Soumis par Révolution Inte... le
La première année de ce deuxième millénaire que 
  la bourgeoisie avait inauguré en grandes pompes vient de se terminer 
  dans le sang. Les feux d'artifice de l'an 2000 ont maintenant cédé 
  la place au déchaînement des massacres et de la barbarie guerrière, 
  dévoilant le vrai visage du capitalisme et de l'avenir qu'il réserve 
  à l'humanité.
  A la guerre ne peut que succéder et s'ajouter de nouvelles guerres, toujours 
  plus meurtrières et insolubles. Ainsi, alors que les bombardements intensifs 
  de l'aviation américaine se sont poursuivis en Afghanistan après 
  la chute du régime taliban, le conflit israélo-palestinien a été 
  de nouveau relancé avec une violence décuplée.
  Aux effroyables attentats de Jérusalem et Haïfa contre la population 
  civile lors du premier week-end de décembre, la soldatesque de Sharon 
  a su, comme le parrain américain en Afghanistan, apporter une riposte 
  à la mesure des ambitions impérialistes de Tsahal : bombardements 
  massifs des bâtiments symbolisant l'autorité palestinienne, dénonciation 
  d'Arafat comme principal responsable du terrorisme débridé du 
  Hamas et du Jihad islamique, bouclage total des territoires palestiniens, incursions 
  massives dans les villages de Cisjordanie et de la bande de Gaza, "nettoyage" 
  des poches de résistance abritant des chefs du Hamas à coups de 
  tirs de mortiers, d'assassinats, de tabassages, d'arrestations sommaires de 
  tous les "suspects" etc. Sharon a promis de venger les enfants d'Israël 
  sauvagement assassinés par les attentats-suicides des 1er et 2 décembre. 
  Chose promise, chose due : ce sont maintenant les enfants palestiniens qui, 
  sur le chemin de l'école, ont été fauchés par les 
  balles perdues des blindés de l'armée israélienne. L'ordre 
  de la terreur règne dans les territoires palestiniens tandis que la population 
  d'Israël vit dans l'angoisse permanente de nouvelles ripostes du Hamas. 
  Mais au-delà de l'escalade de la violence aveugle illustrant la folie 
  meurtrière des deux camps belligérants, qui a fait déjà 
  plus d'un millier de morts depuis le début de la deuxième Intifada, 
  c'est à une véritable offensive impérialiste que se livre 
  aujourd'hui l'Etat d'Israël. Une offensive qui, sous couvert de lutte contre 
  le terrorisme, révèle sa volonté de ne pas tolérer 
  la constitution d'un quelconque Etat palestinien. Et cela avec la bénédiction 
  de l'oncle Sam qui a immédiatement apporté son plein soutien aux 
  représailles sanglantes du gouvernement Sharon. Quant aux grandes démocraties 
  européennes, malgré leurs timides protestations, elles ont été 
  contraintes de s'aligner derrière la croisade antiterroriste de Bush 
  et Sharon (voir article ri319/guerre_en_Afganisthan).
  Ainsi, les visées expansionnistes d'Israël viennent aujourd'hui 
  confirmer toute la validité des analyses mises en avant par le CCI : 
- la création d'un Etat palestinien est une pure illusion car avec l'entrée du capitalisme dans sa période de décadence depuis 1914, il n'y a plus de place sur la scène impérialiste mondiale pour la constitution de nouvelles nations ;
 - la "pax americana" n'est qu'un mythe car la paix est impossible dans le capitalisme décadent, les périodes de cessez-le-feu n'étant qu'un moment de la guerre permanente devenue le mode de vie de ce système moribond ;
 - plus le capitalisme s'enfonce dans sa propre décomposition, plus les 
  conflits armés vont se multiplier en mettant à nu le caractère 
  de plus en plus irrationnel de la guerre. Toute la bourgeoisie est aujourd'hui 
  contrainte de se rendre à l'évidence : la riposte musclée 
  d'Israël ne pourra rien résoudre. Au contraire, elle ne peut que 
  continuer à mettre le feu aux poudres en attisant la haine, la soif de 
  vengeance des populations prises en otages, tant par l'Etat hébreu que 
  par les différentes fractions de la bourgeoisie palestinienne.
 
  Aujourd'hui, il est clair que cette nouvelle flambée de violence aveugle 
  a mis définitivement un terme aux accords d'Oslo. Et même si la 
  bourgeoisie mondiale appelle maintenant Arafat et Sharon à s'asseoir 
  de nouveau à la table des négociations, elle est obligée 
  de reconnaître qu'il n'y a pas de solution au conflit israélo-palestinien 
  comme l'a révélé l'impuissance du médiateur de la 
  Maison Blanche, Zinni, à imposer une trêve qui a duré moins 
  de 48 heures.
  Par ailleurs, au moment même où cette région du Moyen-Orient 
  était en train de basculer dans l'horreur, on commence à nous 
  sortir au compte- gouttes les chiffres (toujours non officiels !) des victimes 
  civiles des "dommages collatéraux" en Afghanistan : plus d'un 
  millier de cadavres ont été découverts aux alentours de 
  l'aéroport de Kandahar, détruit par les frappes américaines. 
  De même, dans les régions montagneuses où se déroule 
  la traque de Ben Laden par les justiciers de la démocratie occidentale, 
  des villages entiers ont été détruits et de nombreuses 
  "bavures" ont occasionné des centaines de morts parmi la population 
  civile. Sans compter les milliers de réfugiés, victimes de la 
  faim et du froid, et fuyant désespérément les zones de 
  combat.
  Ainsi, l'accélération brutale des conflits impérialistes, 
  la barbarie qui se déchaîne aujourd'hui est un concentré 
  de la réalité du système capitaliste. Cette barbarie ne 
  fait qu'annoncer l'avenir que ce système réserve à l'humanité 
  au cours de ce nouveau siècle. Cette barbarie n'est que la manifestation 
  la plus effroyable de la faillite du mode de production bourgeois, incapable 
  de trouver la moindre issue à sa crise économique. C'est bien 
  ce que révèle encore l'effondrement catastrophique d'un des pays 
  les plus développés d'Amérique latine, l'Argentine (voir  article ri319/crise_Argentine
).
  Bombardements intensifs, massacres des populations civiles, déchaînement 
  aveugle du terrorisme, montée du fanatisme religieux et de la haine inter-ethnique, 
  marasme économique, voilà ce qu'est aujourd'hui le capitalisme 
  : un système qui n'a aucune perspective d'avenir à offrir à 
  l'humanité.
  C'est dans la boue et dans le sang que se vautre la société bourgeoise. 
  A ce chaos inextricable qui ne peut continuer qu'à s'aggraver, il n'existe 
  qu'une seule alternative : la lutte révolutionnaire de la seule force 
  sociale capable de sortir l'humanité de cette impasse, la classe ouvrière 
  mondiale. Tant que le prolétariat n'aura pas hissé ses luttes 
  à la hauteur de la gravité de l'enjeu contenu dans la situation 
  historique mondiale, le capitalisme ne peut que continuer à faire ses 
  ravages aux quatre coins de la planète. Voilà le défi que 
  les prolétaires des pays centraux d'Europe occidentale doivent relever. 
  Le mot d'ordre de l'Internationale Communiste "socialisme ou barbarie", 
  "révolution communiste mondiale ou destruction de l'humanité" 
  révèle, plus que jamais, toute sa validité.






 del.icio.us
 Digg
 Newskicks
 Ping This!
 Favorite on Technorati
 Blinklist
 Furl
 Mister Wong
 Mixx
 Newsvine
 StumbleUpon
 Viadeo
 Icerocket
 Yahoo
 identi.ca
 Google+
 Reddit
 SlashDot
 Twitter
 Box
 Diigo
 Facebook
 Google
 LinkedIn
 MySpace