Défense de l'organisation - "Fraction interne" du CCI : un groupe parasitaire qui sert admirablement la bourgeoisie

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Nous avons déjà traité dans notre presse de la soi-disant "Fraction interne du CCI" (FICCI). Il s'agit d'un groupe parasitaire qui s'est constitué au sein de notre organisation avec comme vocation, sous couvert de grandes phrases sur sa volonté de "redresser et de sauver le CCI", de saboter son travail et de tenter de le détruire.

La conférence extraordinaire internationale du CCI qui s'est tenue fin mars 2002 a constaté que les éléments parisiens constituant cette soi-disant "fraction" (qui a également des ramifications au Mexique) s'étaient eux-mêmes et délibérément placés en dehors de notre organisation par :

  • leurs violations répétées de nos statuts (notamment le refus de payer l'intégralité de leurs cotisations) et leur refus de s'engager à les respecter dans l'avenir ;
  • leur refus de venir présenter leur défense devant la conférence extraordinaire ;
  • le vol d'argent et de matériel du CCI (fichiers d'adresses et documents internes).

Dès janvier 2002, alors que ses membres appartenaient formellement à notre organisation, la FICCI a commencé à déverser systématiquement à l'extérieur de celle-ci les calomnies qu'elle avait colportées auparavant en son sein. Aujourd'hui, c'est sur un site Internet (membres.lycos.fr/bulletincommuniste) ainsi que dans des documents qu'elle envoie aux abonnés de notre presse dont les adresses ont été volées par un des membres de la FICCI, que celle-ci poursuit son entreprise de calomnies contre le CCI et de tentative de destruction du milieu politique prolétarien.
Nous n'allons pas revenir dans ce court article sur la totalité des mensonges et des calomnies que la FICCI déverse à l'encontre de notre organisation et de ses militants. Nous nous sommes déjà largement exprimés dessus et nous y reviendrons ultérieurement si nécessaire. Nous voulons simplement prendre rapidement position sur un "communiqué" dont la FICCI demande la publication "dans tous les organes de presse du milieu politique prolétarien, y compris dans les publications et sur le site du CCI comme droit de réponse".
Le "communiqué" affirme : "Suite aux articles parus dans la presse du CCI, nous démentons toutes les accusations portées par le CCI contre notre fraction et ses membres". En fait, ce "démenti" n'est lui-même qu'un tissu de mensonges. Quelques exemples.

  • 1) Concernant Jonas, exclu du CCI au début 2002 pour "comportements absolument indignes d'un militant communiste" : "Toutes les accusations que porte aujourd'hui la direction actuelle du CCI contre son honnêteté et sa loyauté à la cause communiste ne sont qu'infamies."

Dans notre communiqué publié dans RI n°321(ici), nous écrivions qu'un des comportements motivant l'exclusion de Jonas consistait "à faire circuler, y compris à l'extérieur du CCI, toute une série d'accusations extrêmement graves contre un certain nombre de ses militants, alors qu'en même temps il s'est toujours refusé à rencontrer (et même à reconnaître) la commission (…) chargée d'examiner ce type d'accusations". Et le communiqué précisait : "Un des aspects les plus intolérables et répugnants de son comportement est la véritable campagne qu'il a promue et menée contre un membre de l'organisation (...) l'accusant dans les couloirs et même devant des personnes extérieures au CCI de manipuler son entourage et les organes centraux pour le compte de la police..."
Il faut noter qu'aucun membre de la FICCI n'a jamais démenti les faits qui sont rapportés ici. D'ailleurs, dans les réunions publiques du CCI où nous avions invité les membres de la FICCI à venir présenter leur position (à Paris le 4 mai 2002 et à Mexico le 3 août 2002), ces derniers ont soigneusement refusé de se prononcer sur la véracité de ces faits comme le leur demandaient le présidium et des participants ou bien ils s'en sont sortis par un mensonge. A Paris, ils ont courageusement quitté la salle en bloc (en motivant "des obligations familiales" !) après qu'un sympathisant ait insisté pour qu'ils se prononcent et à Mexico un membre de la FICCI a affirmé que Jonas avait effectivement porté ce type d'accusations mais devant "l'organe approprié".

Mais peut être la FICCI considère-t-elle que le fait pour un militant d'une organisation communiste d'accuser un autre militant d'être un "flic" (suivant l'expression de Jonas), et cela dans les couloirs et non devant les organes responsables de ce type de questions constitue un comportement tout à fait correct ? Il faudrait que la FICCI se prononce là-dessus et notamment qu'elle dise ce qu'elle pense aujourd'hui des affirmations suivant lesquelles : "... depuis le début du mouvement ouvrier, ses organisations politiques ont toujours fait la preuve de la plus grande sévérité (consistant bien souvent dans l'exclusion) contre les auteurs, même de bonne foi, d'accusations calomnieuses contre leurs militants..."
"... tout soupçon, même fondé, sur un membre de l'organisation doit être communiqué exclusivement à une instance formelle chargée de ce genre de problème (organe central ou commission spécialisée) et certainement pas faire l'objet de discussions ou de spéculations dans l'ensemble de l'organisation. Tout comportement visant soit à titre individuel, soit à titre "collectif" mais en dehors des structures formelles de l'organisation à "faire sa propre enquête" sur une question de ce genre constitue une faute organisationnelle de la plus grande gravité et s'apparente à un travail de provocation policière (même s'il est inspiré par des intentions sincères). Elle doit donc être sanctionnée comme telle."
Ces passages sont extraits d'une résolution adoptée en janvier 2002 par une réunion plénière de l'organe central du CCI avec le plein soutien des deux membres de la FICCI qui y participaient. Notons à ce propos que le passage de notre communiqué sur Jonas affirmant qu'il "a adopté des comportements dignes de ceux d'un agent provocateur" s'inspirait directement de cette résolution.

  • 2) Concernant le paiement des cotisations et le vol de matériel de l'organisation :"Nous n'avons jamais refusé de payer nos cotisations et, encore moins, n'avons volé de l'argent au CCI, comme celui-ci le laisse entendre constamment... Ainsi durant les derniers mois de notre présence au sein du CCI, nous avons mis à la disposition de l'organisation une partie de nos cotisations militantes et conservé le reste pour le fonctionnement de notre fraction comme c'est de tradition dans le mouvement révolutionnaire."

Nous n'avons jamais écrit que les membres de la FICCI avaient "refusé de payer leurs cotisations" mais nous avons signalé ce qu'eux mêmes reconnaissent dans ce communiqué : ils ont refusé de payer l'intégralité de leurs cotisations. C'est une méthode aussi vieille que la malhonnêteté que d'attribuer frauduleusement aux autres des mensonges afin de mieux pouvoir les "dénoncer". Par ailleurs, sous la plume des membres de la FICCI, la "tradition dans le mouvement révolutionnaire" a bon dos pour justifier n'importe quel manquement aux règles de fonctionnement de l'organisation. C'est ainsi que les statuts du CCI précisent que : "Le fait pour des membres de l'organisation de défendre des positions minoritaires ne saurait les dégager d'aucune de leurs responsabilités en tant que militants de celle-ci." Ce qui vaut également pour le paiement de l'intégralité de la cotisation qui constitue une des responsabilités majeures de chaque militant. Il faut noter que les statuts du CCI ont été adoptés par la totalité des membres parisiens de la FICCI et que les membres mexicains de celle-ci ont affirmé vouloir les respecter lorsqu'ils ont rejoint notre organisation, comme le fait d'ailleurs tout militant qui intègre nos rangs.
Concernant l'affirmation que les membres de la FICCI n'ont jamais volé de l'argent du CCI, c'est un mensonge énorme. Oui ou non ont-ils refusé de rembourser le coût des billets d'avion qui ont permis à deux membres mexicains de la FICCI de venir en France, non pas pour participer à la conférence extraordinaire du CCI de mars 2002 comme ils en avaient reçu le mandat de leur section et comme ils s'étaient engagés à le faire, mais pour participer à une réunion de la FICCI ? Comme nous l'avons déjà écrit, il semblerait que la FICCI fasse sienne cette affirmation de Goebbels, responsable de la propagande nazie : "Un mensonge énorme porte avec lui une force qui éloigne le doute".

Avant de conclure, nous voudrions évoquer les soutiens que reçoit aujourd'hui la FICCI.

Le "Communiqué" a été publié avec "son soutien et sa compréhension" par une petite feuille gratuite intitulée Le prolétariat universel (PU). Pierre Hempel, responsable de publication et unique rédacteur de cette feuille ajoute : "... le CCI a fonctionné pendant 20 ans avec une pleine liberté de critique interne... c'était à une époque il est vrai où était encore vivant un représentant de la vieille tradition révolutionnaire ni sectaire ni intolérante (Marc Chiric). Cet esprit... s'est enfui du CCI. C'est pourquoi je me suis moi-même enfui de cette secte en 1996." En juillet 1984, notre camarade MC avait rédigé un article (RI n°123) à propos de la publication par un ancien membre du CCI, RC, d'une petite revue intitulée Jalons comparable au PU à la différence qu'elle n'était pas gratuite et ne remplissait pas ses colonnes d'attaques contre le CCI ni de commérages dignes d'un concierge. A son propos, MC écrivait : "Cette histoire présente un intérêt qui dépasse largement la personne de ce camarade. Elle touche le fond de ce qui sépare le marxisme de l'anarchisme. Le marxisme est la théorie d'une classe au travail associé, la classe ouvrière, qui tend vers l'unité, vers une activité collective, vers le rétablissement de la communauté humaine. L'anarchisme, sous toutes ses formes, est l'idéologie de la petite bourgeoisie, de l'artisanat, du travail individuel, et qui aspire à l'individualisme débridé, à l'Unique de Stirner...
Le camarade RC se voudrait être en théorie marxiste, mais n'arrive pas à se décrotter de l'anarchisme individualiste dans la pratique qui lui colle à la peau, et qui, comme un autre anarchiste, prétendait faire la grève générale à lui tout seul." Cette appréciation correspond assez bien également à Hempel. D'ailleurs, MC avait critiqué sévèrement dans des contributions de nos bulletins internes l'individualisme tant de RC que de Hempel. Ce n'est pas non plus un hasard si RC et Hempel ont fait un bout de chemin ensemble après la "fuite" de ce dernier du CCI, avant, très logiquement comme il sied à des individualistes indécrottables, que de se séparer. Incapable de supporter la discipline d'une organisation prolétarienne, frustré qu'on ne reconnaisse pas ses talents littéraires à la hauteur de l'idée qu'il s'en faisait, mécontent qu'on critique ses comportements (les critiques que MC avait portées ou qu'il avait soutenues, il ne les a plus supportées après la disparition de celui-ci), Hempel n'a rien trouvé de mieux que d'aller planter ses choux tout seul, reprenant contre le CCI, pour justifier sa "fuite", une vieille accusation du milieu parasitaire que la FICCI fait sienne aujourd'hui : notre organisation serait une "secte". C'est-à-dire l'accusation classique de la propagande bourgeoise contre les organisations qui luttent pour la révolution communiste, une propagande à laquelle le parasitisme apporte sa contribution.
Contrairement à ce que dit Hempel, et que reprend aujourd'hui la FICCI, il n'y a pas eu de changement dans le CCI quant à la "liberté de critique interne"[1]. Hempel pouvait tout à fait exprimer son point de vue et ses désaccords, ce dont les membres qui ont constitué la FICCI étaient d'ailleurs convaincus. En revanche Hempel comme la FICCI étaient tenus, quels que soient leurs désaccords, de respecter les statuts du CCI[2].

En soi, le type de soutiens que rencontre la FICCI dans ses campagnes en dit long sur le rôle qu'elle joue maintenant, non pas au service du prolétariat, mais en faisant le jeu de la classe dominante.

CCI

 


[1] Nous tenons à affirmer que nous ne nous estimons nullement dans l'obligation de publier un document de la FICCI "comme droit de réponse". Notre presse, si elle est ouverte à l'expression des désaccords ou critiques formulées par des lecteurs ou d'autres groupes du milieu politique prolétarien n'a pas vocation à véhiculer les calomnies d'un groupe parasitaire visant, non le "redressement" comme il l'affirme, mais la destruction de notre organisation. Il ne s'agit donc aucunement là de "censure" de notre part contre les positions d'un groupe de la Gauche communiste comme se plaît à nous en accuser la FICCI. Et cela d'autant moins que, grâce en bonne partie au matériel que ses membres ont dérobé au CCI, celle-ci dispose des moyens de faire connaître largement ses affirmations.

[2] Voir à ce sujet notre article "Les fractions face à la question de la discipline organisationnelle" dans la Revue Internationale n°110.

 

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