La crise de Covid démontre l’impasse du capitalisme

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L’été dernier, la bourgeoisie a propagé une énorme campagne de propagande autour du thème : « nous n’avons plus besoin de nous inquiéter, nous avons les vaccins ». Le président américain, Joe Biden, a ainsi déclaré qu’il ne craignait pas que le variant Delta provoque une nouvelle épidémie majeure de Covid-19 à l’échelle nationale (2 juillet 2021). Le directeur exécutif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Mike Ryan, a déclaré que le pire de la crise du Covid était passé (12 juillet 2021). Ils ont été soutenus par Boris Johnson, Premier ministre du Royaume-Uni, qui a déclaré : « presque tous les scientifiques sont d’accord sur ce point : le pire de la pandémie est derrière nous » (15 juillet 2021). (1)

Toutes les données sur le nombre de décès et de nouveaux cas quotidiens au cours des derniers mois ont contredit ces déclarations et confirmé que la pandémie n’est pas du tout derrière nous. Les mesures et les recommandations quotidiennes de la bourgeoisie montrent que la pandémie a toujours un impact énorme sur la société et l’économie : secteurs de santé inondés de nouveaux patients, mesures coercitives contre ceux qui refusent de se faire vacciner, nouveaux confinement avec la fermeture d’activités commerciales, d’écoles et de lieux de divertissement.

Pour la majorité de la population mondiale, la crise sanitaire est loin d’être terminée. Elle est encore gravement menacée par les effets du virus à tous les niveaux, en particulier pour ceux qui n’ont reçu qu’une seule dose du vaccin, voire aucune, comme on peut le voir au Japon ou en Australie. Dans certains des principaux pays asiatiques, en particulier, les politiques relativement efficaces d’endiguement du coronavirus en 2020 ont créé l’illusion que le virus était plus ou moins sous contrôle, si bien que le taux de vaccination y est resté plutôt faible.

La lutte frénétique et chaotique pour les vaccins

Les scientifiques s’accordent à dire que la vaccination est le principal rempart contre la propagation du virus. Mais la bourgeoisie est incapable de développer une politique unifiée pour vacciner la population mondiale et contrôler globalement la pandémie. Il n’y a pas de concertation au niveau international qui permettrait l’augmentation nécessaire de la production du vaccin. Au lieu de cela, tous les pays se sont lancés dans une course aux vaccins, les pays les plus riches accumulant des stocks dans le but d’être les premiers à obtenir une immunité de groupe.

Les données de l’OMS de novembre ont révélé que les pays du G20 ont reçu plus de 80 % des vaccins contre le Covid-19, tandis que les pays à faible revenu n’en ont reçu que 0,6 %.(2) Face à cette tendance, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déjà lancé un avertissement contre « le nationalisme et l’accumulation des vaccins [qui] nous mettent tous en danger. Cela signifie plus de décès. Plus de systèmes de santé anéantis. Plus de misère économique ».(3) Chaque État adopte sa propre stratégie et seuls les États les plus puissants ont les moyens de faire face à la pandémie. En cherchant à garantir la vaccination de leurs populations respectives, certains d’entre eux ont privilégié la signature d’accords avec des entreprises pharmaceutiques, voire ont déboursé de l’argent pour précommander des candidats vaccins prometteurs. Cette politique a entraîné d’énormes disparités dans la distribution des vaccins, même au sein de l’Union européenne (UE). Certains pays de l’UE ont même dû s’orienter vers le vaccin russe Sputnik V (Hongrie, Slovaquie), moins efficace, ou le vaccin chinois Sinopharm (Hongrie).

La plupart des nations riches sont coupables d’une accumulation sans scrupules de vaccins. Airfinity, une société d’analyse basée à Londres, prévoit que d’ici la fin de l’année, l’excédent de vaccins aura atteint 1,2 milliard de doses. Si 600 millions de ces doses excédentaires doivent être données à d’autres pays, il reste 600 millions de doses inutilisées dans les stocks, dont près de la moitié aux États-Unis et le reste dans les autres pays riches. (4) Cette politique d’accumulation a déjà entraîné le gaspillage de millions de vaccins.

L’accumulation de vaccins est l’une des raisons des disparités dans la distribution, mais un autre problème important est le coût énorme des vaccins pour les pays pauvres. Les producteurs pharmaceutiques ne pratiquent pas de prix standard mais varient leurs prix en fonction de la quantité achetée. Ils pratiquent des prix plus élevés lorsque la quantité est plus faible. Par exemple, alors que les États-Unis ont payé 15 millions de dollars pour 1 million de doses du vaccin Moderna, le Botswana a dû payer près de deux fois plus, presque 29 millions de dollars.

La distribution inégale des vaccins et le retard qui en résulte dans la vaccination au niveau mondial, compromet chaque stratégie nationale de vaccination. Une politique qui favorise les vaccinations dans les pays riches, et n’empêche pas la propagation de la pandémie dans les pays pauvres, court le risque d’un retour du virus dans les pays les plus puissants, avec également la possibilité de voir émerger des variants résistantes au vaccin. Le « chacun pour soi » au niveau mondial est un puissant accélérateur de la propagation des variants Delta et Omicron et de tous les nouveaux variants à venir.

Un patchwork de mesures incohérentes et contradictoires

Dans sa lutte contre le Covid-19, chaque bourgeoisie est constamment contrainte de donner la priorité à l’économie tout en maintenant un minimum de cohésion sociale, prenant délibérément le risque que les travailleurs tombent malades plus longtemps ou même meurent à cause du virus. Cette situation conduit à un patchwork de recommandations et de mesures incohérentes et contradictoires à travers le monde, et même entre les régions d’un même pays. Quelques exemples :

– Pas de consensus entre les organismes de santé. Le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) des États-Unis a annoncé le 13 mai 2021 que les personnes entièrement vaccinées, qui se trouvent à deux semaines de leur dernière injection, peuvent désormais se déplacer sans masque à l’extérieur et dans la plupart des environnements intérieurs. Mais l’OMS a publié des directives différentes, exhortant tous les Américains, même ceux qui sont vaccinés, à continuer de porter des masques en raison de la menace que représente le variant Delta, hautement transmissible, qui a été détecté dans les cinquante États américains.

– Aucune coordination entre régions voisines. Vendredi 17 septembre, le comité de concertation en Belgique a suggéré que le port du masque ne soit plus obligatoire dans les commerces et la restauration à partir du 1er octobre 2021. Mais la Flandre a dit oui, Bruxelles a dit non et la Wallonie décidera plus tard… Chaque région voulait décider en fonction de la situation. Les différents gouvernements régionaux ont pris le pouvoir de décision, chacun dans son pré carré, comme si le virus s’arrêtait aux frontières régionales ou linguistiques.

– Les directives émises un mois sont abrogées le mois suivant. En juillet, le gouvernement britannique a annoncé que toutes les règles de distanciation sociale seraient supprimées et que l’obligation du port du masque serait abrogée à partir du 19 juillet. Mais les supermarchés ont immédiatement annoncé le maintien des masques, tandis que les maires des grandes métropoles ont rendu obligatoire le port du masque dans les services de transport public. Finalement, le gouvernement britannique a cédé et annoncé le port obligatoire des masques dans les magasins et les transports publics à partir du lundi 29 novembre.

– Une « réouverture » suivie d’encore plus de quarantaines. Avec la hausse des vaccinations et la baisse des cas fin juin 2021, le gouvernement néerlandais a fait pression pour une “réouverture”. Les masques faciaux ont été abandonnés presque partout et les jeunes ont été encouragés à sortir à nouveau. Mais lorsque les enfants ont terminé leur première semaine d’école après les vacances d’été, à Utrecht, 10 à 15 classes ont été renvoyées chez elles chaque jour en raison de tests positifs, tandis qu’à La Haye et dans les environs, 34 classes d’école primaire ont été mises en quarantaine et renvoyées chez elles au cours de cette première semaine.

– Un méli-mélo de restrictions sur les déplacements. En Europe, les voyageurs sont confrontés aux mesures particulières de chaque État. Chaque pays a ses propres mesures de sécurité et de quarantaine pour les voyageurs. Dans certains pays, le certificat de vaccination européen suffit pour entrer dans le pays, tandis que d’autres appliquent des restrictions supplémentaires, comme des quarantaines ou des tests PCR. En outre, seules les personnes entrant dans le pays par avion ou par train sont strictement contrôlées.

Méfiance à l’égard du gouvernement, des vaccins et de la science.

Depuis le déclenchement de la pandémie de Covid, nous avons assisté à une augmentation de la méfiance à l’égard des gouvernements, des vaccins, accompagnée d’une recrudescence de la désinformation et des théories du complot :

– une méfiance à l’égard des gouvernements en Russie, en Bulgarie, mais aussi dans différents pays de l’UE comme la Pologne, les Pays-Bas, la Grèce qui, à son tour, a été renforcée par des affirmations irrationnelles et des mensonges flagrants des gouvernements pour couvrir leur négligence et leur impuissance.

– La méfiance et la peur généralisées des vaccins sont alimentées par des campagnes populistes et conspirationnistes, (5) avec un impact particulièrement fort aux États-Unis, conduisant à une polarisation extrême entre les « pro » et les anti-vax.

La Bulgarie est l’un des pays où l’ampleur de la désinformation et de la méfiance à l’égard des vaccins a un réel impact sur le taux de vaccination, qui n’atteint que 20 %. Fin octobre 2021, le pays approchait d’un nouveau pic d’infections, avec plus de 5 000 cas de Covid-19 et 100 décès par jour ; 95 % des personnes décédées n’avaient pas été vaccinées. Alors que le nombre de décès s’accumulait, le système de soins de santé était surchargé et les unités de soins intensifs saturées. Mais la plupart des Bulgares refusent toujours les vaccins contre le Covid-19.

On peut en dire autant de la Russie. Depuis plus d’un an, les agences de propagande russes et les trolls sur internet se sont engagés dans une campagne de désinformation systématique et agressive, visant à entretenir les doutes et les réticences à l’égard des vaccins. Cette campagne de désinformation a fortement alimenté le scepticisme à l’égard des vaccins qui, avec la méfiance envers le gouvernement, est responsable du niveau élevé d’hésitation à l’égard des vaccins chez les Russes. Avec moins de 45 % de la population entièrement vaccinée, le virus s’est propagé à son rythme le plus rapide au cours des derniers mois.

Cette polarisation, notamment aux États-Unis, a provoqué une réaction en chaîne d’une irrationalité totale, qui s’est étendue aux pays européens, à l’Australie et à l’Afrique du Sud. En s’informant sur des sites web douteux qui diffusent des rapports plus ou moins mensongers, les véritables préoccupations concernant le virus ou le vaccin sont très facilement confondues avec des théories farfelues et une méfiance totalement irrationnelle envers la science. L’une des principales théories du complot concerne l’origine-même de la pandémie comme celle selon laquelle l’émergence du virus est due à la technologie 5G qui aurait été conçue pour contrôler à distance les esprits et qui affirme que l’OMS fait partie du complot.

Le Covid-19 a créé un environnement sanitaire propice aux agressions et à la violence. (6) Au cours des six premiers mois de la pandémie, 611 agressions physiques ou verbales, menaces ou discrimination liés au Covid-19 ont été dirigés contre des travailleurs de la santé, des patients et des installations médicales dans plus de quarante pays, selon la Croix-Rouge (CICR). Les partisans des théories du complot se sont rendus coupables d’agressions verbales et même physiques à l’encontre de travailleurs de la santé dans des pays tels que la Slovaquie et les États-Unis. En outre, nous avons également assisté à plusieurs attaques contre les travailleurs des médias grand public.

Impérialisme vaccinal

Les politiciens ne cessent de répéter : « plus jamais ça », « nous devons tirer les leçons de l’histoire », mais loin de faire entendre raison aux États capitalistes et de les faire travailler ensemble, la classe dirigeante, de par sa nature même, est incapable de changer les règles du capitalisme en déclin, dans lequel la concurrence féroce pour les marchés est la règle et toute forme de coopération plus que jamais l’exception. Au cours des cent dernières années, dans le capitalisme décadent, le monde est devenu non seulement une arène de compétition entre les entreprises capitalistes, mais surtout un champ de bataille entre les États capitalistes.

La concurrence est le moteur qui fait tourner le capitalisme, mais elle est aussi la source de la plupart de ses problèmes. La pandémie l’a clairement mis en évidence : pendant des années, les gouvernements ont réduit les budgets de santé afin d’accroître leur compétitivité, avec pour résultat que de nombreux systèmes de santé ont été submergés par les hospitalisations liées au Covid. Bien sûr, tout le monde s’accorde à dire que prévenir les zoonoses (transmission de maladies de l’animal à l’homme) en freinant la destruction massive et chaotique de l’environnement coûtera beaucoup moins cher que d’en payer les conséquences… mais de préférence de manière à ce qu’un autre État agisse le premier ou en supporte lui-même les conséquences. En raison de la concurrence internationale, aucun des États concernés n’est prêt à limiter la destruction des forêts et autres zones sauvages au détriment de sa propre économie nationale. Aucune pensée rationnelle n’est assez forte pour modifier la situation.

Le cadre national est la plus haute expression de l’unité que peut atteindre la société bourgeoise. Face à la pandémie, qui exige une approche globale unifiée, elle n’est pas en mesure de dépasser ce cadre. Lors des crises sanitaires précédentes, comme l’épidémie d’Ebola, par exemple, la bourgeoisie a réussi au moins à sauver les apparences en mettant en place une certaine (et souvent cynique) coordination internationale (avec l’OMS notamment, sur le plan médical) pour défendre les intérêts généraux du capitalisme même dans le contexte de la décadence du système. Mais dans cette phase de décomposition, la tendance au chacun pour soi a pris une telle ampleur que la classe dirigeante n’est même plus capable de réaliser la coopération minimale pour défendre les intérêts généraux de son propre système. Au contraire, chaque État cherche à se sauver lui-même face à la catastrophe en cours.

La pandémie de Covid n’a fait qu’intensifier la course impérialiste à l’influence et aux marchés. La distribution des vaccins est elle-même instrumentalisée à des fins impérialistes. Les États-Unis et l’Europe, mais aussi la Russie, la Chine ou l’Inde, utilisent la distribution de vaccins dans le cadre de stratégie d’impérialisme « doux » (dit « soft power ») pour renforcer leurs positions impérialistes dans le monde :

– Le soutien apporté par la Chine au programme Covax de l’OMS et à la « Route de la soie de la santé » fait partie de son « offensive diplomatique » visant à promouvoir un leadership mondial en matière de santé. Entre-temps, la Chine a livré des vaccins à près de cent pays dans le monde.

– Le Kremlin a lancé son « offensive diplomatique » autour du Sputnik V qui est actuellement enregistré et certifié dans 71 pays. Son offensive met également l’unité de l’UE à l’épreuve. Certains États membres ont commencé à utiliser le vaccin, tandis que l’Italie a accepté de fabriquer le Sputnik V russe non homologué.

– L’Inde est le plus grand exportateur de vaccins du monde. Sous le slogan « les voisins d’abord » (« neighbourhood first »), elle a conclu des accords avec 94 pays pour l’exportation de 66 millions de doses. Le vaccin indien, le Covaxin de Bharat Biotech, fera partie du programme d’exportation en 2022.

Incapables de protéger leur propre population, ces États utilisent donc les vaccins à des fins impérialistes. L’Inde, où seulement 35 % de la population est entièrement vaccinée, a exporté trois fois plus de doses qu’elle n’en a administrées à sa propre population.

La crise mondiale et meurtrière du Covid entraîne également des divisions croissantes, une intensification des tensions entre les factions des bourgeoisies nationales, ce qui accroît encore la perte de contrôle de la bourgeoisie sur l’évolution de la pandémie. D’importantes factions politiques de la bourgeoisie en Europe, comme le Freiheits Partei Österreich, Alternative Für Deutschland, le Rassemblement National en France, mais aussi le Parti Républicain aux États-Unis, etc. attisent avec véhémence le mécontentement de la société à propos des vaccinations obligatoires, du passeport santé et des confinements. Ils participent de plus en plus à des manifestations pour la « liberté » qui se soldent souvent par des affrontements violents avec les forces de répression.

Seule l’abolition du capitalisme offre une perspective

La pandémie s’est étendue au monde entier et l’a radicalement transformé en quelques mois. Cela en fait le phénomène le plus important depuis l’entrée du capitalisme dans la phase de décomposition et confirme notre thèse selon laquelle « L’ampleur de l’impact de la crise du Covid-19 s’explique non seulement par cette accumulation mais aussi par l’interaction des expressions écologiques, sanitaires, sociales, politiques, économiques et idéologiques de la décomposition dans une sorte de spirale jamais observé jusqu’alors, qui a débouché sur une tendance à la perte de contrôle de plus en plus d’aspects de la société ». (7) Il montre clairement la décomposition de la superstructure de la société capitaliste et ses effets sur les fondements économiques qui lui ont donné naissance.

En même temps, ce n’est pas seulement la pandémie qui illustre l’aggravation significative des effets de la décomposition. C’est aussi la multiplication des catastrophes « naturelles » comme les incendies de forêt, les inondations et les tornades, toutes sortes de violences structurelles, des conflits militaires de plus en plus irrationnels et la migration qui en résulte de millions de personnes à la recherche d’un endroit où survivre. L’interaction de tous ces aspects est l’expression de la putréfaction accélérée des fondements mêmes du mode de production capitaliste. C’est une manifestation terrible du contraste entre l’énorme potentiel des forces productives et l’atroce misère qui se répand dans le monde.

Le capitalisme a fait son temps : c’est un homme mort qui marche encore et qui ne peut plus offrir de perspective à l’humanité. Mais dans son agonie, il est encore capable d’amener le monde entier au bord de l’abîme. La classe ouvrière a la capacité et la responsabilité d’empêcher l’anéantissement de l’humanité. Par conséquent, elle doit développer sa lutte sur son propre terrain contre les effets de la crise économique, tels que l’inflation, le chômage, la précarité. Les luttes ouvrières actuelles, (8) aussi timides soient-elles, portent les germes du dépassement de cette barbarie quotidienne, et de la création d’une société débarrassée des nombreux fléaux qui sévissent dans le capitalisme du XXIe siècle.

Dennis, 18 décembre 2021

 

1 « “Highly probable” that worst of Covid pandemic is behind us, says Johnson », Evening Standard (15 juillet 2021).

2 « EU mulls mandatory vaccination, while urging booster for all », EU-Observer (2 décember 2021).

3 Message vidéo au Sommet mondial de la santé de Berlin, les 24 au 26 octobre 2021.

4 « Why low income countries are so short on Covid vaccines. Hint : It's not boosters », National Public Radio (10 novembre 2021).

5 « Théories du complot : un poison contre la conscience de la classe ouvrière », Révolution internationale n° 484 (septembre octobre 2020).

7 « Rapport sur la pandémie et le développement de la décomposition », Revue internationale n° 167 (2e semestre 2021).

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Covid-19