Marseille

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Coordonnées de la Rencontre

Adresse: 

Association Milles Bâbords

61 rue Consolat. Marseille 1er.

Métro Reformés

Date: 

Samedi, 16 janvier, 2016 - 15:00 - 20:00

Type de rencontre: 

Réunion publique

Thème: 

Attentats à Paris: A bas le terrorisme! A bas la guerre! A bas le capitalisme!

Introduction: 

Carnage, tuerie ect. Les mots n'ont pas été assez forts pour exprimer l'horreur des

attentats qui ont eu lieu  vendredi  13 novembre 2015 à Paris. A travers les cibles visées,

l’État islamique a volontairement voulu toucher la jeune génération, qui aime la vie, honnie

par Daesh, comme le montre la façon dont ont  été menés ces attentats.

 La chute du mur de Berlin a marqué l'entrée du capitalisme dans une nouvelle phase de sa période

de décadence: celle de la décomposition générale de la société.  Le développement du chacun pour

soi entre grandes puissances impérialistes, conséquence de l'effondrement des deux blocs Est et

Ouest, a progressivement engendré le chaos, marqué par  une multiplication des conflits

impérialistes locaux, qui se caractérisent par l’instabilité des alliances et l’aspect sans fin et sans

issue des combats, au point  de déstabiliser les États les plus faibles et provoquer leur effondrement

poussant la logique des conflits à ravager des régions entières de la planète. Cela s'est concrétisé à

l'Est dans les années 90, particulièrement dans les Balkans, par un émiettement des nations  et des

conflits sanglants, telle l'explosion  de la Yougoslavie, du Caucase (Tchétchénie) jusqu'en Asie

Centrale (Afghanistan) ou en Afrique (avec l’ex-Zaïre, la Corne de l'Afrique ect…).  La

responsabilité des grandes puissances du monde capitaliste  ne s'arrête pas à la seule  déstabilisation  

des régions. Par leurs interventions militaires d'ordre stratégique ou plus simplement pour la

défense d’intérêts sordides, elles sont bien souvent  directement  à l'origine de la création  de toutes

ces cliques meurtrières et obscurantistes, elles-mêmes aux services d’intérêts impérialistes locaux

favorisant la montée des seigneurs de guerre et autres aventuriers mafieux,  qu'elles ont cherché à

instrumentaliser. Aujourd'hui, Daesh est une manifestation  particulièrement révélatrice de cette

dynamique suicidaire du capitalisme. Ce sont donc bien d'abord les grandes puissances qui

déchaînent leur propre barbarie sur des nations capitaliste plus faibles et c'est cette  même barbarie

qui, finalement, échappe à leur contrôle et revient les frapper en plein cœur du système comme un

boomerang.

Le fait que des jeunes soient embrigadés par Daesh pour commettre les pires crimes au nom d'une

idéologie irrationnelle, nauséabonde et morbide montre que les attentats sur Paris ne sont pas un

énième acte terroriste, ils révèlent une aggravation supplémentaire dans l'exacerbation  des tensions

impérialiste et dans la décomposition de la société capitaliste.

Tirant les leçons  des attentats du 7 janvier contre Charlie Hebdo,  l’État français a empêché cette

fois-ci que puissent s'exprimer tout élan spontané de solidarité. Malgré tout, une brève tendance  au

rassemblement s'est manifesté. Cet élan fragile, du fait des faiblesses importantes de la classe

ouvrière, peut,  comme on l'a vu, être très facilement dévoyé sur le faux terrain  du patriotisme et du

nationalisme derrière la logique meurtrière des États les plus démocratiques. La seule véritable

solidarité pour la classe ouvrière ne peut que s'exprimer que de façon autonome, en dehors de toutes

les influences de l'idéologie bourgeoise notamment aux moments des luttes ouvrières. Seule cette

logique permettra de retrouver une identité politique de classe, la perspective historique d'une autre

société.