Soumis par Revue Internationale le
Beaucoup de camarades, pour n'être pas très familiers de l'histoire de la Gauche Communiste, pourraient avoir quelques difficultés à s'orienter dans les références à une période du mouvement révolutionnaire dont on ne sait que peu de chose, sinon rien. Nous nous en rendons compte et c'est justement pour combler ce "trou" dans la compréhension de notre passé que le CCI s'est fixé la tâche de republier tout une série de vieux textes. Après l'article de Battaglia Comunista, qui est reproduit ici, la republication de "1'Appel" de 45 a aussi incité la CWO (Communist Workers Organisation) à répondre avec un article dans le n°20 de Revolutionary Perspectives (nouvelle série). En attendant de répondre avec l'ampleur nécessaire aux critiques qui nous sont faites par ces camarades, nous nous limiterons à une brève observation sur la méthode.
Pour la CWO, le CCI ment en parlant d'appel aux staliniens, laissant ainsi entendre "qu'il se serait ainsi retourné vers les partis staliniens et non pas simplement vers les ouvriers tombés sous leur influence". (Revolutionary Perspectives n°20, p.36). A ce point, il y a deux objections à faire. En premier lieu, ce n'est pas vrai : ''1’Appel" n’est pas adressé aux travailleurs influencés par les partis contre-révolutionnaires mais au Comité d'Agitation des Partis Staliniens, sociaux-démocrates, etc. En deuxième lieu, même si le CCI s'était trompé dans l'évaluation de "1'Appel", il n'a rien "laissé entendre", mais il a republié le texte intégralement de façon à ce que tous les camarades puissent seuls les juger en connaissance de cause. A ce propos, sur le contenu du texte, quel est l'appréciation de CWO ?
Des attitudes de ce type ne sont pas productives, et surtout sont en contradiction avec l'excellente initiative de publier dans le même numéro de Revolutionary Perspectives toute une série de textes de discussion interne sur la Gauche Italienne, pour "poser le débat dans l'ensemble du Mouvement Révolutionnaire". Jusqu'à aujourd'hui, le CCI était pratiquement la seule organisation à publier dans sa presse quelques-unes de ses discussions internes. Pour le CCI et CWO, il ne reste plus qu'à souhaiter que Battaglia Comunista suive leur exemple.
« II arrive souvent que dans les polémiques partiales qui n'ont pas d'arguments trop valables, on recourt à des fourberies, au milieu de la rhétorique et de la démagogie. C'est ainsi que le CCI, par exemple, en argumentant sur la crise de Programme Communiste dans Revue Internationale n°32, fait semblant de trouver dans les origines du Parti Communiste Internationaliste, et donc dans la période 1943-45, des péchés originels qui vouaient le Parti Communiste Internationaliste à la damnation (ou au moins une des fractions qui a scissionné en 1952).
Nous ne voulons pas répondre longuement ici, mais faire seulement quelques notes télégraphiques :
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Le document "Appel du Comité d'Agitation du PCInt.", contenu dans le numéro de Prometeo d'Avril 45 fut-il une erreur ? D'accord. Ce fut la dernière tentative de la Gauche Italienne d'appliquer la tactique de "front unique à la base" préconisé par le PC d'Italie dans sa polémique avec l'IC dans les années 21-23. En tant que tel, nous la cataloguons dans les "péchés véniels" parce que nos camarades ont su l'éliminer tant sur un plan politique que théorique, avec une clarté qui aujourd'hui nous rend sûrs de nous face à quiconque.
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Ça et là, quelques autres erreurs tactiques ont été commises et sans attendre le CCI, nous les avons déjà révisées tout seul depuis un bon moment, et nous les revoyons continuellement pour nous éviter de les répéter. Mais ces erreurs là ne nous ont pas empêchés d'aller de l'avant, en les corrigeant justement, et nous n'avons jamais quitté le terrain qui nous est propre, celui du marxisme révolutionnaire.
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C'est ceux qui ne bougent pas qui ne se trompent jamais, ou ceux qui n'existent pas. Et alors, au cœur de la guerre impérialiste, pendant que les masses exploitées et données au massacre manifestaient quelques premières réactions et tendances à desserrer l'étau des forces interclassistes liées aux blocs impérialistes, les "pères" du CCI ayant jugé que le prolétariat était défait parce qu'il avait ... accepté la guerre, restaient au chaud, sans penser le moins du monde à se "salir les mains" dans le mouvement ouvrier.
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Après quoi, ayant émis le jugement que le prolétariat n'était plus prostré et défait, ils ont réapparu, ils ont ramassé quelques étudiants et quelques intellectuels captieux pour "féconder" les nouvelles luttes révolutionnaires qui se présenteront ou sont latentes, qui nous amèneront de façon grandiose à la Révolution. Et nous voilà donc en présence de la véritable erreur fondamentale du CCI. Le péché originel du CCI réside justement dans la façon de poser les problèmes : celui-là, comme sur celui du rapport classe-conscience-Parti. Si (et nous disons si, parce qu'il y a une forte probabilité) la guerre éclate avant que la classe ouvrière ne surgisse, le CCI ne pourra que retourner à la maison, tandis que nous, encore une fois, nous nous "salirons les mains" en travaillant avec toutes les possibilités que nous donnera notre force organisationnelle, pour le défaitisme révolutionnaire, pendant, après, comme avant la guerre.
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En ce qui concerne les erreurs de Programma, elles sont aussi grandes que son opportunisme de fond. (Voir numéro précédent de Battaglia Communista). Dans Programme Communiste des questions sont restées ouvertes (bien qu'ils disent le contraire), des questions importantes : celles de l'impérialisme, des guerres de libération nationale, et celle, sûrement pas par hasard, du syndicalisme. C'est sur ces questions que Programme est entré en crise, de même que 1e CCI. Et, si on nous le permet, c'est bien cela que nous écrivions dans les numéros 15 et 16 de décembre 81. Dans l'article "Crise du CCI ou crise du mouvement révolutionnaire ?" où nous disions que ce sont "des organisations bien précises" qui sont en crise, le CCI et Programma. Ces organisations qui n'ont pas les idées claires sur des problèmes très importants, "sautent" quand ceux-ci, d'une manière ou d'une autre, ne répondent pas au schéma prévu et surgissent avec force. Ce sont des "organisations-crise" qui n'arrivent pas à intervenir dans le mouvement. Elles sont "vivantes" seulement quand la situation est "ferme", solide. Elles survivent comme un poids mort tant que l'équilibre n'est pas dérangé. »
Battaglia Communista n°3 – Février 1983
Notre réponse
En premier lieu, nous prenons acte que BC confirme l’authenticité et la fidélité de l’original des textes que nous avons publiés.
Ceci éclaircit, BC se demande : "Est-ce que ça a été une erreur ? Admettons.", mais elle en traite comme s’il s’agissait tout au plus d’un "pêché véniel". On ne peut que rester admiratif devant la délicatesse et l’habileté avec lesquelles elle ménage son amour propre. Si une proposition de front unique avec les bouchers staliniens et sociaux-démocrates n’est qu’un " pêché véniel", qu’aurait alors dû faire le PC.Int. en 45 pour qu’on puisse parler explicitement d’erreur… Entrer au gouvernement ? Mais BC nous rassure : ses errements, elle les a révisés depuis un bon moment, sans attendre le CCI, et elle n’a donc jamais eu de raisons de les cacher. C’est possible. Mais quand, en 77, nous avons mis pour la première fois l’accent, dans notre presse, sur la série d’erreurs du PC.Int., dans l’après-guerre immédiat, Battaglia a répliqué dans une lettre indignée qu’elle admettait des défaillances, mais soutenait qu’elles étaient sous l’exclusive responsabilité des camarades1 qui étaient sortis en 52 pour constituer le PC.Int.
Nous avons répondu à l’époque qu’il nous semblait étrange que Battaglia se lave les mains de tout. En substance, Battaglia nous dit :
"Nous avons participé à la constitution du PC.Int., nous et eux. Ce qui était bon, c’était nous. Ce qui était mauvais, c'était eux". "En admettant qu'il en ait été ainsi, reste le fait que le "mauvais" existait et ... que personne n'a rien trouvé à redire." (Extrait de Rivoluzione Internazionale n°7 – 1977)
C'est trop facile d'accepter en silence, compromis sur compromis, pour faire le Parti avec Bordiga (dont le nom rassemble des milliers d'adhérents) et avec Vercesi (qui anime un réseau de contacts à l'extérieur d'Italie), et ensuite quand les choses vont mal, de se mettre à crier que c'est uniquement la faute des bordiguistes. Pour faire un compromis, il faut au moins être deux...
A part ça, la prétention de jeter la faute sur les "mauvais" n'est plus de règle. L'appel de 45 n'a pas été écrit par les "Groupes du Sud" qui faisaient référence à Bordiga, mais par le centre du Parti au Nord, constitué par la tendance Damen, aujourd'hui Battaglia Communista. Pour donner encore un exemple, entre mille possibles, il faut se souvenir que les pires erreurs localistes et activistes provenaient de la Fédération de Catanzaro, dirigée par Francesco Maruca, qui était membre du PCI stalinien jusqu'à son expulsion en 44. Cependant, au moment de la scission de 52, la Fédération de Catanzaro n'a pas rejoint Programme Communiste et est restée à Battaglia Comunista et, en fait, un article dans les n°26/27 de Prometeo citait encore Maruca comme un militant exemplaire. C'est vrai que l'article (une espèce d'apologie) ne parlait pas des positions défendues par Maruca ; au contraire, pour faire plus joli, l'article faisait dater de 1940 son exclusion du PCI, c'est-à-dire anticipait de 4 ans. Voila comment Battaglia Comunista règle continuellement les comptes à ses erreurs.
Au début, Battaglia se vantait publiquement d'avoir un passé sans tâche. Ensuite, quand ses errements ont été révélés, elle les a attribués aux "programmistes". Quand elle n'a plus pu nier sa propre participation, elle nous les a présentés en les réduisant à de simples péchés véniels. Mais cependant, il faut se décharger de ces errements sur quelqu'un, et cette fois-ci, c'est sur nous que c'est tombé, ou mieux, sur nos "pères" qui ayant prononcé le jugement que le prolétariat était défait parce qu'il avait accepté la guerre, sont restés au chaud sans penser le moins du monde à "se salir les mains dans le mouvement ouvrier".
L'accusation de désertion du combat de la classe est une accusation grave et le CCI tient à répondre immédiatement, pas tant pour se disculper lui-même ou ses "pères" –il n'en a pas besoin–, mais pour défendre le milieu révolutionnaire de pratiques inadmissibles telles que celles de porter des accusations très graves sans ressentir un minimum le besoin de prouver ce qu'on affirme.
Il est hors de doute que tout une partie de la Fraction Italienne et la Fraction Belge de la Gauche Communiste Internationale durant la guerre, considérait le prolétariat comme non existant socialement et a abandonné en conséquence toute activité de classe jusqu'à participer vers la fin de la guerre au Comité Antifasciste de Bruxelles. Contre cette tendance conduite par Vercesi, la majorité de la Fraction italienne réagit et se regroupe à Marseille dès 1940. A partir de 1942 est formé à côté et avec l'aide de la Fraction italienne, le noyau français de la Gauche Communiste qui commence à publier la revue Internationalisme et le journal d'agitation l’Etincelle en 1944. Le débat se focalise sur la nature de classe des grèves des années 43 en Italie :
"Une tendance dans la fraction italienne, la tendance Vercesi et en partie aussi la fraction belge, niait, et cela jusqu'à la fin des hostilités, l'apparition du prolétariat italien sur la scène politique. Pour cette tendance, les événements de 1943 n'étaient qu'une manifestation de la crise économique, dite crise de l'économie de guerre, ou bien une révolution de palais, une chamaillerie dans les hautes sphères dirigeantes du capitalisme italien et rien de plus. Le prolétariat italien, pour cette tendance, était et continuait d'être absent aussi bien politiquement que socialement. Cela devait cadrer avec toute une théorie échafaudée par cette tendance sur "l'inexistence sociale du prolétariat pendant la guerre et pendant toute la période de l'économie de guerre". Aussi, après 43 comme avant, ils préconisaient la passivité absolue allant jusqu'à la dissolution organisationnelle de la Fraction. Avec la Fraction Italienne, nous avons combattu pied à pied cette tendance liquidationniste dans la GCI. Avec la Fraction Italienne, nous avons analysé les événements de 43 en Italie comme une manifestation avancée de la lutte sociale et de l'ouverture du cours vers la révolution et préconisé l'orientation de la transformation de la Fraction en Parti." (Internationalisme n°7 – Février 46. A propos du 1er Congrès du PC. Internationaliste d'Italie.)
En 1945, on a tout une série de coups de théâtre. Quand on a su qu'en Italie s'est effectivement constitué un parti à la fin de 1943, la tendance Vercesi. grâce à un triple saut périlleux, se retrouve dans la direction de ce parti, aux côtés de la tendance exclue en 1936 pour sa participation à la Guerre d'Espagne et de la majorité de la Fraction italienne qui l'avait exclue à ce moment- là !
Les seuls étrangers à cette embrassade opportuniste, ce sont nos "pères" d'Internationalisme. Et ce n'est pas sans raison. C'est justement parce que, au contraire de Vercesi, ils ont été au premier rang dans le travail illégal pendant la guerre pour la reconstitution de l'organisation prolétarienne, qu'ils n'ont pas ressenti le besoin de se cacher en criant "vive le parti". Au contraire, en constatant que le capitalisme a réussi à défaire les réactions ouvrières contre la guerre (mars 43 en Italie, printemps 45 en Allemagne) et à prévenir toute possibilité d'ouverture d'une situation pré-révolutionnaire, ils ont commencé à se poser la question de savoir si la perspective de la transformation de la Fraction en Parti était encore valable. De plus, la Gauche Communiste de France, tout en continuant à défendre la nature prolétarienne du PC.Int., même face aux attaques des autres groupes2, n'a pas accepté pour autant de voiler pieusement sa non homogénéité politique et ses errements continuels. Au contraire, elle n'a cessé d'exiger une rupture politique avec toutes les tentations opportunistes :
"Ou la tendance Vercesi exécute publiquement devant le Parti et le prolétariat sa politique de coalition anti-fasciste et toute sa théorie opportuniste qui l'ont conduite à cette politique, ou bien c'est au Parti, après une discussion critique ouverte d'exécuter théoriquement, politiquement et organisationnellement la tendance opportuniste de Vercesi." (Idem)
Quelle fut la réaction du PC.Int. ? Pendant plus d'un an, il a fait la sourde oreille et a ignoré les appels répétés d'Internationalisme. A la fin de 46, à l'occasion de la reconstitution du Bureau International de la Gauche Communiste sous l'impulsion du PC.Int. et des noyaux français et belge qui s'y référaient, Internationalisme a envoyé une énième lettre ouverte dans laquelle il demandait à participer à la Conférence afin d'avoir une discussion franche sur les points passés sous silence et d'arriver à cerner politiquement définitivement les glissements opportunistes. Pour toute réponse, il y eut cette lettre :
"Puisque votre lettre démontre une fois de plus la constante déformation des faits et des positions politiques prises soit par le PC.Internationaliste d'Italie, soit par les Fractions française et belge ; que vous ne constituez pas une organisation politique révolutionnaire et que votre activité se borne à jeter de la confusion et de la boue sur nos camarades, nous avons exclu a l'unanimité la possibilité d'accepter votre demande de participation à la Réunion Internationale des organisations de la GCI." Signé : "Pour le PCI d'Italie" (Internationalisme n°16 ; réponse du Bureau International de la GCI à notre lettre).
C'est ainsi que les "pères" de Battaglia pour conserver l'alliance opportuniste avec la tendance Vercesi, ont liquidé l'unique tendance de la Gauche Communiste Internationale qui avait eu le courage politique de ne pas s'adapter au fait d'avoir des chapelles et la mémoire courte.
Quant au courage physique, ce n'est pas notre habitude de nous en vanter, mais nous pouvons assurer à Battaglia qu'il fallait beaucoup plus de courage pour coller des affiches défaitistes contre les résistants pendant 1a "1ibération" de Paris qu'il n'en fallait pour participer, encadré dans les rangs des partisans, à la chasse aux fascistes pendant la "libération" du nord de l'Italie.
Pour revenir à aujourd'hui, Battaglia dit que ce n'est pas le mouvement révolutionnaire qui est en crise, mais le CCI, Programme Communiste, tous les autres groupes de la Gauche Italienne (à l'exception de Battaglia) et en plus tous les groupes des autres pays qui n'ont pas participé à la Conférence Internationale organisée par Battaglia et la CWO. Mais, pardon, si on enlève ces groupes, qu'est-ce qui reste ? Seulement Battaglia et la CWO ! Il vaudrait mieux alors soutenir que le mouvement révolutionnaire n'existe pas et qu'en conséquence il ne peut pas être en crise. En plus, la crise ne se manifeste pas que par 1a désintégration des groupes ou des scissions, elle se manifeste aussi par des glissements politiques, comme quand la CWO soutenait qu'en Pologne il fallait faire "la révolution maintenant !", ou quand Battaglia a présenté des forces plus que douteuses comme l’UCM iranienne et KOMALA kurde comme des organisations communistes et les a poussées jusqu'à soutenir de façon critique "l'échange de prisonniers" (!) entre KOMALA et 1'armée iranienne.
Il faut noter que tant Battaglia que la CWO ont corrigé leurs erreurs après les critiques fraternelles qui ont paru dans notre presse, anglaise en particulier. Mais ça démontre justement que les hésitations momentanées de tout groupe peuvent être corrigées aussi grâce à l'effort des autres groupes et qu'aucune organisation révolutionnaire ne peut donc se considérer comme totalement indépendante de l'ensemble du milieu révolutionnaire.
Battaglia croit qu'en republiant les documents du mouvement révolutionnaire, le CCI veut démontrer que Battaglia a une histoire pleine d'erreurs et se trouve donc en dehors du camp prolétarien. En cela, Battaglia commet une grave erreur ; les hésitations d'un Maruca n'appartiennent pas à Battaglia, pas plus que ne lui appartient le défaitisme cohérent d'un Damen, pas plus que les erreurs et les contributions d'un Vercesi n'appartiennent à Programme Communiste. Tout cela, en bien comme en mal, fait partie du patrimoine de tout le mouvement révolutionnaire et il incombe à l'ensemble du mouvement d'en faire un bilan critique qui permettra d'en tirer toutes les leçons.
Ce bilan ne peut être tiré par des groupes isolés, réduits à panser chacun ses propres plaies, mais réclame la possibilité d'un débat ouvert et organisé comme cela était possible dans le cadre des Conférences Internationales des groupes de la Gauche Communiste (1977, 78, 79). Battaglia a contribué à enterrer les Conférences3 ; il n'est donc pas surprenant qu'aujourd'hui, elle ne comprenne pas comment contribuer au débat.
Beyle
1 Jusqu'en 1952, la tendance de Bordiga et la tendance de Damen étaient dans la même organisation, le P.C.Internationaliste. On ne saurait donc faire porter la responsabilité des événements du PC.Int. sur la seule tendance de Bordiga, d'autant plus que celle-ci était minoritaire, de sorte qu'au moment de la scission, c'est elle qui est partie du PC.Int. pour fonder le P.C.International (Programma Comunista), la tendance de Damen conservant les titres "Prometeo" et "Battaglia Comunista". BC a beau polémiquer durement avec Programme Communiste, elle ne s'attaque jamais à ses origines parce que ce sont ses propres origines.
2 Voir dans l'article cité le paragraphe "Les révolutionnaires (en Italie) doivent adhérer au PCI italien en réponse aux Communistes Révolutionnaires de France et d'Allemagne".
3 Revue Internationale n°16, 17, 22 – Textes, compte-rendus, procès-verbaux des Conférences Internationales (Milan 77 ; Paris 78. 79).