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Un mal se manifeste et se répand dans différents pays du monde et il n’est certainement pas dû au phénomène migratoire. Personne n’est originaire d’aucun lieu. L’humanité, depuis ses origines est migrante, bien que les raisons de l’émigration soient effectivement distinctes à chaque époque et pour des motifs différents ; ce que vivent aujourd’hui des milliers de familles vénézuéliennes, syriennes, nicaraguayennes, du Moyen-Orient… sont les répercussions de la décomposition du système capitaliste au niveau mondial que l’ensemble de la bourgeoisie est incapable d’arrêter. Néanmoins, les États vérolés les utilisent pour attiser la haine, l’arrogance, la xénophobie et le nationalisme. L’humanisme, que tel ou tel gouvernement démocratique tente de manier face aux migrants, comme c’est la cas en Colombie, en Allemagne, en Équateur, en France, au Pérou, etc. est faux, tout comme sont faux les discours des gouvernements dictatoriaux du Venezuela ou du Nicaragua.
Le Venezuela et le Nicaragua sont les expressions les plus désastreuses de la bourgeoisie et un clair reflet de ce qui pourrait arriver à l’ensemble de l’humanité si la décomposition s’accélère et si la force de la classe ouvrière ne l’arrête pas.
Dans les décennies des années 1970 et 1980, l’émigration des Argentins, Chiliens, Uruguayens, Colombiens et de ceux qui vivent en Amérique centrale, a été motivée par la répression des gouvernements militaires, apparus dans le cadre de l’affrontement des blocs impérialistes (URSS-USA) et dans lequel, les USA, en particulier, ont renforcé le contrôle sur la région latino-américaine à travers l’utilisation de dictatures sanguinaires, comme celle de Pinochet. Ces dictatures ont obligé des centaines de personnes à fuir. Mais cette lutte impérialiste quand elle s’est terminée avec des guerres civiles, comme cela est arrivé en Colombie et en Amérique Centrale, a aussi entraîné la mobilisation de populations voulant s’éloigner des centres de conflits. Aujourd’hui, l’émigration de milliers de Vénézuéliens ou de familles originaires du Moyen-Orient, est due à trois facteurs effrayants qui sont inhérents au capitalisme et qui se sont aggravés dans sa phase actuelle de décomposition : la faim, l’insécurité et les maladies.
L’indolence de la bourgeoisie, misant à chaque fois sur le “sauve-qui-peut”, exprime clairement que le capitalisme n’a aucun avenir à offrir à l’humanité. Aucun État n’est intervenu face à ce phénomène, si ce n’est pour obtenir des bulletins de vote ou en se cachant derrière un humanisme factice, ils ont sélectionné des secteurs de populations migrantes pour les utiliser comme force de travail bon marché.
La classe ouvrière étant actuellement dans une situation de faiblesse, la bourgeoisie utilise l’immigration pour relancer des campagnes haineuses et nationalistes, accusant les migrants d’être un danger, une menace pour sa nation et son système.
Face à ce sinistre panorama, les travailleurs des pays sud-américains, européens, nord-américains ou asiatiques, ne peuvent pas tomber dans le piège du “sauve-qui-peut” et se laisser entraîner derrière les campagnes de la bourgeoisie. Il faut comprendre que, bien que la décomposition se manifeste crûment dans des pays comme le Venezuela ou le Nicaragua, c’est un processus dans lequel est embarqué l’ensemble du système capitaliste ; c’est pour cela que la classe ouvrière mondiale est la seule qui puisse stopper son avancée destructrice, en détruisant le capitalisme. Le premier acte authentique, propre à la classe ouvrière, est la solidarité, le travail associé et son organisation indépendante.
Dans ce terrain boueux et putride de la décomposition, le prolétariat devra se ressaisir, et nous sommes sûrs qu’il le fera parce qu’il est l’unique classe révolutionnaire de la société capitaliste ; cependant, pour changer le cours de l’histoire, il ne suffit pas que le prolétariat le veuille ; il doit aussi être convaincu qu’il peut changer le cours de l’histoire comme l’a fait le prolétariat dans la Révolution russe de 1917, lorsqu’il est allé jusqu’à stopper la Première Guerre mondiale. Le prolétariat devra apprendre que l’État, la démocratie, le parlementarisme et le syndicalisme, ne peuvent pas être utilisé pour transformer la réalité bourgeoise ; de même, pour affronter la décomposition capitaliste dans tous les pays, il ne pourra pas le faire en utilisant les formes prostituées de la bourgeoisie. La classe ouvrière doit débattre et s’organiser comme classe indépendante et ainsi élaborer son programme historique et atteindre son unité afin de construire la véritable communauté humaine mondiale, sans États, sans classes sociales, sans exploitation et sans guerre.
Dans n’importe quelle partie du monde, deux frères prolétariens ou plus qui se réunissent pour discuter des problèmes de leur classe, est une avancée significative pour les perspectives de l’humanité.
PROLÉTAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS !
Internacionalismo Perou
Internacionalismo Venezuela
Internacionalismo Equateur
Noyau du Brésil
Septembre 2018