Le carnaval électoral est de retour en France avec son cortège
inépuisable de bluff, de magouilles politiciennes, de mensonges, d'illusions.
En réalité, les dés sont pipés d'avance : c'est
toujours la bourgeoisie qui gagne les élections. Sur ce terrain pourri,
les ouvriers n'ont rien à y défendre. L'expérience est
déjà faite depuis longtemps pour les prolétaires : que
la gauche ou la droite l'emporte, tel candidat ou tel autre, cela signifie pour
eux la même politique d'attaques incessantes de toutes les conditions
de vie ouvrière.
C'est pourquoi aujourd'hui encore les révolutionnaires appellent les
ouvriers à déserter toute participation électorale au nom
de la défense de leurs intérêts immédiats et historiques.
Ce n'est qu'en développant leurs luttes sur leur propre terrain de classe,
contre la misère, sur les lieux de travail, dans les grèves et
manifestations qu'ils peuvent réellement exprimer leur colère.
Cette attitude des révolutionnaires n'est pas spécifique aux élections
qui se déroulent aujourd'hui en France. C'est depuis le début
du siècle précédent que, contrairement au 19e , les ouvriers
n'ont plus aucune possibilité d'utiliser les élections pour défendre
leurs intérêts.