennemi.
Que C. Mcl veuille être universitaire, cela ne nous pose aucun problème. Ce que nous ne pouvons tolérer en revanche, c'est qu'un élément qui aime jouer au marxologue et qui a clairement abandonné toute référence à la tradition de la Gauche communiste et même au marxisme, puisse accuser les autres de détruire la Gauche communiste alors qu'il a lui-même participé à sa destruction en affirmant, entre autres, qu’il était « minuit dans la Gauche communiste » ; que quelqu'un comme lui qui a sciemment manipulé les citations du CCI, du Manifeste communiste de Marx-Engels, de Rosa Luxemburg et de la GCF (cf. § 2. 3) puisse se permettre de retourner la même accusation contre le CCI[29]; qu'un individu qui n'est qu'un blogueur tente de se présenter comme quelque chose de sérieux et de solide, avec une organisation appelée « Controverses » qui n'est qu'un site de façade, et puisse contester l'histoire, la structure, l'activité militante d'une organisation comme la nôtre, mais aussi de tous les autres groupes de la Gauche communiste qui, pour faibles et coupables d'opportunisme qu'ils soient, n'en sont pas moins une réalité du camp prolétarien, et non pas une bouffonnerie comme Controverses.
Ezechiele, 20 novembre 2024
[2] CCI : Le pôle idéaliste de la Gauche Communiste, Cahier Thématique n°3
[4] Lire à ce propos Nuevo Curso et la «gauche communiste espagnole» : Quelles sont les origines de la gauche communiste ?
[6] « Le pôle idéaliste ... », pag.61 et 63. Il est important de noter que dans ces deux derniers passages, C. Mcl reprend, presque mot pour mot, des citations du texte d'Engels «Le Conseil général à tous les membres de l'Internationale», avertissement contre l'Alliance de Bakounine. C. Mcl, qui a abjuré le concept de parasitisme, qui s'est excusé publiquement auprès de tous les autres dénigreurs de la Gauche communiste et du CCI pour avoir lui-même partagé l'analyse du CCI sur le danger du parasitisme, se permet aujourd'hui de reprendre les mots d'accusation d'Engels contre les premières expressions du parasitisme dans le Mouvement ouvrier représenté par Bakounine et l'Alliance internationale des socialistes démocrates.
[7] Lire à ce sujet notre article Questions d'organisation, III : le congrès de La Haye de 1872 : la lutte contre le parasitisme politique.
[8] Nous parlons de défense erronée parce qu'il y a effectivement des principes qui restent invariants dans le marxisme, mais le «deuxième Bordiga», celui qui est revenu à la politique à la fin de la Deuxième Guerre mondiale en participant à la fondation du PCInt 1943-45, a fait de l'invariance une règle pour toute position, précipitant le parti vers les positions de l'époque du Manifeste communiste de 1848.
[9] Polémique : Comprendre la décadence du capitalisme (4) Revue internationale n°56
[10] Polémique : Comprendre la décadence du capitalisme (4) Revue internationale n°56
[11] Idem
[12] Idem
[13] Fraction Externe du CCI
[14] Comprendre la décadence du capitalisme (6) : Le mode de vie du capitalisme en décadence Revue internationale 56. Note 5.
[15] Comprendre la décadence du capitalisme (6) : Le mode de vie du capitalisme en décadence. Note 6
[17] Déclaration commune des groupes de la gauche communiste internationale sur la guerre en Ukraine
[18] C. Mcl prétendrait certainement (sans rire !) se faire passer - comme d’autres parasites - pour une expression de la Gauche communiste.
[22] Déclaration du Cercle des Communistes Internationalistes : contre la méthodologie nauséabonde du Courant Communiste International
[24] La question de la Chine semble être un sujet d'intérêt particulier pour C. Mcl, sur lequel il s'attarde longuement dans son pamphlet. Mais contrairement à ce que C. Mcl. voudrait nous faire croire, la CCI n'a pas hésité, une fois de plus, à critiquer ses propres retards et erreurs dans les analyses précédentes. Dans la mise à jour des thèses sur la décomposition au 22ème Congrès, nous commençons par rappeler l'importance, après 20 ans, de revoir ce que nous avons écrit, et avons effectué une correction concernant la Chine, à propos de laquelle nous avons reconnu nous être trompés.
[25] En effet, elles constituaient une remise en cause de l’analyse marxiste des contradictions du capitalisme, la surproduction en particulier. En effet, pour ce camarade, des mesures keynésiennes telles que l’augmentation des salaires constituaient un moyen de soulager la surproduction, ce qui est juste, mais en omettant délibérément de mentionner que de telle mesures constituent en même temps un gaspillage de la plus-value accumulée, et donc un frein à l’accumulation, intolérable à moyen et long terme pour la bourgeoisie.
[26] Controverses. Lafif Lakhdar
[27] Pour en savoir plus sur cet élément, nous conseillons la lecture de l'article Conférence-débat à Marseille sur la Gauche communiste : le Docteur Bourrinet, un faussaire qui se prétend historien,
[28] Extrait de la nécrologie
[29] «Que le CCI en arrive à devoir falsifier ses propres textes, et même ceux de Rosa Luxemburg, pour masquer les incohérences de ses analyses, cela en dit long sur sa déliquescence théorique et morale. «(Le Pole idéaliste..., page 17).