A Gènes,
pendant la réunion du G8 en juillet, Carlo Giuliani est mort sauvagement
assassiné, après avoir reçu une balle à bout portant
des forces de répression de l'Etat italien et s'être fait écrasé
par une voiture de police. A Göteborg, au sommet de l'Union Européenne
en juillet, la police suédoise -pour la première fois depuis
1931- avait déjà fait usage de balles réelles contre des
manifestants. La mort de Giuliani aura été la première
dans les manifestations "anti-mondialisation" qui se succèdent
de par le monde depuis deux ans, mais cette escalade dans la violence répressive
contre des manifestations de rue montre que la répression étatique
n'est pas l'apanage des "dictatures" du tiers-monde. C'est aujourd'hui
dans les pays "démocratiques", "civilisés"
et développés du cœur du capitalisme, là où,
parait-il, règnent les "droits de l'homme", que l'Etat bourgeois
montre son vrai visage.