Soumis par Révolution Inte... le
Le regroupement parasitaire autoproclamé "Fraction interne du CCI" et qui s'est constitué autour de l'individu Jonas, exclu du CCI pour ses comportements indignes d'un militant communiste (voir notre communiqué dans RI n° 321) dévoile aujourd'hui ouvertement sa vraie nature.
Des méthodes de mouchards
Sur le site Internet de la FICCI, viennent d'être publiés
deux textes qui en disent long sur les agissements destructeurs de
cette prétendue "fraction".
Le premier texte est
la lettre que la section du CCI au Mexique a adressée le 15
novembre aux quatre membres de la prétendue "fraction"
vivant dans ce pays. La publication du contenu de cette lettre ne
nous pose évidemment aucun problème. Par contre, ce qui
nous pose problème (et devrait poser problème à
l'ensemble des groupes du courant de la Gauche communiste), c'est le
fait que la FICCI ait rendu publique à l'avance la date à
laquelle devait se tenir une réunion interne du CCI (la
Conférence territoriale de notre section mexicaine). Dans
cette lettre, la section du CCI au Mexique a en effet donné
aux membres de la "fraction" la date de cette Conférence
afin de leur permettre de se défendre et de faire appel devant
celle-ci (ce qu'ils ont refusé de faire).
En publiant
l'intégralité de cette lettre sur son site Internet, la
camarilla des amis de Jonas a ainsi délibérément
mis à la disposition de toutes les polices du monde la date à
laquelle devait se tenir notre Conférence au Mexique en
présence de militants venus d'autres pays (puisque notre
presse a toujours signalé que des délégations
internationales participaient à ce type de conférences).
Cela signifie que les organes de police concernés pouvaient
renforcer et cibler leurs contrôles et leur surveillance dans
les aéroports et aux frontières. Cet acte répugnant
de la FICCI consistant à faciliter le travail des forces de
répression de l'État bourgeois contre les militants
révolutionnaires est d'autant plus ignoble que les membres de
la FICCI savaient pertinemment que certains de nos camarades ont
déjà, dans le passé, été
directement victimes de la répression et que certains ont été
contraints de fuir leur pays d'origine 1.
Mais
les méthodes policières de ce regroupement parasitaire
ne s'arrêtent pas là.
En effet, dans le Bulletin
Interne n° 14 de la FICCI, publié sur son site Internet,
nos lecteurs pourront également trouver un texte intitulé
"Une ultime mise au point" qui a la prétention (et
surtout l'hypocrisie) de vouloir défendre le PCI ("Le
Prolétaire") contre "l'attaque inqualifiable"
dont cette organisation serait victime de la part du CCI. En réalité,
nos lecteurs pourront constater par eux-mêmes que ce texte
n'est nullement un article de défense du PCI, comme le révèle
l'absence totale d'argumentation réfutant les éléments
que nous avons mis en évidence dans notre réponse au
"Prolétaire" (voir RI n°328 et 329).
Ce
texte de la FICCI se consacre essentiellement à déverser
les pires calomnies sur deux de nos camarades (et donc sur l'ensemble
des militants du CCI accusés d'être à la botte de
"celui qui dirige le CCI" et de sa compagne sur laquelle
Jonas a fait courir le bruit, au sein du CCI, qu'elle était un
"flic"). En même temps, il révèle une
fois encore les méthodes abjectes des amis de Jonas.
Les véritables "divergences politiques" des amis de Jonas
Dans son "Ultime mise au point", la FICCI commence par
affirmer "nous sommes toujours restés sur un terrain
strictement politique". Nos lecteurs peuvent eux-mêmes en
juger à la lumière de toute l'argumentation "politique"
de la FICCI mettant clairement en évidence ses "divergences
de fond" avec le CCI, lesquelles auraient justifié la
constitution d'une "fraction interne" ayant la prétention
de se situer dans la continuité de toutes les fractions de
gauche du mouvement ouvrier, depuis la Ligue Spartakus jusqu'à
la fraction de la Gauche italienne. Nous ne citerons ici qu'un petit
extrait de cette argumentation, faisant la preuve que cette FICCI est
toujours restée "sur un terrain strictement politique".
Qu'on en juge !
"Ce texte est de la main de CG, alias Peter,
ce que prouve le style et surtout la référence (plutôt
fantaisiste) à une lamentable opération de récupération
menée sous sa direction. Ce même Peter est celui qui
dirige le CCI et qui, après avoir exclu ou poussé
dehors la plus grande partie des membres fondateurs du CCI, se
prétend le seul héritier de MC. Mais il faut aussi
savoir que si Peter mène cette cabale haineuse contre notre
camarade Jonas, c'est pour la raison bien simple que Louise (alias
Avril), la militante à propos de laquelle Jonas a osé
exprimer clairement des doutes, n'est autre que la compagne du chef."
2
En
fait, ce texte de la FICCI aurait dû s'intituler, comme celui
publié par P. Hempel dans sa feuille de chou Le Prolétariat
universel, "Conciergerie universelle" 3.
Sous le prétexte fallacieux de vouloir prendre la défense
du PCI, la camarilla de Jonas dévoile aujourd'hui son fond de
commerce et les vraies "divergences de fond" se situant
"sur un terrain "strictement politique" qui étaient
à l'origine de la fondation de cette prétendue
"fraction" : le CCI est dirigé par un "petit
Staline" (le "chef") manipulé par "la
compagne du chef" qui est un élément douteux (un
"flic" suivant les termes de Jonas).
Comme nous l'avions
souligné dans notre article de RI n° 321 ("Le combat
des organisations révolutionnaires contre la provocation et la
calomnie"), le mouvement ouvrier a mis en évidence que
ces méthodes consistant à introduire le soupçon
au sein de l'organisation afin de détruire la confiance entre
militants sont justement celles utilisés dans le passé
par les agents provocateurs (notamment la Guépéou dans
le mouvement trotskiste des années 1930).
Aujourd'hui, à
travers cette "Ultime mise au point", la camarilla des amis
de Jonas poursuit à l'extérieur du CCI le même
sale travail qu'elle faisait à l'intérieur du CCI, cela
afin de semer le trouble et la suspicion dans tout le milieu
politique prolétarien. Il est clair que, faute d'avoir pu
convaincre les militants du CCI de la nécessité
d'exclure le "chef" et la "compagne du chef", ce
groupuscule parasitaire se donne aujourd'hui comme objectif
d'entraîner derrière ses calomnies les autres groupes de
la Gauche communiste afin d'établir un cordon sanitaire autour
du CCI et le discréditer (comme on peut d'ores et déjà
le constater à la lecture de la presse du PCI).
Des méthodes de maîtres chanteurs
Mais là où la FICCI dévoile encore plus
ouvertement la nature policière de ses agissements réside
dans l'insistance avec laquelle cette "Ultime mise au point"
livre publiquement les initiales de celui qu'elle appelle le "chef"
("Ce texte est de la main de CG, alias Peter"). Quel
intérêt se situant "sur un terrain strictement
politique", Jonas et ses amis, peuvent-ils trouver à
mettre sur la place publique les initiales d'un militant. Au-delà
du fait qu'il s'agit là encore d'un véritable travail
d'indicateur (de même nature que celui consistant à
livrer à toutes les polices du monde la date de notre
Conférence territoriale au Mexique), nous avons à faire
ici à des méthodes de maître chanteur visant à
intimider les militants. En livrant publiquement sur Internet les
véritables initiales d'un de nos camarades (à quand le
nom complet et l'adresse ?), Jonas et ses amis cherchent en
réalité à faire passer le message suivant :
quiconque osera soutenir le CCI sera dénoncé aux
services de police. C'est notamment pour cela que les fichiers
d'adresses des militants et de nos abonnés ont été
volés au CCI plusieurs mois avant la constitution de la FICCI
: outre que ce vol permettait d'abreuver nos camarades et abonnés
de dénigrements crapuleux contre le CCI, il permet d'exercer
sur eux une intimidation permanente. Sinon, comment expliquer que la
FICCI, alors que ses bulletins se trouvent maintenant sur Internet,
continue à les envoyer par la poste, y compris à ceux
qui lui ont explicitement demandé de cesser ses envois ? 4
Par
ailleurs, quel intérêt politique la FICCI trouve-t-elle
à clamer sur tous les toits : "ce texte est de la main de
CG, alias Peter, ce que prouve le style" ? Du point de vue de la
méthode prolétarienne, ce qui intéresse le
lecteur sérieux c'est d'abord et avant tout le contenu
politique de nos articles et non quel individu est derrière
telle signature ou tel "style". Par contre, il est vrai
que, grâce à l'analyse du "style", les forces
de répression de l'État bourgeois peuvent effectivement
chercher à identifier les rédacteurs de la presse
révolutionnaire (même si, comme c'est le cas pour le
CCI, les articles publiés dans notre presse sont discutés
et corrigés collectivement). Ce qui permet à la
bourgeoisie, dans les périodes de répression, de tenter
de paralyser la publication de la presse révolutionnaire en
arrêtant et emprisonnant les militants dont on a (ou on croit
avoir) reconnu le "style".
Avec de telles méthodes
consistant à faire le travail des mouchards de la police,
cette "ultime mise au point" est en réalité
une ultime menace : si le CCI continue à mettre en garde le
milieu politique prolétarien contre les manœuvres de Jonas et
ses amis (comme il l'a fait dans son article de réponse au
PCI), alors la FICCI va publier à l'extérieur les
fameux "documents" faisant la preuve que "la compagne
du chef" est un élément douteux afin de convaincre
le milieu politique prolétarien. Ainsi, on peut lire dans le
texte de la FICCI : "le camarade Jonas n'était pas le
seul (et de loin) à avoir des raisons de douter de cette
militante ; là encore de nombreux documents écrits du
CCI que nous avons en notre possession, le montrent."
Cette
menace, nous ne la connaissons que trop. C'est désormais à
l'extérieur du CCI que la FICCI fait le même chantage
qu'elle a pratiqué pendant près d'un an à
l'intérieur de notre organisation pour tenter de l'obliger à
accepter le viol permanent de nos Statuts de même que les mœurs
de voyous des membres de la "fraction" (vol de documents et
de l'argent du CCI, menace, chantage, calomnies contre des militants
diffusées à travers des correspondances et réunions
secrètes, etc.).
Cette méthode consistant à
utiliser le chantage et l'insinuation, à répandre la
calomnie contre deux de nos camarades et à affirmer haut et
fort "Encore une fois nous sommes en possession de documents qui
prouvent ce que nous avançons." n'est effectivement pas
nouvelle de la part de la FICCI. Lorsque ses membres étaient
encore dans le CCI, ils avaient eu pendant des mois le même
comportement à propos d'un document intitulé "Histoire
du SI" (Secrétariat International, commission permanente
de l'organe central du CCI) qu'ils faisaient circuler de façon
sélective et qu'ils présentaient comme faisant la
preuve des accusations qu'ils portaient contre certains de nos
camarades, particulièrement Louise et Peter. Malgré
l'importance qu'ils attribuaient à ce document (qu'ils
qualifiaient "d'historique"), ils avaient toujours refusé
de le remettre à l'organisation, y compris à la
Commission d'Investigation qui avait été nommée
par le 14e congrès du CCI pour faire la lumière sur ce
genre de problèmes. Finalement, ce document a été
publié dans le n° 10 du Bulletin de la FICCI, après
que les membres de celle-ci se soient placés délibérément
en dehors de notre organisation. Il a été lu, à
la demande expresse de l'organe central du CCI, par tous nos
camarades qui comprenaient la langue française. Toutes les
sections et tous les camarades ont été indignés
et ont éprouvé la nausée devant l'avalanche de
mensonges et d'interprétations crapuleuses contenues par ce
document, de même que par le déballage qu'il fait de la
vie privée des militants.
Voilà le type de document
que la FICCI menace de rendre public !
Les organisations du
mouvement ouvrier ont souvent été confrontées à
ce type de chantage : "Nous avons des documents qui prouvent nos
accusations !" Face à ces méthodes, l'attitude des
organisations prolétariennes a toujours été
d'exiger la publication de ces fameux documents afin qu'ils puissent
être réfutés publiquement. Concernant ceux que la
FICCI évoque frénétiquement, il est clair que le
CCI est parfaitement capable de les réfuter également.
Cependant, ces documents traitent des détails du
fonctionnement de notre organisation et de la vie privée de
ses militants, et leur publication ne pourrait être que pain
béni pour les services de police. Cela dit, le CCI est tout à
fait disposé à ce qu'ils soient portés à
la connaissance d'une commission constituée par des militants
de confiance des organisations de la Gauche communiste et qu'ils
soient discutés dans ce cadre.
Le CCI n'a rien à craindre de la vérité parce
que cette vérité ne peut que :
- mettre en évidence
le fait que notre organisation, aussi bien au niveau de ses positions
que de ses principes de fonctionnement reste totalement fidèle
à son expérience passée ainsi qu'à celle
de la Gauche communiste ;
- faire ressortir le caractère
consciemment destructeur et anti-prolétarien des agissements
de Jonas et de ses supporters comme la publication du Bulletin 14 de
la FICCI et notamment le texte "Une ultime mise au point"
vient d'en faire une nouvelle fois la preuve.
CCI
1 Nous lisons ou nous entendons souvent que les organes spéciaux de l'État bourgeois n'ont rien à faire des activités d'une toute petite organisation comme la nôtre dans la mesure où aujourd'hui la classe dominante n'a pas conscience du rôle qu'est appelé à jouer la Gauche communiste dans un futur mouvement révolutionnaire. C'est faire preuve d'une énorme naïveté comme l'ont montré par exemple les campagnes "antirévisionnistes" qui visaient à mettre dans un même sac les groupes de ce courant qui dénonçaient l'antifascisme et l'extrême droite antisémite. Toute l'histoire du mouvement ouvrier atteste que les services spécialisés de l'État bourgeois ne sous estiment jamais le danger potentiel que représentent les groupes révolutionnaires, aussi réduites que soient, à un moment donné, leur taille ou leur influence sur la classe ouvrière. D'ailleurs, malgré le fait que pour le moment l'État "démocratique" n'exerce pas en général la répression ouverte contre les groupes de la Gauche communiste, ces derniers on déjà eu à subir des actions de répression (comme les perquisitions qui ont frappé le Parti Communiste International dans les années 1970). Le CCI lui-même n'a pas été épargné puisque certains de nos militants, y compris dans les pays les plus "démocratiques", ont fait l'objet de perquisitions, de gardes à vue, d'interrogatoires prolongés à des postes de frontière, de surveillances policières ostensibles en vue d'intimidation, d'actions de commando d'éléments armés probablement de mèche avec l'Etat. Tout cela, les membres de la "FICCI" le savaient parfaitement.
2 MC est notre camarade Marc Chirik, mort en 1990. Il avait connu directement la révolution de 1917 dans sa ville natale de Kichinev en Moldavie. Membres dès l'âge de 13 ans du parti communiste de Palestine, exclu du PCF en 1928, il a poursuivi le combat pour la défense des positions révolutionnaires dans différentes organisations de la Gauche communiste, notamment la Fraction italienne où il est entré en 1938 et la Gauche communiste de France à partir de 1945. A partir de 1964 au Venezuela et de 1968 en France, MC a joué un rôle décisif dans la formation des premiers groupes qui allaient être à l'origine du CCI auxquels il a apporté l'expérience politique et organisationnelle qu'il avait acquise dans les différentes organisations communistes dont il avait été membre auparavant. On trouvera plus d'éléments sur la biographie politique de notre camarade dans notre brochure "La Gauche communiste de France" et dans l'article que la Revue Internationale lui a consacré lors de sa disparition (n°65 et 66). Quant à l'affirmation ridicule suivant laquelle Peter "se prétend le seul héritier de Mc" (complétée par une note s'exclamant "c'est dire, au passage, la conception qu'il se fait de l'organisation révolutionnaire"), les membres de la FICCI auront bien du mal à la prouver. Elle ne fait que révéler l'imagination malade et la hargne stupide des membres de la FICCI, ainsi d'ailleurs que leur propre conception tordue de l'organisation.
3 Sur les convergences entre la FICCI et P. Hempel, voir notre article "Un groupe parasitaire qui sert admirablement la bourgeoisie" dans RI 326.
4 Dans son Bulletin n° 11, la FICCI publie une réponse à un courrier que nous avions adressé à chacun de ses membres lui demandant de restituer les documents internes en sa possession. Dans cette réponse, elle écrit : "Quant au double des adresses du fichier des abonnés, il est pour le moins frappant que vous revendiquiez, tel un boutiquier jaloux de ses clients, une "propriété" sur des personnes. (…) Mais peut-être votre souci est-il la sécurité même de ces documents qui pourraient tomber dans des mains "indélicates" ? (…) nous pouvons vous assurer qu'ils sont à l'abri et en sécurité… et qu'il serait difficile, pour ne pas dire impossible, à des "gens indélicats" de mettre la main dessus." On peut se faire une idée aujourd'hui, après les mouchardages de la FICCI à la police, de la confiance qu'on peut lui accorder !