Capitalisme d'Etat

Situation internationale - mars 1948

Concluant notre dernier aperçu de la situation internationale, nous y notions la tendance de l'économique à céder le pas au politique, et ce sur un rythme accéléré. Ainsi, nous affirmions que la conjoncture économique en Tchécoslovaquie favorisait l'initiative russe. Non que cette initiative fût déterminée par des considérations purement économiques. Ce qui, par ailleurs, provoquait une accélération du rythme dans le cours vers la guerre, c'est que, si limité ce pouvoir fut-il, la bourgeoisie de la propriété dite privée n'en conservait pas une certaine autorité.

Le gouvernement poursuit son plan de guerre

Le gouvernement Schumann poursuit son existence et la politique qu'il s'est fixées. Cela ne se fait naturellement pas sans accrocs. De temps en temps, quelques fractions parlementaires se payent le luxe de quelques obstructions, de quelques manœuvres, provoquant débats et assauts d'éloquence à l'Assemblée nationale. Mais invariablement, cela se termine par des votes de confiance répétés et tout rentre dans l'ordre. Les discours spectaculaires de De Gaulle n'impressionnent désormais plus aucun.

La GCF au camarade Mattick

Le 9/01/1947

Cher Camarade,

Ayant lu votre réponse au camarade Rochon, nous avons été assez intéressés par la critique, bien qu’hâtive, que vous donnez des 4 points critères que nous proposons pour une discussion constructive.

Tout d'abord il semble que notre premier point ait été déformé. Nous n'avons pas employé le terme de défaitisme révolutionnaire qui est, à votre avis et au nôtre, assez ambigu, au point de permettre aux trotskistes, défenseurs de l'URSS, de se dénommer défaitistes révolutionnaires.

Capitalisme d’État et socialisme

Dans l'enchevêtrement de tout idéologie, tant bourgeoise que prolétarienne, la classe ouvrière à juste raison n'arrive plus à reconnaître les formules bourgeoises des formules prolétariennes. Est-ce parce que, la facilité aidant, les hommes politiques ne s'expriment plus que par "mots historiques", ou bien retrouvons-nous la tendance de la bourgeoisie à se couvrir toujours du drapeau le plus adéquat de l'heure ?

Un exemple parmi tant d'autres de cette aisance des "milieux pensants et réfléchissants".

Libres propos sur l’État

Un des problèmes que la révolution d'octobre 1917 a laissé en suspens, c'est bien le problème de l'État de la période transitoire après la prise du pouvoir par la classe ouvrière.

Si la Commune de Paris avait révélé la nécessité de détruire l'État capitaliste, sa trop brève vie a laissé au deuxième plan le problème de l'État après la prise du pouvoir.

Octobre 17 avait donc vérifié les données théoriques de ce problème, telles que Marx et Engels les avaient énoncées, et elle avait à les compléter si elle le pouvait.

A chaque époque sa farce démagogique

Un vieux problème revient depuis plus de 50 ans sur le tapis. Jadis rejeté de sous-commission en sous-commission, il allait se reposer dans les vieilles archives, véritables boites magiques de la bourgeoisie, jusqu'au jour où le capitalisme le ressortit, trouvant en lui une possibilité, bien aléatoire, de survie.

Avant 1914, le libéralisme vieillissant avait trouvé un marché étendu et inexploré dans les pays qui devaient devenir plus tard des colonies.

La défense du secteur public : un piège contre la classe ouvrière

Alors que l’ensemble de la classe ouvrière subit de violentes attaques, les syndicats, les partis de gauche et leurs appendices gauchistes ne cessent de nous ressortir le mot d’ordre anti-libéral de "lutte contre les privatisations ou, dit autrement, de  "défense du secteur public", avec sa pointe obligée de nostalgie sur les "bienfaits" des nationalisations pour le bien-être social de la classe ouvrière, et leurs couplets sur "la défense des acquis sociaux", si chèrement acquis selon eux au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Mais la réalité historique vient démentir tout ce bel échafaudage de mensonges idéologiques.

Europe de l'Est : crise économique et armes de la bourgeoise contre le prolétariat

La lutte des ouvriers de Pologne  est  venue montrer de manière éclatante aux yeux du pro­létariat mondial que  le soi-disant "paradis socialiste" du bloc de l'Est n'était qu'une des facettes de l'enfer capitaliste qui, partout sur la planète, impose le joug de 1 'exploita­tion  de  l'homme par l'homme.

Un mensonge dans la continuité du stalinisme : la perestroïka de Gorbatchev

Après les années d'immobilisme incarnées par le règne de la clique brejnévienne, l'U.R.S.S., sous la houlette de Gorbatchev est prise d'une frénésie de réformes politiques et économiques. Les campagnes médiatiques sur la réforme économique, sur la démocratisation font écho sur toute la planète ; les termes de Perestroïka et de Glasnost ont franchi le rideau de fer tandis que, personnifiée par Gorbatchev, une nouvelle image pacifiste de l'U.R.S.S. est offerte à la population mondiale.

La crise du capitalisme d'Etat : l'économie mondiale s'enfonce dans le chaos

"Victoire ! Victoire ! Le capitalisme a vaincu le communisme ! Regardez à l'Est, c'est la ruine, la pauvreté, plus rien ne fonctionne, la population ne veut plus du socialisme ! Regardez à l'Ouest, c'est l'opulence, l'inflation a été terrassée, la croissance économique dure depuis 7 ans, la démocra­tie libérale et pluraliste est le meilleur des systèmes ! Le marché a gagné ! Les capitales du monde occidental résonnent des cris euphoriques des chantres de l'économie capitaliste. L'effondrement économique du bloc de l'Est est le prétexte au déchaînement d'une campagne idéologique intense à la gloire du capitalisme libéral. Dans tout cela, deux vérités - l'économie du bloc de l'Est est en ruine et la loi du marché s'est imposée. Pour le reste ce ne sont que mensonges que la classe domi­nante entretien pour mener sa guerre idéologique contre le prolétariat et parce qu'elle-même s'illusionne sur son propre système.

« Reprise » économique, accords du GATT : Les mystifications d'une solution capitaliste a la crise

Depuis le début de la décennie, l'économie mondiale a plongé dans la récession. La multiplication des licenciements, la crois­sance brutale du chômage qui atteint des niveaux inconnus depuis les années 1930, une précarisation grandissante de l'emploi pour ceux qui ont la chance d'en conserver un, une baisse généralisée du niveau de vie amputé par les plans d'austérité à répétition, une paupérisation grandissante qui se concrétise brutalement par la marginalisation d'une fraction de plus en plus importante de la population qui se retrouve sans revenu et même sans domicile.

Crise économique mondiale : Un peu plus d’Etat ?

Au lieu de connaître la « reprise » tant annoncée, l'économie mondiale continue de s'enfoncer dans le marasme. Au coeur du monde industrialisé, les ravages du capitalisme en crise se traduisent par des millions de nouveaux chômeurs et par la dé­gradation accélérée des condi­tions d'existence des prolétaires qui ont encore du travail.

Crise économique : l'Etat, dernier rempart du capitalisme

Ce que démontre toute l'histoire du 20e siècle c'est que, si effectivement l'Etat joue un rôle déterminant dans le fonctionnement du capitalisme, ce n'est pas, contrairement à ce que la gauche veut faire croire, dans l'intérêt des exploités, mais bien dans le seul but de prolonger la vie, coûte que coûte, de ce système décadent.

Ex-URSS : ce n’est pas le communisme qui s’effondre, c’est le chaos capitaliste qui s’accélère

(d'après la Revue Internationale N°67; le 20/9/1991)

  • Le torrent de chaos et de décomposition qui balaie le monde vient de faire craquer les murailles fissurées d'un des principaux bastions du capitalisme mondial. La deuxième puissance impérialiste dont l'arsenal nucléaire permettrait à lui seul de détruire plusieurs fois la planète, «le pays du grand mensonge», où les responsables cyniques de la plus sanguinaire répression anti-communiste de ce siècle ont gouverné pendant des décennies au nom du communisme, le modèle éculé de l'exploitation capitaliste sous sa forme la plus étatisée s'effondre sur lui-même dans les convulsions des suites d'un coup d'Etat mort-né.

Un gouvernement qui ne sait pas quels sont ses pouvoirs ni sur quoi il gouverne ; un pays qui ne sait pas quelles sont ses frontières parce qu'il explose en autant de républiques autonomes ; une armée de 4 millions d'hommes, disposant de 30.000 têtes nucléaires, mais dont le commandement est paralysé par la menace d'une purge de 80% de ses effectifs et qui parfois ne sait plus a quel gouvernement obéir ; une économie moribonde bloquée par la paralysie des organes de décision et étranglée par les conflits entre républiques. Telle est la situation de l'URSS au lendemain du coup d'Etat manqué des «conservateurs» et du triomphe des «forces démocratiques».

Les conditions de la révolution crise de surproduction, capitalisme d'état et économie de guerre

(EXTRAIT DU RAPPORT SUR LA  SITUATION INTERNATIONALE, 5ème  Congrès  de RI)

La compréhension de la critique de la "théorie des maillons faibles" ne doit pas nous faire oublier ce qu'ont fait les ouvriers polonais. En effet, cette lutte a montré au prolétariat international  ce qu'était un mouvement de masse, a posé la question de l'internationalisation même si elle ne pouvait y répondre, et donc du contenu révolutionnaire de la lutte ouvrière à notre époque qui ne peut être indépendant de l'internationalisation.

La bourgeoisie face à la crise (2ème partie) - Centralisation du capital et des classes moyennes

La crise accélère la tendance vers une centralisation du capital aux dépens des secteurs les plus faibles du capital, ainsi que de Ta petite-bourgeoisie et des petits paysans. La part de la plus-value globale qui est à présent appropriée par ces éléments sera de plus en plus appropriée par le grand capital, qu’il se présente sous sa forme monopolistique ou d’État. L’exemple le plus flagrant de l’accélération de ce processus a été l’attaque récemment menée par les compagnies pétrolières contre les entreprises de raffinerie et de distribution indépendantes.

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