Soumis par Révolution Inte... le
Selon la propagande
trotskiste, les élections sont une tribune pour exposer le programme
"révolutionnaire", mais sitôt l'élection
terminée, LO s'empresse de revêtir son discours anti-parlementaire
pour affirmer que le bulletin de vote ne sert à rien et que seule
la lutte paie. Ce double langage n'est pas nouveau. Il faut rappeler
qu'en 2001, LO a présenté des candidats aux élections
sénatoriales. Chacun sait que cette élection n'est pas
soumise au scrutin populaire et qu'en ce sens ce sont les élus
qui élisent les sénateurs. Bien sûr LO n'a pas eu
d'élus, mais elle a recueilli de bons scores qui comme le dit
la presse est la "preuve qu'elle commence à se construire
des bases d'influence réelles autour de ses réseaux d'élus."
(Le Monde du 25 septembre 2001). Depuis quand les élections sénatoriales
permettent-elles d'être une tribune pour exposer le programme
révolutionnaire ? LO ne répond pas à cette interpellation
et de toute façon aucun article de sa presse n'en parle, aucun
discours d'Arlette ou de ses sbires sur le sujet. Comme le souligne
Le Monde, "tout se passe comme si cette organisation à la
culture ouvriériste si marquée peinait à assumer
totalement sa participation à une élection où prime
le poids de l'implantation notable. Et qui, plus que tout autre, est
fort éloignée de ses préoccupations révolutionnaires…
comme celle des "travailleurs"" (idem). En fait, LO ne
fait pas de publicité sur ce petit épisode électoraliste,
car c'est la preuve que sa préoccupation centrale est d'apparaître
comme une organisation "responsable", reconnue par l'Etat
bourgeois et ses élus. Cette aventure électorale fait
apparaître au grand jour que derrière un discours anti-capitaliste,
LO a une pratique et des moeurs bourgeoises.