– Pour le 65e anniversaire de la Commune de Paris, Bilan n°29 (mars-avril 1936) [1]
– La Semaine sanglante de mai 1871: La sauvagerie de la répression bourgeoise [2]
– Bas les pattes sur la Commune ! [3]
– Le marxisme, défenseur de la Commune [4]
– 1871 : la première révolution prolétarienne [5] (8e partie de la série : Le communisme n'est pas un bel idéal mais une nécessite matérielle)
Permanence en ligne, le samedi 15 mai 2021 de 14 h à 18 h.
Lors de la dernière réunion publique du CCI, un certain nombre de participants ont souhaité que soit discuté la question : “qu’est-ce que la classe ouvrière ?”, nous proposons que cette question soit abordée lors de cette permanence.
Conseils de lecture :
Ce n’est pas la première fois que le Hamas ou d’autres groupes djihadistes font pleuvoir les roquettes sur les civils des villes israéliennes, tuant sans discrimination. Parmi les premières victimes figuraient un père arabe et sa fille, habitants de la ville israélienne de Lod, pulvérisés dans leur voiture. Ce n’est pas non plus la première fois que les forces armées israéliennes ont répondu par des raids aériens et des tirs d’artillerie dévastateurs, ciblant les dirigeants et les stocks d’armes du Hamas, mais semant aussi la mort parmi les civils des immeubles et des rues bondées de Gaza, avec un nombre de victimes des dizaines de fois supérieur aux “dommages” des roquettes du Hamas. Ce n’est pas non plus la première fois qu’Israël est sur le point d’envahir militairement la bande de Gaza, ce qui ne manquera pas d’entraîner de nouveaux décès, des sans-abri et des traumatismes pour les familles palestiniennes. Nous avons déjà vu les mêmes scènes en 2009 et en 2014.
Mais c’est la première fois qu’un effort militaire aussi important s’accompagne dans plusieurs villes israéliennes d’une vague d’affrontements violents entre Juifs et Arabes israéliens. Il s’agit essentiellement de pogroms : des bandes d’extrême droite brandissant l’étoile de David et criant “Mort aux Arabes”, faisant la chasse aux Arabes pour les tabasser et les assassiner. Dans le même temps, les attaques se sont multipliées contre des Juifs et des synagogues incendiées par des foules “inspirées” par l’islamisme et le nationalisme palestinien. Tout cela évoque les souvenirs sinistres des Cent-Noirs de la Russie tsariste ou de la Nuit de cristal dans l’Allemagne de 1938 !
Le gouvernement israélien de Netanyahou a, dans une large mesure, semé les graines de cette dynamique néfaste : par le biais de nouvelles lois renforçant la définition d’Israël en tant qu’État juif, et par la politique d’annexion de l’ensemble de Jérusalem comme capitale. Cette dernière est une claire déclaration selon laquelle la “solution à deux États” est morte et enterrée, et que l’occupation militaire de la Cisjordanie est désormais une réalité permanente. L’étincelle immédiate des émeutes d’Arabes palestiniens à Jérusalem (la menace d’expulser les résidents arabes de Jérusalem-Est et de les remplacer par des colons juifs) découle de cette stratégie d’occupation militaire et de nettoyage ethnique.
Les “démocraties” d’Europe et des États-Unis déversent leurs habituelles larmes de crocodile devant l’escalade du conflit militaire et du désordre civil (même Netanyahou a appelé à la fin de la violence de rues entre Juifs et des Arabes). Mais les États-Unis sous la présidence de Trump avaient déjà approuvé les politiques ouvertement annexionnistes d’Israël qui font partie d’un projet impérialiste plus large visant à rassembler Israël, l’Arabie saoudite et d’autres États arabes dans une alliance contre l’Iran (ainsi que contre de grandes puissances comme la Russie et la Chine). Si Biden a, par exemple, pris une certaine distance par rapport au soutien sans critique de Trump au régime saoudien, sa première préoccupation dans la crise actuelle a été d’insister sur le fait qu’ “Israël a le droit de se défendre”, car l’État sioniste, malgré toutes ses aspirations à jouer son propre jeu au Moyen-Orient, reste un élément clé de la stratégie américaine dans la région.
Mais l’État israélien n’est pas le seul à agir de façon provocatrice. Le Hamas a répondu à la répression des émeutes de Jérusalem en lançant une salve ininterrompue de roquettes contre les civils en Israël, sachant pertinemment que cela amènerait un torrent de fer et de feu sur la population non protégée de Gaza. Il a également fait tout son possible pour encourager les violences ethniques en Israël. C’est une caractéristique de la guerre, à l’époque de la décadence du capitalisme, que les premières victimes sont les populations civiles, surtout la classe ouvrière et les opprimés. Tant Israël que le Hamas agissent dans la logique barbare de la guerre impérialiste. Face à la guerre impérialiste, les révolutionnaires ont toujours appelé à la solidarité internationale des exploités contre tous les États et proto-États capitalistes. La solidarité est le seul rempart possible face à l’enfoncement de la société dans la guerre et la barbarie.
Mais les classes dirigeantes du Moyen-Orient ont, avec leurs plus puissants soutiens impérialistes, longtemps attisé les flammes de la division et de la haine. Il y a eu des pogroms contre des colons juifs en Palestine en 1936, attisés par une direction politique palestinienne qui cherchait à s’allier avec l’Allemagne nazie contre la puissance dominante de la région, la Grande-Bretagne. Mais ces événements ont été éclipsés par le nettoyage ethnique massif de la population arabe qui a accompagné la “guerre d’indépendance” de 1948, créant l’insoluble problème des réfugiés palestiniens qui a été systématiquement instrumentalisé par les régimes arabes. Une succession de guerres entre Israël et les États arabes environnants, les incursions israéliennes contre le Hamas et le Hezbollah, la transformation de Gaza en une vaste prison… Tout cela a approfondi la haine entre Arabes et Juifs au point de n’apparaître que comme du “bon sens” des deux côtés du fossé. Dans ce contexte, les exemples de solidarité entre les travailleurs arabes et juifs en lutte sont extrêmement rares, tandis que les expressions politiques organisées de l’internationalisme y ont été quasiment inexistantes.
Les actions provocatrices de l’État israélien sont également le produit d’autres éléments contingents. Netanyahou, le Premier ministre par intérim, n’a pas été en mesure de former un gouvernement après une série d’élections générales peu concluantes, et fait toujours face à un certain nombre d’accusations de corruption. Il pourrait certainement tirer profit de son rôle d’homme fort dans cette nouvelle crise nationale. Mais des tendances plus profondes sont à l’œuvre et pourraient échapper au contrôle de ceux qui tentent de tirer profit de la situation actuelle.
Les grandes guerres israélo-arabes des années 1960 et 1970 ont été menées dans le contexte de la domination de la planète par deux blocs impérialistes : Israël soutenu par les États-Unis, les États arabes soutenus par l’URSS. Mais depuis l’éclatement du système des blocs à la fin des années 1980, la tendance innée à la guerre impérialiste dans le capitalisme décadent a pris une forme beaucoup plus chaotique et potentiellement incontrôlée. Le Moyen-Orient, en particulier, est devenu le terrain de jeu d’un certain nombre de puissances régionales dont les intérêts ne coïncident pas nécessairement avec les projets des grandes puissances mondiales : Israël, la Turquie, l’Iran, l’Arabie saoudite… Ces puissances sont déjà fortement impliquées dans les conflits sanglants qui ravagent la région : l’Iran utilise son pion, le Hezbollah, dans le conflit multiforme en Syrie, et l’Arabie saoudite est profondément impliquée dans la guerre au Yémen contre les alliés houthis de l’Iran. La Turquie a étendu sa guerre contre les peshmergas kurdes à la Syrie et à l’Irak (tout en maintenant une intervention militaire dans une Libye déchirée par la guerre). En plus de réduire des pays entiers à la ruine et à la famine, ces guerres comportent un risque réel de devenir incontrôlables et de propager la destruction à travers tout le Moyen-Orient.
Ce chaos croissant au niveau militaire est une expression de la décomposition globale du système capitaliste. Ainsi, un autre élément, étroitement lié, se joue au niveau social et politique, à travers l’intensification des affrontements entre factions politiques bourgeoises, des tensions entre groupes ethniques et religieux, des pogroms contre les minorités. Il s’agit d’une tendance mondiale, caractérisée, par exemple, par le génocide au Rwanda en 1994, la persécution des musulmans au Myanmar et en Chine, l’accentuation du clivage racial aux États-Unis. Comme nous l’avons vu, les divisions ethniques en Israël et en Palestine ont une longue histoire, mais elles sont aggravées par l’atmosphère de désespoir et d’impuissance générée par le “problème palestinien” apparemment insoluble. Et si les pogroms sont souvent déclenchés en tant qu’instruments de la politique de l’État, dans les conditions actuelles, ils peuvent s’intensifier au-delà des objectifs des organismes d’État et accélérer un glissement général vers l’effondrement social. Le fait que cela commence à se produire dans un État hautement militarisé comme Israël est un signe que les tentatives du capitalisme d’État totalitaire de freiner le processus de désintégration sociale peuvent finir par l’aggraver encore plus.
Les guerres et les pogroms sont l’avenir que le capitalisme nous réserve partout si la classe ouvrière internationale ne retrouve pas ses propres intérêts et sa propre perspective : la révolution communiste. Si les prolétaires du Moyen-Orient sont, pour l’instant, trop dépassés par les massacres et les divisions ethniques, il appartient aux fractions centrales du prolétariat mondial de reprendre le chemin de la lutte, seul chemin qui mène hors du cauchemar de cet ordre social putréfié.
Amos, 14 mai 2021
Nous publions ci-dessous un article de la Gauche communiste, du groupe Bilan, célébrant les 65 ans de la Commune de Paris. L’intérêt de cet article, en pleine période de contre-révolution et de marche vers la Seconde Guerre mondiale, est de mettre en évidence la continuité historique entre la Commune de 1871 et la révolution d’Octobre 1917. L’article illustre à la fois le caractère prolétarien de ces deux expériences révolutionnaires, leur portée internationale et la tragédie de leur défaite. Il met surtout en exergue, face aux faux amis et à la politique chauvine des “fronts populaires”, que le prolétariat doit apprendre de ses expériences en sachant, comme le soulignait déjà en son temps Rosa Luxemburg, que c’est de “défaites en défaites” que progresse la lutte du prolétariat pour affirmer et développer sa conscience révolutionnaire.
Entre le Paris de la glorieuse Commune de 1871 et le Paris du Front Populaire existe un abîme qu’aucune phraséologie ne peut dissimuler. L’un s’est annexé les travailleurs du monde entier, l’autre a vu traîner dans la boue de la trahison le prolétariat français. Nous voulons, pour reprendre les profondes expressions de Marx, que “le Paris des ouvriers en 1871, le Paris de la Commune” soit “célébré comme l’avant-coureur d’une société nouvelle” et non comme un simple épisode “national”, un moment de défense de la patrie, de la lutte contre le “Prussien” ainsi que voudront inévitablement le présenter les valets du Front populaire.
Certes, les circonstances historiques dans lesquelles elle surgit pourraient permettre pareilles spéculations. Marx lui-même n’avait-il pas écrit : “Tenter de renverser le nouveau gouvernement en la présente crise, lorsque l’ennemi est presque aux portes de Paris, serait un acte de pure folie. Les ouvriers doivent remplir leur devoir civique”. Mais lorsqu’en mars 1871 apparut la Commune, c’est Marx le premier qui en dégagea le profond caractère internationaliste en écrivant : “Si la Commune représentait vraiment tous les éléments sains de la société française, si elle était par conséquent le véritable gouvernement national, elle était en même temps un gouvernement ouvrier et, à ce titre, en sa qualité d’audacieux champion du travail et de son émancipation, elle avait un caractère bien marqué d’internationalisme”.
La grandeur de la Commune réside dans le fait qu’elle sut surmonter les préjugés de l’époque, inévitables dans la phase de la formation des États capitalistes, pour s’affirmer, non comme le représentant de la “Nation” ou celui de la République démocratique (“on croit, dit Engels dans sa préface à la “Commune” de Marx, avoir déjà fait un progrès tout à fait hardi si l’on s’est affranchi de la croyance en la monarchie héréditaire pour jurer en la République démocratique. Mais, en réalité, l’État n’est pas autre chose qu’une machine d’oppression d’une classe par une autre, et cela tout autant dans une république démocratique que dans une monarchie”), mais celui du prolétariat mondial. Marx écrit d’ailleurs très justement : “le secret de la Commune le voici : elle était, par-dessus tout, un gouvernement de la classe ouvrière, le résultat de la lutte entre la classe qui produit et la classe qui s’approprie le produit de celle-ci ; la forme politique, enfin trouvée, sous laquelle il était possible de réaliser l’émancipation du travail”.
C’est cette signification historique, dégagée génialement par Marx au feu des événements mêmes, qui est restée de l’insurrection des travailleurs parisiens et qui lui donna l’importance colossale qu’elle eut pour le développement du mouvement ouvrier. Il s’agissait de l’apparition de “la forme politique, enfin trouvée, sous laquelle il était possible de réaliser l’émancipation du travail”. Quoi d’étonnant si, jusqu’en 1914, le mouvement international vécu sur le souvenir héroïque de la Commune, s’y nourrit, mais dut aussi, avec le triomphe de l’opportunisme, en estomper la signification réelle.
La bourgeoisie française aidée par Bismarck devait écraser par le fer et par le feu la Commune, laquelle dans les conditions de développement économiques et sociales de l’époque, ne pouvait avoir de perspectives. Ce n’est qu’après de longues années que la bourgeoisie, aidée par l’opportunisme réussit à brouiller parmi les travailleurs la portée immense de cet événement. Mais là où la violence échoua, devait réussir la corruption. En 1917, il apparut que seuls les bolcheviks russes avaient appris à l’école de la Commune, qu’eux seuls en avaient maintenu la signification et au travers de sa critique s’étaient habilités aux problèmes insurrectionnels. Sans la Commune, la révolution d’octobre 1917 n’aurait pas été possible. Ici, il s’agissait d’un de ces moments historiques où “la lutte désespérée des masses, même pour une cause perdue, est nécessaire à l’éducation ultérieure de ces masses et à leur préparation aux luttes futures” (Lénine), d’un premier fruit
d’une expérience sanglante, d’un pas concrètement posé vers la révolution mondiale. La Commune fut grande et le restera parce que les ouvriers parisiens se laissèrent ensevelir sous ses décombres plutôt que de capituler. Aucune menace de Thiers, aucune violence ne vient à bout de leur héroïsme. Il fallut les massacres de Mai 1871, ceux du Père-Lachaise pour rétablir l’ordre et le triomphe de la bourgeoisie. Et même les opportunistes de la IIe Internationale qui écartèrent délibérément les enseignements de la Commune, durent s’incliner devant son héroïsme. Avant la guerre, les partis socialistes durent glorifier la Commune pour mieux en écarter les leçons historiques. Mais cette attitude comportait une contradiction fondamentale en ce qu’elle faisait des insurgés parisiens un foyer permanent de la lutte révolutionnaire internationale où d’authentiques marxistes vinrent apprendre.
La Commune russe de 1917 n’aura pas connu ce sort glorieux. Sa transformation en un foyer de contre-révolution, sa désagrégation sous l’action de la corruption du capitalisme mondial en a fait un élément de répulsion d’où l’on retire avec peine des enseignements. Soviet pour l’ouvrier ne signifie plus un pas en avant par rapport à la Commune, mais un pas en arrière. Au lieu de périr sous ses propres décombres, face à la bourgeoisie, le Soviet a écrasé le prolétariat. Son drapeau est aujourd’hui celui de la guerre impérialiste. Mais autant et dans la même mesure où il n’y aurait pas eu d’Octobre 1917 sans la Commune de 1871, il n’y aurait pas de possibilité de révolution triomphante sans la fin lamentablement tragique de la révolution russe.
Qu’importe après tout si la Commune sert aux battages chauvins du Front populaire, si la Russie est devenue un instrument puissant pour la préparation de la guerre impérialiste : c’est le destin des grands événements de l’Histoire d’être asservis aux intérêts de la conservation capitaliste, dès qu’ils ont cessé d’être une menace pour sa domination. La seule chose que personne au monde ne peut effacer de la Commune, c’est son caractère de pionnier de la libération des travailleurs. La seule chose qui reste des Soviets russes, c’est l’expérience gigantesque de la gestion d’un État prolétarien (1) au nom et pour le compte du prolétariat mondial.
Là résident les fondements de ces événements que le renouveau des batailles révolutionnaires doit faire ressurgir sur l’arène politique. Les formes historiques importent peu : Commune ou Soviet (plutôt Commune que Soviet), le prolétariat mondial ne pourra répéter les erreurs historiques de l’une ou de l’autre, car, comme le dit si bien Marx, il n’a pas à “réaliser un idéal, mais à dégager les éléments de la nouvelle société que la vieille société bourgeoise elle-même porte en ses flancs”. Nous n’avons pas à opposer un idéal utopique et abstrait à ces deux expériences historiques, à nous égarer dans un enthousiasme vide ou une répulsion sentimentale, mais à dégager de la phase historique où a sombré la révolution russe “les éléments de la nouvelle société”, ainsi que le fit Lénine au sujet de la Commune. Comme le prouve lumineusement la Commune hongroise de 1919, en dehors de ce travail, l’on assiste inévitablement à la répétition d’erreurs, d’échecs, qui, parce qu’existe une expérience antérieure, compromettent pour de longues années la lutte du prolétariat.
Les ouvriers ne peuvent pas “répéter” au cours de leur lutte émancipatrice, mais doivent innover, précisément parce qu’ils représentent la classe révolutionnaire de la société actuelle. Les inévitables défaites qui surviennent dans ce chemin ne sont alors que des stimulants, de précieuses expériences qui déterminent, par la suite, l’essor victorieux de la lutte. Par contre, si nous répétions demain une seule des erreurs de la révolution russe, nous compromettrions pour longtemps le destin du prolétariat qui se pénétrerait de la conviction qu’il n’a plus rien à tenter.
Laissons donc, pendant que le prolétariat est battu dans tous les pays, les traîtres falsifier la portée de la Commune. Laissons la Russie suivre son cours. Mais veillons à préserver les enseignements de ces deux expériences, à préparer les armes nouvelles pour la révolution de demain, à résoudre ce devant quoi la révolution russe a échoué, car si “le grand acte socialiste de la Commune, ce fut son existence même et son propre fonctionnement” (Marx), le mérite de la révolution russe fut d’avoir abordé les problèmes de la gestion d’une économie prolétarienne en liaison avec le mouvement ouvrier de tous les pays et sur le front de la révolution mondiale. Le “grand acte” de la Commune s’est terminé dans des massacres, la gestion de l’État russe a fini avec “le socialisme dans un seul pays”. Nous savons aujourd’hui qu’il vaut mieux que les prochaines révolutions finissent comme la Commune parisienne plutôt que dans la honte de la trahison. Mais nous travaillons, non avec une perspective de défaite, mais avec la volonté de préparer les conditions de la victoire.
Deux Communes ont vécu. Vive les Communes du prolétariat mondial.
Bilan n° 29 (mars-avril 1936)
1 Cette notion “d’État prolétarien” témoigne du fait que toutes les leçons de l’échec de la Révolution russe et de la dégénérescence de la IIIe internationale n’avaient pu être tirés à l’époque. Aujourd’hui encore, certains groupes du milieu politique prolétarien conservent une telle confusion sur la nature de l’État. En réalité, il ne peut y avoir d’État prolétarien dans la mesure où cet appareil, qui s’impose comme expression de la société divisée en classes, s’oppose radicalement à la nécessaire autonomie du prolétariat et à son projet qui est justement de le faire dépérir jusqu’à la disparition complète des classes elles-mêmes. (Note de la rédaction)
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La prochaine permanence du CCI se tiendra le samedi 12 juin de 14h à 18h. Outre les questions que chaque participant pourra bien sûr aborder, nous proposons de discuter des deux thèmes suivants :
1- poursuite du débat commencé à la dernière permanence sur la question de l’uberisation du travail autour de la question : qu’est-ce que la classe ouvrière en lien avec la question du travail associé ;
2- le récent conflit israélo palestinien : thème que nous n’avons pas eu le temps d’aborder lors de notre dernière permanence. Nous souhaiterions que soit discutée la position du CCI face aux manifestations en soutien au “peuple palestinien”, et nos divergences avec les autres groupes de la Gauche communiste, notamment le PCI qui publie le journal Le Prolétaire.
Les lecteurs qui souhaitent participer à cette permanance peuvent nous écrire à l'adresse suivante : [email protected] [15] ou dans la rubrique "contact [16]".
Sur la question du conflit israélo palestinien voir :
- Notre article : “Conflit israélo-palestinien: les guerres et les pogroms sont l’avenir que nous réserve le capitalisme” [17]
- L’article de la Tendance communiste internationaliste : “Ni Israël, ni la Palestine : Pas de guerre mais guerre de classe [18]”
- Le tract du PCI-Le Prolétaire en pdf ci-dessus.
Liens
[1] https://fr.internationalism.org/content/10466/65e-anniversaire-commune-paris-bilan-ndeg29-mars-avril-1936
[2] https://fr.internationalism.org/content/10458/semaine-sanglante-mai-1871-sauvagerie-repression-bourgeoise
[3] https://fr.internationalism.org/content/10430/bas-pattes-commune
[4] https://fr.internationalism.org/content/10440/marxisme-defenseur-commune
[5] https://fr.internationalism.org/rinte77/communisme.htm
[6] https://fr.internationalism.org/tag/histoire-du-mouvement-ouvrier/commune-paris-1871
[7] https://fr.internationalism.org/rinte73/proletariat.htm
[8] https://fr.internationalism.org/rinte74/proletariat
[9] mailto:[email protected]
[10] https://fr.internationalism.org/tag/vie-du-cci/reunions-publiques
[11] https://fr.internationalism.org/tag/5/57/israel
[12] https://fr.internationalism.org/tag/5/58/palestine
[13] https://fr.internationalism.org/tag/recent-et-cours/conflit-israelo-palestinien
[14] https://fr.internationalism.org/files/fr/solidarite_de_classe_masses_opprimees_palestiniennes.pdf
[15] https://fr.internationalism.org/
[16] https://fr.internationalism.org/contact
[17] https://fr.internationalism.org/content/10463/conflit-israelo-palestinien-guerres-et-pogroms-sont-lavenir-nous-reserve-capitalisme
[18] https://www.leftcom.org/fr/articles/2021-05-20/ni-isra%C3%ABl-ni-la-palestine-pas-de-guerre-mais-guerre-de-classe