Suède

Le mythe de la neutralité et du non-alignement percé à jour

La vitesse avec laquelle la Suède et la Finlande ont rejoint l’OTAN est un signe clair du développement rapide de la militarisation en Europe du Nord après l’invasion de l’Ukraine en février dernier. Ce processus, initié par la Finlande, a conduit le gouvernement suédois à un changement de cap historique, abandonnant une politique de non-alignement vieille de plus de 200 ans qui datait de la fin des guerres napoléoniennes.

Lettre à "Arbetarmakt"

Ce texte est une lettre adressée au groupe suédois "Arbetarmakt" dans le contexte de l'effort de discussion et de prise de contact internationaux que poursuit notre Courant.

Suède : La fin d'un "modèle social"

Depuis le printemps 2003, avec les grèves et manifestations massives contre la réforme des retraites qui se sont déroulées en France, de nombreux pays sont touchés par une remontée de la combativité ouvrière, dont les moments les plus significatifs ont été les grèves en Allemagne en 2004 dans l’industrie automobile (voir Ri n°352) et les grèves sauvages de l’aéroport de Londres l’été dernier (voir RI n°360 ). Un pays comme la Suède, un des symboles tant vantés de la "paix sociale", où les ouvriers se font exploiter "en douceur", a été à l’automne le théâtre d’un certain nombre de grèves sauvages, vites récupérées par les syndicats, qui marquent ce retour international de la lutte ouvrière contre les attaques qu’elle subit sur tous les aspects de ses conditions de vie et de travail.

Face à la violence économique et policière du capital... non aux mobilisations "citoyennes", oui aux luttes ouvrières !


 
A Gènes, pendant la réunion du G8 en juillet, Carlo Giuliani est mort sauvagement assassiné, après avoir reçu une balle à bout portant des forces de répression de l'Etat italien et s'être fait écrasé par une voiture de police. A Göteborg, au sommet de l'Union Européenne en juillet, la police suédoise -pour la première fois depuis 1931- avait déjà fait usage de balles réelles contre des manifestants. La mort de Giuliani aura été la première dans les manifestations "anti-mondialisation" qui se succèdent de par le monde depuis deux ans, mais cette escalade dans la violence répressive contre des manifestations de rue montre que la répression étatique n'est pas l'apanage des "dictatures" du tiers-monde. C'est aujourd'hui dans les pays "démocratiques", "civilisés" et développés du cœur du capitalisme, là où, parait-il, règnent les "droits de l'homme", que l'Etat bourgeois montre son vrai visage.

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