Notre intervention (1986-87)

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Du début à la fin de la grève des cheminots, le CCI s'est investi sans réserve dans la lutte.

L'orientation qu'il a donnée à cette intervention et les moyens qu'il lui a consacrés ont, à chaque moment important et significatif de 1'évolution du mouvement été dictés par la nécessité de répondre à ces besoins immédiats en mettant en avant des perspectives de marche, réalisables par les ouvriers, et par celle plus générale de préparer au mieux la classe ouvrière pour ses combats futurs.

C'est ainsi que quatre jours après le début de la grève à la SNCF, alors que le refus du gouvernement d'accorder satisfaction aux revendications des grévistes allait se traduire par une partie de bras de fer entre bourgeoisie et prolétariat, à travers direction de la SNCF et cheminots interposés, il appartenait aux révolutionnaires de peser le plus possible dans le sens du renforcement du front de classe. C'est ce que nous avons fait en diffusant à tous les secteurs de la classe le tract que nous encartons dans ce n‘ : "Pour faire reculer l'attaque du gouvernement, ELARGISSONS LE MOUVEMENT, ENTRONS TOUS ENSEMBLE DANS LA LUTTE". Cette diffusion S'est effectuée prioritairement en direction des secteurs susceptibles de se mobiliser le plus rapidement dans le public et également en direction de ceux déjà en lutte, les cheminots évidemment, les travailleurs des ports. A cette occasion, nous avons mené tout un travail d'agitation sur les lieux de travail où notre intervention a pu cristalliser chez les ouvriers une volonté de discussion, de regroupement pour l'action, suscitée par l'exemple de la grève à la SNCF, ce fut le cas en particulier dans le métro parisien. Cinq jours plus tard, alors que l'élargissement à d'autres secteurs ne s'était toujours pas produit mais constituait encore une possibilité de la situation, alors que la grève à la SNCF commençait à marquer le pas du fait de son enfermement dans la corporation, et de sa reprise en mains progressive par les syndicats et les gauchistes, et que de ce fait, il devenait vital que l'élargissement du front de classe venant d'autres secteurs, intervienne, très rapidement, sous peine d'un reflux général des luttes en cours, nous sommes à nouveau intervenus par un second tract : "Appel à tous les ouvriers pour élargir et unifier les luttes" (encarté dans ce numéro du journal). Diffusé le plus rapidement possible à plus de secteurs possibles, il visait le même objectif que le précédent mais en faisant cette fois plus largement appel à la réflexion des ouvriers sur les enjeux et la portée de la grève SNCF, réflexion permise grâce à un certain recul depuis dix jours déjà que se déroulait cette grève, et nécessaire pour mesurer réellement l'importance de 1'entrée en lutte immédiate. Nous 1'avons diffusé dans les dépôts de cheminots lors des assemblées générales, aux réunions des deux coordinations de cheminots. A' ces occasions, nous avons suscité de nombreuses discussions, effectué des prises de paroles mettant en avant la nécessité pour les cheminots d'ouvrir leurs assemblées aux ouvriers des autres secteurs, de constituer des délégations massives pour rechercher leur solidarité active. C'est dans ce sens également que sont intervenus nos camarades cheminots sur leurs lieux de travail. Au cours de ces interventions, nous nous sommes confrontés à la présence musclée de la CGT, et parfois des gauchistes, à leurs manœuvres pour esquiver et noyer la question essentielle de l'extension.

L’extension à d'autres secteurs n'ayant pu se réaliser, la grève à la SNCF s'acheminant vers une défaite certaine, le travail ayant repris dans tous les ports, la grève à la RATP s'enfermant sur elle- même et alors que la bourgeoisie cherchait à accentuer son avantage en tentant d'entraîner dans des grèves vouées à 1'échec en ce moment défavorable et face au déploiement sur le terrain de toutes les forces syndicales, nous étions encore présents, principalement sur les lieux de travail, pour dénoncer cette manœuvre et participer au repli dans l'ordre de la classe, impulser, encourager et participer à la prise en charge de sa réflexion collective sur les enseignements de la grève des cheminots.

Très rapidement, après la reprise du travail à la SNCF, nous sommes intervenus à nouveau par un tract "Leçons du premier combat" (encarté dans ce numéro), également diffusé le plus largement possible à tous les secteurs de la classe ouvrière. Son objectif était d'armer la classe ouvrière dans sa réflexion et la préparer aussi au mieux aux prochaines luttes...

Celles-ci sont d'ores et déjà en train de couver dans la classe ouvrière.
Nous y serons.

L'INTERVENTION DU MILIEU REVOLUTIONNAIRE DANS LE MOUVEMENT DE CREVE A LA SNCF.

Une prise de position sur cette intervention -ou son absence- aurait été parfaitement justifiée et nécessaire dans ce numéro du journal. Faute de place nous sommes contraints de reporter sa publication au prochain numéro.

La Rédaction

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