Soumis par Révolution Inte... le
La crise économique
frappe avec une violence redoublée à la porte des grands pays
capitalistes. Personne ne l'a conviée et pourtant elle s'invite partout.
Hier encore, tous les "experts" de la bourgeoisie levaient leur verre
à la bonne santé du plus dynamique des modes de production. La
dernière convive, la "nouvelle économie", était
célébrée sur tous les tons. Le régime idéal
avait été trouvé : une croissance constante sans inflation.
Mais tous ces beaux discours ont dû s'éclipser discrètement
pour laisser la place à celle qui, loin des salons d'apparat, des réceptions
"d'écoptimistes" et des mensonges électoraux, n'avait
jamais cessé son travail de sape. Nous avons toujours affirmé
que, derrière les falsifications des chiffres du chômage, se cachait
la liquidation de pans entiers de l'économie mondiale, que, derrière
la "croissance", se dissimulait, outre l'enfoncement dans une misère
indicible des trois quarts de la planète, un endettement astronomique
porteur de banqueroutes de pays entiers, comme aujourd'hui en Argentine. C'est
l'économie mondiale toute entière qui souffre d'un mal incurable
dont les causes sont dans le mode de production capitaliste lui-même.
Mais un autre mensonge, une autre falsification est aujourd'hui répandue,
destinée à faire croire aux prolétaires qu'il existe des
solutions à cette crise économique et sociale dans le cadre du
capitalisme. Ce sont les discours réformistes des tenants de "l'antimondialisation"
qui prétendent que le mal vient d'un "libéralisme trop sauvage"
et qu'il suffirait de plus de régulation par les Etats-nations pour en
sortir. Toutes ces bonnes âmes "citoyennes" -et leur sillage
de manifestants "globe-trotter" plus ou moins excités- ne font
qu'amuser la galerie pour mieux masquer la seule alternative à la faillite
du capitalisme : celle du renversement de ce système par le prolétariat
international. Seule la classe ouvrière, créatrice de l'essentiel
de la richesse sociale, peut remettre en cause la logique de l'exploitation
capitaliste qu'elle est la première à vivre dans sa chair et en
finir avec ce mode de production, c'est à dire avec le règne de
la marchandise et du salariat, véritable cause des crises, de la misère
et des guerres qui ravagent la planète. Seul le développement
des luttes ouvrières, sur leur terrain de classe, peuvent préparer
la voie à la destruction révolutionnaire de l'Etat bourgeois et
des rapports marchands capitalistes, que ce soit sous leur forme "libérale"
ou "étatisée". Aujourd'hui que c'est par charrettes
de 10.000 ou 20.000 ouvriers que les grands groupes annoncent leurs licenciements,
la question de la riposte de la classe ouvrière revient se poser plus
ouvertement, même si chaque prolétaire n'en a pas encore clairement
conscience. Les révolutionnaires ne peuvent que saluer la crise, car
avec elle, c'est la perspective d'affrontements décisifs entre les classes
qui vient se réaffirmer avec force.