Soumis par CCI le
CONTRE LES ATTAQUES DE LA BOURGEOISIE
LUTTE MASSIVE ET UNIE DE TOUS LES SECTEURS
Aujourd'hui, moins que jamais, nous n'avons d'autre choix que de nous défendre. Partout, dans les ateliers, les bureaux, les services, au chômage, ... nous sommes des millions à en être convaincus.
Partout la colère gronde, partout ça commence à bouger. Des secteurs sont déjà entrés en lutte, à la télé, dans les postes, dans l'automobile, ... et certains massivement (50 000 hospitaliers dans la rue le 6 octobre à Paris).
C'EST
LE MOMENT D'Y ALLER
MASSIVEMENT ET TOUS
ENSEMBLE.
TOUS ENSEMBLE contre la misère qu'on nous impose
- chômage pour un nombre de plus en plus important d'ouvriers,
- baisse des salaires, cadences infernales et brimades pour ceux qui ont encore du travail,
- augmentation du coût de la vie, des loyers, des cotisations sociales (alors que les prestations diminuent) pour tous.
Les ouvriers en France sont ceux qui, en Europe, ont subi la plus forte dégradation de leurs conditions d'existence ces dernières années. Même les experts de la bourgeoisie le reconnaissent.
TOUS ENSEMBLE parce que nous avons tous les mêmes revendications pour des conditions de vie décentes.
TOUS ENSEMBLE parce que ce n'est qu'ainsi que nous exprimerons, que nous imposerons notre force et parce que c'est le seul moyen de faire reculer le gouvernement et le patronat, de les faire céder.
Toute illusion sur la possibilité de "s'en sortir" seuls, dans "sa" corporation, "son" secteur, "son" entreprise, "sa" catégorie ne peut mener qu'à l'échec. Toute lutte qui reste isolée, aussi massive et puissante soit-elle, comme celle des cheminots en décembre 86 qui avait pourtant paralysé tout le pays, ne peut aller qu'à la défaite. Il est clair que le corporatisme est un poison pour les luttes par la division qu'il introduit dans les rangs ouvriers.
Aujourd'hui, nous devons opposer une riposte massive, unie et solidaire de tous les secteurs, public, privé, actifs, chômeurs.
NOTRE UNITÉ EST VITALE,
NOUS DEVONS LA FORGER
ET LA DÉFENDRE
CONTRE les syndicats :
- dont nous n'avons pas besoin, comme l'avait déjà montré la lutte des cheminots et comme l'illustre encre plus clairement aujourd'hui le mouvement dans les hôpitaux ;
- que nous ne voulons plus et qui, pour cette raison, cherchent aujourd'hui, avec la complicité du gouvernement socialiste, à imposer leur "légitimité, leur "représentativité" contre notre volonté. Et cela pour espérer continuer à encadrer et saboter nos luttes.
CONTRE les fausses coordinations, auto‑proclamées, que les "syndicalistes de base", les groupuscules gauchistes comme L.O. ou la L.C.R., nous imposent et multiplient dans le seul but d'organiser notre division (5 coordinations pour le seul mouvement dans les hôpitaux), assumant ainsi le sale boulot que font habituellement les syndicats.
La bourgeoisie, son gouvernement, son patronat, même s'ils redoutent aujourd'hui notre colère et nos luttes qui menacent de s'étendre, vont poursuivre et amplifier leurs attaques (ce qu'ils préparent aujourd'hui contre la sécurité sociale par exemple, doit nous alerter sur leurs intentions). C'est pourquoi, pour l'ensemble des ouvriers, l'heure n'est plus ni à l'hésitation ni au "chacun pour soi".
Aujourd'hui plus que jamais il est nécessaire :
- D'ENTRER EN LUTTE, LE PLUS NOMBREUX POSSIBLE ET DANS TOUS LES SECTEURS, dans le public (PTT, EDF, SNCF, Enseignement, etc. ) comme dans le privé auxquels doivent se joindre les ouvriers au chômage pour opposer à la bourgeoisie le front le plus large et le plus massif ;
- D'ÉTENDRE ET UNIFIER NOTRE COMBAT par des déplacements massifs aux autres foyers de lutte ;
- DE CONDUIRE NOUS‑MEMES NOTRE LUTTE en imposant notre volonté, nos décisions, à travers la tenue quotidienne d'assemblées générales souveraines, contre tous ceux qui cherchent à nous déposséder du mouvement pour le contrôler et le diviser. C'est dans ces AG que nous devons élire nos délégués, responsables devant nous et donc révocables à tout instant pour former une coordination qui représente réellement les différents foyers de lutte, leur unité ;
- D'UNIFIER NOS REVENDICATIONS : pour tous les ouvriers au travail : 2 000 F d'augmentation de salaire. Pour tous les ouvriers au chômage : revenu minimum garanti, gratuité du logement, du gaz et de l'électricité.
TOUS ENSEMBLE
NOUS AVONS LES MOYENS DE VAINCRE
Section en France du Courant Communiste International
Le 07/10/88
Soutien à la presse révolutionnaire
En 1901, Lénine écrivait : "Nous avons résolument besoin d'un journal politique. Aujourd'hui, sans organe politique, aucun mouvement politique digne de ce nom ne peut exister en Europe. Sans un tel journal, il nous est impossible de remplir notre tâche, le rassemblement de tous les éléments de mécontentement et de protestation politiques, et donc la stimulation du mouvement révolutionnaire du prolétariat". Cette vision de l'importance de la presse révolutionnaire, plus développée théoriquement dans "Que Faire ?" et mise à l'épreuve de la pratique dans l'activité des bolcheviks, reste centrale dans l'activité actuelle des organisations communistes.
Des publications régulières sont l'outil principal de l'intervention des révolutionnaires. C'est par elles que nous essayons systématiquement de donner des perspectives au développement de la lutte de la classe ouvrière. La régularité de la presse est donc importante. Comme le disait Lénine : " nous pouvons dire sans exagération que la fréquence et la régularité avec laquelle un journal parait (et est diffusé) sont des signes précis du degré de solidité de ce secteur important, essentiel de notre activité militante".
Le prolétariat ne dispose pas des énormes moyens sur lesquels vivent la bourgeoisie et sa presse. Pour les fractions politiques de la classe exploitée, il n'y a pas de coûteuses rotatives toutes prêtes, pas plus que réseaux de distribution ou de généreux annonceurs. Pour renflouer leurs caisses, les organisations révolutionnaires ne peuvent compter que sur la vente de la presse et les contributions des militants et des sympathisants. Cela ne veut pas dire que la publication de la presse révolutionnaire, d'un journal comme Révolution internationale en France, Internationalisme en Belgique, etc. ... devienne une question d'"amateurisme''. Au contraire, nous essayons de résoudre tous les problèmes de la façon la plus précise possible, suivant des nommes très strictes. Financièrement, la distribution reste une entreprise périlleuse, pour laquelle nous avons grand besoin du soutien des lecteurs et sympathisants. Concrètement, nous appelons tous ceux qui sont conscients de l'importance d'une presse révolutionnaire à s'abonner, à verser leur contribution à la souscription permanente (voire en page "vie de l'organisation" les informations pratiques).