PCF, CGT, Trotskistes, des va-t-en-guerre comme les autres

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Depuis que le capitalisme est entré dans sa phase de décadence, les révolutionnaires ont toujours maintenu, face à la guerre, une seule position de principe : celle qui consiste à défendre de façon intransigeante l’internationalisme prolétarien en refusant catégoriquement de choisir un camp impérialiste contre un autre. Fidèle au mot d’ordre du “Manifeste communiste", “les ouvriers n’ont pas de patrie", c’est cette position qui, depuis la première guerre mondiale, a toujours délimité la frontière de classe entre les véritables organisations du prolétariat et celles qui, en passant avec armes et bagages dans le camp du capital, en prenant parti dans la guerre pour un camp capitaliste contre un autre, ont été les bourreaux les plus sanglants, les pires massacreurs de la classe ouvrière. Parmi celles-ci, il y a bien sûr les PS et les PC, mais on y trouve aussi leurs appendices gauchistes, et notamment trotskystes, tels ceux de “Lutte Ouvrière" et de la "Ligue Communiste Révolutionnaire”.

PCF-CGT

La guerre du Golfe arrache au PCF des accents pacifistes déchirants : "Faisons tout ce qui peut dépendre de nous, écrit Marchais dans l’éditorial de "L’Humanité" du 3 septembre, pour qu’elle soit évitée, que tous les otages soient libérés, qu’aucune vie humaine ne soit sacrifiée". Comme pour accorder les mots et les faits, la CGT -dont nul ouvrier n’ignore le lien de dépendance qui rattache ce syndicat au PCF, le 19 septembre et par le canal de son union départementale des Bouches du Rhône, s’élevait contre la réquisition des marins marseillais et des navires civils pour l’envoi de troupes vers le théâtre militaire du golfe Persique (tandis que le syndicat des marins, de son côté, affirmait que ses mandants n’obéiraient à l’ordre d’appareillage que sous la réquisition).

Tout cela n’est naturellement que poudre aux yeux. Il y a en effet beaucoup à dire à la charge du soudain amour des staliniens pour la paix et la vie humaine. Et d’abord ceci : leur pacifisme n’a rien à voir avec la promesse de paix contenue dans l’internationalisme prolétarien. Ce n’est sûrement pas au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ou du droit juridique des Etats-nations que la classe ouvrière devra se mobiliser contre le capitalisme et ses guerres. Mais c’est pourtant ce que tend à soutenir Marchais et les siens quand ils dénoncent tout à la fois Saddam Hussein pour avoir envahi le Koweït et les Etats-Unis pour avoir constamment bafoué les aspirations à l’auto-détermination des peuples du Moyen-Orient (ou d’ailleurs) par le passé et encore aujourd’hui. Ensuite, le pacifisme du PCF et de la CGT consiste surtout en un anti-américanisme viscéral (dont la tradition remonte au moins à la fameuse manifestation de mai 1952 contre la venue en France, du général yankee Ridgway, commandant suprême des forces atlantiques) et en un tiers-mondisme crétin qui bêle une commisération abjecte pour les "petits peuples" (arabes ou autres), les 'pays pauvres", opprimés par les "grands", les "riches". Cet aspect de la diatribe stalinienne du moment a pour dessein de faire oublier que le PCF a constamment soutenu le camp impérialiste de l’Union soviétique contre son rival américain. Même si cela fut, parfois, de manière critique, le parti de Thorez-Waldeck-Rochet-Marchais a toujours, tout au long de ce qu’on a appelé la guerre froide puis la coexistence pacifique, cautionné les brigandages militaires et impérialistes de l’URSS dans les pays de l’Est, par exemple, ou en Ethiopie, en Afghanistan, etc, au nom de ces mêmes droits des peuples à disposer de leur destin.

Par leurs faux airs humanistes et antimilitaristes, aujourd’hui, les amis de Marchais et Krasucki entendent enfin passer sur la mémoire et la conscience de classe des prolétaires la gomme à effacer les cinquante ans et plus de patriotisme et de loyalisme envers le capital français que réunit l’histoire du stalinisme hexagonal. En nous référant à des dates clés, relatives à la question de la guerre, traçons brièvement, mais avec assez de preuves édifiantes, le palmarès du PCF et de son appendice syndical :

  • 1935. Conclusion du pacte Staline-Laval au terme duquel le chef du Kremlin reconnaît le besoin de la France de s’armer contre le Reich hitlérien. Le parti de Thorez renonce alors à sa propagande internationaliste antérieure et emboîte le pas des militaristes. Il s’engage dans le Front Populaire et, lorsque les ouvriers des arsenaux de Brest et de Toulon se soulèvent contre la mise en place de l’économie de guerre, "L’Humanité" les accuse de faire le jeu des fascistes et de manquer de sens patriotique.
  • 1941. Hitler viole le pacte de non-agression qu’il avait signé deux ans auparavant avec Staline ; ses armées envahissent l’URSS. Le PCF, dès lors, abandonne la ligne "défaitiste révolutionnaire" qu’il affectait de suivre depuis 1939 (en la mêlant au demeurant à un neutralisme pacifique) pour entraîner les ouvriers français sur la voie du patriotisme actif. Au nom de la Résistance et de la défense de la démocratie, le parti de Duclos envoie des dizaines de milliers de prolétaires se faire tuer pour les capitalismes de France et d’Union Soviétique.
  • 1945. La "Libération". Les staliniens partagent le pouvoir avec les gaullistes. Bien qu’ils se prétendent anticolonialistes, ils donnent leur aval à la répression sanglante de l’insurrection des populations algériennes du Constantinois, disant qu’il s’agissait d’une provocation "des trusts et des vichystes" (Jacques Duclos, "Mémoires").
  • 1947. Début de la guerre d’Indochine. Les faux communistes à la sauce Thorez accordent leur confiance au gouvernement "socialiste" de Ramadier. S’ils se retirent du pouvoir, cette même année, ce n’est pas en fonction de la question indochinoise (ni même en raison de l’émeute malgache) mais pour faire face, sur le terrain, à la grande grève des ouvriers des usines Renault.
  • 1956. Commencement des opérations de "pacification" en Algérie française. Tout en continuant leur jeu anticolonialiste, les staliniens votent les "pouvoirs spéciaux" militaires que le "socialiste" Guy Mollet réclame afin de mener à bien la guerre contre le FLN.
  • 1983. Le parti de Marchais, de nouveau associé à la direction de l’Etat après une longue éclipse, ne se désolidarise pas du gouvernement Mauroy lorsque que celui-ci envoie les troupes françaises soutenir Habré contre son rival Goukouni (appuyé par la Libye de Kadhafi). Derechef, s’il abandonne en 1984 les fonctions qu’il occupait au pouvoir, c’est pour affronter, dans l’opposition, la montée des luttes ouvrières et non pour on ne sait quelle indignation pacifiste.

 

Ainsi, d’un bout à l’autre de son histoire, le parti stalinien (PCF et CGT) au plus près qu’il fut de la haute direction des affaires nationales, n’a jamais rechigné à servir les intérêts impérialistes et militaires de la France capitaliste (tout en essayant, bien sûr et quand cela était possible, de les concilier avec ceux de l’URSS, la maison mère du stalinisme). Cest toujours en bon patriote qu’il invita les ouvriers à participer au casse-pipe.

Le PCF déclinant est à présent hors de mesure de pouvoir faire que les prolétaires prennent ses vessies pacifistes pour des lanternes internationalistes. Il se sert du moins des apparences du discours radical ouvrier pour accentuer encore un peu plus l’inquiétude et aggraver la démoralisation conjoncturelle que provoquent et engendrent parmi les salariés exploités les énormes bruits de botte qui montent du Moyen-Orient.

La bourgeoisie, quant à elle, ne saurait douter de la bonne foi du PCF. Ainsi n’a-t-on pas entendu cet organisme, au beau milieu de ses simagrées pacifistes, approuver sur le fond la riposte militaire que Mitterrand et son gouvernement ont développée contre la violation de l’ambassade de France à Koweït-City par les troupes de Saddam Hussein.

SM

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Trotskistes

Aujourd’hui, dans la guerre du Golfe comme dans toutes les guerres de ces cinquante dernières années, c’est derrière une phraséologie "radicale", "pacifiste", "anti-impérialiste" et avec une hypocrisie sans bornes qu’une fois encore ces soi-disant révolutionnaires que sont les trotskystes cherchent à mystifier les ouvriers afin de les amener sournoisement à s’entretuer pour la défense d’une fraction bourgeoise contre une autre.

Le soutien de LO et de la LCR à l’impérialisme irakien

Dans le chœur hypocrite de toutes les fractions de la bourgeoisie mondiale pour défendre la "juste cause" de leur politique impérialiste au Moyen-Orient, les trotskystes occupent une place de choix. Ainsi, ceux de LO et de la LCR nous ressortent aujourd’hui encore leur vieille rengaine de l’anti-impérialisme derrière leur slogan "troupes impérialistes hors du Golfe" (LCR) ou, mieux encore "troupes françaises et britanniques hors du Golfe" (LO). Mais, pourrait-on se demander, pourquoi cet appel au retrait de l’armada occidentale du Golfe ne s’accompagne-t-il pas d’un même appel au retrait de l’armée irakienne du Koweït ? Tout simplement parce que, dans la logique bourgeoise des trotskystes (pour lesquels il n’y a jamais eu depuis la seconde guerre mondiale qu’un seul bloc impérialiste, celui dominé par les USA), "l’adversaire principal, le seul véritable, de tous les peuples et des travailleurs occidentaux, c’est l’impérialisme, qu’il soit US, britannique ou français" (LO n°1159). Bien sûr, nous dit-on, S. Hussein est un dictateur sanglant, MAIS..., tout de même, il faut le comprendre car, après tout, les "frontières imposées par l’impérialisme anglais (...) ont privé son pays de ressources qui auraient dû lui revenir" ! (LO n°1160). Et LO de s’offusquer que "le tracé des frontières, qui permet la mainmise ou le contrôle du pétrole du Moyen-Orient par le capital occidental" ne puisse "être remis en question sans susciter la politique de la canonnière, voire la reconquête militaire de territoires par l’invasion des armées des pays riches" (LO n°1157). On ne peut être plus clair : "l’anti-impérialisme" des trotskystes de LO n’est rien de moins qu’une politique bourgeoise destinée à justifier l’invasion du Koweït par l’armée irakienne. Il n’est rien d’autre qu’une politique de soutien déguisé à un petit truand impérialiste contre les grands gangsters occidentaux. Toute sa phraséologie radicale de "condamnation" de la dictature sanglante de S. Hussein n’est qu’une gigantesque fumisterie, la feuille de vigne derrière laquelle LO s’efforce, avec ses formules sibyllines qui n’osent pas appeler un chat un chat, de masquer sa nature de défenseur invétéré du capital. D’ailleurs, toutes ces contorsions propres à la démarche trotskyste ne datent pas d’aujourd’hui. Cette position pro-irakienne qui ne veut pas dire ouvertement son nom rappelle étrangement une autre position, de triste mémoire, où ces mêmes laquais du capitalisme soutenaient, en d’autre temps, le bloc impérialiste russe dans toutes les guerres de prétendue "libération nationale" (au Cambodge, au Vietnam ou à Cuba) contre l’impérialisme occidental, tout en dénonçant la dictature stalinienne. Aujourd’hui, comme hier, le fameux "droit des peuples à disposer d’eux-mêmes" dont se revendique toujours le courant trotskyste, n’est rien d’autre qu’un appel au prolétariat des pays périphériques à choisir le camp de ses propres exploiteurs.

Ce double langage, cette répugnante hypocrisie n’est pas le seul apanage de LO, loin de là. Parmi la racaille trotskyste, il faut encore signaler le petit jeu de cache-cache auquel se livre cette autre organisation bourgeoise qu’est la LCR. Ainsi, dans son hebdomadaire "Rouge" destiné à être diffusé dans les "masses", il est, là aussi, bien difficile de trouver une position tranchée de soutien ouvert à l’impérialisme irakien. On y lit, à peu de chose près, le même discours visqueux que celui tenu par ses comparses de LO : dénonciation "virulente" de l’"impérialisme" (entendez les USA et leurs acolytes) considéré comme "l’ennemi n°1" et doublée d’une dénonciation (au second plan, bien sûr) de la dictature sanguinaire de S. Hussein. Mais écoutons avec quels arguments la LCR prétend "condamner" l’annexion du Koweït par l’Irak : "Saddam Hussein n’a aucun droit sur le Koweït" car... "il n’est pas mandaté par les masses koweïtiennes et il ne représente pas les masses irakiennes". (Rouge n°1415). Autrement dit, pour la LCR, les choses auraient été différentes si S. Hussein avait été "démocratiquement" élu au suffrage universel (comme les dirigeants des pays occidentaux, par exemple ?). Toutes ces contorsions verbales dans lesquelles se débat la LCR ne servent en réalité qu’à noyer le poisson afin de justifier son soutien à l’impérialisme irakien. Car c’est bien cette position que la LCR défend sans aucune ambiguïté comme en témoigne le contenu de sa revue théorique "Imprecor", destinée aux initiés, lorsque ces chiens de garde de l’ordre capitaliste affirment que "quelle que soit l’aversion que les révolutionnaires peuvent avoir pour, le despote irakien, ils ne sauraient hésiter (...). Dans tout affrontement entre l’Irak et les impérialistes, nous sommes résolument aux côtés du premier" (Imprecor n°314, revue théorique de la IVème "Internationale"). Ainsi, lorsque la LCR vient nous raconter (dans "Rouge") qu’elle n’a pas "attendu l’invasion du Koweït pour condamner clairement la dictature irakienne" (sic !), on ne peut que vomir cette crapuleuse duplicité qui n’a qu’un seul objectif : semer un maximum d’embrouille dans la conscience des masses ouvrières pour les amener insidieusement à se ranger derrière ses slogans, c’est-à-dire derrière le drapeau de l’impérialisme irakien. Et non contente d’avoir aussi clairement choisi son camp, la LCR s’en glorifie encore en vantant sa participation à un front unique où, en Tunisie, "l'ensemble des forces d’opposition ont adopté une position anti-impérialiste et soutenu, à des degrés divers, l’initiative de Saddam Hussein". Ainsi, "deux comités de soutien ont été formés dont le Comité de soutien à l’Irak, à l’initiative de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT, centrale syndicale unique du pays); toute la gauche, y compris les trotskystes, y participe.” ("Imprecor"). Et quand ces crapules de la LCR affirment que "les questions sont complexes et les réponses ne peuvent être que modulées sous peine de s’identifier à l’un des protagonistes du conflit", on se demande vraiment s’ils prennent les lecteurs pour des imbéciles ou si, en continuant à tortiller du derrière, ils s’imaginent pouvoir encore sauver leur âme vendue depuis plus de 50 ans au capital !

Une phraséologie "pacifiste" pour mieux participer à la guerre

Cette attitude des trotskystes face à la guerre n’est pas nouvelle. C’est la même politique qu’ils ont toujours défendue depuis la deuxième guerre mondiale. Hier, c’était au nom de l’anti-fascisme qu’ils participaient à la "Résistance" et appelaient les prolétaires à verser leur sang pour la défense du bloc des Alliés (dirigé par ce même impérialisme américain qu’ils dénoncent aujourd’hui à cor et à cri). Aujourd’hui, c’est "contre le découpage artificiel des frontières du Moyen- Orient" qu’ils continuent à jouer leur rôle de sergents recruteurs pour une fraction capitaliste contre une autre. Comme si les frontières nationales de la grande majorité des pays étaient "naturelles" ! Comme si un grand nombre de pays coloniaux eux-mêmes, depuis Israël jusqu’à la Belgique, n’étaient pas autre chose que des créations purement artificielles constituées pour les besoins des grandes puissances tout au long du développement du capitalisme. Ce type d’arguments qui consiste aujourd’hui à revendiquer la récupération par l’Irak de "ses vraies frontières naturelles" n’est, en réalité, qu’un alibi servant à amener les ouvriers sur le terrain bourgeois du nationalisme afin de les embrigader dans la guerre que se livrent toutes les nations, petites ou grandes, dans l’arène impérialiste mondiale.

Et quand les trotskystes de la LCR, comme ceux de LO, viennent clamer que cette guerre n’est pas la leur et signent une "déclaration" commune avec tous les hommes de bonne volonté (qu’ils soient staliniens défroqués, "socialistes" ou écologistes) "pour que l’emporte dans le monde, y compris au Moyen-Orient, une politique de paix” ("Rouge" n°1413), ils ne font rien de moins que nous ressortir leur vieille politique "frontiste" qui, en d’autres temps, avait servi à embrigader des millions de prolétaires dans la deuxième boucherie mondiale. Faut-il rappeler à tous ces "pacifistes" en herbe que c’est au nom de cette même stratégie d’alliance avec toutes les forces "démocratiques" de la bourgeoisie, au nom de la "paix" et de l’"antifascisme" qu’ils se sont alignés sagement derrière le bloc des "Alliés" dans les années 30 abandonnant ainsi l’internationalisme prolétarien pour appeler la classe ouvrière des pays de ce bloc à massacrer leurs frères de classe embrigadés sous les drapeaux du nazisme. Ainsi, au même titre que n’importe quelle autre force du capital, de droite comme de gauche, c’est toujours au nom de la "paix" que les trotskystes, avec leur petite variante du "droit des peuplés à l’autodétermination", justifient leur participation aux pires massacres. Et quand ces va-t-en-guerre de la LCR nous disent encore qu’en cas de conflit ouvert "il faut maximiser le coût de toute agression impérialiste contre l’Irak" (autrement dit "il faut que l’armée irakienne fasse un maximum de dégâts dans le camp adverse"), cela nous rappelle étrangement un autre mot d’ordre, celui du PCF à la "Libération" : "plus forts les coups sur le boche chancelant". Mais là où toute cette racaille capitaliste excelle dans l’ignominie, c’est surtout quand elle vient nous dire que "telles sont les grandes lignes d’une attitude révolutionnaire se plaçant du point de vue des intérêts de classe du prolétariat" ! ("Imprecor").

Une telle crapulerie n’est pas pour nous étonner. Car aujourd’hui, les trotskystes ne font que reprendre à leur propre compte le même discours qu’ont toujours tenu les partis traîtres au prolétariat pour embrigader celui-ci dans la guerre impérialiste. Ce discours, c’est celui des sociaux chauvins qui, en 1914, ne se réclamaient du "socialisme" que pour mieux soutenir le capitalisme, et ne vouaient leur "fidélité" à l’internationalisme prolétarien que pour mieux défendre le nationalisme de la bourgeoisie. C’est contre cette infamie de tous les sociaux-chauvins que luttaient les révolutionnaires et parmi eux, Lénine et les bolcheviks, dont les trotskystes prétendent encore se réclamer aujourd’hui.

Dans sa lutte à mort contre ce système de misère et de barbarie, le prolétariat n’aura pas d’autre choix que de débusquer les chiens de garde du capital dans ses rangs. Car tous ceux qui, comme les trotskystes, prétendent défendre ses intérêts, sont en réalité ses pires ennemis. Leur phraséologie "radicale" n’a d’autre fonction que de mystifier la classe ouvrière, afin de saboter ses luttes, la dévoyer de son terrain de classe, empoisonner sa conscience pour l’amener pieds et poings liés au massacre.

Avril (29/9/90)

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Le chauvinisme écœurant des trotskistes pendant la seconde guerre mondiale

"A BAS LE PILLAGE DES RICHESSES FRANÇAISES ! Le blé que les paysans de France ont fait lever, le lait des vaches qu’ils ont élevées; les machines sans lesquelles nos ouvriers seront sans travail et sans pain; le matériel de laboratoire qu’a construit le génie de nos savants, toutes ces richesses françaises doivent rester en France..." (Bulletin du Comité pour la IVème Internationale n°2, 20/9/1940).

"Tous ceux qui luttent contre l’oppresseur et qui ne sont pas ouvriers doivent comprendre que l’appui des forces ouvrières est vitalement nécessaire au succès de la lutte pour la libération nationale; qu’on doit donc leur assurer un statut de travail qui les intéresse et à la défense et à la renaissance de la patrie dont ils constituent la force..." ("La Vérité" n°8, journal du POI, ancêtre de la LCR, janvier 1941).

"ETUDIANT DE FRANCE ! Le 11 novembre est resté pour toi jour de Fête Nationale. Malgré l’ordre des autorités opprimantes, il sera jour de recueillement. Tu n’assisteras à aucun cours. Tu iras honorer le Soldat Inconnu. Le 11 novembre 1918 fut le jour d’une grande victoire. Le 11 novembre 1940 sera le signal d’une plus grande encore. Tous les étudiants sont solidaires pour que Vive la France ! (recopie ces lignes et diffuse-les)?' (Tract d’appel du "Comité français pour la IVème Internationale", appelant en novembre 1940 les étudiants à célébrer la victoire du 11 novembre 1918)

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