Courant Communiste International

Réponse à des critiques

Cette intervention résume le débat jusqu’en 1977 et défend la position qui se dessinait comme “majoritaire” dans le CCI; à savoir, le Prolétariat, tout en utilisant l’État de la Période de Transition, doit sauvegarder son autonomie de classe.

  • Réponse à des critiques

 A coup d’exégèses sur la société gentilice, de dissertations sur l’histoire, et la confrontation scolastique des citations des maîtres, on peut se demander si on ne risque pas de perdre le fil du débat. Pour réellement permettre un approfondissement des idées, il faut se rappeler que le CCI a lancé cette discussion non pas pour faire étalage de ses connaissances (somme toute, limitées) ni pour rivaliser avec les oeuvres universitaires sur l’État mais pour clarifier une question qui sera d’une actualité brûlante et d’une réalité tangible dans un processus révolutionnaire. C’est dans un souci directement militant que nous discutons cette question. Cela ne rend pas nos conclusions a priori plus justes mais donne un cadre au débat pour qu’on puisse cerner l’essentiel.

Contre-projet de résolution proposée au 2e congrès du CCI – (1977)

Contre-résolution

 

Il faut tenir compte de l’impossibilité d’arriver en une phase qui s’appelle de transition à des notions fixes, complètes, ne souffrant aucune contradiction logique et exempte de toute idée de transition” (Bilan)

A – La période de transition du capitalisme au communisme

1) La succession des modes de production esclavagiste, féodal, capitaliste ne connaissaient pas à proprement parler de période de transition.

Résolution sur l’État dans la Période de Transition proposée au 2 congrès du CCI (1977)

La plate-forme du CCI énonce les acquis essentiels du mouvement ouvrier sur les conditions et le contenu de la révolution communiste. Ces acquis peuvent être résumés ainsi :

a) Toutes les sociétés jusqu’à aujourd’hui ont été fondées sur l’insuffisance du développement des forces productives par rapport aux besoins des hommes. De ce fait, à l’exception du communisme primitif, elles ont toutes été divisées en classes sociales aux intérêts antagoniques. Cette division a provoqué l’apparition d’un organe, l’État, dont la fonction spécifique a été d’empêcher que ces antagonismes ne conduisent à un déchirement et à une destruction de la société elle-même.

Les origines de l’État et le reste

Réponse au texte précédent, cette contribution tente d’expliquer le rapport complexe entre société et État, en défendant la thèse que, même le “demi-État” de la Période de Transition gardera des caractéristiques anti-socialistes, par définition de tous les États.
  • Les origines de l’État et le reste 

La discussion qui se déroule à partir de la résolution sur le problème de l’État après la révolution victorieuse du prolétariat ne doit pas être vue comme une spéculation autour d’un thème abstrait. On doit savoir distinguer radicalement l’oeuvre théorique d’un groupe politique de celui d’un Centre de Recherches Scientifiques comme le CNRS. Ce dernier se compose de spécialistes qui étudient telle ou telle discipline en se plaçant en quelque sorte “à l’extérieur”; leur “objectivité” réside dans leur prétendue neutralité. Faire de la recherche est une question de profession ; leurs scrupules scientifiques sont d’ordre professionnel dans la mesure où c’est une activité liée à un intérêt de rémunération. Toute autre est l’élaboration théorique d’un groupe révolutionnaire engagé dans un combat de classe. Il n’est pas “neutre”, mais sa recherche est franchement intéressée, il est partie prenante. Son objectivité n’est pas moins fondée pour autant. Au contraire, car elle apporte aux buts qu’il se propose un fondement de granit venant de la compréhension de la réalité vivante et partant, une plus grande capacité de mener à bien son combat.

Sommes-nous sectaires ? Ce qui distingue les organisations révolutionnaires

Au travers des différents articles de Révolution Internationale nous avons été maintes fois amenés à constater que, dans leur quasi-totalité, les groupes et partis qui se réclament actuellement de la révolution prolétarienne, des staliniens aux anarchistes, en passant par toutes les gammes de "socialistes", "tiers-mondistes" et divers "trotskysmes" n’ont rien de révolutionnaires.

Cette affirmation provoque souvent, nous le savons, toute une série d’accusations du style : "sectarisme", "puritanisme révolutionnaire", "isolement volontaire par rapport aux masses", etc.

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