Amérique Centrale et du Sud

Quelques commentaires sur une apologie d'Ernesto "Che" Guevara (à propos d'un livre de Besancenot)

Olivier Besancenot (co-rédacteur de l'ouvrage avec M. Löwy, un spécialiste de l'Amérique latine), s'est efforcé de tisser autour de Guevara une auréole révolutionnaire, n'hésitant pas à le présenter comme l'un des plus fermes opposants au stalinisme.Mais cette rupture avec l'orthodoxie soviétique, cette image de pur révolutionnaire luttant cœur et âme pour la classe ouvrière correspond-elle à la réalité ?.

Réunion Publique du CCI au Pérou - L'extension de l'espace du débat prolétarien sur le continent américain

Le CCI a tenu sa première réunion publique à Lima, au Pérou, pendant le mois d'octobre 2007. C'est un événement important puisqu'il a donné l'opportunité à des sympathisants du projet révolutionnaire de mieux comprendre les idées de la Gauche communiste et de prendre contact avec notre

Correspondance internationale : Emancipacion Obrera, Militancia Clasista Revolucionaria (Argentine, Uruguay)

Nous venons de recevoir d'Argentine une "Proposition Internationale" qui s'adresse aux éléments et aux groupes révolutionnaires. Elle appelle à la discussion et au regroupement des forces révolutionnaires au­jourd'hui faibles et dispersées de par le monde. Cette proposition que nous présentons ici avec notre répon­se est clairement et sans équivoque possible prolétarienne : elle dénonce la démocratie bourgeoise, tout type de frontisme "anti-fasciste" et le nationalisme ; elle défend et affirme la nécessité de l'internatio­nalisme prolétarien face à la guerre impérialiste.

1492 : « découverte de l'Amérique » : la bourgeoisie fête 500 ans de capitalisme

Avec un faste grandiose la classe dominante célèbre le 500éme anniversaire de la décou­verte de l'Amérique par Chris­tophe Colomb. L'Exposition uni­verselle de Séville, ville d'où est partie l'expédition qui allait atteindre pour la première fois les îles des Caraïbes, est le point d'orgue de ces réjouis­sances hyper médiatisées.

El Salvador, Espagne, Pologne : Face a la menace proletarienne , la bourgeoisie se prepare

Espagne, Pologne, El Salvador, c'est en des lieux bien éloignés et différents que se sont manifestés dernièrement les soubresauts d'une société en crise mortelle. mais, si ces pays appartiennent à des mondes très dissemblables, l'occident développé pour le premier, le bloc de l'Est pour le second, le tiers monde pour le troisième, si les circonstances immédiates des évènements qui les ont placés au devant de l'actualité n'ont rien à voir les unes avec les autres, il n'en demeure pas moins que c'est une même logique qui traverse ces évènements et qui exprime l'unité fondamentale de destinée de la société humaine aujourd'hui.

Il y a 30 ans, la chute d'Allende au Chili : Dictature et démocratie sont les deux visages de la barbarie capitaliste

Le 11 septembre 1973 un coup d'État militaire dirigé par le général Pinochet renversait dans un bain de sang le gouvernement de l'Unité Populaire de Salvador Allende au Chili. La répression qui s'est abattue sur la classe ouvrière fut terrible : des milliers de personnes, pour la plupart des ouvriers, furent systématiquement massacrés, des dizaines de milliers furent emprisonnés et torturés. A cette barbarie effroyable se sont encore ajoutées plusieurs centaines de milliers de licenciements (un ouvrier sur dix au cours de la première année de la dictature militaire).

Révoltes 'populaires' en Amérique latine : L'indispensable autonomie de classe du prolétariat

L'explosion massive de luttes ouvrières en Mai 68 en France, suivie par les mouvements en Italie, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Pologne et ailleurs mettait fin � la période de contre-révolution qui avait pesé si lourdement sur la classe ouvrière internationale depuis la défaite de la vague révolutionnaire de 1917-23. Le géant prolétarien s'est redressé sur la scène de l'histoire. Et pas seulement en Europe.

Côte d'Ivoire : L'impérialisme français défend ses intérêts

Les 4 et 5 novembre, impatient de rompre le statu quo imposé par la France qui limite son autorité sur le Sud du pays depuis janvier 2003 à travers les accords de Marcoussis, le président ivoirien Gbagbo a fait bombarder les deux villes du Nord (Bouaké et Korhogo) contrôlées par les forces rebelles. Le président ivoirien pensait bénéficier de la complicité du gouvernement français qui avait pendant des mois délibérément fermé les yeux sur l’accélération de ses préparatifs guerriers.

Réunion publique du CCI à Buenos Aires - Un lieu de débat prolétarien

Nous publions ci-dessous une synthèse de la réunion publique que le CCI a pu tenir à Buenos Aires en août 2004 grâce au NCI d'Argentine (dont nous avons publié plusieurs contributions dans notre presse). Malgré leurs faibles forces et les conditions extrêmement difficiles dans lesquels ils se trouvent, ces camarades se sont impliqués activement dans le débat, notamment pour défendre les positions de base du camp prolétarien.

Cyclone en Haïti - Une catastrophe « naturelle » ?


En Haïti, l'horreur est a son comble. Après les 1220 décès recensés lors des pluies torrentielles du printemps, lors des inondations provoquées par la tempête Jeanne, la plus meurtrière de ces quinze dernières années, on a évoqué le chiffre de plus de 2000 morts. A Gonaïves, dans le Nord-Ouest du pays, où les dégâts ont été les plus terribles, les inondations charrient des cadavres, des milliers de personnes ont perdu leur maison, se sont retrouvées sans nourriture ni eau potable. Toutes les conditions sont réunies pour que se propagent des épidémies comme le choléra et la typhoïde !

Incendie d’un supermarché au Paraguay : Le capitalisme est un tueur en série

Cet été, dimanche 1er août, la classe ouvrière a encore une fois vécu dans sa chair la réalité meurtrière du capitalisme. Ce jour là, dans une banlieue d’Asunción, la capitale paraguayenne, une fuite de gaz déclenche un immense brasier au coeur d’un centre commercial. Sous le toit en flammes, des familles entières tentent de s’échapper en vain. Les portes viennent d’être cadenassées sur ordre du gérant du magasin afin d’éviter que les clients partent sans payer. Et, pire encore, c’est à coups de fusil que les vigiles empêcheront la foule de forcer les grilles. Cette barbarie n’a pas de nom. Plus de 450 personnes mourront assassinées, piégées comme des rats au milieu des flammes.

Grèves dans les hôpitaux à Buenos Aires : Une véritable lutte de la classe ouvrière

Les fonctionnaires argentins qui travaillent pour l’Etat national, provincial, municipal, ceux qui sont détachés dans l’Antarctique, qu’ils soient décentralisés ou dans les entreprises de l’Etat, sont divisés, d’une part du fait de la séparation artificielle qu’a imposé la constitution de l’Etat bourgeois en 1853 et ses réformes successives, mais d’autre part à cause des agissements de ces appareils de l’Etat au service du capital que sont les syndicats.

Les fonctionnaires se retrouvent donc affiliés à toute une myriade d’organisations syndicales, générées par cette division artificielle de l’Etat bourgeois et par l’appareil de domination bourgeoise que sont les syndicats, une division institutionnalisée par la législation capitaliste elle-même, comme la loi sur les associations professionnelles, les statuts, etc.
Les gouvernements capitalistes successifs ont pu prendre des mesures à l’encontre des fonctionnaires par le biais des soi-disant "réformes de l’Etat" et des politiques de privatisation qui ont entraîné le licenciement sec de milliers de travailleurs ou de façon plus masquée par les "départs volontaires à la retraite anticipée". Au tout début des politiques dites de "réformes de l’Etat", on a vu à partir de 1991 le gel des salaires de la totalité des fonctionnaires dans le cadre national, provincial, municipal et autres.
Il faut souligner que les effets de l’inflation se sont faits durement sentir, y compris au cours de la période de la convertibilité du peso argentin par rapport au dollar jusqu’en 2001 : les travailleurs ont eu à supporter des augmentations du prix des produits de base allant jusqu’à 60% et depuis l’échec de la politique économique mise en place par Carlos Menem, le pouvoir d’achat des travailleurs a diminué de 30% à 50%, selon que l’on compte en dollars ou en pesos.
C’est ainsi que, pendant toute cette période couvrant presque 14 ans, les fonctionnaires n’ont pratiquement pas protesté, malgré leurs salaires de misère, à l’exception des provinces ou des quelques municipalités qui se sont mobilisées parce que leur salaire n’était carrément pas payé et cela sous l’oeil vigilant des syndicats.

Intervention de la France et des Etats-Unis à Haïti : Les gangsters imperialistes alimentent le chaos

Depuis le début de l'année, la population et la classe ouvrière haïtienne sont à nouveau la proie d'affrontements meurtriers entre les bandes armées du président Aristide, les "chimères", et les clans rivaux de l'opposition avec à leur tête un trafiquant de drogue, ex-commissaire de police, Guy Philippe. Ayant conquis les villes du Nord de l'île, l'opposition armée a attaqué la capitale Port-au-Prince. Après plusieurs jours d'émeutes sanglantes et de pillages, les gouvernements américains et français, qui soutenaient l'opposition haïtienne, se sont empressés, avec la bénédiction de l'ONU, d'envoyer plusieurs milliers de soldats dans cette partie des Caraïbes pour chasser le clan Aristide du pouvoir et rétablir, nous dit-on, "l'ordre démocratique, la paix civile et protéger la population".

Répression sanglante en Bolivie : les révoltes interclassistes ne sont pas le terrain de la lutte ouvrière

Dans une révolte "populaire" interclassiste, la classe ouvrière ne peut qu'être utilisée comme chair à canon, ce que vient d'illustrer la récente répression. Sa perspective propre ne peut qu'y être niée.

Il y 30 ans, la chute d'Allende au Chili : dictature et démocratie sont les deux visages de la barbarie capitaliste

A l'occasion du trentième anniversaire du coup d'Etat sanglant de Pinochet au Chili le 11 septembre 1973 qui a mis fin au gouvernement de l'Unité Populaire d'Allende, la classe dominante cherche à faire croire aux ouvriers que le seul combat dans lequel ils doivent s'engager, c'est celui de la défense de l'Etat démocratique contre les régimes dictatoriaux dirigés par des voyous sanguinaires.

Argentine : face au marasme économique, quelle riposte de la classe ouvrière ?

Dans les numéros précédents de RI, nous avons fait une analyse du processus qui a amené à la banqueroute totale de l'Argentine: une dette qui représente aujourd'hui plus de la moitié du PNB. Un chômage qui atteint aujourd'hui la moitié de la population active. Un pays qui, en dix ans, est passé de l'hyper-inflation à l'hyper-endettement. Après trois ans de récession, après le plan de "sauvetage" de mars 2000, le FMI refuse en novembre de débloquer les milliards de dollars promis. Sans la moindre liquidité pour payer le service d'une dette gigantesque, le gouvernement impose le "corralito " : les gens ne pourront sortir que 1000 pesos (dollars) au maximum par mois. Epargne bloquée et salaires kidnappés par l'Etat lui-même. Après trois ans de récession, trois ans d'augmentation galopante du chômage, de la pauvreté, de la précarité, après les baisses de salaires et des pensions du mois de mars, maintenant le peu que les gens possèdent à la banque se retrouve confisqué par l'Etat. Partout, économistes, scribouillards de toutes sortes, se mettent à proposer des solutions, à faire des analyses sur la "mauvaise étoile" des Argentins, dans une espèce de mauvais tango sur un disque rayé. En fait, la "solution" de la bourgeoisie est toujours la même : faire payer les prolétaires, exploiter encore plus, saigner à blanc et, ce faisant, transformer certaines parties du monde en terrains vagues habités par des clochards. Où que ce soit dans le monde (les tigres et autres dragons du Sud-est asiatique, en Russie ou au Mexique), à chaque fois, à chaque "nouveau plan", c'est toujours les mêmes qui trinquent.
L'Argentine n'est pas une exception, elle n'est même plus le signe avant-coureur, mais l'image à peine déformée de ce qui attend, à plus ou moins longue échéance, de plus en plus larges parties du monde.
Dans le cas de l'Argentine, le FMI est en train de mettre la pression pour éviter la contamination aux pays voisins et même à l'Europe. Le FMI sait très bien que de nouveaux crédits n'auraient engendré que de nouvelles dettes dans une fuite en avant sans fin, suicidaire, et qui auraient contaminé à coup sûr les pays voisins et l'Europe.
Ainsi, la seule façon de procéder a été, comme toujours, la même : écraser encore plus les salariés et les classes non-exploiteuses. Au passage, le FMI, en tant que représentant de la bourgeoisie occidentale, a mis au pied du mur sa consœur argentine, bourgeoisie particulièrement corrompue et arrogante. Si, au mois de mars 2001, c'étaient trois ministres des finances qui se sont succédés en 10 jours, maintenant, en 15 jours, ce sont… 5 présidents qui sont passés les uns après les autres ! On a eu droit à toutes les nuances du péronisme, depuis l'histrion populiste de service qui a promis "l'immédiate cessation de payement de la dette" et "de suite, un million d'emplois" (Rodríguez Sáa), jusqu'au populiste bon teint Duhalde qui, lui, a été le candidat péroniste contre De La Rúa, et qui se permet maintenant de critiquer "tous ces stupides et corrompus qui nous ont mis dans un tel état", faisant référence, entre autres, à son coreligionnaire Menem.

Argentine : Une manifestation de la faillite du capitalisme

C'est au moment où nous mettions sous presse notre journal que l'Argentine est venue au devant de la scène mondiale avec une aggravation spectaculaire de sa crise économique, sociale et politique. Cet article n'est donc qu'une première prise de position "à chaud".
 

Une économie en banqueroute totale : une récession persistante depuis 3 ans, un chômage de près de 20% (atteignant 40% dans de nombreuses provinces), 150 milliards de dollars de dette extérieure ce qui oblige de consacrer les trois quarts des exportations à rembourser les intérêts de celle-ci.
Une situation sociale et politique chaotique : malgré l'état de siège des manifestations massives quotidiennes qui tournent à l'émeute aux quatre coins du pays aux cris de "Nous voulons manger !", plus de 20 morts et une centaine de blessés en quelques jours, des pillages systématiques de magasins, un appareil politique qui disparaît dans les airs à l'image de l'ex-président De la Rua, obligé de quitter son palais en hélicoptère, après que la démission du ministre de l'économie, puis du gouvernement, n'aient pu calmer la situation.

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