Kinder, Buitoni, Lactalis… Derrière les scandales, c’est le capitalisme qui tue!

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Il ne se passe plus une semaine sans qu’un scandale alimentaire éclate dans le monde ! Le phénomène n’est malheureusement pas nouveau : la crise de la « vache folle » dans les années 1990, le scandale du lait frelaté en 2008 (en Chine), la crise du concombre en 2011 (en Europe), la fraude à la viande de cheval de 2013 (en Europe), les œufs contaminés en 2017 (en Europe et en Asie), la contamination du lait infantile dans une usine Lactalis en 2017 (en France)… Cette liste est loin d’être exhaustive et ne rend compte que de quelques affaires médiatisées. Il suffit de se promener dans les rayons d’un supermarché pour constater que les « rappels de produits » sont presque quotidiens. Mais c’est désormais au tour des pizzas Buitoni et des œufs Kinder de faire la Une de l’actualité. Comme après chaque scandale, la bourgeoisie pointe du doigt les patrons véreux de l’industrie agroalimentaire, dénonce l’hygiène déplorable sur les lignes de production et promet davantage de contrôles. Et comme après chaque scandale, il ne faudra pas plus de quelques semaines avant qu’une nouvelle affaire éclate ! Car la vérité, c’est que les États censés « protéger les consommateurs » n’ont cessés, dans leur course frénétique aux coupes budgétaires, de réduire à peau de chagrin les effectifs d’inspection ; les industriels, quant à eux, n’ont cessé de rogner sur les procédures de contrôle pour préserver leurs marges face la concurrence. C’est donc toute la logique du capitalisme qui se trouve à l’origine de ces scandales et des victimes qu’ils occasionnent, bien souvent des ouvriers et leurs enfants. Parce que le capitalisme n’a plus aucune perspective à offrir qu’un enfoncement sans fin dans la crise et dans la concurrence chaque jour plus acharnée et meurtrière, les scandales alimentaires ne vont cesser de s’accroître, à l’image des catastrophes industrielles ou environnementales.

C’est la raison pour laquelle nous invitons nos lecteurs à lire deux « classiques » du mouvement ouvrier qui identifiaient très clairement les froids rouages du capitalisme derrière des scandales liés, en apparence, à la « fatalité » :

– Un extrait de La situation de la classe laborieuse en Angleterre, de Friedrich Engels (1845).

– Un article de Rosa Luxemburg du 1er janvier 1912 : Dans l’asile de nuit.

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Rubrique: 

Scandales alimentaires