Koestler

Problèmes actuels du mouvement ouvrier international (V)

On connaît la vieille et éternelle discussion sur la fin et les moyens. On a pas mal abusé de cette soi-disant opposition. Toute une littérature ennuyeusement moralisante -où les écrivains bien-pensants à la Koestler étalent leur vertu offensée- s'emploie à embrouiller encore davantage les données de ce problème. En réalité, il n'y a pas et il n'y a jamais eu d'opposition de nature entre fin et moyens. Les moyens ne sont et ne peuvent être que des moments, des étapes d'une fin, tout comme une fin détermine, comporte et implique des moyens appropriés.

La discipline, force principale

Lors des élections parlementaires en Italie à la fin de 1946, un article leader -qui était tout un programme à lui seul- est paru dans l'organe central du PCI d’Italie ; "Notre force" avait-il pour titre et avait pour auteur le secrétaire général du parti.

Optimistes et pessimistes

Le fait que nos positions commencent à se répandre dans les milieux de la gauche socialiste, trotskistes et anarchistes nous a valu de nombreuses critiques. Il en est une cependant qui surnage au-dessus, très loin de toutes les autres, qui viennent de tous ces milieux apparemment si différents : nous sommes des pessimistes, nous voyons tout en noir et toutes nos positions politiques, tout notre "sectarisme" sont basés sur ce pessimisme et cette vue en noir.

"Le troisième camp..."

Le 23 février se réunit à Londres -retenez bien le nom de Londres, c'est tout un programme- une conférence "pour les États-Unis socialistes d'Europe". C'est la résurrection du Bureau de Londres d'avant la guerre qui regroupait les différentes organisations internationales de "gauche" : POUM espagnol en vacances de ministérialisme, PSOP français ayant son derrière entre deux chaises, SAP allemand, ILP anglais et autres petits champions de l'anti-fascisme de gauche.

La conférence de Moscou I

Si l'analyse des événements comporte cette monotonie, telle une partie d'échecs qui dure jusqu'au mat : la 3ème guerre mondiale, il est ridicule de voir dans chaque manœuvre une préparation directe à la guerre.

Le soin de compter les coups, de lancer des suppositions, d'imaginer des revirements, ce soin est du ressort de tout bon ou mauvais journaliste bourgeois. Pour de tels gens, le métier les transforme en machine enregistreuse plus ou moins bonne.

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