Soumis par Revue Internationale le
Tsunami : Le bluff de l'aide humanitaire
Le tsunami de décembre 2004 frappait les côtes de l'Océan indien au moment où nous mettions sous presse le dernier numéro de cette Revue. N'ayant de ce fait pu inclure de prise de position sur cet évènement significatif du monde actuel (1), il revient à ce numéro de le faire. Déjà en 1902, il y a un peu plus de 100 ans, la grande révolutionnaire Rosa Luxemburg a dénoncé l'hypocrisie des grandes puissances venues apporter leur "aide humanitaire" aux populations sinistrées par le volcan de la Martinique, alors qu'elles n'ont jamais hésité un seul instant à massacrer les mêmes populations pour étendre leur domination sur le monde. (2 Quand on voit aujourd'hui la réaction des grandes puissances face à la catastrophe survenue en Asie du Sud fin 2004, on ne peut que constater que les choses ont bien peu changé depuis lors, sinon en pire.
Aujourd'hui, on sait que le nombre de morts directement causés par le Tsunami est supérieur à 300 000 personnes, en général parmi des populations les plus démunies, sans parler des centaines de milliers de sans-abri. Une telle hécatombe n'était nullement une "fatalité". Évidemment, on ne peut accuser le capitalisme d’être à l’origine du séisme qui a provoqué ce gigantesque raz-de-marée. En revanche, on peut mettre à son passif la totale incurie et l'irresponsabilité des gouvernements de cette région du monde et de leurs homologues occidentaux qui ont conduit à cette immense catastrophe humaine. (3)
Tous savaient en effet que cette région du globe est particulièrement exposée aux secousses sismiques : "Les experts locaux, pourtant, savaient qu’un drame se préparait. Courant décembre, en marge d’une réunion de physiciens à Djakarta, des sismologues indonésiens avaient évoqué le sujet avec un expert français. Ils étaient parfaitement conscients du danger de tsunamis car il y a en permanence des séismes dans la région" (Libération du 31/12/04).
Non seulement les experts étaient au courant mais, en plus, l’ex-directeur du Centre international d’information sur les tsunamis à Hawaï, George Pararas-Carayannis avait même indiqué qu’un séisme majeur s'était produit 2 jours avant la catastrophe du 26 décembre. "L’Océan indien dispose d’infrastructures de base pour les mesures sismiques et les communications. Et personne n’aurait dû être surpris, puisqu’un séisme de magnitude 8,1 s’était produit le 24 décembre. Il aurait dû alerter les autorités. Mais il manque d’abord la volonté politique des pays concernés, et une coordination internationale à l’échelle de ce qui s’est construit dans le Pacifique" (Libération du 28/12/04).
Personne n’aurait dû être surpris et pourtant le pire est arrivé, alors qu'il y avait suffisamment d’informations disponibles sur la catastrophe en préparation pour agir et éviter ce carnage.
Ce n’est pas de la négligence, c’est une attitude criminelle et qui révèle le profond mépris de la classe dominante pour les populations et le prolétariat qui sont les principales victimes de la politique bourgeoise des gouvernements locaux !
En fait, il est clairement reconnu aujourd’hui, de façon officielle, que l’alerte n’a pas été lancée de crainte de… porter atteinte au secteur du tourisme ! Autrement dit, c’est pour défendre de sordides intérêts économiques et financiers que des dizaines de milliers d'êtres humains ont été sacrifiés.
Cette irresponsabilité des gouvernements est une nouvelle illustration du mode de vie de cette classe de requins qui gère la vie et l'activité productive de la société. Les États bourgeois sont prêts à sacrifier autant de vies humaines que nécessaire pour préserver l’exploitation et les profits capitalistes.
Le cynisme profond de la classe capitaliste, le désastre que représente pour l'humanité la survie de ce système d'exploitation et de mort, est encore plus évident si nous comparons le coût d'un système de détection de tsunamis et les sommes fabuleuses dépensées en armements, rien que par les pays limitrophes de l'Océan indien et "en voie de développement" : le montant de 20-30 millions de dollars estimés nécessaires pour la mise en place d'un système de balises et d'avertissement dans la région ne vaut qu'un seul des 16 avions Hawk-309 commandés par le gouvernement indonésien à la Grande-Bretagne dans les années 1990. Si on regarde les budgets destinés aux militaires indiens (19 milliards de dollars), indonésiens (1,3 milliards de dollars), et sri lankais (540 millions de dollars – c'est le plus petit et le plus pauvre des trois pays), alors saute aux yeux la réalité d'un système économique qui dépense sans compter pour semer la mort, mais se révèle pingre à l'extrême quand il s'agit de protéger la vie des populations.
De nouvelles victimes sont aujourd'hui annoncées à la suite du nouveau séisme dans la région qui a frappé l'île indonésienne de Nias. Le nombre élevé de morts et de blessés est dû au matériel de construction des maisons, des blocs de béton beaucoup moins résistants aux secousses que le bois qui est la matière traditionnelle de construction dans la région. Seulement voilà, le béton est bon marché et le bois coûte cher, d'autant plus que son exportation vers les pays développés est source de revenus importants pour les capitalistes, les mafieux et les militaires indonésiens. Avec ce nouveau désastre, le retour des médias occidentaux sur la région, pour nous montrer toutes les bonnes œuvres des ONG toujours sur place, nous révèle aussi quel a été le résultat des grandes déclarations de solidarité gouvernementale qui ont suivi le séisme de décembre 2004.
Premièrement, sur le plan des dons financiers promis par les gouvernements occidentaux, la comparaison entre les dépenses en armement et l'argent alloué aux opérations de secours est encore plus criante que pour les pays limitrophes de l'Océan indien : les Etats-Unis, qui au début ont proposé 35 millions de dollars d'aide ("ce que nous dépensons en Irak chaque matin avant le petit déjeuner" comme le disait le sénateur américain Patrick Leahy), prévoient un budget militaire pour 2005-2006 de 500 milliards de dollars, sans tenir compte du coût des guerres en Afghanistan et en Irak. Et même concernant ce niveau d'aide pitoyable, nous avions déjà prévenu que la bourgeoisie occidentale risquait d'être forte en promesses, mais chiche en pratique: "on peut rappeler que cette "communauté internationale" de brigands capitalistes avait promis 115 millions de dollars suite au séisme qui avait secoué l’Iran en décembre 2003 et Téhéran n’a reçu à ce jour que 17 millions de dollars. C’est la même chose qui s'est produite pour le Libéria : 1 milliard de dollars promis et 70 millions récoltés". (4) La Asian Development Bank annonce aujourd'hui que 4 milliards de dollars de l'argent promis manquent aujourd'hui à l'appel et, selon la BBC, "Le ministre des affaires étrangères sri-lankais, Lakshman Kadirgamar, a dit que son pays n'avait encore reçu aucune somme de celles promises par les gouvernements". Sur Banda Aceh, il n'y a toujours pas d'eau propre pour la population (paradoxalement, les réfugiés dans leurs camps de fortune sont les seuls à bénéficier des efforts largement insuffisants des ONG). Au Sri Lanka, les réfugiés de la région autour de Trincomalee (pour ne prendre qu'un exemple) vivent toujours dans des tentes, et souffrent de diarrhées et de varicelle ; 65% de la flotte de pêche (dont dépend une grande partie de la population de l'île) a été détruit par le tsunami et n'a toujours pas été remplacé.
Les médias aux ordres, évidemment, nous expliquent en long et en large les difficultés inévitables d'une opération de secours de grande envergure. Il est fort instructif de comparer ces "difficultés" pour secourir les populations démunies (ce qui ne rapporte aucun bénéfice au capital), avec la capacité logistique impressionnante de l'armée américaine lors de l'opération Desert Storm : rappelons-nous que la préparation pour l'assaut sur l'Irak a duré six mois. Pendant ce temps, selon un article publié par le Army Magazine (5),"Le 22e Support Command a reçu plus de 12 447 véhicules à chenille, 102 697 véhicules à roues, 3,7 milliards de litres de carburant et 24 tonnes de courrier pendant cette courte période. Parmi les innovations par rapport aux guerre précédentes, on a vu l'utilisation de navires à chargement rapide, de transport par containers ultra-modernes, un système efficace de carburant standardisé et une gestion automatisée de l'information". Alors, à chaque fois qu'on nous parle des "difficultés logistiques" des opérations humanitaires, rappelons-nous ce dont le capitalisme est capable quand il s'agit de défendre des intérêts impérialistes.
Mais de surcroît, même les sommes et les misérables ressources envoyées sur place ne l'ont pas été gratuitement : la bourgeoisie ne dépense pas d'argent sans contrepartie. Si les Etats occidentaux ont dépêché leurs hélicoptères, leurs porte-avions et leurs véhicules amphibies sur place, c'est qu'ils comptaient bien en tirer profit sur le plan de leur influence impérialiste dans la région. Comme le soulignait Condoleezza Rice devant le sénat américain lors de sa confirmation en tant que Secrétaire d'Etat (6) : "Je suis d'accord pour dire que le tsunami a constitué une occasion magnifique pour montrer la compassion non seulement du gouvernement américain mais du peuple américain, et je pense que cela nous a beaucoup rapporté." (7) De même, la décision du gouvernement indien de refuser toute aide occidentale a été entièrement motivée par son désir de "jouer dans la cour des grands" et de s'affirmer comme puissance impérialiste régionale.
La démocratie pour cacher la barbarieSi on ne faisait que constater ces écarts obscènes entre ce que la bourgeoisie dépense pour semer la mort et les conditions de vie de plus en plus misérables de l'immense majorité de la population mondiale, nous n'irions pas plus loin que toutes les bonnes âmes qui défendent la démocratie, les ONG de toutes sortes.
Mais les grandes puissances elles aussi sont toutes d'ardents défenseurs de la démocratie, et leurs informations télévisées ne se privent pas de nous donner toutes les raisons d'espérer un monde meilleur, grâce à l'extension irrésistible de la démocratie. Après les élections en Afghanistan, la population a voté pour la première fois en Irak, et Bush Junior a pu saluer l'admirable courage de ces gens qui ont bravé une réelle menace de mort pour passer aux urnes et dire "non" au terrorisme. En Ukraine, la "révolution orange" a suivi l'exemple de la Géorgie et a remplacé un gouvernement corrompu acquis aux russes par l'héroïque Yushchenko. Au Liban, la jeunesse mobilisée exige que la vérité soit faite sur l'assassinat de l'oppositionnel Rafik Hariri, et que les troupes syriennes quittent le pays. En Palestine, les élections ont donné un clair mandat à Mahmoud Abbas pour mettre fin au terrorisme et conclure une juste paix avec Israël. Enfin, au Kirghizstan une "révolution des tulipes" a balayé l'ancien président Akayev. Nous serions donc face à un véritable déferlement démocratique de "people power", porteur enfin du "nouvel ordre mondial" qu'on nous a promis avec la chute du mur de Berlin en 1989.
Mais dès que nous grattons un peu, les perspectives deviennent subitement moins roses.
En Irak d'abord, les élections n'ont fait que ponctuer une lutte pour le pouvoir entre différentes fractions de la bourgeoisie irakienne qui continue de plus belle, avec d'âpres négociations entre chiites et kurdes à propos du partage du pouvoir et du degré d'autonomie accordée à la partie kurde du pays. S'ils sont parvenus pour le moment à un accord concernant certains postes gouvernementaux, ce n'est qu'en remettant à plus tard l'épineuse question de Kirkouk, riche ville pétrolière du nord de l'Irak, objet des convoitises des sunnites et des kurdes, et qui continue d'être la scène de violents affrontements. On peut se demander à quel point les élections irakiennes sont prises au sérieux par les dirigeants kurdes, étant donné que ceux-ci ont organisé, le même jour, un "sondage" selon lequel 95% des kurdes désirent un Kurdistan indépendant. "L'auto-détermination est le droit naturel de notre peuple et il a le droit d'exprimer ses désirs", a dit le dirigeant kurde Barzani et "quand le moment viendra, elle deviendra une réalité" (8). La situation des kurdes est lourde de menaces pour la stabilité de la région, puisque toute tentative de leur part d'affirmer leur indépendance serait vue comme un danger immédiat par deux puissances limitrophes où vivent d'importantes minorités kurdes : la Turquie et l'Iran.
Les élections irakiennes ont constitué un coup médiatique en faveur des Etats-Unis qui a considérablement affaibli sur le plan politique les résistances des puissances rivales, notamment la France, dans la région. Par contre, le gouvernement Bush n'est guère enchanté par la perspective d'un Etat irakien dominé par les chiites, alliés de l'Iran, et donc indirectement de la Syrie et de ses sbires au Liban, le Hezbollah. C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre l'assassinat de Rafik Hariri, puissant dirigeant et homme d'affaires du Liban.
Toute la presse occidentale – américaine et française en premier – pointe du doigt la Syrie. Pourtant tous les commentateurs sont d'accord pour dire d'abord que Hariri n'avait rien d'un oppositionnel (il avait été premier ministre sous tutelle syrienne pendant 10 ans), ensuite que le dernier à profiter du crime est bien la Syrie qui a été obligée d'annoncer le retrait total de ses troupes pour le 30 avril. (9) En revanche, ceux qui profitent de la situation, ce sont, d'une part, Israël qui voit s'affaiblir l'influence du Hezbollah et, d'autre part, les Etats-Unis qui ont sauté sur l'occasion pour mettre au pas le régime syrien. Est-ce que cela veut dire pour autant que la "révolution démocratique" qui a provoqué ce retrait, aurait conquis une nouvelle zone de paix et de prospérité ? On est en droit d'en douter quand on considère que les "oppositionnels" d'aujourd'hui (comme le dirigeant druze Walid Joumblatt) ne sont rien d'autre que des seigneurs de la guerre, acteurs du conflit qui a ensanglanté le pays de 1975 à 1990 ; déjà, plusieurs attaques à la bombe ont pris pour cible des régions chrétiennes du Liban, alors que le Hezbollah (avec ses 20.000 hommes armés) s'engage dans des manifestations massives.
De même, la démission forcée du président du Kirghizstan, Akayev, ne présage que plus de misère et d'instabilité. Ce pays, parmi les plus pauvres de l'Asie centrale, qui abrite déjà des bases militaires russe et américaine, se voit de plus en plus l'objet des convoitises de la Chine. Il est, de plus, un des lieux de passages privilégiés pour la drogue. Dans de telles conditions, cette récente issue "démocratique" n'est rien d'autre qu'un moment dans les règlements de compte par procuration entre les grandes puissances.
Par deux fois pendant le 20e siècle, les rivalités impérialistes ont ensanglanté la planète dans les effroyables boucheries de deux guerres mondiales, pour ne pas parler des guerres incessantes depuis 1945 qui ont mis aux prises les deux grands blocs impérialistes sortis victorieux de la Deuxième Guerre, jusqu'à la chute du bloc russe en 1989. A la fin de chaque tuerie, la classe dominante nous jure que cette fois-ci, c'est la dernière : la guerre de 14-18 était "la der des ders", la guerre de 39-45 devait ouvrir une nouvelle période de reconstruction et de liberté garanties par les Nations Unies, la fin de la Guerre froide en 89 allait initier un "nouvel ordre mondial" de paix et de prospérité. Au cas où la classe ouvrière se poserait des questions aujourd'hui sur les bienfaits de ce "nouvel ordre" (de guerre et de misère), les années 2004 et 2005 ont vu, et vont voir, les célébrations fastueuses des triomphes de la démocratie (débarquement en Normandie de juin 1944), ainsi que les commémorations des horreurs du nazisme (cérémonies sur la libération des camps de concentration). On peut se douter que la bourgeoisie démocratique et hypocrite fera moins de barouf sur les 20 millions de morts des goulags russes lorsque l'URSS était son allié contre Hitler, et sur les 340.000 morts de Hiroshima et Nagasaki lorsque la plus grande démocratie du monde a utilisé, pour la seule fois dans l'histoire, l'arme de l'Armageddon, la bombe atomique contre un pays déjà défait. (10)
C'est dire le peu de confiance que nous pouvons accorder à cette classe bourgeoise pour nous apporter la paix et la prospérité qu'elle nous promet, la main sur le cœur. Au contraire: "Souillée, déshonorée, pataugeant dans le sang, couverte de crasse ; voilà comment se présente la société bourgeoise, voilà ce qu'elle est. Ce n'est pas lorsque, bien léchée et bien honnête, elle se donne les dehors de la culture et de la philosophie, de la morale et de l'ordre, de la paix et du droit, c'est quand elle ressemble à une bête fauve, quand elle danse le sabbat de l'anarchie, quand elle souffle la peste sur la civilisation et l'humanité qu'elle se montre toute nue, telle qu'elle est vraiment". (11) Contre ce sabbat macabre, seul le prolétariat peut dresser une véritable opposition capable de mettre fin à la guerre parce qu'il mettra fin au capitalisme fauteur de guerre.
Seule la classe ouvrière peut offrir une solution
A la fin de la guerre du Vietnam, l'armée américaine n'était plus apte au combat. Les soldats – des appelés pour la plupart – refusaient régulièrement de partir au front et assassinaient les officiers qui "faisaient du zèle". Cette démoralisation n'était pas le résultat d'une défaite militaire, mais du fait que, contrairement à la guerre de 39-45, la bourgeoisie américaine n'avait pas réussi à faire adhérer la classe ouvrière à ses projets impérialistes.
Avant de se lancer dans l'invasion de l'Irak, les va-t-en guerres du Pentagone s'étaient convaincus que le "syndrome du Vietnam" était dépassé. Et pourtant, il existe un refus grandissant des ouvriers en uniforme américains de donner leur vie pour les aventures militaires de leur bourgeoisie : depuis le début de la guerre en Irak, quelques 5 500 soldats ont déserté, alors qu'il manque 5 000 hommes au plan de recrutement de l'armée de réserve (qui fournit la moitié des troupes) : ce total de 10.500 hommes représente presque 8% de la force présente en Irak de 135 000 hommes.
En tant que telle, cette résistance passive ne représente pas une perspective pour l'avenir. Mais la vieille taupe de la conscience ouvrière continue de creuser, et le lent réveil de la résistance du prolétariat à la dégradation de ses conditions de vie est porteuse non seulement de résistance mais de démolition de ce vieux monde pourrissant, qui mettra fin à jamais à ses guerres, sa misère et à son hypocrisie.
Jens, 9 avril 2005
1Voir la déclaration du CCI publiée sur notre site web (https://fr.internationalism.org/ri/353_Tsunami)
2 Disponible en anglais sur le site https://www.marxists.org/archive/luxemburg/1902/05/15.htm
3 Juste avant l'éruption de la montagne Pelée en Martinique, des "experts" gouvernementaux ont assuré la population qu'elle n'avait rien à craindre du volcan.
5 Revue officielle de l'association de l'armée américaine. Voir https://www.ausa.org/www/armymag.nsf/
6 C'est-à-dire Ministre des Affaires étrangères
7 Agence France Presse, 18/01/2005, voir https://www.commondreams.org/headlines05/0118-08.htm
8 Cité sur Al Jazira: https://english.aljazeera.net/NR/exeres/350DA932-63C9-4666-9014-2209F872...
9 Jusqu'ici, la seule conclusion nette de l'investigation menée par les Nations Unies, c'est de dire que l'assassinat exigeait forcément la participation d'un des services secrets à l'œuvre dans la région, c'est-à-dire les israéliens, les français, les syriens et les américains. Evidemment on ne peut pas non plus écarter la thèse de la simple incompétence des services secrets syriens.
10 Ce n'est pas une ironie de l'histoire, mais dans la nature même du capitalisme, que le nouvel Etat, qui se sert sans cesse de l'horreur suscitée par l'Holocauste contre les juifs, soit, à son tour, lui-même ouvertement raciste (Israël est basé sur le peuple et la religion juifs) et prépare, avec son "mur de sécurité", la création d'un nouveau et gigantesque camp de concentration à Gaza. Comme dit Arnon Soffer, un des idéologues de la politique de Sharon : "Quand 2,5 millions de personnes vivent enfermés à Gaza, cela devient une catastrophe humanitaire. Ces gens deviendront encore plus des animaux qu'ils ne le sont aujourd'hui, avec l'aide d'un fondamentalisme islamiste fou. La pression à la frontière va devenir épouvantable. Il va y avoir une guerre terrible. Aussi, si nous voulons rester en vie, nous devons tuer et tuer et tuer encore. Tous les jours, chaque jour." (cité dans Counterpunch : https://www.counterpunch.org/makdisi01262005.html).
11 Rosa Luxembourg, Brochure de Junius