Soumis par Révolution Inte... le
Nous publions ci-dessous la résolution sur la situation en France adoptée lors du 24e congrès de la section en France du CCI. La première partie traite de l’analyse de la vie politique de la bourgeoisie française et des enjeux auxquels elle est confrontée, tout particulièrement depuis le surgissement de la pandémie de Covid-19.
La deuxième partie aborde le rapport de force entre les classes à travers notamment l’analyse du mouvement interclassiste des Gilets jaunes et de la lutte contre la réforme des retraites survenue entre la fin de l’année 2019 et le début de l’année 2020.
La pandémie actuelle marque une accélération de la décomposition sociale. Covid-19 a pu se répandre, provoquer une hécatombe et paralyser l’économie mondiale parce que la bourgeoisie a été incapable d’anticiper, de prendre des mesures adaptées et d’accorder ses décisions à l’échelle internationale. La concurrence exacerbée entre les États, l’anarchie, l’irrationalité et l’incurie ont fait flamber l’épidémie. La seule politique mise en place pour tenter d’y faire face, celle du confinement, tout droit sortie du Moyen Âge, révèle à elle-seule la nature obsolète et la faillite du capitalisme.
L’incapacité de la bourgeoisie à faire face à Covid-19 est en train d’aggraver la récession mondiale amorcée en 2019 et de lui donner une ampleur dévastatrice. En 2008, lors de “la crise des subprimes”, la bourgeoisie avait su réagir de façon coordonnée à l’échelle internationale. Les fameux G7, G8,… G20 (qui faisaient “la Une” de l’actualité) symbolisaient cette capacité des États à s’entendre a minima pour tenter de répondre à la “crise de la dette”. 12 ans plus tard, la division, la “guerre des masques” puis la “guerre des vaccins”, la cacophonie régnant dans les décisions de fermetures des frontières contre la propagation de Covid-19, l’absence de concertation à l’échelle internationale (hormis l’Europe qui tente difficilement de se protéger contre ses concurrents) pour limiter l’effondrement économique, signent l’avancée du chacun pour soi et la plongée des plus hautes sphères politiques du capitalisme dans une gestion de plus en plus irrationnelle du système.
En revenant sur les deux dernières années de “macronie”, la résolution ci-dessous examine la politique de la bourgeoisie française pour essayer d’évaluer ses forces et ses faiblesses face à cette dynamique mondiale.
1. Avec déjà plus de 80 000 morts, la France est l’un des pays les plus touchés par la pandémie. Pourtant, la France avait la réputation de posséder l’un des systèmes de soin les plus performants et développés au monde. La réalité des 40 dernières années de réduction continue des budgets et des effectifs dans les hôpitaux, sous les gouvernements de droite comme de gauche, vient d’éclater au grand jour : partout il manque des médecins, des infirmiers, des lits, des respirateurs et même des blouses, des gants, des masques… au point que la seule solution contre l’épidémie a été le confinement. La bourgeoisie a montré son vrai visage cynique, en présentant comme inévitable, la nécessité de faire des choix parmi les malades (ceux de Covid, et les autres), donc de laisser mourir des personnes pour en sauver d’autres.
En Italie du Nord, en mars, l’embolie des hôpitaux a entraîné une politique du tri : refuser un malade de 60 ans pour pouvoir prendre en charge un de 40. Le personnel de santé a été laminé physiquement et psychologiquement. Toutes les bourgeoisies d’Europe ont constaté ces dégâts et ont craint qu’en se généralisant, une telle situation entraîne une explosion de colère dans la population et le chaos social. Qui plus est, avec une épidémie si massive et incontrôlée, les salariés auraient été trop nombreux à ne plus pouvoir travailler. Partout en Europe, y compris en France, le confinement généralisé a donc été décrété à la fin de l’hiver 2020, provoquant une récession de plus de 10 % en quelques semaines.
Aujourd’hui, face simultanément à une récession inconnue depuis l’après-guerre et une deuxième vague de la pandémie qui s’annonce plus haute et meurtrière encore, la bourgeoisie française veut éviter à tout prix un second arrêt de l’activité sur les lieux de production : il s’agit donc pour elle d’éviter la saturation des hôpitaux en limitant la vie sociale et familiale et en sacrifiant l’activité économique des couches intermédiaires (petits commerces, artisanat…).
2. Lorsque la bourgeoisie se préoccupe de la santé des travailleurs, c’est toujours pour pouvoir mieux exploiter une main d’œuvre en “état de marche”. En rognant, décennie après décennie, les capacités de soins, l’État français scie donc la branche sur laquelle il est assis. Les coupes claires dans le système hospitalier au nom des “exigences d’équilibre budgétaire” témoignent d’une politique de plus en plus à courte vue de la part de la bourgeoisie française. Le poids immédiat de la crise économique exige des mesures amputant toujours plus la viabilité du système à long terme.
3. Cet état calamiteux des hôpitaux n’est pas une exception : dans les écoles, les professeurs absents ne sont que rarement remplacés ; dans les transports, le manque de trains et de métros impose aux voyageurs de s’entasser, et les infrastructures ne sont plus suffisamment entretenues, provoquant pannes et accidents ; dans les usines, les cadences sont infernales et la “flexibilité” la règle.
4. La fraction de la bourgeoisie au pouvoir, Macron et son gouvernement, sont pris dans des contradictions insolubles :
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Conscients que la division au sein de l’Union Européenne favorise la propagation du virus et aggrave la crise économique, Macron s’est positionné en faveur d’une entente européenne. Mais si le “plan de relance” consenti par l’Allemagne, est une victoire au regard de l’absence de concertation partout ailleurs sur la planète, il n’est pas possible d’en prévoir encore les effets par rapport à la gravité de la récession actuelle et à venir. Pire, la France a participé elle aussi activement à la cacophonie généralisée et au développement du chacun pour soi : fermeture de ses frontières le plus tardivement possible face à la première vague afin de profiter de l’arrêt de l’activité économique de ses voisins et réouverture prématurée ; aux avant-postes de la “guerre des masques” ; au front de la “guerre des vaccins”.
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Conscients que l’état de délabrement du système de soins est une entrave au bon fonctionnement de l’économie nationale, et afin de calmer la colère des agents hospitaliers, Macron a lancé son “plan Ségur”. Mais derrière les promesses d’augmentation de salaire et des embauches se cache un plan de “modernisation des hôpitaux” : augmentation de la productivité, plus grande charge de travail et de responsabilités pour les médecins libéraux… Cette nouvelle dégradation à venir du système de soins montre l’impasse du capitalisme sous le poids de sa crise économique historique et insoluble.
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Conscients de l’arrivée de l’épidémie depuis la Chine, Macron et son gouvernement n’ont rien fait pour préparer les services de soins : aucune anticipation des achats de masques par exemple, contrairement ce qu’avait fait la bourgeoisie française craignant la grippe A en 2009 (achats de masques et vaccins par millions). Ce qui montre une nette détérioration des capacités de gestion et d’anticipation de l’État français en une décennie.
5. En 2017, la victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle représentait une certaine réussite pour la bourgeoisie française. Alors que les bourgeoisies américaines et anglaise n’étaient pas parvenues à endiguer la montée du populisme jusqu’au plus haut sommet de l’État (Trump aux États-Unis, Brexit en Grande-Bretagne…), la bourgeoisie française avait contourné le rejet de la droite et de la gauche “classiques”, et contré la poussée du Rassemblement National, par la création d’un nouveau parti “ni de droite ni de gauche” et la mise en avant d’un “homme hors système”. Macron portait même une vision plus adaptée que ses prédécesseurs aux besoins de l’économie française et des restructurations nécessaires : défense des secteurs de haute technologie et de la recherche, refonte profonde de l’État par des réformes systémiques (retraites, chômage), développement de la “flexibilité” à outrance (“l’ubérisation” de la société)… L’aura du président Macron, surnommé alors “Jupiter”, poussait la bourgeoisie française à aspirer de nouveau à un certain leadership européen et à prétendre rééquilibrer son “couple” avec l’Allemagne.
Seulement, “l’homme neuf” manquait aussi d’expérience, ou plus exactement de “sens politique”, sur la question sociale. Face à la colère des Gilets Jaunes, la féroce répression de ce mouvement interclassiste, à coups de flash-ball et d’œil crevé, n’a fait qu’exaspérer et radicaliser les plus déterminés, témoignant ainsi de la difficulté croissante du gouvernement à maintenir l’ordre dans une société dont le tissus social tend à se disloquer. Fin 2018, Macron était le président le plus haï de l’histoire de la Ve République. En proclamant dans la foulée que “sa” réforme des retraites toucherait tout le monde, Macron a aussi facilité le sentiment d’unité de la classe ouvrière, au moment même où tous les syndicats soulignaient une poussée de la combativité ouvrière.
Mais cette fraction de la bourgeoisie française sait aussi tirer les leçons de ses erreurs. Dès le début de l’épidémie, Macron a annoncé le report de la réforme des retraites sine die. Puis ce fut le tour de la réforme du chômage d’être repoussée. Le but est clair : apaiser le climat social, éviter d’attiser la colère qui gronde partout. Avec cette épidémie, l’État et sa police jouent aussi un rôle très différent : en veillant au port du masque dans les rues et au respect des règles du confinement, ils se présentent maintenant comme soucieux de la santé de la population, comme des agents protecteurs du peuple. D’ailleurs, avec la recrudescence des attentats terroristes, la bourgeoisie présente l’État et ses flics comme les seuls remparts contre la barbarie. Néanmoins, le gouvernement profite de ce contexte pour renforcer considérablement l’appareil policier et judiciaire de l’État à travers notamment le vote de “la loi de sécurité globale”. Si la bourgeoisie ne manque jamais une occasion pour renforcer ses outils de coercition dans la perspective des luttes futures du prolétariat, elle est également confrontée à une exacerbation de la violence sociale et à la tendance au chaos qu’elle tente de limiter.
6. Le but principal de l’arrivée de la fraction Macron au pouvoir est la lutte de la bourgeoisie française contre l’influence du populisme incarné par le Rassemblement National de Marine Le Pen. Après la victoire de LREM aux présidentielles, les élections européennes sont venues confirmer cette capacité.
Traditionnellement, les élections européennes sanctionnent le pouvoir en place au niveau national, c’est souvent une sorte de “référendum anti-gouvernement”. Pour éviter un résultat-sanction, le parti présidentiel En marche a transformé ces élections en duel Macron-LePen, agitant l’épouvantail de la “menace fasciste” et jouant de la nécessité de “faire barrage” à l’extrême – droite. Si le Rassemblement National est tout de même arrivé en tête (23,34 %), son score a baissé par rapport aux élections européennes précédentes (-1,52 points) avec En marche juste sur ses talons (22,42 %). Les élections municipales ont encore confirmé cette stagnation du Rassemblement National. De façon plus générale, le duel Macron/Le Pen permet de renforcer les illusions démocratiques : les divergences de ses deux fractions font croire à un enjeu pour la classe ouvrière ; le discours du “chaque vote compte” prend donc plus de poids.
Mais avec les ravages de la Covid-19, la perte de confiance en la science (décuplée par l’instrumentalisation politique des scientifiques) et la peur grandissante de l’avenir, l’irrationnel, l’obscurantisme et la haine ne peuvent que croître, ce qui constitue le terreau le plus fertile aux idées populistes. Toute la bourgeoisie française est donc préoccupée par les prochaines présidentielles en 2022.
Afin de ne pas laisser au Rassemblement National le monopole de leur exploitation politique au plan électoral, Macron est contraint d’adopter et de s’approprier certains thèmes propres au populisme. C’est en particulier le cas concernant la défense des “valeurs qui fondent l’identité nationale de la France Républicaine, de la Laïcité” à travers l’adoption de la Loi sur le Séparatisme pour lutter contre l’islamisme… que le RN a dû lui-même soutenir “comme un premier pas”.
C’est pourquoi Macron tient d’ores et déjà un discours des plus rassembleurs. Face à la décapitation de Samuel Paty en pleine rue par un jeune djihadiste pour avoir, en tant que professeur, présenté en classe avec ses élèves des caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo, Macron a déclaré “Nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent”. Ainsi, le Président français ratisse large : à droite par son intransigeance face à l’islamisme, quitte à se mettre à dos le président de la Turquie Erdogan et nombre de pays “musulmans” ; à gauche par sa défense des “professeurs de la République” et de la laïcité.
Cependant, si Macron a pour le moment freiné la montée en puissance du Rassemblement National, il n’a pas réussi à empêcher le développement des idées populistes de se diffuser dans des parties de la population, notamment dans les couches petites-bourgeoises, le contraignant à adopter des mesures de type populiste.
7. Mais pour l’heure, si Macron garde sa place et sa stature présidentielle, d’autres ambitions à l’affût peuvent l’affaiblir face aux échéances de 2022, ce qui inquiète la bourgeoisie qui cherche à freiner la montée du populisme :
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La droite fait face à un double problème : son usure suite à des décennies au pouvoir (en alternance avec la gauche) et la politique déjà très “droitière” et “gaulliste” de Macron. De plus, soumise à des luttes de cliques très violentes, qui la rend incapable pour le moment, de dégager une personnalité capable de s’imposer dans son camp et de rivaliser avec Macron. La marge de manœuvre de ce camp politique pour faire émerger un candidat crédible s’avère donc d’autant plus délicate et difficile.
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La gauche, elle aussi, est usée par ses successives gouvernances. Le PS, discrédité depuis des décennies aux yeux de la classe ouvrière, du fait de sa participation au gouvernement avec l’arrivée de Mitterrand au pouvoir en 1981, tente de s’appuyer sur les écologistes qui, s’ils ont le vent en poupe pour se présenter sous un nouveau jour, semblent de nouveau en proie à des ambitions personnelles non réglées. Mélenchon peine à incarner l’homme de l’unité (il a d’ailleurs décidé de faire cavalier seul pour les présidentielles). Son positionnement “très à gauche” est en plus très précieux à la bourgeoisie dans son rôle d’opposition afin d’encadrer idéologiquement la classe ouvrière, tout particulièrement auprès de la jeunesse, comme l’a montré l’investissement très important de la France Insoumise lors du mouvement contre la réforme des retraites, aux côtés des syndicats “radicaux”.
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D’ailleurs, syndicats et extrême-gauche, conscients de la montée de la combativité ouvrière, mettent de plus en plus en avant le “combat de classe”, afin de mieux happer vers eux les prolétaires en recherche d’une perspective et coller aux préoccupations de la classe ouvrière.
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La seule autre force politique qui semble pouvoir potentiellement contrebalancer le binôme RN/En Marche, ce sont Les Verts, dont les discours radicaux séduisent une grande partie de la jeunesse. Ce courant politique, pur produit de la décomposition du capitalisme, divisé et traversé d’antagonismes importants, précisément en ce qui concerne son positionnement envers le pouvoir gouvernemental en place, offre de ce fait différentes options possibles pouvant être mises à profit par la bourgeoisie. Celle-ci a notamment compris l’intérêt de promouvoir l’idéologie écologiste afin d’enfermer la réflexion ouvrière dans le carcan du réformisme et l’illusion d’un possible capitalisme peint en vert. L’exhibition de la jeune Greta Thunberg sur tous les plateaux de télé et à l’Assemblée Nationale, plébiscite “la marche du siècle” pour le climat au printemps 2018. Présentée comme “radicale”, l’association Extinction Rebellion a “sauvé” Nicolas Hulot d’un trop fort discrédit par sa bruyante démission… Ce faisant, elle a donné un nouvel élan à la démocratie et offre un levier permettant à la bourgeoisie de mobiliser la population sur le terrain électoral et ainsi lutter contre l’abstention : la participation aux élections européennes (50,1 %) a été la plus forte depuis 1994, avec une poussée des partis écologistes (en troisième position des résultats avec 13,48 %) et de l’intérêt des jeunes électeurs.
8. Au moment où la “seconde vague” de la pandémie frappe l’Europe, que des centaines de milliers de morts sont encore annoncées, la crise économique connaît elle aussi une nouvelle brutale accélération.
La prévision d’une récession de -13,8 % (selon l’OCDE) pour l’année 2020, fait du capital français l’un des plus touchés du vieux continent. Le fait que d’importants piliers sur lesquels se fonde sa puissance économique (le tourisme, la construction aéronautique, l’automobile et les transports) comptent parmi les secteurs ayant partout le plus souffert de la crise sanitaire explique ce repli, bien supérieur à la moyenne européenne et de la zone euro (-7 %).
La politique du “quoiqu’il en coûte” d’aides et de soutien massifs apportés par l’État aux entreprises, contraint de parer au plus pressé en vue de préserver l’appareil de production du capital français, a poussé l’endettement de l’État à un niveau colossal, historiquement inégalé (près de 120 % du PIB), sans qu’il soit encore possible de juger de son efficacité au plan de la relance de l’activité économique et de la défense de son rang de 6éme puissance économique mondiale.
9. Les deux années à venir vont être marquées par une brutale dégradation des conditions de vie et de travail de toute la classe ouvrière.
Ainsi, si les réformes des retraites et de l’assurance-chômage sont repoussées et que le gouvernement réfléchit à la façon la plus prudente de les faire passer avec le moins de remous possibles, les attaques économiques contre la classe ouvrière ne vont pas en être moins violentes pour autant. En particulier, le gouvernement et les entreprises vont orchestrer ensemble les inexorables plans de licenciement à venir, en divisant un maximum la classe ouvrière, paquet par paquet, secteur par secteur. Évidemment, les syndicats seront aux avant-postes de ce saucissonnage en règle. Le chômage de masse va donc s’accroître encore. Nous ne pouvons pas encore prévoir quand, ni comment la classe ouvrière en France va de nouveau faire exploser sa colère et sa combativité, compte tenu du coup de massue qu’elle a pris sur la tête avec la pandémie. Mais ce qui est certain, c’est que la bourgeoisie ne va pas la ménager pour lui faire payer les effets de l’accélération de la crise économique. Reste à savoir comment la classe dominante va pouvoir naviguer et gouverner pour faire avaler à la classe exploitée la dégradation de toutes ses conditions de vie à court et moyen terme. D’autant que la pilule de la réforme des retraites (à laquelle la bourgeoisie n’a pas renoncé) ne passera pas aussi facilement.
Ce qui est également certain, c’est que la clique bourgeoise au pouvoir va s’atteler à contenir le populisme du Rassemblement National et empêcher Marine Le Pen de gagner les élections de 2022. Malgré la tendance à la perte de maîtrise de son jeu politique avec l’aggravation de la décomposition du capitalisme, la classe dominante en France va tout mettre en œuvre pour sauver les meubles d’ici les échéances présidentielles de 2022. Bien qu’il soit impossible de faire des pronostics dès à présent sur la façon dont la bourgeoisie française va disposer ses cartes dans la perspective des prochaines présidentielles, ce qui est tout aussi certain, c’est qu’avec l’aggravation de la crise économique, quelle que soit l’équipe au pouvoir, c’est encore plus de misère, de chômage, d’austérité, d’exploitation accrue qui attendent la classe ouvrière, en France comme dans tous les pays.